En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
et donc de la sacralisation intéressée de la parole de la télévision dans la production cinématographique française ? Toujours est-il que le cinéma français devient de plus en plus frileux, académique, convenu, uniformisé. Quand on sait que des cinéastes aussi talentueux que Téchiné peinent aujourd’hui à être produits, il y a de quoi être désabusée et/ou révoltée. Que les fictions de TF1 soient toutes construites sur le même modèle pour un public lui aussi être censé toujours construit sur le même modèle et selon les même goûts peut être compréhensible, pas forcément cautionné mais compréhensible, en revanche quand la frilosité se remarque aussi chez des cinéastes auparavant connus pour leur inventivité, leur anticonformisme, leur salutaire ironie, je ne peux m’empêcher d’être déçue. Tel était le cas de Claude Chabrol, cinéaste pourtant parmi les premiers de mon panthéon cinématographique, dont l’air débonnaire avait pour habitude de masquer des films noirs, cyniques, miroirs impitoyables d’une bourgeoisie auscultée avec une froide ironie et une jubilatoire impertinence.