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IN THE MOOD FOR CINEMA - Page 568

  • "In the mood for Cannes", mon nouveau blog, est désormais en ligne!

    medium_photosordi_1470bis.JPGMon nouveau blog intitulé “In the mood for Cannesentièrement consacré au Festival de Cannes et à ses 60 ans est désormais en ligne !

    « In the mood for cinema » continue bien entendu plus que jamais d’exister et vous pourrez  prochainement y retrouver mon compte-rendu du prochain Festival du Film Asiatique de Deauville, qui se déroulera du 28 Mars au 1er Avril, ainsi que toutes les informations sur ce festival, et évidemment les habituelles critiques de films.

     En attendant, pour en savoir plus sur le Festival de Cannes et sur les objectifs de ce nouveau blog, rendez-vous sur « In the  mood for Cannes ».

    Lien  "In the mood for Cannes": http://inthemoodforcannes.hautetfort.com

    medium_deau2.JPGSandra.M

     

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DE CANNES 2007 Pin it! 2 commentaires
  • Palmarès des César 2007

    medium_chatterley.jpgAprès l’atmosphère pesante de l’an passé (voir mon récit  ici) cette 32ème cérémonie des César fut plus rythmée et festive malgré les revendications interminables de Pascale Ferran en recevant son premier César, qui a néanmoins souligné, à juste titre, (reconnaissons à Pascale ce qui fut à César)  à quel point le mot culture était malheureusement occulté des programmes et des débats présidentiels. (A bons entendeurs…) "La fête, c’est maintenant" comme l’a dit avec tellement de conviction et d’enthousiasme (hum) Pascale Ferran puisqu’elle en avait été privée en fin de tournage, faute de moyens.

    Lady Chatterley et  Ne le dis à personne sont donc les grands vainqueurs de cette soirée, respectivement avec 5 et 4 César. Malgré ses 9 nominations (et étrangement aucune pour ses acteurs qui –parce qu’ils ?- avaient obtenu le prix d’interprétation collectif au dernier festival de Cannes), Indigènes n’a eu « que » le César du meilleur scénario original, mais peut-être seront-ils plus chanceux aux Oscars où le film est nommé pour l’Oscar du meilleur film étranger (cette fois medium_indigenes.2.JPGsous les couleurs de l’Algérie).

    Le poignant Je vais bien ne t’en fais pas a été récompensé  par le biais de ses acteurs, il est vrai remarquables,  Kad Merad (meilleur second rôle) et Mélanie Laurent (meilleure actrice).

     On regrettera que Je vous trouve très beau ait obtenu le César du meilleur premier film face à  Mauvaise foi, et que Quand j'étais chanteur ne reparte qu'avec le César du meilleur son malgré ses 7 nominations. Little miss sunshine (déjà lauréat du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2006, succès inattendu aux box-office américain et 5 fois nommé aux Oscars) continue son formidable parcours en obtenant le César du meilleur film étranger. Nous ne savons pas si Pedro Almodovar, présent, a été aussi déçu qu’à Cannes où ses actrices avaient pourtant obtenu un prix d’interprétation collectif.

    medium_photosordi_1451.JPG On peut s’interroger sur les 5 César de « Lady Chatterley », les votants ayant certainement voulu davantage récompenser un système de production (je sais à quel point, également producteur du sublime Ca brûle de Claire Simon, Gilles Sandoz s’y est investi, avec passion et obstination, et rien que pour cela finalement probablement ces César étaient-ils mérités) qu’un film qui, malgré ses qualités certaines, de jeu, de photographie, souffre de longueurs et d’un montage approximatif (ceci expliquant peut-être cela...)

    Resteront de ces César : l’enthousiasme communicatif de Guillaume Canet, Kad Merad et François Cluzet, l’émotion de Mélanie Laurent, l’humour décalé et l’énergie de Valérie Lemercier, pétillant(e)  Rabbi Jacob d’un soir,  quelques sourires figés et faussement fair-play, le charisme de Jude Law, le trac attendrissant de Vincent Lindon,le discours balbutiant de Claude Brasseur à la voix de Pierre, l’émotion du « clan Oury » dont une Michèle Morgan sublimement fragile et émue, et l’ombre lumineuse de Philippe Noiret.  Et puis l’envie de courir dans les salles obscures.  medium_photosordi_1500.2.JPGEvidemment…

    PALMARES DES CESAR 2007

    César du meilleur acteur :   François Cluzet pour  Ne le dis à personne

    César de la meilleure actrice   : Marina Hands pour  Lady Chatterley

    César du meilleur acteur dans un second rôle   : Kad Merad pour  Je vais bien, ne t'en fais pas

    César de la meilleure actrice dans un second rôle :  Valérie Lemercier pour  Fauteuils d'orchestre

    César du meilleur espoir masculin :  Malik Zidi pour  Les amitiés maléfiques

    César du meilleur espoir féminin :   Mélanie Laurent pour  Je vais bien, ne t'en fais pas

    César du meilleur réalisateur : Guillaume Canet  pour Ne le dis à personne

    César du meilleur film français   : Lady Chatterley  de Pascale Ferran

    César du meilleur premier film   : Je vous trouve très beau de Isabelle Mergault

    César du meilleur film documentaire : Dans la peau de Jacques Chirac de  Karl Zéro et  Michel Royer

    César du meilleur scénario original   : Olivier Lorelle et Rachid Bouchareb pour  Indigènes

    César de la meilleure adaptation   : Pascale Ferran et Roger Bohbot et Pierre Trividic pour  Lady Chatterley

    César de la meilleure musique écrite pour un film  : M (Mathieu Chedid) pour  Ne le dis à personne

    César du meilleur court-métrage   : Fais de beaux rêves de  Marilyne Canto

    César de la meilleure photo : Julien Hirsch pour  Lady Chatterley

    César des meilleurs décors  :  Maamar Ech Cheikh pour  OSS 117 pour Le Caire nid d'espions

    César du meilleur son : François Musy et Gabriel Hafner pour  Quand j'étais chanteur

    César du meilleur montage   :  Hervé de Luze pour  Ne le dis à personne

    César des meilleurs costumes : Marie-Claude Altot pour  Lady Chatterley

    César du meilleur film étranger   : Little Miss Sunshine de  Jonathan Dayton et  Valerie Faris

    César d’honneur : Jude Law et Marlène Jobert

    Sandra.M

    Lien permanent Imprimer Catégories : CESAR (2005 à 2009) Pin it! 5 commentaires
  • "La vie des autres" de Florian Henckel von Donnersmarck

    medium_vie2.JPG1984. RDA. La STASI, les services secrets de la RDA, depuis 1950,  espionne quiconque est soupçonné du moindre murmure contre le régime à l’exemple du  dramaturge George Dreymann, à leurs yeux (ou leurs œillères), trop irréprochable pour l’être réellement, ainsi  que sa compagne, l’actrice Crista-Maria Sieland. Le Ministre de la Culture charge un agent secret de les surveiller, officiellement parce que Dreymann est ami d’un metteur en scène interdit de travailler, officieusement parce que ledit ministre est épris de Crista-Maria Sieland à qui il fait subir un odieux chantage. C’est à Wiesler,  fonctionnaire zélé, apparemment irréprochable selon les critères du régime, c’est-à-dire d’une déférence inconditionnelle et aveugle au régime, irréprochable lui aussi donc, qu’incombe cette tâche obscure par laquelle il accèdera, pourtant, aux Lumières : de la raison, de l’art et de la liberté de penser…

    Pas de générique. Dès le premier plan, nous voilà emprisonnés dans l’univers glacial de la vie de Wiesler (pas encore celle des autres) par un long couloir, impersonnel, verdâtre, angoissant. Puis, nous le retrouvons,  dans son bureau aussi austère, impassible, inhumain que celui qui mène l’interrogatoire. Immergés et captivés, déjà. Par la tension et l’enjeu de l’interrogatoire.  Dès les premiers plans, un univers s’impose à nous. Celui du, d’un vrai cinéaste. Avec ses couleurs, ternes, maussades,  vertes et oranges en réalité. Avec ses lignes horizontales et verticales qui rappellent Playtime de Tati(et notamment la première scène  qui rappelle celle du long couloir), son univers kafkaïen et fantomatique. Des lignes à l’image du régime. Obtus. Rigide. Cadenassé. Carcéral. Celui de ces sombres années aussi. Puis,  en guise de générique, juste le titre : La vie des autres. Ouverture sur le regard de Wiesler  qui regarde la pièce de théâtre écrite par Dreymann et dans laquelle joue Crista-Maria Sieland. Ouverture, pour lui, sur la vie des autres. Une lueur dans son regard. De curiosité. De suspicion. De fascination ? Non pas encore. Qu’importe, une lueur. Ses gestes sont mécaniques : il agit, marche, s’exécute comme un robot sans âme auquel son mutisme, sa tenue, ses attitudes, sa démarche le font ressembler, un parfait exécutant du régime. Les hommes ne changent pas assène le Ministre de la Culture. Le film est la démonstration, implacable, subtile, magnifique, que, si, les hommes peuvent changer. Dreymann va changer. Wiesler, surtout, va changer.  Il va s’éveiller, se réveiller. Il va lire Brecht en cachette, s’émouvoir en écoutant Beethoven, ou en écoutant l’histoire d’amour dont il doit violer l’intimité sous de fallacieux prétextes. Pendant 2H17, si courtes finalement, nous sommes suspendus aux lèvres, aux silences, aux gestes, à la naissance de l’émotion  (à l’art, à l’amour) de Wiesler. Il va revivre par procuration, s’humaniser surtout. Cela donne lieu a des scènes d’une intensité hitchcockienne : scène de la cantine, scène de la feuille ou telle encore cette scène dans l’ascenseur avec l’enfant, jouant avec son ballon, rappelant une jeune proie d’un M. Le Maudit d’un autre temps. W. le Maudit. Et puis, non… il ne va pas dénoncer son père. Premier acte de l’homme libre qu’il n’est pas encore. Le spectateur est dans la même situation vis-à-vis de Wiesler, dans sa salle obscure, que Wiesler vis-à-vis de ceux qu’il espionne, dans son sombre sous-sol, à la différence qu’il peut intervenir en véritable démiurge et artiste-metteur en scène de la vie des autres. Fascinés nous aussi, nous certainement.

    Faut-il se vendre pour l’art ? Peut-on tout faire pour l’amour de l’art? Chacun à leur manière: Dreymann, Crista-Maria, Wiesler, et même le metteur en scène vont répondre à cette passionnante question, Wiesler devenant lui-même artiste en recréant la réalité de ceux qu’il espionne.    Sous nos yeux Wiesler va passer de l’état de robot à celui d’homme. De l’ombre à la lumière. De l’obéissance à la résistance. De l’inhumanité à l’humanité. Jusqu’au sourire final, esquissé et si sublime. Le sien, le nôtre. Et cette dernière phrase « C’est pour moi » : il s’assume, s’affirme, existe enfin et la vie des autres rencontre la sienne, par le biais de l’art, toujours. Libre enfin comme ce pays dont le mur est tombé. Son sourire comme une musique ou une sonate pour un homme bon, un visage enfin mélodieux. Et les applaudissements dans la salle. Spontanés. Rares. Du grand art.

    La mise en scène est d’une rigueur et d’une efficacité remarquables pour un premier film, jamais gratuite.  Sans jamais tomber dans le manichéisme simplificateur et si facile. Sans jamais forcer l’émotion. Sans gros plans sur les larmes, les cris, sans violons pour souligner. Plus efficace qu’un film didactiquement historique. Un film riche aux personnages complexes (Ah ! Merci !), à la fois film d’amour, thriller, documentaire, film politique… auquel Costa-Gavras aurait même à envier. Film Z donc au sens costagavrassien et donc très noble du terme. Scénario ciselé, acteurs remarquables ( au premier rang desquels Ulrich Mühe –Wiesler-  ), réalisation irréprochable, musique sans grandiloquence mais toujours à propos de Gabriel Yared et de Stéphane Moucha, tout concourt à faire de ce premier  film une belle leçon d’Histoire et d’histoire, bref de cinéma. Du cinéma. Après Ping pong, La vie des autres ( qui persiste magnifiquement à l’affiche, fait notable pour un premier film et de surcroît allemand) prouve la vivacité et l’inventivité du cinéma allemand. Un prétendant sérieux à l’Oscar du meilleur film étranger. A suivre ce 25 février… Et surtout à courir épier en salles !

    Sandra.M

  • In the mood for Cannes

    medium_ans.JPGAlors que nous venons d’apprendre que Diane Krüger présentera les cérémonies d’ouverture et de clôture du prochain Festival de Cannes qui se déroulera du 16 au 27 Mai prochain,  mon accréditation professionnelle pour cette très attendue 60ème édition vient de m’être confirmée.

    Je serai donc de nouveau à Cannes, pour vous livrer mes impressions sur ce festival, sur les films en compétition,  mais aussi sur les sélections parallèles, les avant-premières et autres leçons de cinéma  avec une grande nouveauté cette année puisque à cette occasion je vais créer un blog uniquement consacré à ce festival dont j’ai l’intention de faire une véritable plate-forme collaborative et unique consacrée au festival, une véritable mine d’informations à ce sujet aussi, mais je vous en reparlerai plus longuement prochainement.

    medium_asia.2.JPGAvant Cannes, ce sera le Festival du Film Asiatique de Deauville qui se déroulera du 28 Mars ou 1er Avril prochain où je serai également pour vous le relater.

    En attendant vous pouvez toujours vous plonger dans mon compte-rendu du Festival d’ Annonay ou dans mes comptes-rendus des précédentes éditions des Festivals de Cannes et Deauville. Par ailleurs toutes les suggestions seront les bienvenues quant à vos attentes au sujet de ce futur blog.

    LIENS

    Site officiel du Festival de Cannes

    Site officiel du Festival du Film Asiatique de Deauville

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DE CANNES 2007 Pin it! 15 commentaires
  • Le "vrai" cinéma est "ailleurs" au 24ème Festival International du Premier Film d’Annonay:compte-rendu

    • medium_fest2007_large.3.jpgAlors qu’un film monopolise la sphère médiatique, la Môme d’Olivier Dahan (mais est-ce nécessaire de le citer ?), à Annonay vient de s’achever la 24ème édition du Festival International du 1er Film où j’étais membre du jury. Probablement n’avez-vous pas entendu parler de ce festival…et c’est bien dommage. C’est bien dommage parce que sous nos yeux de cinéphiles à la curiosité et l’enthousiasme insatiables ont émergé des cinéastes, des vrais qui, contre vents et marées, se battent pour faire entendre leur voix, évidemment moins résonante, mais non moins percutante, que celle d’Edith Piaf. Là-bas, dans le silence. Loin du vacarme médiatique.  
    • Avant de vous conter ces 4 magnifiques journées, revenons donc en quelques mots, quelques mots seulement (tant, trop d’encre ayant déjà coulé sur ce sujet) sur ce film (presque ?) unanimement annoncé comme un chef d’œuvre. Mardi soir avait lieu la dernière avant-première  de La Môme à l’UGC Ciné Cité les Halles présentée par l’équipe du film, visiblement harassée à tel point qu’Olivier Dahan n’a pas daigné adresser un seul mot au public si ce n’est pour préciser qu’il était trop fatigué pour le faire. Puis 2H20 de cris, de medium_mome.JPGlarmes, de colère, d’un visage ravagé. 2H20 harassantes. Le spectateur est pris en otage : il faut qu’il pleure, qu’il compatisse. Les affres de la création et de la drogue et de l’alcool et de la maladie et de la mort de sa grande passion et de son visage attendrissant d’enfant mal aimée et un coucher de soleil mais  que vient-il donc faire là celui-là ? Ah oui: cristalliser l’émotion à tout prix. Et la musique évidemment. Alors, certes, la musique d’Edith Piaf, sublime complainte mélancolique apporte force, intensité, lyrisme, flamboyance à ce biopic. Forcément. Alors, certes, les construction, déconstruction, reconstruction, traduisent les souvenirs forcément parcellaires de Piaf à la fin de sa vie. Le montage, donc très habile, vous emporte dans son tourbillon vertigineux sans vous laisser le temps de respirer et surtout de penser. Alors, certes, il y a ce sublime et déchirant plan séquence de six minutes lorsque Edith apprend la mort de Marcel.  Certes Marion Cotillard imite les gestes, fait du play back à la perfection, se donne sans compter (quoique je me suis demandée si Edith Piaf avait vraiment la voix d’ET  quand elle parlait?), de même que Clotilde Courau (dommage qu’elle ne tourne pas davantage). Certes, enfin, c’est une medium_piafbis.JPGmagnifique bande annonce pour tous les produits dérivés estampillés Piaf déjà dans les rayons avant la sortie du film.  Mais est-ce cela vraiment le cinéma ? Qu’on nous dicte nos choix, qu’on nous prenne par la main, qu’on nous assiste ? J’aime la liberté. D’aimer ou de ne pas aimer. De laisser mon imagination vagabonder. Là, nous n’en avons ni le temps ni l’opportunité. Aller à l’essentiel (mais ne peut-il être aussi dans le superflu ?). Pas de place pour le silence. La musique est omniprésente. Les images sont hypnotiques. La caméra nous emprisonne. Trop de larmes et d’émotions tuent l’émotion, la mienne en tout cas, pourtant toujours si prompte à se manifester. Il est rare que sur ce blog je fasse part de mon mécontentement, préférant laisser cela à d’autres et partager mon enthousiasme, mais je reste perplexe devant l’unanimisme suscité par ce film et j’aimerais comprendre... alors que tant d’autres films, eux magnifiques (La vie des autres par exemple, premier film extrêmement maîtrisé dont je vous reparle bientôt) sortent dans une quasi indifférence, je me demande si’ l’esprit critique, vraiment libre, existe encore !  Alors quoi ? La crainte de critiquer un monument comme Edith Piaf ? Mais ne pas aimer son biopic n’empêche pas de savourer sa musique et de reconnaître son incontestable talent (ce qui est mon cas) ? L’impact des chaînes de télévision ? Le consensualisme ? Une société impatiente, consumériste qui ne prend plus le temps. D’analyser. De la distance.  De se laisser prendre par une émotion subreptice et non tapageuse.

    medium_train.JPGJe l’ignore mais je préfère laisser la question en suspens pour évoquer un autre film, celui, empreint d’une indéfinissable magie, que j’ai vécu pendant ces 4 jours à Annonay. Cannes, Deauville, Cognac, Dinard, Paris,  Cabourg … peu importe le lieu, chaque festival est une expérience unique. Une savoureuse irréalité. Je l’avoue, pourtant : à  quelques heures du départ, je me demandais ce que j’allais fabriquer dans ce village de l’Ardèche, là où a été tourné L’homme du train et là où il n’y pas de gare, un village connu des seuls initiés en montgolfière et des cinéphiles plus qu’avertis. C’était oublier que je n’étais pas la seule protagoniste de l’histoire. C’était oublier que 8 autres cinéphiles avaient emprunté la même route serpentée pour faire partie de ce jury et arriver à Annonay. Enivrante angoisse de l’inconnu. Elle est là aussi la magie du cinéma : réunir des inconnus autour d’une même dévorante passion, les débarrasser de tout préjugé, et leur donner l’impression de se connaître depuis toujours, le sentiment partagé de rencontres uniques et marquantes, l’envie de continuer ces débats aussi exaltés qu’exaltants. Un moment hors du temps, à la fois si réel et vivant, irréel aussi.

    medium_crime2.2.JPGPuis, vient l’heure du film d’ouverture au cinéma Les Nacelles, déjà une invitation à l’envol, au voyage vers un ailleurs rêvé. La première projection était celle du président de notre jury, Manuel Pradal, son troisième long métrage aussi, Un crime déjà présenté en avant-première au dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville à l’occasion duquel je vous l’avais d’ailleurs déjà recommandé, une histoire coécrite par Manuel Pradal et Tonino Benacquista. Un homme, Vincent, (Norman Reedus) a perdu le goût de la vie depuis l’assassinat de sa femme. Sa voisine, de sa « fenêtre sur cour » Alice (Emmanuelle Béart) est persuadée qu’elle le rendrait heureux. Alors elle décide de fabriquer un coupable, un chauffeur de taxi new-yorkais (Harvey Keitel) pour qu’il se venge et tourne la page.  Mais le coupable idéal n’existe pas…Le crime parfait non plus.  Avant tout, ce film, noir indiscutablement, a une vraie « gueule d’atmosphère. » C’est là aussi son principal intérêt, les rebondissements pourtant parfois abracadabrantesques étant finalement secondaires, favorisent la linéarité du récit  et ne nuisent nullement à la jubilation que procure ce film, une jubilation avant tout suscitée par la confrontation judicieuse entre Emmanuelle Béart (femme fatale, impressionnante de fragilité mais aussi de passion déterminée) et Harvey Keitel. Dès sa première apparition, derrière les barreaux d’une prison, indolente, mystérieuse, avec le regard sauvage d’un animal blessé mais aussi défiant et résolu d’un fauve en cage, Emmanuelle Béart happe la caméra comme elle le fera avec sa proie, et elle ne la et ne nous lâchera plus jusqu’à la dernière seconde. Un crime est donc plus et avant tout un film de personnages,  trois personnages  prêts à tout par amour.  A tout oublier. A tout accepter. A se perdre. A dériver. A tomber dans un gouffre dont Brooklyn est le sombre et non moins magnifique reflet : à la fois inquiétant et fascinant. L’histoire n’a alors plus vraiment d’importance. L’intérêt réside dans l’ambiguïté des sentiments et de ce face à face d’une âpreté ensorcelante, saisissant, sensuel, carnassier même et dans cette atmosphère nocturne des rues sombres et menaçantes, des bars enfumés et énigmatiques de New York, cadre oppressant, rythmé par la musique discrète et non moins essentielle d’Ennio Morricone. Tel le boomerang le passé revient toujours en pleine figure. Je n'en révèlerai pas plus. On se laisse volontiers embarquer dans ce New York fantomatique et mystérieux avec cette femme qui aime à la folie, faisant fi de toute morale et de toute raison.  Avec cet homme trouble et troublant qui se laisse capturer. Ils jouent avec le feu, consumés par une passion destructrice. A l’image du  spectacle de danse et de feu qui a lieu dans le bar où se rencontrent Alice et le chauffeur de taxi, c’est un film incandescent et brûlant, un conte (« Alice » au pays des merveilles obscures) d’une noirceur romantique qui réfute toute tiédeur et ne pourra vous laisser de glace!

    Si Annonay a chaque année un thème pour leitmotiv, cette année le road movie, le véritable temps fort de ce festival est la compétition de premiers films n’ayant pas encore de distributeur, la raison de notre présence, nous l’aurions presque oublié. Je précise que cet avis n’engage que moi et pas les autres membres du jury et ne remet aucunement en cause le palmarès et nos longues et palpitantes heures de délibération.

    medium_vie_ailleurs.JPGCeci étant, je tiens à vous parler d’abord et avant tout d’un film à l’image de ces 4 jours, intitulé La vraie vie est ailleurs, un film suisse réalisé par Frédéric Choffat.

    Gare de Genève. Une femme va à Marseille donner une conférence. Un homme court à Berlin découvrir son enfant. Une jeune femme part vivre à Naples. Et quand l’autre s’invite sur le siège d’en face, une réalité nouvelle peut surgir. Trois rencontres, trois histoires de vie qui basculent sur un quai de gare.

    Qui n’a pas une anecdote dans un train ou une gare ? Quel lieu plus propice au surgissement de l’imprévu, de l’inconnu, du singulier dans une existence  que celui de tous ces destins qui se frôlent, de toutes ces vies entre parenthèses, de tous ces regards qui se croisent, s’esquissent ou s’esquivent furtivement? Peu importe le lieu. Seul ce qui s’y déroule compte. Cela peut se dérouler à Annonay où neuf routes se rejoignent le temps d’un festival. Cela peut avoir lieu dans un train ou une gare. Dans tous les cas, les préjugés et les catégorisations volent en éclats. L’anecdotique aussi. L’instant est à la fois banal et crucial et la poésie parce que inattendue est sublimée par cette quotidienneté. Ces personnages sont tous entre deux moments, entre deux pays, en route vers un ailleurs redouté ou idéalisé. Ils n’ont pas de nom, pas de prénom. Leur histoire est singulière et universelle. Leurs solitudes se rencontrent et la même altérité débarque dans leurs habitudes. La vraie vie n’est pas ailleurs, même s’ils le croient, (ne le croit, craint-on pas toujours ?) mais bel et bien là sous nos yeux. Capturer ce reflet-là relève d’un talent incontestable. Grâce au regard d’une acuité sidérante du réalisateur. Grâce au jeu impeccable, aux accents de vérité époustouflants et à l’improvisation des acteurs, à l’image de ce long plan où, sur une musique italienne, la jeune femme passe de la tristesse, à la joie du retour, à la nostalgie, au regrets, à la réalité étouffante. Grâce au montage qui permet que chaque histoire se fasse subtilement écho. Grâce à l’attention portée aux gestes et aux regards qui semblent vibrer, exister, surgir sous nos yeux. Grâce à cette tension contenue où s’entrelacent rage et désir. De et contre l’autre. D’exister et contre l’existence. Grâce à cette maladresse  d’inconnus si proches et si lointains, qui paraît si réelle. La brièveté renforce l’intensité de leurs relations. Ils ne maquillent plus leurs émotions. C’est la vie sans fards. Parfois quelques heures, une seconde suffisent pour faire basculer une existence, ici une nuit blanche peut permettre de l’appréhender différemment. C’est une formidable bouffée d’oxygène, un huis clos haletant, bouleversant, dont on ressort, comme après ce festival, avec l’envie de saisir chaque seconde, de ne jamais oublier que comme le dit Molière (Romain Duris) dans le film éponyme de Laurent Tirard « rien n’est impossible ». Si Laurent Tirard le fait dire, Frédéric Joffat le montre dans chaque seconde du film. Cette fiction a  la force incomparable d’un documentaire sur la vraie vie et l’intensité poétique de la beauté éphémère qui surgit de l’inattendu et de l’inconnu. A l’image de ces 4 jours.  C’est dans La vraie vie est ailleurs que vous trouverez les résonances de l’existence, plus présente et prégnante que jamais.

    Deux autres films radicalement différents mais non moins intéressants ont émergé de cette compétition dont le niveau était d’ailleurs étonnamment élevé pour des premiers films n’ayant pas de distributeurs. C’est tout d’abord La part animale, le film français de Sébastien Jaudeau qui a obtenu le Prix spécial du jury, une adaptation du roman d’Yves Bichet. Etienne vient d’être embauché comme ouvrier dans une exploitation avicole moderne. Il est en charge de la reproduction des dindons. Peu à peu, au contact des bêtes, le regard qu’il porte sur l’humanité évolue.La part animale est une œuvre. Avec tout ce que cela peut impliquer. De radicalité. De point de vue. D’étrangeté. D’audace. Elle décontenance et malgré et à cause de cela force notre admiration. Le thème de l’animalité s’insinue dans le moindre fragment du film (jusqu’à l’excès : plans de sangliers, excès de références, notamment picturales, comme L’origine du monde de Courbet qui lui font frôler le didactisme et toujours en éviter l’écueil), se reflète dans le jeu des comédiens, dans leurs excès et leurs dérives. Tel le Rhinocéros de Ionesco, le dindon s’immisce partout.  L’animalité s’empare des comportements et les travestit, déteint sur l’existence et en fait ressortir la noirceur inavouable. En filigrane, un discours intéressant sur l’aliénation du travail, sur les effets pervers de la technique qui, si on n’y adhère pas forcément, n’en demeure pas moins intelligemment mise en scène malgré sa démonstration ostentatoire et revendicatrice. Une réalisation et un montage très maîtrisés, la photographie de Pierre Cottereau, des images qui vous hantent longtemps après la dernière minute du film contribuent à faire de cette part animale un film salutairement dérangeant. Pour ceux qui ne craignent pas de ne plus jamais voir les dindons et les petits pains de la même manière et de faire surgir la part animale qui est en eux.  A noter : Niels Arestrup, parfait en patron bourru et inquiétant, de même que Sava Lolov en employé effacé qui se laisse peu à peu envahir et submerger par sa part animale.

    medium_mouth.JPG Un autre film coup de poing a marqué ce festival au point de recevoir le prix de la meilleure musique, le prix des Lycéens et le Grand Prix du Jury. Il s’agit de Mouth to Mouth, le premier long métrage de la britannique Alison Murray, qui n’est d’ailleurs pas sans présenter quelques points communs avec La part animale, titre qui sied d’ailleurs très bien aussi à Mouth to Mouth. Sherry a 15 ans. A la recherche d’un mode de vie qui lui laisserait l’opportunité de rester elle-même, elle intègre le SPARK, groupe de jeunes voyageant dans toute l’Europe de technivals en petits boulots. S’apercevant rapidement du côté sectaire de cette communauté, Sherry va bientôt devoir lutter pour se protéger et protéger ceux qu’elle aime. Mouth to mouth est de ces films rares, à l’image de Little Miss Sunshine, qui s’empare des clichés pour mieux s’en affranchir et vous emporter. Mouth to Mouth est aussi de ceux là. Se présentant d’emblée comme un énième film sur le mal être et les dérives adolescentes à l’aspect « clipesque », Mouth to Mouth nous surprend ensuite habilement en nous emmenant sur un autre terrain, celui concentrationnaire des sectes par lequel elle se trouve fascinée, puis enfermée. D’aliénation il est donc aussi ici question. La force du film est celle de la relation fébrile entre Sherry et sa mère et de l’aveuglement de l’une qui éclairera l’autre, pas forcément celle que l’on aurait pu croire. Avant cela, il aura fallu passer par des scènes initiatiques d’une force inouïe. Ellen Page qui incarne Sherry et qui avait déjà marqué le dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville par son incroyable performance dans Hard Candy, est ici remarquable, à l’image de la majorité des acteurs de ce film. La mise en scène chorégraphiée permet d’alterner moments d’âpreté et de poésie. Un « bouche à bouche » électrisant dont vous ressortez avec l’impression d’avoir effectué un voyage au bout de l’enfer, qui vous bouscule et vous éclaire.

    Les 5 autres films en compétition nous ont emmené aux 4 coins du monde, avec des thèmes (la paternité, la maternité, le deuil) et musiques (Alléluia) et victimes (nos « amis » les bêtes) récurrents malgré une compétition dont l’éclectisme est à souligner.

    Elle nous a donc conduits au Québec avec Luc Picard, le réalisateur et acteur de L’audition. Agent de recouvrement aux méthodes musclées Louis rêve, depuis sa tendre enfance, d’être acteur. Grâce à une cousine, il est invité à passer une audition dans laquelle il jouera un père léguant un dernier message à son fils. Luc Picard est un comédien renommé au Canada qui passe ici à la réalisation. Malgré un pré générique poétique, onirique et prometteur, malgré une réflexion intéressante sur le métier de comédien et la paternité le film s’enfonce malheureusement dans des clichés qui atteignent leur paroxysme au dénouement d’une prévisibilité déconcertante, abusant des ralentis, d’Alléluia et de l’hémoglobine. Dommage, cette audition n’était pas dénuée de (trop) bonnes  intentions.

    Avec Look both ways de Sarah Watt, nous prenons la route de l’Australie. C’est le week-end le plus chaud de l’été et un récent tragique accident de train est dans les esprits de tous. Avec cette nouvelle en trame de fond, sept personnes tentent de gérer des évènements inattendus. Ce film choral fait s’entrecroiser les routes de personnages tous confrontés à la mort d’une manière ou d’une autre. Malgré des dialogues parfois percutants, le brassage d’un trop grand nombre de hasards et coïncidences et de thèmes  (la vie, la mort, l’amour) finit par nuire à l’ensemble et le happy end sirupeux décrédibilise le propos qui n’était pourtant pas inintéressant, d’autant plus que les images d’animation permettaient d’instiller une distance avec leur sujet, et de leur donner d’autant plus de force. Dommage que l’idée n’ait finalement été qu’esquissée.

    Après la chaleur de l’Australie, c’est le vent glacial de la Norvège qui nous conduit à l’étape suivante, celle de  Kissed by winter, le polar intimiste de Sara Johnsen. Victoria entame une nouvelle vie comme médecin dans un village de Norvège. Elle se plonge dans son travail pour éviter que ses souvenirs viennent la hanter. Un matin d’hiver, le corps d’un jeune homme est retrouvé dans la neige. La question est presque insoluble : comment se remettre de la mort d’un enfant ? Comment, si c’est possible, résoudre son sentiment de culpabilité ? Résolu par un pardon simpliste et soudain (le syndrome Red road et Little children ?) ce thriller psychologique dans une atmosphère glaciale aurait pu être une réflexion intéressante sur la culpabilité et le deuil. Sa construction à rebours, certes sans grande originalité qui s’achève par un plan paroxystique longuement annoncé, sur la musique de Jeff Buckley (Alleluia bis), et le jeu convaincant et convaincu de Annika Hallin valent néanmoins la peine de faire le détour pour arpenter les paysages enneigées de cet hiver paralysant.

    Pour se remettre de cette glaciale étape, rien de mieux que le chemin de l’Argentine avec le film de Gabriel Lichtmann, Judios en el espacio. Le jour de la fête de la Pâque Juive, Santiago retrouve Luciana sa cousine et amour d’enfance qu’il n’a pas revu depuis 15 ans. En effet, toute la famille est de nouveau réunie au chevet du grand-père qui vient de rater sa tentative du suicide. Judios en el espacio est une chronique familiale qui alterne, sans jamais vraiment savoir choisir ou l’atteindre, entre nostalgie et causticité. Si ce film attendrissant nous arrache quelques sourires, son charme ne suffit pas à nous faire passer tout ennui.

    Enfin, c’est en Italie que s’est achevé le périple de la compétition, avec  Il vento fa il suo giro de Giorgio Diritti. Suite à la construction d’une centrale nucléaire à côté de chez lui, Philippe, un berger français, décide de partir vivre avec sa famille dans un petit village des Alpes italiennes. Malgré un discours et des intentions louables : la dénonciation de l’esprit de communautarisme déchaîné par un nouvel arrivant, différent et donc perçu comme menaçant,  et un discours sur la liberté de choix non dénué d’intérêt, le mélange de fiction et de documentaire entre lesquels le réalisateur ne se décide pas à choisir nuit finalement à ses intentions, de même qu’un excès de ralenti et le jeu approximatif de certains acteurs.

    medium_ping.JPGC’est un film allemand, Ping Pong de Matthias Luthard qui a clôturé le festival. Marqué par le récent suicide de son père, Paul, 16 ans, s’enfuit de la maison et débarque à l’improviste chez son oncle et sa tante, une famille d’apparence parfaite. L’oncle est cadre supérieur au caractère effacé, la tante est femme au foyer autoritaire, leur fils prépare une audition de piano pour l’entrée au Conservatoire de Leipzig. Paul leur demande l’hébergement le temps des vacances et la famille l’accueille sans trop de problèmes. D’abord intrus, Paul devient peu à peu arbitre puis élément perturbateur. Récompensé par le prix SACD de la Semaine de la Critique du festival de Cannes 2006, ce ping pong là est aussi ludique qu’audacieux, voire dérangeant. La mélodie de cette chronique familiale acerbe est  parcourue de notes volontairement dissonantes, dont le chien qui répond au doux nom de Schumann est un des dièses. Ping pong est un huis clos cruel à l’humour cynique, même sinistre, qui malgré une fin attendue (mais est-ce là l’essentiel ?) instaure une tension latente et constante  notamment grâce à une mise en scène aussi aseptisée que la trompeuse apparence des protagonistes de cette impitoyable partie.

    Trois jours après, que reste-t-il de ce film, le mien de 4 jours ? Comment était-il ? Enrichissant comme un film historique. Inattendu comme un thriller (ou un dindon). Virevoltant comme une comédie musicale. Fellinien comme un certain soir de clôture. Désopilant et attendrissant comme un Woody Allen. Inoubliable, intense et rare comme un chef d’œuvre. De ces films après lesquels rien n’a changé, et après lesquels, aussi, vous avez la sensation de n’être plus tout à fait pareil, de croire à tout, surtout aux rencontres magiquement improbables et à l’impossible, même aux réponses aux bouteilles à la mer ( private message ). Tout cela, grâce  à eux, ci-dessous, éminente photographe y compris :

    medium_palmares.JPG

    Palmarès

    Grand Prix du Jury, Prix de la Ville d'Annonay

    Mouth to Mouth d’Alison Murray (Royaume-Uni)

    Prix Spécial du Jury

    La Part Animale de Sébastien Jaudeau (France)

    Prix du Public

    L’Audition de Luc Picard (Québec)

    Prix des Lycéens

    Mouth to Mouth d’Alison Murray (Royaume-Uni)

    Prix de la Meilleure Musique de film

    Mouth to Mouth d’Alison Murray (Royaume-Uni)

    LIENS

                 Le site officiel du 24ème Festival International du Premier Film d’Annonay 

    Pour tout savoir sur le jury de cette 24ème édition : http://www.annonaypremierfilm.org/festival/images_docs/doc_141.pdf

    Le blog de la supernounou de notre jury (et auteur de toutes les photos de cet article prises lors du festival) sur lequel vous trouverez un compte-rendu vibrant et très complet du festival : Sur la route du cinéma

     Le poétique blog d'une autre jurée:  Carnets de nuages

    Sandra.M

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  • "Sur la route de Madison" au théâtre Marigny

    medium_madi5.JPGJ’ai toujours aimé me laisser bercer par ce murmure ensorcelant qui précède les trois coups fatidiques, ce bruissement palpitant avant le lever du rideau, mais hier soir, plus que jamais, cette émotion était au rendez-vous : parce que c’était Sur la route de Madison, dont l’adaptation cinématographique de Clint Eastwood est un indéniable chef d’œuvre et accessoirement un de mes films préférés (voir ici ma critique),  parce que c’était dans ce même théâtre que j’avais vu Variations Enigmatiques et que, hier soir, semblait encore y résonner  le quart d’heure d’applaudissements et de standing ovation auquel cette pièce et la majestueuse interprétation du personnage d’Abel Znorko par Alain Delon avaient donné lieu, parce que j’ai commencé à aimer le cinéma avec les films de Verneuil, Losey, Visconti, Melville, Giovanni, Deray, Clément, et l’interprète qui les a immortalisés et sublimés, parce que le théâtre de Marigny, trônant en bas des Champs Elysées, procure toujours une certaine solennité aux pièces qui y sont jouées.

    D’abord, il me fallait oublier. Oublier Variations Enigmatiques. Oublier le film de Clint Eastwood. Oublier ces spectateurs bavards qui se croient dans leur salon et qui rapportent ainsi le vent glacial de leur réalité dans l’Iowa. Et donc oublier que l’instant n’était visiblement pas magique pour tout le monde. Oublier le froid cinglant pour se retrouver un beau jour d’août, une incandescente journée de 1965 dans l’Iowa. Une phrase extraite du livre de R.J.Waller précède la première scène et nous aide à faire la transition : « Dans un monde de plus en plus inhumain, nous réussissons tous à survivre grâce à la carapace que nous formons peu à peu autour de notre sensibilité. Où commence la mièvrerie et où finit la grande passion : je n’en sais rien. Mais notre tendance à nous moquer de celle-ci et à dire de sentiments vrais et profonds qu’ils sont à « l’eau de rose » rend difficile l’accès au royaume de tendresse où se situe l’histoire de Francesca Johnson et Robert Kincaid ». Puis, Francesca Johnson (Mireille Darc), aux dernière lueurs de son existence apparaît et elle raconte à ses enfants, elle nous raconte aussi : ces quatre jours aux accents d’éternité qui ont bouleversé sa vie, ce jour où un photographe du National Geographic, Robert Kincaid (Alain Delon) est venu lui demander son chemin en quête du pont Roseman alors qu’elle était seule, ses enfants et son mari (Benoist Brione) partis à un concours agricole, ce jour où les carapaces ont volé en éclats.

    medium_madi1.JPGAvec Robert Kincaid, c’est l’ailleurs qui fait immersion dans la vie endormie de Francesca. Il a passé sa vie à voyager au gré de ses désirs. Pour une fois, elle va laisser libre cours aux siens, enfouis, si vivaces pourtant aussi. Il faut être dans les premiers rangs pour déceler les regards esquissés et esquivés puis consumés lorsque Francesca accepte la cigarette que Robert lui offre sans oser la regarder, pour déceler le trouble irrépressible qui s’empare de Francesca. Pour effectuer nous-mêmes ce gros plan que le théâtre ne permet pas. Si les adaptateurs Didier Caron et Dominique  Deschamps, et le metteur en scène, Anne Bourgeois, se sont davantage inspirés du best seller de Robert James Waller (tiré à douze millions d’exemplaires !) que du film de Clint Eastwood la mise en scène n’en demeure pas moins très cinématographique : voix off, transitions, musique… trop cinématographique  peut-être. Parfois, on aurait presque aimé, une table et deux chaises, et ne pas être coupés de l’émotion finalement jamais aussi présente que lorsque la lumière est tamisée, le décor presque invisible et ces deux âmes vibrantes en tête à tête.

    D’ailleurs avec Alain Delon, dont le charisme en dit tant, même dans le silence, qu’il impose par la même à la salle, qu’on le veuille ou non, c’est le cinéma qui entre sur scène.  C’est le prince viscontien. C’est le gangster melvillien. C’est Tancrède, Roch Siffredi, Jeff Costello, Corey, Robert Klein, Roger Sartet, Gino. La confusion entre le théâtre, la réalité, le cinéma devient troublante, presque dérangeante, et d’autant plus bouleversante. Quand Jean Cau dit  « La fièvre, la foi, la foi qui exalte ou dévaste, la foi qui soulève ou qui se hante elle-même de son doute, le mariage éternel de l’ange et du voyou, des élans et des retraits de félin, les rayons et en brutal contraste, les ombres : Alain Delon. », il pourrait parler de Robert Kincaid. Et quand Robert James Waller  dit de Robert Kincaid : « il se considérait pourtant comme une espèce particulière d’animal en voie de disparition dans un monde de plus en plus organisé », « un homme presque irréel », il pourrait parler de Delon. Delon, Kincaid : deux hommes épris de liberté, deux cow-boys, deux félins fascinants, indépendants et insaisissables, dont « jadis » est un des mots préférés et qui promènent leurs regards nostalgiques à la fois ombrageux et enfantins sur un monde qu’ils connaissent et ressentent si bien, douloureusement parfois, et dans lequel ils ne se reconnaissent plus. Alors, est-ce Kincaid ou Delon ? Qu’importe. L’émotion est là. Elle nous submerge. Comme elle submerge Francesca et Robert, ou Darc et Delon. Nous ne savons plus très bien. Oui, peu importe. De là provient aussi la magie.

    medium_madi2.JPG Même si je n’ai pu m’empêcher de regretter l’absence de certaines scènes du film, il est vrai difficilement traduisibles au théâtre, si je n’ai pus m’empêcher de regretter que la Francesca de Mireille Darc ait peut-être moins de fêlures apparentes, d’imperfections, d’amertume que celle de Meryl Streep, j’ai en revanche retrouvé la même poésie, la même langueur mélancolique, la même sensualité notamment lorsque la main de Francesca caresse, d'un geste faussement machinal, le col de la chemise de Robert assis, de dos, tandis qu’elle répond au téléphone; et lorsque la main de Robert, sans qu’il se retourne, se pose sur la sienne. On retrouve ce même dénouement sacrificiel d’une beauté déchirante avec la pluie maussade et inlassable, le blues évocateur, la voix tonitruante de ce mari si « correct » qui ignore que devant lui, pour sa femme, un monde s’écroule et la vie, fugace et éternelle, s’envole avec la dernière image de Robert Kincaid, dans ce lieu d’une implacable banalité (un supermarché) soudainement illuminé puis éteint. A jamais. On retrouve aussi les mêmes questionnements que dans le film et le livre : un tel amour aurait-il survécu aux remords et aux temps ? Son sacrifice en valait-il la peine ? Quatre jours peuvent-ils sublimer une vie ? On retrouve aussi cette même fulgurante évidence qui s’impose à Francesca et Robert. D’emblée. Presque trop vite. Peut-être encore la confusion entre le théâtre et la réalité. Comment imaginer que Kincaid-Delon  Francesca-Darc ne tombent pas amoureux l’un de l’autre ? L’affiche même de la pièce mettant en exergue leurs deux visages ne crée-t-elle pas volontairement la confusion ? L’impression qu’ils se connaissent depuis toujours : après tout, peut-être est-ce aussi celle de Francesca et Robert.

    Alors…tant pis si le cynisme est à la mode. Ne pas appartenir à cette mode-là, si facile à feindre pourtant, ne m’intéresse pas. J’aime croire à la « haute probabilité de l’improbable », à ces « certitudes qui n’arrivent qu’une fois dans une vie », à cette rencontre intemporelle et éphémère, fugace et éternelle, bref j’aime emprunter tous ces chemins, sublimement tortueux,  auxquels nous invite cette Route de Madison.

     A peine les applaudissements avaient-il (trop vite) fini de retentir que la salle s’est vidée à une vitesse fulgurante. L’instant ou l’éternité : les spectateurs avaient déjà malheureusement choisi. Déjà passés à autre chose, comme  dans ce monde auquel Francesca et Robert tentaient d’échapper, comme si leur routine leur manquait déjà, comme si l’éternité, même magnifiquement fugace, ne les intéressaient déjà plus, comme si même les émotions devaient être économisées, étouffées, comme si plus de deux heures leur précieux temps ne pouvait s’arrêter. J’aurais aimé rester encore un peu. Rester dans cette ambiance ensorcelante de l’Iowa. Dehors, en déambulant sur les Champs Elysées étrangement déserts et silencieux, les pensées encore sur le pont Roseman, sur fond de blues nostalgique et envoûtant, le froid tout à l’heure cinglant m’a soudain parue indolore. J’ai songé, à tous ces rêves esquissés ou à faire, aux incertitudes insensées, et aux instants d’éternité que cette pièce a cristallisés, et aux cendres de Francesca et Robert réunies à jamais au-dessus du pont Roseman.

    Je vous engage donc à emprunter cette route, là où s’arrête la mièvrerie et commence « la grande passion », intemporelle  et universelle.  Un moment de cinéma, de poésie, de théâtre, de vie, un peu tout à la fois, un moment certes pas parfait mais traversé par des moments de grâce qui subliment l’humanité d’un monde « de plus en plus inhumain, » si vous acceptez d’oublier le film, si vous acceptez de croire à l’improbable, si vous acceptez de croire que quatre jours ou deux heures peuvent parfois changer  et illuminer une vie.

    Sandra.M

    Renseignements et réservations : http://www.theatremarigny.fr

    Du mardi au samedi : 20h30
    Matinée samedi : 16 h
    Prix des places :
    70 € - 55 €  - 35 €
       (Frais de location inclus)

    Location Marigny
    0 892 222 333 (0,34 €/m)

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  • Les nominations aux Oscars et César 2007

    medium_Ces.JPGVoici la liste complète des nommés pour les César et pour les Oscars 2007. La cérémonie des César aura lieu le 24 février 2007, et sera de nouveau présentée par Valérie Lemercier et cette fois  diffusée en clair, sur Canal plus.  La cérémonie des Oscars aura lieu le 25 février 2007.

    Indigènes (également nommé comme meilleur film étranger aux Oscars) avec 9 nominations, Je vais bien ne t’en fais pas (5 nominations), Lady Chatterley  (qui se révèle être la surprise de ces César avec 9 nominations) et Quand j’étais chanteur (7 nominations) figurent en tête du nombre de nominations aux Césars.

    A noter : Cécile de France est nommée deux fois pour la meilleure actrice, une fois pour Quand j’étais chanteur et une fois pour Fauteuils d’orchestre (qui avait un moment figuré dans les nommés pour le meilleur film étranger aux Oscars mais qui ne fait pas partie de la sélection finale).

    Les films pour lesquels j’aurais voté sont soulignés, mon vote étant différent de mes pronostics, j’y reviendrai bientôt. Les critiques des films en gras figurent toutes sur ce blog dans la rubrique Critiques des films à l’affiche, Festival de Cannes 2006, Festival du Cinéma Américain de Deauville 2006 et Festival du Film Britannique de Dinard 2006.  En attendant d’en savoir davantage sur les César 2007, vous pouvez retrouver mon compte-rendu exclusif de retour des César 2006, ici.

    medium_babel.JPGQuant aux Oscars, Dreamgirls avec 8 nominations, Babel (meilleur film de l’année selon les lecteurs de ce blog… et moi-même et également nommé comme meilleur film étranger aux César) avec 7 nominations, Les infiltrés avec 5 nominations font d’ores et déjà figure de favoris.

    Pour l'Oscar du meilleur film étranger, dans notre sondage de la semaine dernière, vous avez été 54, 54 % à voter pour le Lybarinthe de Pan, 27,27% à voter pour Indigènes,  18, 18% à voter pour la vie des autres. L'Académie des Oscars sera-t-elle du même avis? Réponse le 25 février.

    Et vous, quels sont vos pronostics et favoris ?

    LISTE COMPLETE DES NOMINATIONS AUX CESARS

    Meilleur film français :
    INDIGENES de Rachid Bouchareb
    medium_photosordi_843.jpgJE VAIS BIEN, NE T'EN FAIS PAS de Philippe Lioret

    LADY CHATTERLEY de Pascale Ferran
    NE LE DIS A PERSONNE de Guillaume Canet
    QUAND J'ETAIS CHANTEUR de Xavier Giannoli

    Meilleure actrice :
    Cécile de France (QUAND J'ETAIS CHANTEUR)
    Cécile de France (FAUTEUILS D'ORCHESTRE)
    Catherine Frot (LA TOURNEUSE DE PAGES)
    Charlotte Gainsbourg (PRETE-MOI TA MAIN)
    Marina Hands (LADY CHATTERLEY)

    Meilleur acteur :
    Michel Blanc (JE VOUS TROUVE TRES BEAU)
    Alain Chabat (PRETE-MOI TA MAIN)
    François Cluzet (NE LE DIS A PERSONNE)
    Gérard Depardieu (QUAND J'ETAIS CHANTEUR)
    Jean Dujardin (OSS 117 : LE CAIRE, NIDS D'ESPION)

    medium_photosordi_1004.jpgMeilleure actrice dans un second rôle :
    Christine Citti (QUAND J'ETAIS CHANTEUR)
    Dani (FAUTEUILS D'ORCHESTRE)
    Mylène Demongeot (LA CALIFORNIE)
    Bernadette Lafont (PRETE-MOI TA MAIN)
    Valérie Lemercier (FAUTEUILS D'ORCHESTRE)

    Meilleur acteur dans un second rôle
    Dany Boon (LA DOUBLURE)
    François Cluzet (QUATRE ETOILES)
    André Dussolier (NE LE DIS A PERSONNE)

    Guy Marchand (DANS PARIS)
    Kad Merad (JE VAIS BIEN, NE T'EN FAIS PAS)
     
    medium_photosordi_1500.JPGMeilleur espoir féminin

    Déborah François (LA TOURNEUSE DE PAGES)
    Marina Hands (LADY CHATTERLEY)
    Mélanie Laurent (JE VAIS BIEN, NE T'EN FAIS PAS)
    Aïssa Maïga (BAMAKO)
    Maïwenn Le Besco (PARDONNEZ-MOI)
     
    Meilleur espoir masculin :
    Georges Babluani (13 TZAMETI)
    Rasha Bukvic (LA CALIFORNIE)
    Arié Elmaleh (L'ECOLE POUR TOUS)
    Vincent Rottiers (LE PASSAGER)
    James Thierrée (DESACCORD PARFAIT)
    Malik Zidi (LES AMITIES MALEFIQUES)
     
    medium_indigenes.JPGMeilleur réalisateur :
    Rachid Bouchareb (INDIGENES)
    Guillaume Canet (NE LE DIS A PERSONNE)
    Pascale Ferran (LADY CHATTERLEY)
    Philippe Lioret (JE VAIS BIEN, NE T'EN FAIS PAS)
    Alain Resnais (COEURS)
      
    Meilleur premier film
    13 TZAMETI de Gela Babluani
    LES FRAGMENTS D'ANTONIN de Gabriel Le Bomin
    JE VOUS TROUVE TRES BEAU de Isabelle Mergault
    MAUVAISE FOI de Roschdy Zem
    PARDONNEZ-MOI de Maïwen Le Besco
     
    Meilleur scénario original :
    medium_photosordi_1389.JPGXavier Giannoli (QUAND J'ETAIS CHANTEUR)
    Olivier Lorelle, Rachid Bouchareb (INDIGENES)
    Isabelle Mergault (JE VOUS TROUVE TRES BEAU)

    Danièle Thompson, Christopher Thompson (FAUTEUILS D'ORCHESTRE)
    Laurent Tuel, Christophe Turpin (JEAN-PHILIPPE)

    Meilleure adaptation
    Guillaume Canet, Philippe Lefèbvre (NE LE DIS A PERSONNE)
    Pascale Ferran, Roger Bohbot, Pierre Trividic (LADY CHATTERLEY)
    Jean-François Halin, Michel Hazanavicius (OSS 117 : LE CAIRE, NID D'ESPIONS)
    Philippe Lioret, Olivier Adam (JE VAIS BIEN, NE T'EN FAIS PAS)
    Jean-Michel Ribes (COEURS)

    Meilleure musique écrite pour un film
    Armand Amar (INDIGENES)
    Mathieu Chedid (NE LE DIS A PERSONNE)
    Jérôme Lemonnier (LA TOURNEUSE DE PAGES)
    Mark Snow (COEURS)
    Gabriel Yared (AZUR ET ASMAR)

    Meilleur court-métrage
    BONBON AU POIVRE de Mars Fitoussi
    FAIS DE BEAUX REVES de Marilyne Canto
    LA LEÇON DE GUITARE de Martin Rit
    LE MAMMOUTH POBALSKI de Jacques Mitsch
    LES VOLETS de Lyèce Boukhitine

    Meilleure photo :
    Patrick Blossier (INDIGENES)
    Éric Gautier (COEURS)
    Julien Hirsch (LADY CHATTERLEY)
    Christophe Offenstein (NE LE DIS A PERSONNE)
    Guillaume Schiffman (OSS 117 : LE CAIRE, NID D'ESPIONS)

    Meilleurs décors :  
    Dominique Douret (INDIGENES)
    Maamar Ech Cheikh (OSS 117 : LE CAIRE, NID D'ESPIONS)
    Jean-Luc Raoul (LES BRIGADES DU TIGRE)
    François-Renaud Labarthe (LADY CHATTERLEY)
    Jacques Saulnier (COEURS)


    Meilleur son :  
    Jean-Marie Blondel, Thomas Desjonquères, Gérard Lamps (COEURS)
    Jean-Jacques Ferran, Nicolas Moreau, Jean-Pierre Laforce (LADY CHATTERLEY)
    Pierre Gamet, Jean Goudier, Gérard Lamps (NE LE DIS A PERSONNE)
    Olivier Hespel, Olivier Walczak, Franck Rubio, Thomas Gauder (INDIGENES)
    François Musy, Gabriel Hafner (QUAND J'ETAIS CHANTEUR)


    Meilleur montage
    Martine Giordano (QUAND J'ETAIS CHANTEUR)
    Yannick Kergoat (INDIGENES)
    Sylvie Landra (FAUTEUILS D'ORCHESTRE)
    Hervé de Luze (COEURS)
    Hervé de Luze  (NE LE DIS A PERSONNE)

    Meilleurs costumes :
    Marie-Claude Altot (LADY CHATTERLEY)
    Jackie Budin (COEURS)
    Charlotte David pour (OSS 117 : LE CAIRE, NID D'ESPIONS)
    Pierre-Jean Larroque (LES BRIGADES DU TIGRE)
    Michèle Richer (INDIGENES)

    medium_photosordi_914.jpgMeilleur film étranger
    BABEL de Alejandro Gonzalez Inarritu
    LITTLE MISS SUNSHINE de Valerie Faris et Jonathan Dayton

    LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN de Ang Lee
    THE QUEEN de Stephen Frears
    VOLVER de Pedro Almodovar


    Meilleur film documentaire :
    DANS LA PEAU DE JACQUES CHIRAC de Karl Zéro et Michel Royer
    LA FILLE DU JUGE de William Karel
    ICI NAJAC, A VOUS LA TERRE de Jean-Henri Meunier
    LA-BAS de Chantal Akerman
    ZIDANE, UN PROTRAIT DU XXIEMES SIECLE de Philippe Parreno et Douglas Gordon

    LISTE COMPLETE DES NOMINATIONS AUX OSCARS

    Meilleur film de l’année :
    BABEL
    LES INFILTRES
    LETTRES D'IWO JIMA
    LITTLE MISS SUNSHINE
    THE QUEEN


    Meilleur acteur dans un 1er rôle :
    Leonardo DiCaprio (BLOOD DIAMOND)
    Ryan Gosling(HALF NELSON)
    Peter O'Toole (VENUS)
    Will Smith (LA POURSUITE DU BONHEUR)
    Forest Whitaker (LE DERNIER ROI D'ECOSSE)

    Meilleur actrice dans un 1er rôle :
    Penélope Cruz (VOLVER)
    Judi Dench (CHRONIQUE D'UN SCANDALE)
    Helen Mirren (THE QUEEN)
    Meryl Streep (LE DIABLE S'HABILLE EN PRADA)
    Kate Winslet (LITTLE CHILDREN)


    Meilleur acteur dans un 2d rôle :
    Alan Arkin (LITTLE MISS SUNSHINE)
    Jackie Earle Haley (LITTLE CHILDREN)

    Djimon Hounsou (BLOOD DIAMOND)
    Eddie Murphy (DREAMGIRLS)
    Mark WAHLBERG (LES INFILTRES)

    Meilleur actrice dans un 2d rôle :
    Adriana Barraza (BABEL)
    Cate Blanchett (CHRONIQUE D'UN SCANDALE)
    Abigail Breslin (LITTLE MISS SUNSHINE)
    Jennifer Hudson (DREAMGIRLS)
    Rinko Kikuchi (BABEL)

    Meilleure réalisation :
    Clint Eastwood (LETTRES D'IWO JIMA)
    Stephen Frears (THE QUEEN)
    Paul Greengrass (VOL 93)
    Alejandro Gonzalez Inarritu (BABEL)
    Martin Scorsese (LES INFILTRES)

    Meilleur scénario original :
    BABEL
    LETTRES D'IWO JIMA
    LITTLE MISS SUNSHINE
    LE LABYRINTHE DE PAN
    THE QUEEN


    Meilleur scénario adapté :
    BORAT
    LES FILS DE L'HOMME
    LES INFILTRES
    LITTLE CHILDREN
    CHRONIQUE D'UN SCANDALE

    Meilleur photographie :
    LE DAHLIA NOIR 
    LES FILS DE L'HOMME
    THE ILLUSIONIST
    LE LABYRINTHE DE PAN
    LE PRESTIGE


    Meilleur montage :
    BABEL
    BLOOD DIAMOND
    LES FILS DE L'HOMME
    LES INFILTRES
    VOL 93

    Meilleure direction artistique :
    DREAMGIRLS
    THE GOOD SHEPERD
    LE LABYRINTHE DE PAN
    PIRATES DES CARRAIBES, LE SECRET DU COFFRE MAUDIT
    LE PRESTIGE

    Meilleurs costumes :
    LA CITE INTERDITE
    LE DIABLE S'HABILLE EN PRADA
    DREAMGIRLS
    MARIE-ANTOINETTE
    THE QUEEN


    Meilleure musique originale :
    BABEL
    THE GOOD GERMAN
    CHRONIQUE D'UN SCANDALE
    LE LABYRINTHE DE PAN
    THE QUEEN


    Meilleure chanson originale :
    "I need to wake up" de Melissa Etheridge (UNE VERITE QUI DERANGE)
    "Listen" de Henry Krieger, Scott Cutler, Anne Preven (DREAMGIRLS)
    "Love you i do" de Henry Krieger, Siedah Garrett (DREAMGIRLS)
    "Our Town" de Randy Newman (CARS)
    "Patience" de Henry Krieger, Willie Reale (DREAMGIRLS)

    Meilleur maquillage :
    APOCALYPTO
    CLICK
    LE LABYRINTHE DE PAN
     
    Meilleur son :
    APOCALYPTO
    BLOOD DIAMOND
    DREAMGIRLS
    MEMOIRES DE NOS PERES
    PIRATES DES CARRAIBES, LE SECRET DU COFFRE MAUDIT

    Meilleur montage son :
    APOCALYPTO
    BLOOD DIAMOND
    MEMOIRES DE NOS PERES
    LETTRES D'IWO JIMA
    PIRATES DES CARRAIBES, LE SECRET DU COFFRE MAUDIT

    Meilleurs effets spéciaux :
    PIRATES DES CARRAIBES, LE SECRET DU COFFRE MAUDIT
    POSEIDON
    SUPERMAN RETURNS

    Meilleur film d’animation :
    CARS
    HAPPY FEET
    MONSTER HOUSE

    Meilleur film étranger :
    AFTER THE WEDDING (Danemark)
    INDIGENES (France)
    LA VIE DES AUTRES (Allemagne)
    LE LABYRINTHE DE PAN (Mexique)
    WATER (Canada)

    Meilleur film documentaire :
    DELIVER US FROM EVIL
    UNE VERITE QUI DERANGE
    IRAQ IN FRAGMENTS
    JESUS CAMP
    MY COUNTRY MY COUNTRY

    Meilleur court métrage documentaire:
    THE BLOOD OF YINGZHOU DISTRICT
    RECYCLED LIFE
    REHEARSING A DREAM
    TWO HANDS

    Meilleur court métrage d’animation :
    THA DANISH POET
    LIFTED
    THE LITTLE MATCHGIRL
    MAESTRO
    NO TIME FOR NUTS 


    Meilleur court métrage :
    BINTA Y LA GRAN IDEA
    ERAMOS POCOS
    HELMER & SON
    THE SAVIOUR
    WEST BANK STORY

     

     

    Sandra.M

    Lien permanent Imprimer Catégories : CESAR (2005 à 2009) Pin it! 13 commentaires