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IN THE MOOD FOR CINEMA - Page 390

  • Musique: "Talk to me" de Yodelice pour fêter les 2,8 millions d'entrées des "Petits mouchoirs" de Guillaume Canet

    mouchoirs2.jpgPour fêter les 2, 8 millions d'entrées des "Petits mouchoirs" de Guillaume Canet qui connaît un succès retentissant, je vous propose ci-dessous de réécouter la chanson du film "Talk to me" de Yodelice. Vous pouvez retrouver ma critique des "Petits mouchoirs" de Guillaume Canet en cliquant ici.

  • Critique de "Deux jours à tuer" de Jean Becker: à voir, demain, sur France 2

    Demain soir, sur France 2, à 20H35, sera diffusé "Deux jours à tuer" de Jean Becker, un film que je vous recommande et dont vous pouvez retrouver ma critique publiée lors de la sortie du film, ci-dessous.

    632472823.pngC’est toujours difficile de parler d’un film quand on en sort à peine (à peine parce que ce film me hante encore une journée après l’avoir vu), parce que l’émotion l’emporte et anéantit la distance que nécessite l’analyse. Mais quelles que seront mes critiques ultérieures, le résultat est là : je suis ressortie bouleversée de ce film et sa première partie m’a donnée la sensation d’être avec Dupontel, au bord de l’abyme, le souffle coupé, à bout de souffle même, glacée par ses vérités cinglantes et poignantes, en empathie avec son égarement, sa sincérité hurlée, criante, violente, désarmante.  Et à l’image des spectateurs de la salle dans laquelle j’ai vu ce film, j’ai été incapable de partir avant la dernière ligne du générique de fin, avant la dernière note de la chanson de Reggiani, dernières vibrantes, résonantes (raisonnantes aussi) répliques du film : « Le temps qui reste »...

    D’abord, je trouve que la présentation de ce film (qui est une adaptation du roman éponyme de François d’Epenoux) relève du malentendu. Le pitch officiel est le suivant : Antoine Méliot (Albert Dupontel), la quarantaine, a tout pour être heureux : une belle épouse (Marie-José Croze), deux enfants adorables, des amis sur lesquels il peut compter à tout instant, une jolie demeure dans les Yvelines et de l'argent. Mais un jour, il décide de tout saboter en un week-end : son bonheur, sa famille, ses amis (Christiana Réali, Claire Nebout, François Marthouret...). Que s'est-il passé chez cet homme pour qu'il change si étrangement de comportement ? Or, l’intérêt, contrairement à ce que laisse croire ce pitch, ne réside nullement dans les causes du comportement d’Antoine dont la simple question à ce sujet induit la réponse et que le scénario laisse apparaître avec évidence dès ses premières minutes. Non, l’intérêt n’est pas là.  L’intérêt est dans son comportement et ses manifestations et les réactions qu’il engendre, dans la tension qui nous emprisonne, nous renvoie à nos propres vérités, notre propre urgence, notre propre temps à vivre. Ou tuer.

     Le premier plan avec Dupontel nous le montre en ville, à Paris, une ville grouillante, pressée de vivre ou plutôt d’oublier qu’elle existe ou qu’elle existe mal. Sa femme le charge d’aller chercher sa belle-mère à la clinique.  Il est odieux avec cette dernière, ou honnête : c’est selon.  Il faut dire que la belle-mère en question est plutôt capricieuse et n’inspire guère la sympathie. Il agit de même à son travail,  ridiculisant le produit qu’il est censé faire vendre (il est publicitaire). Il faut dire que ses collaborateurs et clients apparaissent aussi stupides que sinistres (et donc nous prenons fait et cause pour Dupontel, déjà) : l’univers de la publicité, et le mercantilisme et le cynisme qu’il sous-tend, n’a pas été choisi par hasard. La caméra vacille légèrement (mais déjà beaucoup pour un film de Becker qui nous a habitués à des plans impeccablement léchés), la caméra est au plus près des visages pour les mettre à nu, les décontenancer, à portée du regard si puissant et déstabilisant de Dupontel. La tension monte  d’un cran lors d’une scène très réussie avec Marie José-Croze, son épouse qui se croit trompée, par leur fébrilité, les non-dits, la violence, le jeu ciselé des deux comédiens. Puis elle culmine lors d’une scène de repas d’anniversaire où Antoine dit tout haut ce qu’on devrait, ou ce que les conventions, le souci du lendemain, veulent qu’on se contente de penser tout bas : il vilipende par des répliques assassines l’hypocrisie sociale, il se moque de la bonne conscience humanitaire, ironise sur les clichés de langage (une convive, Bérengère la bien nommée, ne manque pas de dire que « L’argent ne fait pas le bonheur » et je vous laisse découvrir la réplique d’Antoine savoureusement cruelle), le matérialisme, sans oublier que, au lieu de faire un sourire hypocrite ou sincèrement touché devant les dessins que ses enfants lui ont fait pour son anniversaire, il n’oublie pas de préciser que les avions ne peuvent pas voler avec des ailes en bas comme son fils le lui a dessiné et qu’anniversaire prend deux n et non un seul comme sur le dessin de sa fille. Aussi odieux soit-il, on demeure finalement en empathie avec lui. Sa férocité apparait en effet comme le masque de ses fêlures. (Un peu comme le personnage incarné par Isabelle Adjani dans « L’été meurtrier ») et ses amis apparaissent apathiques, antipathiques, délibérément caricaturaux (la bourgeoise en panthère qui donne à des œuvres de charité pour se donner bonne conscience ou qui se sent soudain concernée par l’immigration parce qu’il s’agit d’une de ses employées).

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     Dès les premières minutes, nous sommes embarqués avec Dupontel qui semble diriger le film (autant que Jean Becker) avec son regard puissant, glacial et chaleureux à la fois qui, tel un gouffre obscur et mystérieux, capte notre attention avec une force et même une virulence inouïe ne nous laissant pas une seconde, nous captivant, nous hypnotisant et désarçonnant à la fois. Cette violence, essentiellement verbale, mais pas seulement, nous déroute, d’autant plus que c’est très inattendu chez Jean Becker, cinéaste habituellement très classique dans le fond comme dans la forme… et non moins talentueux. (A moins qu’on ne considère le classicisme comme un défaut).

    La seconde partie très « Et au milieu coule une rivière » (en Irlande, dans la région des lacs du Connemara) contraste avec la première avec la lumière presque onirique des paysages irlandais, l’hymne à la nature ( je décompte pas moins de trois chiens, je n’ai pas eu le temps de compter les moutons:-) ), au plus près de la vérité, où il se retrouve seul avec son père (Pierre Vaneck), ou presque : aussi avec les démons, les blessures du passé, malgré le silence qui ne fait pas tomber la tension. Là, on retrouve les thèmes de prédilection de Jean Becker : la pêche (« Les Enfants du marais »), les souvenirs d’enfance, la figure paternelle ("Elisa")... et on se dit que la fin (morale) justifiera sans doute les moyens (en apparence immoraux ou du moins amoraux), comme toujours chez Jean Becker.

    1914391729.jpg Dupontel a dit plusieurs fois que « Deux jours à tuer » était un « Sautet qui dérape ». Je ne suis pas tout à fait d’accord, je crois même que dans Sautet il y a toujours un personnage qui dérape (Nelly-Emmanuelle Béart- lorsqu’elle dit ses 4 vérités à M.Arnaud dans « Nelly et M.Arnaud », Camille -Emmanuelle Béart- qui folle de passion  se jette au cou de Stéphane-Daniel Auteuil- dans « Un cœur en hiver », ou François-Michel Piccoli- dans « Vincent, François, Paul et les autres »,  qui explose dans une autre mémorable scène de repas etc )et surtout que Becker ne dérape  pas tant que ça ou alors  pour mieux revenir dans le rang.  

    Si j’analyse objectivement en essayant de mettre de côté l’émotion qu’il a provoqué, ce film a un défaut majeur : son dénouement trop didactique (le plan prémonitoire de Dupontel dans l’herbe me paraît intéressant dans sa singularité et perdre son intérêt, si ce n’est celui d’accroître son aspect mélodramatique, dans la répétition) qui rend ce film très politiquement correct en quelques secondes annihilant tout l’aspect aussi violent, jubilatoire, décalé de ce qui précède. Ainsi, chaque acte se trouve finalement justifié : il est désagréable avec les enfants (cruauté et tabou suprêmes semble-t-il) mais ensuite il vient s’excuser. Et toutes les personnes avec lesquelles il est odieux ne sont pas éminemment sympathiques ni éminemment intelligentes, à l’exception de sa femme (d’ailleurs interprétée avec beaucoup de justesse par Marie-José Croze dont la douceur du regard accentue encore l’obscurité de celui d’Antoine) mais il a là aussi la meilleure des raisons, très noble, l’antihéros devenant alors un héros sacrificiel.

    Nous nous souvenons alors que nous ne sommes pas chez François Ozon , Claude Chabrol ou Dominique Moll  (même si nous avons pu le croire une longue et jubilatoire partie du film), Becker a préféré faire d’Antoine un héros, signer une histoire d’amour qu’une pure chronique sociale désenchantée et cynique : le film acerbe se révèle alors acidulé.   Passée ce qui n'est pas une surprise mais pourrait être une déception (En est-ce finalement une ? Becker est juste resté fidèle à lui-même, à son univers, tout en sachant faire un dérapage contrôlé et une incursion dans un ton plus inhabituel qui sonne néanmoins juste, la caricature de certains personnages étant ici assumée et même justifiée), reste surtout l’émotion qui nous cueille, nous saisit, nous secoue -à moins d’être léthargiques et/ou blasés et/ou cyniques- malgré les fils blancs, restent des scènes d’une force incontestable, un rôle principal saisissant magistralement habité par Albert Dupontel : une histoire de temps à vivre et de temps à tuer, une histoire d’amour poignante malgré (et grâce à ) ses contradictions.

    Vous ne ferez pas que tuer le temps en allant voir ce film qui prend aux trippes, vous en gagnerez, vous prendrez conscience du poids de chaque seconde, incités au "carpe diem", c’est certes un lieu commun et un cliché cinématographique mais quand c’est fait avec autant d’application, de sincérité,  j’assume que mes émotions l’emportent sur des critiques et réserves objectives et je vous recommande vivement de voir ce film. Alors, à bout de souffle, certes. Mais un magistral souffle de vie. Et on n’en a jamais trop…

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  • A voir ce week end: the 48 hour film project

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    C'est avec regret que j'ai dû décliner l'invitation à faire partie du jury de The 48 hour film project dont le concept, plutôt stimulant pour la créativité (mais sans doute très stressant pour les équipes de films) consiste à réaliser des films en 48H.

    Ces films sont projetés les 5, 6 et 7 novembre au cinéma Action Christine (4 rue Christine- 75006 Paris) Horaires des projections: 18h-20h-22h le 05/11, 16-16h-18h-20h les 06 et 07/11, séance supplémentaire le 05/11 à 22h.

    Une excellente idée de sortie pour ce week end...

    Rendez-vous sur le site du 48 hour film project. Vous pouvez également suivre le blog du 48 hour film project.

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  • Avant-première – Critique de « Somewhere » de Sofia Coppola : le cinéma de Sofia Coppola, un effet de mode ?

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    Hier soir, au Gaumont Marignan, sur les Champs Elysées avait lieu l’avant-première de « Somewhere » de Sofia Coppola. (La projection était suivie d'un débat avec la cinéaste et son acteur principal, cf mes vidéos en bas de cet article) Quatrième long-métrage de la cinéaste après « Virgin suicides », « Lost in translation » et « Marie-Antoinette », « Somewhere » a reçu le Lion d’or du dernier Festival de Venise « à l’unanimité » selon le président du jury Quentin Tarantino, malgré l’accueil mitigé que le film avait reçu à la Mostra mais Quentin Tarantino (que certains ont accusé de favoritisme, ce dernier ayant été le compagnon de Sofia Coppola) n’en est pas à sa première remise de prix controversée, on se souvient ainsi de la controverse suite à la palme d’or que le jury cannois qu’il présidait avait attribuée à Michael Moore pour « Fahrenheit 9/11 », en 2004.

    Le synopsis de « Somewhere » n’est pas sans rappeler celui de « Lost in translation » :  Johnny Marco (Stephen Dorff), acteur de son état, promène sa lassitude désenchantée dans les couloirs du Château Marmont, célèbre hôtel (réel) de Los Angeles fréquenté par le tout Hollywood, jusqu’au jour où arrive Cléo (Elle Fanning), sa fille de 11 ans.  Avec elle, il va enfin se réveiller et révéler, et cesser de tourner en rond pour retrouver le « droit chemin ».

    La première scène  nous montre ainsi une voiture (la Ferrari rutilante de l’acteur dont on se demande parfois si le film n’en est pas le spot publicitaire même si, certes, elle n’est pas sans symboles, notamment  de son luxueux enfermement ) qui tourne en rond sur un circuit, à l’image de Johnny dans les couloirs du Château Marmont, et de sa vie qui ne semble aller nulle part, et n’être qu’une errance dans les couloirs de l’hôtel où il croise notamment Benicio Del Toro, Aurélien Wiik et Alden Ehrenreich (dont je vous laisse retrouver les très courtes apparitions) mais surtout des silhouettes lascives, fantomatiques et désincarnées quand il n’en ramène pas dans sa chambre, semble-t-il sa seule occupation. Lorsque la gracile, solaire et sage Cléo débarque, il porte un regard nouveau sur ce qui l’entoure, ou même tout simplement il porte un regard, enfin.

     Ce regard c’est celui de la cinéaste, habituée des lieux, gentiment ironique : sur la télévision italienne et ses personnages hauts en couleurs, les conférences de presse aux questions consternantes (dont les questions et la perplexité de l’acteur n’ont pas été sans me rappeler celle-ci, notamment, mais aussi bien d’autres), la promotion contrainte et souvent absurde.

    Si j’ai posé cette question en guise de titre « le cinéma de Sofia Coppola : un effet de mode », thèse que semble d’ailleurs accréditer le public invité hier soir (une majorité de  blogueuses …mode , outre quelques acteurs/trices également à la mode comme notamment Géraldine Nakache), c’est parce que la mode est désormais indissociable de Sofia Coppola. Pas seulement parce que cette dernière figure fréquemment dans les magazines féminins à la rubrique mode mais aussi parce que son cinéma, d’ailleurs qu’il se passe au XVIIIème ou en 2010, semble compiler les effets de mode : musicaux (hier Air, aujourd’hui Phoenix, avec la musique de son compagnon Thomas Mars), géographiques (l’hôtel Château Marmont de Los Angeles) ou visuels ( trèèès longs plans fixes ou plans séquences).

    Le problème c’est qu’à force d’être « à la mode », Sofia Coppola nous donne l’impression de regarder la couverture glacée d’un magazine (à moins que ce ne soit délibéré que nous ne voyions rien comme Johnny aveugle à ce qui l’entoure). Le Château Marmont est un lieu décadent nous dit-elle, mais son regard semble s’arrêter à l’apparence, à cette première page sans jamais en franchir réellement le seuil. A l’image du premier plan et de son protagoniste, le cinéma de Sofia Coppola semble par ailleurs tourner en rond : le cadre, les personnages, la fin rappellent ceux de « Lost in translation » (notamment avec ses paroles inaudibles),  et on retrouve ses thématiques récurrentes : personnages esseulés, en transition, célébrité.

     Là où « Lost in translation » était avant tout centré sur le scénario (recevant un Oscar, mérité, pour celui-ci), « Somewhere » ressemble davantage à un exercice de style imprégné de cinéma d’auteur français  et de Nouvelle Vague(jusqu’au prénom Cléo, probablement en référence à Varda) ou de cinéastes américains comme Gus Van Sant, mais je ne vois toujours pas ce que ce film a de plus qu’un grand nombre de films indépendants américains (notamment ceux projetés en compétition dans le cadre du Festival du Cinéma Américain de Deauville, au moins aussi bons) et donc ce qui justifie son prix à la Mostra.

    Finalement ce film est à l’image de sa réalisatrice qui dégage un charme discret et dont on ne sait si on la trouve charmante à force qu’on nous ait rabâché qu’elle l’était ou si elle l’est réellement. J’avoue n’avoir toujours pas réussi à trancher, et à savoir si son film lui aussi est juste une image ou si il a une réelle consistance. Ou s’il n’est qu’un masque comme celui que Johnny est contraint de porter (au propre comme au figuré). Cela me rappelle d’ailleurs cette anecdote significative, Sofia Coppola passagère connue et anonyme dans un bus et que j’étais la seule à remarquer, témoignant du fait qu’on ne la remarque comme une icône de mode que parce que les magazines nous la désignent comme telle, et je me demande ainsi si ce n’est pas à l’image de son cinéma qui serait « remarquable » car « à la mode ». En tout cas, et pour mon plus grand plaisir, n'a-t-elle pas cédé à une mode: celle des films avec dialogues (quand il y en a) et rythme effrénés pour vous empêcher de réflèchir (ce qui, en général, serait fortement nuisible aux films en question).

    « Somewhere », à la fois très dépouillé et stylisé (qualité et défaut d’un premier film dont il a les accents), n’est donc néanmoins pas dénué de charme ou de grâce (par exemple le temps d’un survol en hélicoptère où Johnny prend la mesure de la beauté du monde, en tout cas de son monde, d’une danse aérienne sur la glace, ou d’une caméra qui s’éloigne lentement, prenant du recul comme Johnny va le faire progressivement), et son ironie désenchantée est plutôt réjouissante. La photographie langoureuse d’Harris Savides (notamment chef opérateur de « Gerry », "Elephant", "Whatever works", "The Game", ou « The Yards »), les plans lancinants souvent intelligemment métaphoriques retiennent notre attention et, malgré la lenteur, ne laissent jamais l’ennui s’installer mais nous permettent au contraire de nous laisser porter par l’atmosphère du Château Marmont et, comme Johnny d’en éprouver les facéties étouffantes. Stephen Dorff est parfaitement crédible en acteur débraillé, lucide, blasé et passif que tout le monde trouve en pleine forme, et la jeune Elle Fanning dégage une grâce, une maturité et une justesse rares qui illuminent le film et promettent une jolie carrière. Ils forment un duo tendre et attachant, crédible.

     Malgré cela, ce « Somewhere » certes indéniablement plein de charme, m’a laissée sur ma faim, et je m’interroge encore pour savoir si cette longue route droite mène réellement quelque part et si, plus encore qu’intimiste, ce film n’en est pas démesurément personnel, voire narcissique, pour oublier d’être ce qu’est tout grand, voire tout bon film, et ce qu’étaient à mon sens les excellents « Lost in translation » et « Marie-Antoinette » : universels.

    Ci-dessous, la bande-annonce très réussie, avec, comme toujours chez Sofia Coppola, une idée de la BO elle aussi très réussie:

    Vidéos du débat avec Sofia Coppola et Stephen Dorff, après la projection du film:

    D'autres vidéos de ce débat seront prochainement mises en ligne...

     

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  • Vidéos: Sofia Coppola présente "Somewhere"

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    En attendant que soient publiées d'autres vidéos du débat avec Sofia Coppola et Stephen Dorff et ma critique, regardez Sofia Coppola présenter son nouveau film "Somewhere", avant la projection, puis évoquer la genèse du film, après la projection.

    Lien permanent Imprimer Catégories : CONFERENCES DE PRESSE Pin it! 2 commentaires
  • Ouverture du Cycle Melville à la Cinémathèque avec Michel Piccoli et projection du « Cercle rouge »

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    (Une autre vidéo de cette soirée- sa présentation par Costa-Gavras- sera bientôt mise en ligne)

    Jean-Pierre Melville. Alfred Hitchcock. Claude Sautet. Luchino Visconti.  Jean Renoir. Tels sont les cinq (s’il fallait n’en choisir que cinq, sinon la liste serait évidemment très longue) principaux  cinéastes à l’origine de ma passion pour le cinéma. Je vous avais déjà dit quel événement ce fut pour moi de voir « Le Guépard » de Luchino Visconti sur grand écran lors du dernier Festival de Cannes (je vous en reparlerai d’ailleurs puisque la sortie du DVD le 1er décembre sera pour moi l’occasion de le voir une deuxième fois sur grand écran cette année), en présence de deux de ses protagonistes et non des moindres. Vous imaginez donc quel pouvait être mon enthousiasme à l’idée de voir « Le Cercle rouge » dans la salle Langlois de la Cinémathèque, en présence d’Alain Delon comme cela était initialement annoncé. Celui-ci a annulé sa venue trois jours avant pour un déplacement à l’étranger (vous verrez la réaction agacée de Costa-Gavras sur la vidéo mise en ligne ci-dessus) et passée la déception de cet énième rendez-vous manqué avec un Delon éternelle étoile filante (dont je ne désespère toujours pas en incorrigible utopiste -ou inconsciente?- de pouvoir lui transmettre directement mon scénario), déception de ne pas l’entendre parler de celui qu’il cite constamment parmi ses maîtres et dont il parle toujours avec passion et émotion;   le plaisir communicatif d’entendre notamment Costa-Gavras, Serge Toubiana, Michel Piccoli (qui a remplacé Alain Delon-voir vidéo ci-dessus-, et qui tourna avec Melville dans une scène  du « Doulos » et à qui la Cinémathèque consacrera bientôt une rétrospective) ou encore le compositeur de la musique du film Eric Demarsan parler de Melville, l’a emporté.

     En véritable temple du cinéma à la (prestigieuese) réputation non usurpée, la Cinémathèque résonnait hier des voix passionnées des amoureux du cinéma et de celui de Melville. De Piccoli qui nous a parlé de ce « passionnel fou émerveillé du cinéma » au caractère certes difficile à Eric De Marsans (photo ci-dessus), compositeur de la musique du « Cercle rouge » et de « L’armée des ombres » en passant par Rémi Grumbach et Laurent Gousset, les deux neveux de Melville mais aussi Jean-François Delon (assistant de Melville sur un flic) chaque intervention a permis de dresser le portrait de ce génie du cinéma.

     Douzième film de Melville qui en réalisé seulement 13, à l’instar d’autres grands maîtres du cinéma, comme Bresson Demy, Becker (comme l’a signalé hier Serge Toubiana); « Le Cercle rouge » est avec « Le Samouraï » et « L’armée des ombres » (cliquez ici pour lire mon analyse de "L'armée des ombres") le meilleur film de Melville et            accessoirement un de mes films préférés que je regardais à l’âge où d’autres se gavent de  dessins animés (vous connaissez maintenant l’origine de mon délicieux mal cinématographique, heureusement incurable ).  Et bien que je le connaisse par cœur, dès les premiers plans, je me suis une nouvelle fois et plus que jamais laissée emporter dans ce cercle fatal et sombre et par la qualité de la mise en scène et des silences (pourrait-on aujourd’hui produire un film avec 25 minutes sans dialogues, aussi magistrales soient-elles ?), les visages à demi plongés dans la pénombre magistralement filmés évoquant cette part d’ombre de ces hommes « tous coupables », le jeu de Montand (ex-flic rongé par l’alcool qui recouvre la confiance), Bourvil,( bouleversant commissaire Mattei qui va perdre son dernier espoir sur l’humanité), Delon (en Corey, gangster hiératique), François Perrier (en traitre) y étant plus flagrants et captivants sur grand écran. De ces rares films qu’on ne se lasse jamais de revoir, aussi sombre, désespéré que brillant et jubilatoire, de ces films  que des cinéastes ne cessent de citer ou imiter sans jamais les égaler (on se souvient de l’assez déplorable remake du « Samouraï » par Johnny To, et récemment encore, comme l’a souligné Costa-Gavras de « The American » dans lequel le personnage de Clooney fait évidemment penser à celui de Delon dans le Samouraï).

    Après le Festival Premiers Plans d’Angers qui avait donc fait une rétrospective en janvier, c’est donc au tour de la Cinémathèque de proposer une rétrospective, notamment à l’occasion de la sortie du livre collectif « Riffs pour Melville ».

    Ne manquait à cette passionnante ouverture que la présence de Delon qui, comme dans « Le Cercle rouge » a  illuminé la soirée de son silence mais peut-être finalement la plus belle manière d’être présent, comme l’est l’inoubliable Corey qu’il a immortalisé comme tant d’autres personnages cultes : Tancrède, Roch Siffredi, Jeff Costello,  Robert Klein, Roger Sartet, Gino.

    Vous pourrez revoir « Le Cercle rouge », à la Cinémathèque, le 7 novembre à 20H, et « L’armée des ombres »  le 6 novembre à 21H et le 13 novembre à 21h. Pour en savoir plus sur le programme, cliquez ici.

    Je vous rappelle enfin qu'un concours exceptionnel et exclusif vous permet actuellement de remporter un coffret Melville sur inthemoodforcinema. Règlement du concours en cliquant ici.

    Cliquez ici pour lire ma critique complète du « Cercle rouge » de Jean-Pierre Melville ».

    Autres articles consacrés à Alain Delon sur inthemoodforcinema.com :

    Projection du "Guépard" dans le cadre du Festival de Cannes: critique du film, vidéos de l'événement, et reportage.

    Retrouvez également les critiques des films suivants:

      La Piscine », « Borsalino », « Le Guépard », « Monsieur Klein »,  « Le Cercle rouge », "Le Professeur", "Plein soleil"

    Critique de pièces de théâtre avec Alain Delon:

    "Lovers letters"

    "Sur la route de Madison"

    Autre:

    Mireille Darc met en scène Alain Delon pour l'opération "plus de vie"

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  • Vidéo: Denzel Washington parle de Barack Obama (conférence de presse d' "Unstoppable")

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    Vous pouvez retrouver mes autres vidéos de la conférence de presse de Denzel Washington pour "Unstoppable" de Tony Scott, en cliquant ici (d'autres y seront prochainement mises en ligne). En attendant, écoutez Denzel Washington parler des élections américaines et de Barack Obama.

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