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  • Bande-annonce de "L'homme qui voulait vivre sa vie" d'Eric Lartigau avec Romain Duris

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    Une petite bande-annonce (particulièrement réussie d'ailleurs) pour patienter avant d'autres critiques de films à l'affiche et de classiques ce week end, et un nouveau concours (je vous rappelle que trois concours sont en ligne actuellement avec des places à gagner pour "Des hommes et des dieux", pour "Benda Bilili" mais aussi des CD de "Benda Bilili" et des DVD de "Green zone").

    Synopsis: Paul Exben a tout pour être heureux: une belle situation professionnelle, une femme et deux enfants magnifiques. Sauf que cette vie n'est pas celle dont il rêvait. Un coup de folie va faire basculer son existence, l'amenant à endosser une nouvelle identité qui va lui permettre de vivre sa vie.

    www.lhommequivoulaitvivresavie-lefilm.com

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  • Concours: Gagnez votre DVD de "Green zone" de Paul Greengrass

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    Grâce à Studio Canal, à l'occasion de la sortie en DVD de "Green zone" de Paul Greengrass, le 31 août prochain, j'ai le plaisir de vous proposer aujourd'hui 5 DVD du film, un film que je vous recommande vivement par ailleurs (voir ma critique ci-dessous).

     Pour remporter l'un de ces 5 DVD soyez parmi les 5 premiers à répondre correctement aux questions suivantes et à envoyer vos réponses à inthemoodforcinema@gmail.com avec pour intitulé de l'email "Concours green zone" en n'oubliant pas de préciser vos coordonnées postales. Seuls les gagnants seront contactés.

    1. Qu'est-ce que la "Green zone"?

    2. Combien de fois et sur quels films Paul Greengrass et Matt Damon ont-ils déjà travaillé ensemble?

    3.Quel est le titre du film dont l'image ci-dessous est extraite?

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    4. Puisque c'est d'actualité, pour quel(s) film(s) Matt Damon est-il déjà venu au Festival du Cinéma Américain de Deauville?

    5.Quel jour la dernière brigade de combat américaine a-t-elle quitté l'Irak?

     

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    Avec ce septième long-métrage, Paul Greengrass retrouve pour la troisième fois Matt Damon et s'attèle également pour la troisième fois au film « historique » après « Bloody Sunday » et « Vol 93 ».  Mais qu'allait donc donner cette collaboration entre le réalisateur et l'acteur qui, sous la direction de Paul Greengrass, pour la première fois n'incarne plus Jason Bourne mais l'adjudant-chef Roy Miller  dans cette adaptation du livre d'enquête de Rajiv Chandrasekaran?

    Pendant l'occupation américaine de Bagdad en 2003, ce dernier et ses hommes ont ainsi pour mission de trouver des armes de destruction massive censées être stockées dans le désert iraquien mais, d'un site à un autre où il ne trouve jamais rien, Roy Miller commence à s'interroger sur le véritable objectif de leur mission. C'est dans la Green zone (quartier fortifié du gouvernement provisoire irakien, des ministères et des ambassades) que se joue le sort du pays entre les mains de ceux pour qui il est un capital enjeu...

    Le premier grand atout de cette nouvelle collaboration Damon/Greengrass (et disons-le tout de suite,  de cette vraie réussite) c'est d'expliquer intelligemment et avec simplicité  tous les ressorts d'une situation aussi explosive que complexe. Ainsi,  chaque personnage incarne un point de vue sur la situation irakienne : le militaire américain qui remet en cause la position du Pentagone, l'Irakien (blessé lors de la guerre Iran/Irak et victime de ce conflit qui à la fois le concerne directement et l'ignore) qui souhaite avant tout que son pays aille de l'avant et le débarrasser des anciens acolytes de Saddam Hussein (les fameuses cartes comme si cette désolante et tragique mascarade n'était qu'un jeu), les militaires qui obéissent aveuglement au mépris des vies sacrifiées et au prétexte de l'objectif fallacieux dicté par la Maison Blanche (et pour couvrir cet objectif fallacieux), les journalistes manipulés et par voie de conséquence manipulateurs de l'opinion, le nouveau gouvernement incompétent choisi par l'administration américaine... et au milieu de tout ça, une population qui subit les conséquences désastreuses qui, aujourd'hui encore, n'a pas trouvé d'heureux dénouement.

     Le film de guerre se transforme alors en explication géopolitique imagée mais n'allez pas croire qu'il s'agit là d'un film soporifique comme son sujet aurait pu laisser le craindre. Caméra à l'épaule, réalisation nerveuse, saccadée, contribuant à renforcer le sentiment d'urgence, immersion dès le premier plan qui nous plonge en plein chaos... Paul Greengrass, avec son style documentaire et réaliste (il a même fait tourner de nombreux vétérans de la guerre en Irak), n'a pas son pareil pour créer une tension qui nous emporte dans le début et ne nous quitte plus jusqu'à la fin.  Côté réalisation le film lorgne donc du côté  des Jason Bourne surtout que Roy Miller, tout comme Jason Bourne est aussi en quête de vérité, pas celle qui le concerne mais qui implique l'Etat dont il est censé défendre les valeurs. Matt Damon avec son physique d'une force déterminée et rassurante  confirme une nouvelle fois la pertinence de ses choix.

    En signant le premier film à aborder frontalement le thème de l'absence des armes de destruction massive, Paul Greengrass n'épargne personne, ni l'administration Bush ( un dernier plan sur des installations pétrolières est particulièrement significatif quant aux vraies et accablantes raisons du conflit) ni certains militaires ni les médias ne sont épargnés.  Enfin des images sur une piètre vérité pour un film aussi explosif que la situation qu'il relate.

    Entre thriller et film de guerre, un film prenant en forme de brûlot politique qui n'oublie jamais, ni de nous distraire, ni de vulgariser une situation complexe, ni son objectif de mettre en lumière la sombre vérité. Courageux et nécessaire. A voir absolument !

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  • Concours : gagnez 2x5 places de cinéma pour "Benda Bilili" de Renaud Barret et Florent de La Tullaye et 10 CD "Très très fort" du Staff Benda Bilili

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    Synopsis : Ricky avait un rêve : faire de Staff Benda Bilili le meilleur orchestre du Congo.
    Roger, enfant des rues, désirait plus que tout rejoindre ces stars du ghetto kinois qui écument la ville sur des fauteuils roulants customisés façon Mad Max. Mais avant tout il faut survivre, déjouer les pièges de la rue de Kinshasa, chanter et danser pour s'évader. Pendant cinq ans, des premières chansons à leur triomphe dans les festivals du monde entier, BENDA BILILI nous raconte ce rêve devenu réalité.

    Concours:
    EDIT du 30.08: Comme le concours semble un peu difficile, tentez quand même votre chance si vous n'avez pas toutes les bonnes réponses et les participants ayant, soit toutes soit un maximum de réponses, remporteront un des lots.
     
    Pour remporter un album (voir la bande-annonce et l'interview de Staff Benda Bilili ci-dessus si vous ne connaissez pas) ou une invitation pour 2 à voir le film au cinéma, dès sa sortie le 8 septembre, soyez parmi les premiers à répondre aux 4 questions ci-dessous (en envoyant un email à inthemoodforcinema@gmail.com et en n'oubliant pas de joindre vos coordonnées postales, avec pour intitué de l'email "Concours Benda Bilili). Les premiers à répondre correctement recevront un album et les suivants des places de cinéma.

    1. Donnez-moi le nom de la langue nationale de la République Démocratique du Congo.

    2.Dans quelle section du Festival de Cannes "Benda Bilili" a-t-il été présenté?

    3. De quel film est extraite l'image ci-dessous?

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    4. Trouvez deux points communs entre le film ci-dessus et "Benda Bilili".

    Page Facebook du film

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  • Concours - Gagnez 20x2 places pour "Des hommes et des dieux" de Xavier Beauvois

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    Suite à la projection en compétition dans le cadre du dernier Festival de Cannes du film de Xavier " Des hommes et des dieux" (voir ma critique publiée alors et ma vidéo de l'équipe du film, très émue, suite à la projection cannoise ci-dessous), je vous avait dit tout le bien que je pensais de ce film.

     Grâce à France Télévisions et France 3 Cinémas (dont le film est une coproduction), je suis donc ravie de pouvoir vous faire gagner 20 places pour 2 pour voir le film en salles (il sort sur les écrans français le 8 septembre 2010).

    Pour remporter ces places, rien de plus simple: soyez parmi les 20 premiers à m'envoyer un email à inthemoodforcinema@gmail.com avec pour titre "concours des hommes et des dieux", en n'oubliant surtout pas de préciser vos coordonnées postales et en répondant correctement aux deux très simples questions suivantes:

    1-Quels prix "Des hommes et des dieux" a-t-il obtenu au dernier Festival de Cannes?

    2. De quel tragique massacre le film est-il inspiré?

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    15 ans après « N'oublie pas que tu vas mourir » (pour lequel il avait obtenu le prix du jury) Xavier Beauvois est donc de retour dans la compétition cannoise. Cette fois il s'est attelé à un sujet particulièrement sensible dont il s'est librement inspiré : le massacre des moins de Tibéhirine en Algérie en 1996. Sept moines trappistes de Tibéhirine avaient ainsi été enlevés et retrouvés assassinés deux mois plus tard. Ce massacre fut d'abord attribué  au Groupe Islamiste Armé avant de l'être à une bavure de l'armée algérienne  (selon un militaire algérien, les moines auraient été mitraillés par l'armée croyant que leur monastère était un repère de membres du GIA). C'est Lambert Wilson qui incarne le responsable de la communauté. La terreur commence ainsi à s'installer quand une équipe de travailleurs étrangers est massacrée par un groupe islamiste. L'armée propose une protection aux moines, mais ceux-ci refusent, vivant en bonne harmonie avec leurs voisins musulmans pour qui ils sont une présence précieuse. Doivent-ils partir ? Malgré les menaces grandissantes qui les entourent, la décision des moines de rester coûte que coûte, se concrétise jour après jour...

    Après « Le petit Lieutenant » et son immersion dans l'univers policier, c'est dans l'univers monastique, avec la même ferveur , que nous plonge Xavier Beauvois par le biais d'une mise en scène sobre , rigoureuse, modeste et lumineuse à l'image de l'impression qui émane de ces sept moines. Au lieu de nous tenir à distance la lenteur accompagne la montée en puissance jusqu'à une scène paroxystique sur la musique du lac des cygnes de Tchaïkovski d'une beauté redoutable. La caméra qui se resserre sur les visages, les expressions de chacun, leurs visages qui passent d'une expression de bonheur et de plénitude à celle de l'effroi à la résignation est celle, poignante,  d'un grand metteur en scène. Mais il ne faudrait pas réduire ce film à cette scène qui, du début à la fin, fait preuve de ce même sens de la grâce et de l'épure.

    Au-delà de l'aspect formel, c'est le message, universel et pacifiste, qui fait de ce film un sérieux prétendant à la palme d'or. C'est en effet un appel à la tolérance, à l'harmonie entre les peuples et les religions, une dénonciation de l'obscurantisme sous de fallacieux prétexte religieux, une ode au courage qui touche autant les croyants que les athées et les agnostiques.  C'est aussi le portrait magnifique de 8 hommes avec leurs doutes et leurs convictions, qui donnent tout, y compris leur vie, pour les autres (sans que cela soit bien évidemment un appel au martyr, bien au contraire).

     La phrase de Pascal cité par Michael Lonsdale (absolument remarquable et particulièrement ému hier soir lors de la projection officielle) : : "Les hommes ne font jamais le mal si complètement et joyeusement que lorsqu'ils le font par conviction religieuse" est plus que jamais d'actualité et malheureusement universelle et intemporelle. Le lieu n'est d'ailleurs pas vraiment précisé. Le tournage a ainsi eu lieu au Maroc et non en Algérie, pour raisons de sécurités liées à la sensibilité du sujet. C'est Michel Barthélémy, le décorateur césarisé pour « Un Prophète » qui a reconstitué le Monastère. Plutôt que de désigner des responsables, Xavier Beauvois évoque  ainsi implicitement les deux thèses sur leurs morts, sur leur belle sérénité ensanglantée, leur message de paix souillé, là n'étant pas finalement le sujet.

    Des hommes et des dieux : un titre finalement très laïque qui met sur un pied d'égalité les uns et les autres et dénonce ce « mal » qu'ils font au nom de leurs convictions religieuses faisant ainsi écho à la citation d'exergue du film extraite de la bible : "Vous êtes des dieux, des fils du Très-Haut, vous tous ! Pourtant, vous mourrez comme des hommes, comme les princes, tous, vous tomberez".

    Impossible de ne pas parler des acteurs qui incarnent ces personnages, à la fois mystiques et si humains, humbles et grandioses , Michael Lonsdale et Lambert Wilson en tête, lequel Lambert Wilson était également le meilleur interprète et le personnage le plus intéressant de « La Princesse de Montpensier » de Bertrand Tavernier, autre film en compétition de ce Festival 2010. Tout juste remis de son opération de l'appendicite (à cause de laquelle il n'avait pu être présent pour la projection cannoise du film de Tavernier)  il  a assuré le spectacle hier entre baisers de cinéma à Sabrina Ouazani (qui pendant la montée des marches tenait la photo d'un comédien décédé après le tournage) et Xavier Beauvois lors du photo call, et fumant ostensiblement sur les marches .

    Après le mystique « sous le Soleil de Satan », palme d'or 1987, ces hommes et ces dieux sous le soleil du Maghreb pourraient bien subir le même sort. C'est tout le mal que l'on peut souhaiter à cet hommage à ces hommes de bien, un hommage pétri de grâce.  Des humains avant tout.  Bref, les vrais dieux ce sont eux.

     

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  • Critique de « Ludwig ou le Crépuscule des dieux » de Luchino Visconti : un opéra funèbre d’une vertigineuse beauté

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    A l’occasion de l’hommage à Visconti rendu prochainement par le Festival Lumière de Lyon et suite à mon dossier sur « Le Guépard », je vous propose aujourd’hui la critique d’un autre chef d’œuvre de Luchino Visconti, son dernier (même s’il réalisa encore deux films ensuite) datant de 1972 : « Ludwig ou le Crépuscule des dieux ». Coproduction italienne, française et allemande, il s’agit du dernier volet de sa trilogie allemande également composée des « Damnés » (1969) et de « Mort à Venise » (1971). Visconti voulait initialement réaliser l’adaptation de « A la recherche du temps perdu » de Proust mais, faute de financements, en attendant que ce projet puisse voir le jour, il décide de tourner « Ludwig ». D’une durée initiale de 3H40 le film sort en France avec une durée de 3H, encore davantage malmené, contre les vœux de Visconti, pour la sortie en Allemagne. Après la mort de Visconti, le film est vendu aux enchères par les producteurs en faillite et est adjugé pour 68 millions de lires à des proches du cinéaste qui se cotisent, avec le soutien de la RAI, afin de récupérer l’intégralité des bobines. Après la mort de Visconti, Ruggero Mastroianni et Suso Cecchi d’Amico remonteront une version approchant des quatre heures et dix minutes d’origine.

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     Ludwig (Helmut Berger) c’est le portrait tragique du roi Louis II, devenu, à 19 ans, en 1864, roi de Bavière, royaume allemand encore autonome, entre la Prusse  et l'empire austro-hongrois. Sa rencontre avec Wagner (Trevor Howard),  la même année, va bouleverser l’existence de l’un et de l’autre. Le roi y trouvant une amitié et un sujet d’admiration, le compositeur un riche et puissant mécène contribuant à son succès. Epris de sa cousine l’impératrice Elisabeth d’Autriche (Romy Schneider) qui, comme Wagner, le décevra, il se fiance avec sa sœur Sophie (Sonia Petriva) avant de rompre les fiançailles puis de sombrer dans la solitude et la démence.

     Comment parler d’un film dont chaque plan est un tableau somptueux et dont chaque seconde est un hymne à la beauté qui imposent le silence ? Comment rendre hommage à ce chef d’œuvre fascinant ? Aucun mot sans doute ne pourra transcrire ce que les images de Visconti célèbrent magnifiquement, visuellement et musicalement. Dès les premiers plans, cela vous heurte et vous subjugue tout à la fois, et vous coupe le souffle : une magnificence visuelle tragique et ensorcelante. Le visage du roi, d’une beauté d’abord jeune mais grave et mélancolique déjà. Des scènes entrecoupées de plans fixes de témoins de l’Histoire et de son histoire qui s’expriment face à nous, le visage à demi dans la pénombre, voilé à l’image de la vérité que, sans doute, ils trahissent. Ils nous prennent alors à témoin de la folie de ce roi ou en tout cas de ce que eux appellent folie et ne pourront, de leur médiocrité, sans doute jamais comprendre : son goût des arts, de la beauté, de la liberté. Comment pourraient-ils comprendre ce roi épris de liberté et prisonnier des conventions de son rang ? Comment pourraient-ils comprendre ce roi si différent d’eux : homosexuel, esthète, amoureux de la liberté et des arts ?

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     Tandis que tout se décompose : son visage, son pays, son entourage, ses dernières illusions reste cette beauté inaltérable de l’art mais une beauté hantée déjà par la fatalité et la mort, une beauté douloureuse soulignée par la somptuosité des décors et des costumes. Des salons byzantins de  Neuschwanstein à la grotte de Linderhof aux galeries de miroirs de Herrenchiemsee, la caméra de Visconti, accompagnée de la musique de Wagner (Tannhäuser ; Tristan und Isolde) ou de Schumann (Kinderscenen), en caresse les lignes baroques, admirables, raffinées et extravagantes,  la beauté démesurée et tragique, nous émouvant aux larmes comme Ludwig l’est par la musique de Wagner.

     Si, malgré la décomposition du monde de ces dieux au crépuscule (le Crépuscule des dieux est le nom d'un drame musical de Wagner) qui l’entourait, la beauté était la dernière lueur  de l’espoir chez le Prince de Salina dans « Le Guépard », elle est ici désespérée mais non moins éblouissante, signe d’une immortalité impossible, ce à quoi les châteaux plus spectaculaires les uns que les autres que fit construire le roi ne changeront rien.  

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     Ludwig c’est donc Helmut Berger à la fois fragile et hautain, solitaire et exalté, puissant et perdu, en force et en retenue. Au fur et à mesure que les années s’écoulent, que les désillusions s’accumulent, que son idéalisme choit, le visage et le regard de l’acteur s’imprègnent de plus en plus de gravité, de déchéance, de noirceur mais il gagne aussi notre sympathie, nous, juges impuissants pris à témoin. Face à lui Romy Schneider prend sa revanche sur les Sissi, ce personnage candide et frivole dont elle a si longtemps voulu se détacher qu’elle incarne ici à nouveau mais tout en mystère, ambigüité. Impériale impératrice qui semble voler plus qu’elle ne marche tel un cygne noir, élégant, gracieux, sauvage qui ressemble tant (trop) au Ludwig des premières années.

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     Visconti, trois ans avant sa mort, comme un  écho testamentaire, nous livre une subtile mise en abyme qui interroge et illustre la beauté de l’art, une symphonie visuelle et sonore, un chant de désespoir, un film d’une flamboyance crépusculaire, une réflexion ardente et vertigineuse sur l’art, la solitude, la folie enchaînés douloureusement et sublimement sur la musique de Wagner, comme en une fatale étreinte. Un hymne à la beauté des corps et des âmes, fussent-elles (ou surtout car) torturées.  Un hommage à l’art. Au sien. A celui dont la beauté transcende ou isole. A celui qui perdra un roi, héros romantique, trop sensible, trop exalté, trop différent.  Le portrait d’un roi à son image, un opéra funèbre à la beauté inégalée, sombre et éblouissante, et qui lui procure ce qu’il a tant et mortellement désiré : des accents d’éternité.

  • Exclusif: le making of du film Bleu de Chanel réalisé par Martin Scorsese avec Gaspard Ulliel

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    J'ai le plaisir de vous faire découvrir en exclusivité le making of du film "Bleu" de Chanel réalisé par Martin Scorsese avec Gaspard Ulliel.  Ce nouveau parfum masculin, créé par Jacques Polge, est sorti le 19 août. Un film, même publicitaire, réalisé par Scorsese est toujours un événement, ce que confirme celui-ci, dont je vous invite à  découvrir les coulisses.

     Le talentueux Gaspard Ulliel s'intègre parfaitement à l'univers du cinéaste donc nous espérons que cela préfigure une prochaine collaboration cinématographique entre eux, cette fois sur grand écran. Le comédien nous raconte ci-dessous cette belle aventure.

     En attendant, j'en profite pour vous rappeler que le dVD du film de l'année, à savoir "Shutter island" de Scorsese est disponible et je vous invite à en lire ma critique en cliquant ici.

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  • Découvrez le clip d'Aurélien Dauge inspiré de "Lettre du combattant" de Marcus Gram

    Il y a quelques semaines je vous avais parlé de l'excellent court-métrage d'Aurélien Dauge "Laisser-aller" (que je vous invite à -re-voir en cliquant ici) et de sa poignante chanson finale "Lettre du combattant" signée Marcus Gram. Vous pouvez désormais retrouver ci-dessous le clip, également réalisé par Aurélien Dauge, qui met en lumière la force des mots de cette lettre, vibrant cri de douleur et de révolte dont nous espérons que cette belle mise en images lui permettra de dépasser les frontières du web...


    LETTRE DU COMBATTANT (clip)
    envoyé par Les-chevaliers-du-lustre. -

    Site des chevaliers du lustre

    Page Facebook de Laisser-aller

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