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cinéma - Page 157

  • Concours: gagnez votre exemplaire de Studio Ciné Live "spécial Hollywood"

    Inthemoodforcinema continue comme chaque mois à vous faire gagner votre exemplaire de Studio Ciné Live et vous permet aujourd'hui, en partenariat avec le magazine, de remporter le n°19 qui sera en kiosques le 17 septembre.

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    Au sommaire de ce spécial Hollywood

    Un dossier de quarante pages consacré au cinéma

    américain :

    - Le top 20 (basé sur les revenus et le poids sur le box-office) des fortes têtes d’Hollywood. La révélation de cette rentrée, Robert Downey Jr, n°3 du classement !

    - Harry Potter est à l’honneur avec les toutes premières photos de l’épisode 7 commentées par son réalisateur, David Yates.

    - Deux enquêtes spéciales de Studio Ciné Live : l’histoire des studios américains et de ce qu’il en reste et l’impact grandissant des réseaux sociaux sur le 7e art.

    - Interview spéciale de deux figures féminines, Drew Barrymore et Kirsten Dunst, focus sur les réalisateurs Oliver Stone, Gregg Araki et Woody Allen avec sa leçon de cinéma.

    - En tournage, Tron Legacy, premier blockbuster de 2011- Visite guidée.

    Et aussi dans Studio Ciné Live :

    _ Hors-La-Loi, retour sur une polémique

    En exclusivité pour Studio Ciné Live, les héros du film Hors-la-loi reviennent sur ce qui a déclenché la polémique au Festival de Cannes.

    _ En tournage

    Studio Ciné Live décrypte l’ambiance du nouveau film de Cédric Klapisch Ma part du gâteau, … A découvrir.

    _ Face aux lecteurs, Kristin Scott Thomas

    C’est en toute intimité que Kristin Scott Thomas répond aux questions de quatre lecteurs de Studio Ciné Live. Une façon pour eux de réaliser un rêve et pour elle de montrer son amour pour Paris avec son nouveau film Elle s’appelait Sarah.

    _ Et tous ceux qui font l’actu ciné du mois.

    Elodie Bouchez, Xavier Dolan, Benjamin Biolay, Freida Pinto, Romain Gavras.

    Comment gagner votre exemplaire?

    Pour remporter votre exemplaire:

    Envoyez un email à inthemoodforcinema@gmail.com avec, pour intitulé "Concours magazine". Le gagnant sera contacté directement. Vous avez jusqu'au 21 septembre pour participer.

    1. Dîtes-moi qui figurait en couverture du numéro de mars 2010 de Studio Ciné Live.

    2. Donnez-moi 3 bonnes raisons pour lesquelles vous souhaitez remporter ce numéro.

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  • Concours: gagnez 10x1 places pour "Hors-la-loi" de Rachid Bouchareb

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    Je vous avais déjà parlé de "Hors-la-loi" à plusieurs reprises notamment à l'occasion de la projection du film dans le cadre du dernier Festival de Cannes où il était sélectionné en compétition, un de mes coups de coeur de ce festival, injustement méprisé par la critique, et victime d'une polémique qui n'avait pas lieu d'être.

    Cliquez ici pour lire ma courte critique publiée à l'occasion de la projection du film en compétition du Festival de Cannes.

    Cliquez ici pour lire mon compte rendu de la conférence de presse cannoise de l'équipe du film.

    Retrouvez ci-dessous mon interview de Bernard Blancan, un des acteurs principaux du film qui avait reçu le prix d'interprétation pour "Indigènes", à Cannes.

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    Grâce au distributeur du film Studio Canal et grâce à Cinetrafic (page Cinétrafic consacrée à "Hors-la-loi" , Cinétrafic consacre également une page aux films sur la Guerre d'Algérie) et à l'occasion de la sortie du film en salles le 22 SEPTEMBRE 2010 prochain, je vous propose aujourd'hui un concours vous permettant de remporter 10x1 places pour découvrir le film en salles. Pour gagner ces places soyez parmi les 10 premiers à répondre aux 3 questions suivantes par email à inthemoodforcinema@gmail.com  avec pour intitulé de l'email "Concours Hors-la-loi" en n"oubliant pas de joindre vos coordonnées.

     1. Quels sont les 5 acteurs à avoir obtenu le prix d'interprétation à Cannes pour "Indigènes"? En quelle année?

    2. Par quel tristement célèbre massacre "Hors-la-loi" débute-t-il?

    3.De quel film est extraite l'image ci-dessous ?

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  • Annette Bening au Festival de Deauville: photos et vidéos de la conférence de presse

     

    Annette Bening est à Deauville pour l'hommage que lui rendra le festival ce soir et  pour deux films  dont le premier, en compétition, "Mother and child" de Rodrigo Garcia était projeté hier.  Je vous ferai un nouveau bilan de la compétition demain et à cette occasion, je vous parlerai bien sûr de ce film mais en attendant je vous laisse découvrir les vidéos de l'arrivée d'Annette Bening au CID et de sa conférence de presse.

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  • Compétition officielle Deauville 2010 : critiques de « Buried » de Rodrigo Cortes et « The dry land » de Ryan Piers Williams

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    Je vous parlais hier des thématiques communes aux quatre premiers films en compétition de cette édition 2010 du Festival de Deauville (cliquez ici pour lire l’article) avec notamment pour thèmes récurrents une Amérique, terre hostile, et des orphelins (enfants ou adolescents) en manque de (re)père ou de mère. Des thèmes sans doute révélateurs d’un pays en quête de modèles et de repères et finalement pas si éloignés de ceux des deux films en compétition du jour qui ont tous deux traits à la guerre en Irak. Deux variations très différentes sur le même thème. Deux façons (en apparence) presque opposées d’aborder le sujet, sujet désormais inévitable du festival, après l’excellent « American son » de Neil Abramson en 2008 et « The messenger » d’Oren Moverman, grand prix du Festival de Deauville 2010.

    Alors qu’il y a quelques jours seulement (le 19 août) les troupes américaines ont quitté l’Irak, le conflit est certainement loin d’être terminé pour ceux qui l’ont vécu. Ainsi en est-il de James (Ryan O’Nan) dans « The dry land », premier film de Ryan Piers Williams. Ce jeune soldat américain rentre d’Irak dans sa petite ville du Texas. A son retour toute sa  famille l’accueille et notamment sa femme Sarah (America Ferrara –« Ugly Betty »…), sa mère mais aussi son meilleur ami. Rongé par la douleur morale, une violence inextinguible et incontrôlable et par l’oubli de ce qui s’est passé là-bas, il décide de reprendre contact avec un compagnon d’armes pour reconstituer ce douloureux passé.

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     Le réalisateur, Ryan Piers Williams, n’a pas cherché à révolutionner le cinéma et le revendique. Non, son but est de témoigner, et d’adresser un message d’espoir à tous ces soldats ravagés qui reviennent d’Irak détruits, incompris, hantés par leurs souvenirs. Il n’a pas souhaité faire un film politique mais traité un sujet à auteur d’homme, incarner ces soldats,  leur donner un visage, les sortir de leur solitude et leur désarroi. Si l’intrigue est très prévisible, elle n’en résonne pas moins avec justesse (et pour cause Ryan Piers Williams a travaillé sept ans dessus et a rencontré de nombreux soldats et leurs familles). Savoir, comme il l’a expliqué en conférence de presse, que « plus de soldats sont morts suicidés à leur retour aux Etats-Unis que morts au combat en Irak » suffit à justifier l’existence de ce film qui, à défaut d’être original, apporte un nouvel éclairage, qui a le mérite d’être documenté, sur un conflit qui n’a pas fini de faire des ravages. Je vous laisse entendre les explications du réalisateur et de l’actrice principale également coproductrice, sur la genèse du projet (article suivant).

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    A priori pas grand-chose à voir avec le film de Rodrigo Cortes, « Buried » dans lequel un Américain est pris en otage et enfermé dans un cercueil, en Irak. Muni d’un téléphone portable, il a 90 minutes pour trouver la rançon qui lui réclame ses ravisseurs irakiens. Un homme. Un cercueil. Une lampe. Un téléphone. Peu de possibilités.

     Deux partis pris puisque l’un est aussi crédible (the dry land) que l’autre ne l’est pas (Comment parvient-il à respirer ? Comment son téléphone capte-t-il ? Pourquoi n’essaie-t-il pas réellement de s’échapper ?). L’un relève d’un minutieux travail de documentation, l’autre est aux frontières du thriller (comme quelque chose me paraissait sonner faux dès le départ, j’ai cru que c’était délibéré, que le but était d’instiller le doute dans l’esprit du spectateur quant à l’identité des preneurs d’otage, et que nous découvririons qu’il s’agissait d’une manipulation ou d’un coup monté de ses collègues ou autres mais la seule manipulation est celle ici d’une Administration américaine velléitaire quand il s’agit de venir en aide à ses concitoyens, l’idée n’en est d’ailleurs pas moins intéressante), voire du fantastique sans jamais quitter ces quatre planches en bois, ni voir d’autre visage que celui de Paul.

     L’idée est sans aucun doute originale et novatrice et c’est avant tout par la force du jeu  de Ryan Reynolds (qui incarne l’Américain l’otage Paul Conroy) que notre attention reste soutenue du début à la fin car le dispositif n’est pas toujours convaincant, ainsi ces artificiels plans en plongée, sans doute pour montrer son impuissance qui nous font sortir du sentiment de claustrophobie qui ne cesse de croître pourtant pour Paul. La bande son et les rebondissements sont pourtant là et judicieusement utilisés pour susciter et raviver constamment le sentiment de suffocation, de claustrophobie, d’impuissance. Davantage que la manière ( contestable) c’est l’idée qui m’a séduite, celle  de montrer l’inertie de l’Administration Américaine qui, au propre comme au figuré, enterre vivants (« buried » signifie enterré) ces Américains partis pour la défendre ou travailler pour leur pays.

     Si « the dry land » n’est pas politique et ne souhaite pas l’être, « Buried » l’est donc malignement.  Les 94 minutes (soit 4 de plus que celles imparties à Paul pour trouver la rançon) s’écoulent sans que nous les voyions passer, entre tension et humour acerbe sur l’abstraction et la cruauté de l’Administration ( celle avec un petit a et celle avec un A majuscule d’ailleurs). Le pari est donc partiellement réussi même s’il est dommage que Rodrigo Cortes ait recouru à des ficelles -in-dignes de blockbusters (par exemple la scène du testament ou de la mère atteinte d’Alzheimer) et n’ait pas cherché à cultiver sa différence jusqu’au bout nous laissant le goût amer d’un sujet fort et d’un procédé original qui ne tiennent pas forcément toutes leurs promesses, en revanche c’est sans doute la manière la plus habile de nous inscrire dans l’intimité de ce drame et d’en désigner les responsables.

    Malgré leurs différences, dans les deux cas à nouveau une terre hostile (d’ailleurs désignée dans l’un des titres) des êtres qui suffoquent, enterrés vivants, qui crient leur désespoir, rongés par l’incompréhension et en quête d’écoute et d’espoir.

    Ces deux films ont été présentés à Sundance . « Buried » sort en salles en France le 3 novembre 2010  

     

     

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  • Le 36ème Festival du Cinéma Américain de Deauville en direct à partir de demain

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    Dès demain, retrouvez-moi en direct de Deauville et jusqu'au 13 septembre.

     Vous pourrez suivre ici et sur "In the mood for Deauville", les avant-premières, les films en compétition, les conférences de presse et vous retrouverez également toutes les informations pratiques et les astuces (concours...) concernant le Festival que j'ai accumulés en 17 ans de pérégrinations deauvillaises.

    N'oubliez pas non plus de suivre mon nouveau compte twitter dédié pour suivre le festival en temps réel: http://twitter.com/moodfdeauville  .

    Vous pourrez également retrouver certains de mes articles sur le blog de 20 minutes spécial Deauville.

    Enfin, je vous invite à vous inscrire à la page Facebook d'In the mood for Deauville pour commenter le festival.

    Bon festival à tous et rendez-vous dès demain sur mes blogs pour les premières photos et infos en direct de Deauville, avant l'ouverture, vendredi soir.

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  • La grille de programmation du Festival Lumière de Lyon 2010

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    Je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises de ce festival et de son édition 2010. Je vous invite à découvrir la grille de programmation avec, en ouverture, le 4 octobre, à 20H  des projections surprises suivies de Chantons sous la pluie (1952), en présence du réalisateur Stanley Donen à  qui un hommage sera rendu et, en clôture, à 15h, le dimanche 10 octobre, "Le Guépard" de Luchino Visconti en présence de Claudia Cardinale et (sous réserve) d'Alain Delon. A l'occasion de l'hommage rendu à Visconti dans le cadre du festival retrouvez le cycle Visconti sur inthemoodforcinema.

    Cliquez ici pour télécharger l'impressionnant programme du Festival Lumière de Lyon 2010

     

  • Critique de « Rocco et ses frères » de Luchino Visconti : le crépuscule des Parondi

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    Avec « Rocco et ses frères », je poursuis aujourd’hui le cycle consacré à Luchino Visconti sur inthemoodforcinema, à l’occasion de l’hommage que lui rendra prochainement le Festival Lumière de Lyon et je vous rappelle que vous pouvez retrouver mon dossier sur « Le Guépard » en cliquant ici et ma critique de « Ludwig ou le Crépuscule des dieux » en cliquant là.

    Voir successivement « Ludwig ou le crépuscule  des dieux » et « Rocco et ses frères » ne peut que vous confirmer dans l’idée (ou vous le faire découvrir si vous ne le saviez déjà ) de la diversité du cinéma viscontien et en conséquence de l’étendue admirable du talent de Visconti.

    Synopsis : Après le décès de son mari, Rosaria Parondi (Katina Paxinou), mère de cinq fils, arrive à Milan accompagnée de quatre de ses garçons : Rocco (Alain Delon) Simone, (Renato Salvatori), Ciro (Max Cartier) et Luca (Rocco Vidolazzi), le benjamin.  C’est chez les beaux-parents de son cinquième fils, Vincenzo (Spyros Fokas) qu’ils débarquent. Ce dernier est ainsi fiancé à Ginetta (Claudia Cardinale). Une dispute éclate. Les Parondi se réfugient dans un logement social. C’est là que Simone fait la connaissance de Nadia (Annie Girardot), une prostituée rejetée par sa famille. Simone, devenu boxeur, tombe amoureux de Nadia. Puis, alors qu’elle est séparée de ce dernier depuis presque deux ans, elle rencontre Rocco par hasard. Une idylle va naitre entre eux. Simone ne va pas le supporter…

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    Ce qui frappe d’abord, ce sont, au-delà de la diversité des styles (mêlant habilement Nouvelle Vague et néo-réalisme ici, un mouvement à l’origine duquel Visconti se trouve –« Ossessione » en 1942 est ainsi considéré comme le premier film néo-réaliste bien que les néoréalistes aient estimé avoir été trahis par ses films postérieurs qu’ils jugèrent très et trop classiques),  les thématiques communes aux différents films de Visconti. Que ce soit à la cour de Bavière avec Ludwig, ou au palais Donnafigata avec le Prince Salina, c’est toujours d’un monde qui périclite et de solitude dont il est question mais aussi de grandes familles qui se désagrègent, d’être promis à des avenirs lugubres qui, de palais dorés en  logements insalubres, sont sans lumière et sans espoir.

    Ce monde où les Parondi, famille de paysans, émigre est ici celui de l’Italie d’après-guerre, en pleine reconstruction et industrialisation, où règnent les inégalités sociales. Milan c’est ainsi la ville de Visconti et le titre a ainsi été choisi en hommage à un écrivain réaliste de l'Italie du Sud, Rocco Scotellaro.

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    Avant d’être le portrait successif de cinq frères, « Rocco et ses frères » est donc celui de l’Italie d’après-guerre, une sombre peinture sociale avec pour cadre des logements aux formes carcérales et sans âme. Les cinq frères sont d’ailleurs chacun une illustration de cette peinture : entre ceux qui s’intègrent à la société (Vincenzo, Luca, Ciro) et ceux qu’elle étouffe et broie (Simone et Rocco). Une société injuste puisqu’elle va désagréger cette famille et puisque c’est le plus honnête et naïf qui en sera le martyr. Dans la dernière scène, Ciro fait ainsi l’éloge de Simone (pour qui Rocco se sacrifiera et qui n’en récoltera pourtant que reproches et malheurs) auprès de Luca, finalement d’une certaine manière désigné comme coupable à cause de sa « pitié dangereuse ».

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     Nadia ; elle, porte la trace indélébile de son passé. Son rire si triste résonne sans cesse comme un vibrant cri de désespoir. Elle est une sorte de double de « Rocco », n’ayant d’autre choix que de vendre son corps, Rocco qui est sa seule raison de vivre. L’un et l’autre, martyrs, devront se sacrifier. Rocco en boxant, en martyrisant son corps. Elle en vendant son corps (et le martyrisant déjà), puis, dans une scène aussi terrible que splendide, en le laissant poignarder, les bras en croix puis enserrant son meurtrier en une ultime et fatale étreinte.

     Annie Girardot apporte toute sa candeur, sa lucidité, sa folie, son désespoir à cette Nadia, personnage à la fois fort et brisé qu’elle rend inoubliable par l’intensité et la subtilité de son jeu.

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    Face à elle, Alain Delon illumine ce film sombre de sa beauté tragique et juvénile et montre ici toute la palette de son jeu, du jeune homme timide, fragile et naïf, aux attitudes et aux craintes d’enfant encore, à l’homme déterminé. Une palette d’autant plus impressionnante quand on sait que la même année (1960) sortait « Plein soleil » de René Clément, avec un rôle et un jeu si différents.

    La réalisation de Visconti reprend le meilleur du néoréalisme et le meilleur de la Nouvelle Vague avec une utilisation particulièrement judicieuse des ellipses, du hors-champ, des transitions, créant ainsi des parallèles et des contrastes brillants et intenses.

    Il ne faudrait pas non plus oublier la musique de Nino Rota qui résonne comme une complainte à la fois douce, cruelle et mélodieuse.

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    « Rocco et ses frères » : encore un chef d’œuvre de Visconti qui prend le meilleur du pessimisme et d’une paradoxale légèreté de la Nouvelle Vague, mais aussi du néoréalisme qu’il a initié et qui porte déjà les jalons de ses grandes fresques futures. Un film d’une beauté et d’une lucidité poignantes, sombres et tragiques porté par de jeunes acteurs (Delon, Girardot, Salvatori…), un compositeur et un réalisateur déjà au sommet de leur art.

     « Rocco et ses frères » a obtenu le lion d’argent à la Mostra de Venise 1960.