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cinema - Page 133

  • Critique d' "Avatar" de James Cameron (ce soir sur Canal +)

    Ce soir, à 20H50, sur Canal+ sera diffusé le film évènement "Avatar" de James Cameron, prouesse technique beaucoup plus que réussite scénaristique. Je vous en laisse juges (la critique ci-dessous a été publiée suite à l'avant-première du film), pendant ce temps moi je serai là.

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    Avatar. Des mois que l'on annonce ce film évènement, un projet que James Cameron porte depuis 15 ans. Le film le plus cher de tous les temps avec un budget de plus de 300 millions de dollars, un projet pharaonique sur lequel pas moins de  1000 personnes ont travaillé. Un buzz savamment orchestré avec 15 minutes projetées dans le monde entier le 21 août dernier. La contrepartie de tout cela : une attente énorme et une quasi-obligation d'être la hauteur des sommes colossales investies (le rêve n'a pas de prix me direz-vous et ce n'est pas moi qui vous contredirai sur ce point) et surtout de l'attente suscitée. C'est une des deux raisons qui font que (pour moi en tout cas) le buzz a davantage nui au film qu'il ne l'a servi, plaçant la barre de l'attente d'emblée extrêmement haut. La deuxième étant la façon dont a été présenté ce film : avant tout comme une prouesse technique et visuelle et une histoire hollywoodienne (avec ce que cela comporte de gigantisme mais aussi de potentiel fédérateur). Or, ce qui m'a d'abord et avant tout passionnée, c'est son sens, et même sa pluralité de sens, et sa manière de faire sens. Un sens qui aurait aussi bien pu lui valoir de faire l'ouverture du sommet de Copenhague ou d'introduire la remise du prix nobel de la paix à Barack Obama mais avant d'expliciter ce point de vue, présentons d'abord l'intrigue dont l'originalité est incontestable.

    C'est par la voix off du protagoniste Jake Sully (Sam Worthington) que nous pénétrons dans cet univers. Année 2154.  Jake Sully est d'abord un ancien marine cloué dans un fauteuil roulant. Après la mort de son frère jumeau, Jake est recruté pour le remplacer et se rendre sur la planète Pandora où des groupes industriels exploitent un minerai pour résoudre la crise énergétique sur terre. A des années lumières de la terre, l'atmosphère de Pandora est toxique pour les humains, c'est la raison pour laquelle a été créé le programme Avatar qui permet à des pilotes humains de lier leur esprit à un avatar, un corps biologique commandé à distance, épousant les caractéristiques physiques de ses habitants (les Na'vis, créatures bleutées longilignes qui se meuvent avec beaucoup d'agilité et de grâce)  et capables de survivre dans cette atmosphère.  Ces avatars sont donc des hybrides créés génétiquement en croisant l'ADN humain avec celui des Na'vi. Sous la forme de son avatar, Jake retrouve donc l'usage de ses jambes. Sa mission consiste à infiltrer la population des Na'vi devenus des obstacles à l'exploitation du minerai. Sous la forme de son avatar, Jake va alors faire la connaissance d'une très belle Na'vi qui va lui sauver la vie...

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    Le principal atout d' « Avatar » c'est pour moi sa puissance métaphorique. Contre toute attente, cette explosion visuelle et budgétaire qui aurait pu n'être qu'un éblouissement sans fond vaut au contraire presque davantage pour son sens que pour sa forme. La forme n'est ainsi peut-être pas aussi spectaculaire que ce à quoi on aurait pu s'attendre (ce qui ne veut pas dire qu'elle ne l'est pas, elle l'est même prodigieusement à certains passages, nous donnant l'impression de nous envoler et survoler Pandora) en revanche le fond est d'une très intéressante polysémie. Sans doute d'abord un des plus beaux, originaux, vibrants  plaidoyers pour la défense de la planète. La planète Pandora ressemble ainsi à  une sorte d'Amazonie luxuriante où le végétal et l'animal règnent en maîtres, sorte de jardin d'Eden aussi fascinant que menaçant où des arbres gigantesques surplombent les autochtones. Un monde à la fois lointain et exotique et paradoxalement proche de nous. Un monde surtout très convoité pour ses ressources. Un monde en péril. Un monde qui, à l'image des synapses reliant nos neurones, est constitué  d'organismes vivants reliés les uns aux autres fonctionnant comme un système harmonieux et interdépendant.  Son centre, son cœur, son âme est un saule sublime et gigantesque appelé « Arbre des Âmes ».  L'arbre évidemment symbole de la respiration de notre propre planète dont il est le souffle et l'âme. Un arbre menacé comme l'est l'Amazonie. Comme l'est la planète Pandora (qui, telle une boîte de Pandore, libère ses maux quand on l'attaque, la nature se rebellant alors contre l'homme). Comme l'est notre planète. Le bleu et le vert, couleurs principales de Pandora contrastent ainsi avec cette atmosphère grisonnante qu'apportent les terriens et qui règne dans leur camp de base. L'harmonie  relie les Na'vi entre eux et à leur planète, à la nature  et a contrario les Terriens vivent dans l'affrontement.  

    Le sens est multiple puisque l'armée qui ravage Pandora pour en exploiter la terre fait aussi évidemment penser à l'intervention américaine en Irak, certaines scènes de combat et certaines armes rappelant aussi celles d'une autre guerre et notamment le napalm (on se croirait même par moment dans « Apocalypse now », la redoutable force de Wagner, en accompagnement, en moins). Cela pourrait aussi être la métaphore d'un monde dominé par le virtuel, ce dernier, paradoxalement coloré et exotique, prenant le pas sur un réel grisonnant, et le supplantant. Mais c'est aussi un hymne au rêve qui transcende les difficultés et handicaps, un hymne au pouvoir de l'imagination, cette imagination qui fait que, mêmes les deux jambes immobilisés, on peut faire un voyage des plus trépidants, voler et s'envoler vers une ailleurs fascinant, cette imagination qui peut donner corps, âme, vie à un peuple et une planète imaginaires.

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    Si paradoxalement le fond m'a plus intéressée que la forme, cela ne signifie évidemment pas pour autant que la seconde est inintéressante. Je ne sais pas si la 3D apporte forcément quelque chose, l'univers visuel étant suffisamment fort pour que nous nous y sentions immergés et la technique (la « performance capture » qui , grâce à un dispositif spécial, une sorte de casque de football américain sur lequel est posé une petite caméra et orientée vers les visages des comédiens enregistre ainsi avec une précision extrême les expressions et mouvements de leurs muscles faciaux donnant ainsi une bluffante impression de réalité aux Na'vi en images de synthèse et aux personnages sous leurs formes d'avatars) suffisant à les rendre vivants, et à ce que nous nous attachions à eux, à ce que leur combat devienne le nôtre (il est d'ailleurs le nôtre).  J'ai été moins sensible aux scènes de combat, certes explosives qu'aux scènes montrant ce peuple « communiant » (très beau plan où ils sont reliés les uns aux autres comme les racines d'un arbre, symbole de ce souffle de vie que l'arbre nous apporte et qui nous lie également) et en harmonie et possédant une force et une amplitude lyriques, épiques, et émotionnelles irrésistibles.

     Finalement, Avatar aurait pu être le plus spectaculaire des films d'auteurs si n'avait fait quelques concessions aux codes et à la morale hollywoodiens, si son scénario n'avait parfois été jalonné d'ellipses incrongrues, de raccourcis faciles et surtout si manichéen : le méchant colonel ( vraiment trop caricatural) qui extermine une population sans le moindre état d'âme, le rival jaloux qui cède sa place trop facilement, ou encore Neytiri qui succombe un peu trop vite au charme de Jake, de même que ce dernier est trop rapidement conquis par la planète Pandora et ses habitants. Par exemple, sans doute la facilité de compréhension a-t-elle rendu nécessaire que les Na'vi parlent plus souvent Anglais que leur propre langage dont rien que l'invention a dû pourtant nécessiter beaucoup de travail, mais je crois que Cameron avait donné suffisamment de force à ce monde pour que nous continuions ensuite à suivre et à nous intéresser à ses habitants même s'ils avaient continué à parler cette langue imaginaire qui au contraire contribuait davantage encore à les singulariser .

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     Plus de nuance dans l'écriture, de gradation, d'évolution, dans les sentiments des personnages, aurait donné encore plus d'âme à cet univers déjà si riche.  Avec « Titanic », James Cameron nous avait pourtant prouvé être capable de faire évoluer ses personnages, de faire évoluer subtilement les sentiments, à rendre poignants ses personnages et son histoire (qui sont ici certes attachants). Peut-être l'ampleur du projet l'a-t-il obligé à faire quelques concessions ou tout simplement à aller (trop) directement à l'essentiel. La structure est d'ailleurs assez similaire, les allers retours entre le présent et le passé de « Titanic » se rapprochant ici des allers retours entre le personnage « réel » et son avatar, avec une voix off du personnage principal comme élément liant entre les deux ( un personnage dont nous nous doutons donc qu'il survivra sous une forme ou une autre).

    Au final, « Avatar » n'est pas le film parfait, ni le film de la décennie tant attendu mais il reste une belle et forte expérience cinématographique, par moments visuellement vertigineuse,  une plongée palpitante dans un fascinant univers avec des personnages attachants (malgré et grâce au virtuel, à la technique), un vibrant et émouvant plaidoyer  pour que la planète conserve son âme et son souffle, un puissant message que la simplicité des rapports entre les personnages porte malgré tout (et peut-être d'ailleurs porté grâce à cela), et surtout  un voyage spectaculaire dans l'imaginaire qui en exalte la magnifique force, créatrice et salvatrice. Et c'est sans doute ce dernier élément qui m'a avant tout conquise...

    Et qui sait, à l'image de ce dernier plan, peut-être Pandora, en nous emmenant dans sa sublime (et menacée) nature nous ouvrira-t-elle les yeux sur la nôtre et ses périls ? Peut-être, en nous emmenant dans une autre réalité, nous ouvrira-t-elle les yeux sur la nôtre...et nous fera-t-elle prendre conscience du fait que, si la planète porte en elle ses propres ressources, sa propre sauvegarde, il nous appartient de veiller à sa si fragile harmonie...et de garder les yeux ouverts. Plus que jamais.

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  • Critique - « Au-delà » de Clint Eastwood avec Matt Damon, Cécile de France…

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    Depuis « Million dollar baby », en 2005, Clint Eastwood réalise désormais au rythme woodyallenien d’un film par an. D’ailleurs, là n’est pas le seul point commun entre le cinéma de Woody Allen et ce film de Clint Eastwood. Leurs derniers films sont hantés par la mort (qu’ils la dédramatisent par l’humour ou l’affrontent frontalement), et tout comme dans le dernier Woody Allen, Clint Eastwood a choisi la forme chorale, il a également tourné à Paris (Woody Allen sortira bientôt « Minuit à Paris »), a eu judicieusement recours à l’opéra pour exacerber l’intensité dramatique et cristalliser les sentiments des personnages ( opéra que Woody Allen a sublimement utilisé dans plusieurs films et notamment « Match point »), et traite ici du destin, et de ses méandres que Woody Allen a aussi souvent célébrés. Le destin est en effet ici un thème majeur de ce mélodrame qui s’assume comme tel sans être pour autant larmoyant (une caractéristique que j’avais en revanche trouvée insupportable dans « Million dollar baby » ou « L’échange). Je rapprocherais davantage « Au-delà » de « Sur la route de Madison » (je m’en explique plus bas) qui reste pour moi un des plus beaux films d’amour.

    « Au-delà » nous raconte les histoires  de trois personnages dont les vies sont dévastées à l’image de ce tsunami par lequel débute le film, un tsunami qui ravage tout sur son passage évidemment y compris les existences de ceux qui l’ont croisé. Marie (Cécile de France) est l’une de ces personnes. Emportée par la vague gigantesque, elle connaît une expérience de mort imminente avant de tenter de reprendre son métier de journaliste à Paris. Dans les quartiers pauvres de Londres, Marcus (George McLaren), un jeune garçon dont la mère est alcoolique perd son frère jumeau Jason. Et, à San Francisco,  Georges (Matt Damon) possède un don mais qui est pour lui une malédiction : il est médium et communique avec l’au-delà. C’est cet au-delà qui va les réunir et va leur permettre de retrouver le goût de la vie.

    Hier, je vous parlais de « 127 heures », le dernier film de Danny Boyle dont « Au-delà » est pour moi l’exact et subtil contraire.  Là où Danny Boyle par de vains effets de styles essaie à tout prix de pallier  la moindre seconde potentiellement ennuyeuse, Clint Eastwood prend le temps de tisser les fils de son histoire et des destins de ses personnages, de nous faire éprouver leur parcours vers le retour à la vie et leur voyage intérieur sans que, paradoxalement et au contraire du premier, cela soit ennuyeux.

    Peut-être mais pourquoi comparer ce film au chef d’oeuvre « Sur la route de Madison » me direz-vous ? Parce que « Sur la route de Madison » est (aussi) un hymne à ces instants fugaces et intenses qui modifient le cours du destin. Robert Kincaid dit ainsi que son amour pour la photographie avait sans doute pour but de le conduire jusque là, jusqu’à Francesca Johnson tout comme les drames vécus par les trois personnages principaux d’ « Au-delà » trouvent leur explication et leur résolution dans leur rencontre, cette « certitude qui n’arrive qu’une fois dans une vie » (cf « Sur la route de Madison »). Comme dans « Sur la route de Madison », le bonheur est ici un instant d’éternité fugace qui justifie et éclaire les drames de l’existence. Un message finalement résolument optimiste pour un homme âgé pourtant hanté par la mort comme en témoignait déjà « Gran Torino ».

    Clint Eastwood a par ailleurs eu l’intelligence de ne pas réaliser un film fantastique, de parler de l’au-delà en restant à hauteur d’homme. Sans doute cela en a-t-il dérouté certains qui s’attendaient à des effets spéciaux vertigineux (la bande-annonce très réussi est, à cet égard, assez trompeuse, rappelant celle des blockbusters, ce que « Au-delà » n’est pas). Même sans effets spéciaux la réalisation de Clint Eastwood est d’ailleurs toujours aussi élégante, maîtrisée et ingénieuse que ce soit pour filmer un tsunami dévastateur (là aussi à hauteur d’homme) ou le trouble amoureux. Excellente idée également que de donner des tonalités différentes aux trois lieux dans lesquels se déroule l’histoire. Dommage néanmoins que la partie française soit moins intéressante, un peu datée (le livre sur François Mitterrand sur lequel sans doute il reste beaucoup à dire mais qui n’est pas le sujet le plus novateur qui soit ou encore les décors d’une modernité aseptisée et caricaturale), et que Cécile de France (par ailleurs habituellement excellente actrice) donne l’impression de « jouer à la journaliste » et non de jouer une journaliste. Passionnantes (même si sans doute trop lentes pour certains, sans élans emphatiques) sont en revanche la quête de ce petit garçon pour communiquer avec son frère mort et celle de cet homme lui aussi en quête d’un double. Matt Damon une fois de plus excelle et derrière son apparence robuste laisse entrevoir les fragilités, les doutes, les espoirs de son personnage habité par cette force ou du moins ce pouvoir qui devient une faiblesse pour son existence.

    « Au-delà » n’est certainement pas le film trépidant que certains attendaient mais au contraire un film à hauteur d’hommes qui tisse peu à peu sa toile d’émotions en même temps que les destins de ses personnages et qui laisse une trace d’autant plus profonde et aboutit à un final d’autant plus bouleversant que le cheminement pour l’atteindre a été subtil et délicat et que tout le justifiait. Une réflexion sur la mort mais surtout un hymne à la vie (au-delà de la douleur, au-delà de la perte), à l’espoir retrouvé (qui n’est pas dans l’au-delà mais dans le dépassement de son appréhension et donc bel et bien là), à la beauté troublante et surprenante du destin, une histoire d’amour dont on ressort « en apesanteur » et qui témoigne une nouvelle fois du talent de mise en image  de (belles)histoires de Clint Eastwood (le scénario est ici signé Peter Morgan) et surtout de talentueux homme orchestre (réalisateur, compositeur et producteur avec un certain Spielberg Steven).

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  • Première d' "Une journée ordinaire" avec Anouchka et Alain Delon au théâtre des Bouffes Parisiens : j-1

    journée2.jpgDemain soir, vous pourrez retrouver ici mon récit de la première d' "Une journée ordinaire" à laquelle je serai mais en attendant retrouvez tous mes articles du cycle Alain Delon ci-dessous. Et si vous vous demandez pourquoi il y a un cycle Alain Delon sur ce blog, ces articles devraient répondre à cette question.

    Dossier spécial "Le Guépard" de Luchino Visconti avec vidéos d'Alain Delon

    Ouverture du cycle Melville à la Cinémathèque et critique du film "Le cercle rouge"

      La Piscine (critique)

      Borsalino (critique)

      Monsieur Klein (critique)

     Le Professeur (critique)

      "Plein soleil" (critique)

    Critiques de pièces de théâtre avec Alain Delon:

    "Lovers letters" (critique)

    "Sur la route de Madison" (critique)

    Autre:

    Mireille Darc met en scène Alain Delon pour l'opération "plus de vie"

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  • Concours: gagnez votre exemplaire de Studio Ciné Live de février avec Matt Damon et Clint Eastwood

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    En 2011, j'ai le plaisir de poursuivre le partenariat avec Studio Ciné Live que je lis depuis les prémisses de ma passion pour le cinéma (enfin quand il ne s'agissait encore que de Studio Magazine puis ensuite de Ciné Live avant que les deux ne se rejoignent pour ne conserver que le meilleur de chacun d'eux), madeleine de Proust que je continue à découvrir chaque mois avec le même enthousiasme.

    Ce mois-ci, pour le numéro 23 (déjà!) de février, ce sont Clint Eastwood et Matt Damon qui sont à l'honneur pour la sortie d'"Au-delà". Je lirai également avec beaucoup d'intérêt la focus story consacrée à "Black swan" de Darren Aronofsky dont vous pouvez d'ailleurs d'ores et déjà retrouver ma critique ici. Intéressant est également le top 2010 des lecteurs avec en tête "Inception", "Shutter island" et "Les petits mouchoirs" dont vous pouvez également retrouver les critiques sur inthemoodforcinema.com. Vous pourrez également retrouver les 26 jeunes espoirs français en attendant l'annonce des nommés aux César vendredi prochain. Je vous laisse découvrir le sommaire complet ci-dessous.

     J'en profite également pour vous recommander l'excellent site de Studio Ciné Live sur l'Express.

    Concours: Pour remportez votre exemplaire, donnez-moi avant vendredi, minuit, dix bonnes raisons pour lesquelles je dois vous faire gagner ce magazine à inthemoodforcinema@gmail.com avec pour intitulé de votre email "Concours magazine". Le ou la  plus enthousiaste/motivé(e)/original(e) remportera ce magazine.

    SOMMAIRE DU STUDIO CINE LIVE n°23 de Février 2011

    Studio Ciné Live consacre un dossier spécial au dernier film de Clint Eastwood, Au-delà, avec :

    -Deux rencontres exclusives, l’une avec Clint Eastwood et l’autre avec Matt Damon.

    - Pour Studio Ciné Live, Cécile de France  livre son journal de tournage sur le film. À lire absolument.

    + en cadeau avec Studio Ciné Live : un documentaire sur Clint Eastwood à télécharger.

    mais aussi:

    -Le TOP 10 des meilleurs films de 2010. Après avoir élu ses coups de coeur de 2010, la rédaction de Studio Ciné Live donne la parole aux lecteurs, voici donc les trois premiers du classement des lecteurs : Inception, Shutter Island et Les petits mouchoirs. Retrouvez la suite en page 14.

     -Focus investigation : l’ Imax. Depuis ses débuts, le 7e art ne cesse de repousser ses imites technologiques. Retour sur une réussite poustouflante : l’Imax. Enquête.

     -Portfolio : Les espoirs du cinéma français En partenariat avec l’Académie des César, Studio Ciné Live vous présente une série de clichés réunissant 26 jeunes espoirs français. À voir, page 84.

    -La leçon de cinéma de Peter Weir. Huit ans après Master and Commander, Peter Weir présente son nouveau film : Les chemins de la liberté. L’occasion pour lui de revenir sur ce qu’est son cinéma.

     -Focus Story: Black Swan. Rencontre avec le réalisateur Darren Aronofsky qui s’explique sur le choix de ses actrices pour Black Swan, son nouveau film.

     Et tous ceux qui font l’actu ciné du mois J: eff Bridges, Paul Rudd, Colin Firth, Dany Boon, Luc Besson, Benoît Poelvoorde…

    Lien permanent Imprimer Catégories : CONCOURS Pin it! 0 commentaire
  • Palmarès complet des golden globes 2011 cinéma et télévision

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    Hier soir avait lieu la 68ème cérémonie des Golden Globe Awards dont le palmarès préfigure en général celui des Oscars. Côté cinéma, "The social network" de David Fincher est le grand vainqueur de la soirée, sacré meilleur film dramatique, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur musique. Si vous suivez ce blog vous vous douterez donc que ce palmarès ne me réjouit pas particulièrement. Si le scénario du film (signé Aaron Sorkin) est assez brillant, la réussite du film est pour moi avant tout liée à sa valeur sociologique, davantage que cinématographique, en ce qu'il reflète une génération qui sans doute s'y est reconnu (le tableau est pourtant peu flatteur) (voir ma critique de "The social networken cliquant ici et mon bilan de l'année cinéma 2010 en cliquant ici pour en savoir plus). 

    "Inception" de Christopher Nolan repart étonnamment bredouille: les golden globes ont préféré primer la cinglante réalité plutôt que le rêve. En sera-t-il différemment de l'Académie des Oscars (dont les votants sont des professionnels contrairement aux golden globes puisque c'est la presse qui vote)?

    Sans grande surprise, Colin Firth déjà exceptionnel dans "A single man" repart avec le Golden Globe du meilleur acteur pour "Le discours d'un roi" tandis que Natalie Portman reçoit celui de la meilleur actrice pour son interprétation exceptionnelle dans la danse funèbre et lyrique signée Darren Aronofsky "The black swan".

     C'est Annette Bening qui reçoit le golden globe de la meilleur actrice dans une comédie pour le très médiocre "The kids are all right" qui reçoit également le golden globe du meilleur film comique ou musical. (Cliquez ici pour voir mes vidéos d'Annette Bening à Deauville).

     Enfin le sublime film italien "Amore" a perdu une nouvelle occasion de se faire connaître du grand public puisque c'est le film danois "In a better world" qui lui a ravi le golden globe du meilleur film étranger. Rappelons que le film français "Le concert" était également en lice.

    Je vous laisse également découvrir le palmarès côté télévision que je ne me hasarderai pas à commenter n'ayant pas vu les séries nommées.

    Je vous donne rendez-vous vendredi prochain pour vous délivrer et commenter les nommés aux César 2011 en attendant que soient dévoilés les nommés aux Oscars.

    Cinéma

     Meilleur film dramatique
    “Black Swan”
    “The Fighter”
    “Inception”
    “Le Discours d’un roi”
    “The Social Network”


     Meilleur film musical ou comique

    “Alice au pays des merveilles”
    “Burlesque”
    “The Kids Are All Right”
    “Red”
    “The Tourist”

    Meilleur réalisateur

    Darren Aronofsky (“Black Swan”)
    David Fincher (“The Social Network”)
    Tom Hooper (“Le Discours d’un roi”)
    Christopher Nolan (“Inception”)
    David O. Russell (“The Fighter”)

    Meilleur acteur dans un drame

    Jesse Eisenberg (“The Social Network”)
    Colin Firth (“Le Discours d’un roi”)
    James Franco (“127 heures”)
    Ryan Gosling (“Blue Valentine”)
    Mark Wahlberg (“The Fighter”)

    Meilleure actrice dans un drame

    Halle Berry (“Frankie and Alice”)
    Nicole Kidman (“Rabbit Hole”)
    Jennifer Lawrence (“Winter’s Bone”)
    Natalie Portman (“Black Swan”)
    Michelle Williams (“Blue Valentine”)

    Meilleur acteur dans une comédie

    Johnny Depp (“Alice au pays des merveilles”)
    Johnny Depp (“The Tourist”)
    Paul Giamatti (“Barney’s Version”)
    Jake Gyllenhaal (“Love, et autres drogues”)
    Kevin Spacey (“Casino Jack”)

    Meilleure actrice dans une comédie

    Annette Bening (“The Kids Are All Right”)
    Anne Hathaway (“Love, et autres drogues”)
    Angelina Jolie (“The Tourist”)
    Julianne Moore (“The Kids Are All Right”)
    Emma Stone (“Easy A”)

    Meilleur acteur dans un second rôle

    Christian Bale (“The Fighter”)
    Michael Douglas (“Wall Street: L’argent ne meurt jamais”)
    Andrew Garfield (“The Social Network”)
    Jeremy Renner (“The Town”)
    Geoffrey Rush (“Le Discours d’un roi”)

    Meilleure actrice dans un second rôle

    Amy Adams (“The Fighter”)
    Helena Bonham Carter (“Le Discours d’un roi”)
    Mila Kunis (“Black Swan”)
    Melissa Leo (“The Fighter”)
    Jacki Weaver (“Animal Kingdom”)

    Meilleur scénario

    Danny Boyle, Simon Beaufoy (“127 heures”)
    Lisa Cholodenko, Stuart Blumberg (“The Kids Are All Right”)
    Christopher Nolan (“Inception”)
    David Seidler (“Le Discours d’un roi”)
    Aaron Sorkin (“The Social Network”)

    Meilleur film d’animation

    “Moi, moche et méchant”
    “Dragons”
    “L’Illusionniste”
    “Raiponce”
    “Toy Story 3”

    Meilleur film étranger

    “Biutiful” (Espagne)
    “Le Concert” (France)
    “The Edge” (Russie)
    “Amore” (Itallie)
    “In a Better World” (Danemark)

    Meilleure musique

    Alexandre Desplat (“Le Discours d’un roi”)
    Danny Elfman (“Alice au pays des merveilles”)
    A.R. Rahman (“127 heures”)
    Trent Reznor, Atticus Ross (“The Social Network”)
    Hans Zimmer (“Inception”)

    Meilleure chanson

    “Bound to You” (“Burlesque”)
    “Coming Home” (“Country Strong”)
    “I See the Light” (Raiponce”)
    “There’s a Place for Us” (“Le Monde de Narnia : L’Odyssée du Passeur d’aurore”)
    “You Haven’t Seen the Last of Me” (“Burlesque”)

     

    Télévision

    Meilleure Série Dramatique

    «Dexter»
    «Mad Men»
    «Boardwalk Empire»
    «The Good Wife»
    «The Walking Dead»

    Meilleur Téléfilm ou Mini-Série

    «Carlos»
    «The Pacific»
    «Pillars of the Earth»
    «Temple Grandin»
    «You Don’t Know Jack»

    Meilleure Série Comique ou Musicale

    «30 Rock»
    «The Big C»
    «The Big Bang Theory»
    «Glee»
    «Modern Family»
    «Nurse Jackie»

    Meilleur Acteur dans une série dramatique

    Jon Hamm, «Mad Men»
    Michael C. Hall, «Dexter»
    Hugh Laurie, «House»
    Steve Buscemi, «Boardwalk Empire»
    Bryan Cranston, «Breaking Bad»

    Meilleure Actrice dans une série dramatique

    Julianna Margulies, «The Good Wife»
    Katie Segal, «Sons of Anarchy»
    Kyra Sedgwick, «The Closer»
    Elizabeth Moss, «Mad Men»
    Piper Perabo, «Covers Affairs»

    Meilleure Actrice dans une série comique

    Tina Fey, «30 Rock»
    Edie Falco, «Nurse Jackie»
    Toni Collette, «The United States of Tara»
    Laura Linney, «The Big C»
    Lea Michele, «Glee»

    Meilleur Acteur dans une série comique

    Alec Baldwin, «30 Rock»
    Steve Carrel, «The Office»
    Matthew Morrison, «Glee»
    Thomas Jane, «Hung»
    Jim Parsons, «The Big Bang Theory»

    Meilleur acteur dans un second rôle

    Scott Caan, «Hawaii Five-O»
    Chris Colfer, «Glee»
    Chris Noth, «The Good Wife»
    Eric Stonestreet, «Modern Family»
    David Strathern, «Temple Grandin»

    Meilleure actrice dans un second rôle

    Jane Lynch, «Glee»
    Julia Stiles, «Dexter»
    Hope Davis, «The Special Relationship»
    Sophia Vergara, «Glee»
    Kelly McDonald, «Boardwalk Empire»

  • "Black swan" de Darren Aronofsky en avant-première dans les cinémas Pathé/Gaumont ce soir

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    Je vous rappelle que vous pouvez toujours gagner des places sur inthemoodforcinema.com pour l'avant-première de "Black swan" du 31 janvier. En attendant, vous pourrez également le voir dans les cinémas Gaumont Pathé en avant-première, ce soir. Pour retrouver la liste des cinémas et savoir comment réserver vos places, cliquez ici.

    Retrouvez également ma critique de"Black swan" de Darren Aronofsky en avant-première en cliquant ici, ainsi que ma vidéo du réalisateur.

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  • Critique de "Brothers" de Jim Sheridan (à ne pas manquer, à 20H50, ce soir, sur Canal +)

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    Sam (Tobey Maguire) et Grace (Natalie Portman) et leurs deux filles, Isabelle et Maggie, forment en apparence une famille américaine heureuse. Sam est envoyé à nouveau en mission en Afghanistan après être allé chercher son frère Tommy (Jake Gyllenhaal) tout juste sorti de prison. Grace n'aime pas vraiment Tommy mais elle le reçoit poliment. Lorsque Sam est porté disparu en Afghanistan et présumé mort, Tommy s'occupe de Grace et de ses filles. Plus le temps passe, plus Tommy et Grace se rapprochent.  Seulement, alors que tout le monde le croyait mort, Sam refait surface et revient de l'enfer...

    Avec un tel synopsis, le pire était à craindre : un énième mélodrame larmoyant et moralisateur sur un triangle amoureux avec pour arrière-plan la guerre en Afghanistan. Jim Sheridan s'en sort pourtant magistralement, toujours sur le fil du rasoir, nous étonnant avec ce qui est prévisible par l'intelligence du scénario, de  la réalisation et de l'interprétation. Plutôt que d'insister sur des scènes attendues comme l'annonce du retour de celui que l'on croyait mort qui aurait pu donner lieu à une série de scènes convenues et de dialogues sirupeux, Jim Sheridan  préfère les jeux de regards, les silences et le hors champ. Ainsi, lorsque Grace ouvre sa porte et découvre deux militaires, sans qu'une parole soit échangée, elle sait qu'ils viennent annoncer  la mort de Sam.

    L'essentiel n'est pas là, ni dans la mort de Sam, ni dans sa réapparition puisque nous le savons d'emblée mais dans l'évolution des personnages et dans la complexité de leurs sentiments. Des rapports entre les deux frères (protecteur/ protégé, responsable/irresponsable) à leur place dans la famille qui vont progressivement s'inverser à ceux entre les deux filles de Sam qui reproduisent le schéma parental.

    Jim Sheridan filme au plus près des visages décuplant ainsi l'intensité provoquée par le jeu à fleur de peau des trois protagonistes. De Tobey Maguire que l'on a l'habitude de voir frêle et lisse et que l'on a d'abord du mal à imaginer en militaire et qui incarne pourtant ce capitaine véritablement habité faisant passer le bleu de son regard de la douceur à la folie et où semblent danser ses fantômes de la guerre, à Jake Gyllenhal qui se responsabilise peu à peu et qui, en un regard qui s'attendrit, se voile, ou se durcit, fait passer  sa transformation ou son sentiment d'injustice ou sa révolte silencieuse, à Natalie Portman de qui émane une douceur vigoureuse.

    On ressent la profonde empathie du réalisateur pour chacun de ses personnages dont aucun n'est délaissé, du père de Sam et Tommy (Sam Shepard) qui exprimait par la violence l'indicible traumatisme de la guerre du Vietnam à une des filles de Sam qui, lors d'une scène magistrale d'une intensité inouïe, tente de faire comprendre son malaise tandis que chacun tente de dissimuler le sien. Cette scène fait écho à une scène du début et montre l'inversion des rapports entre les deux frères (celui qui perd son sang-froid étant celui qui tentait de raisonner l'autre au début) et en miroir les rapports entre les deux filles de Sam. Pas un regard, pas une parole qui ne soient superflus. La partition est celle d'un virtuose de la psychologie humaine qui à nouveau explore les thèmes de la famille et du pardon (les similitudes sont nombreuses notamment avec « In America » qui était moins nuancé et plus larmoyant mais néanmoins également très réussi.)

    Et puis il y a la guerre contre laquelle ce film est un vibrant plaidoyer. A l'image d'un film comme le Grand prix du dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville « The Messenger » d'Oren Moverman (ou encore l'excellent « American son » de Neil Abramson l'année précédente ), en montrant les plaies béantes d'une guerre qu'on essaie de cacher, le traumatisme de ceux qui en reviennent, l'incompréhension ou l'impuissance des familles qui ne peuvent savoir ce qui s'est réellement passé, Jim Sheridan stigmatise les conséquences tragiques d'une guerre qui accompagnent ceux qui l'ont vécue bien après qu'ils en aient quitté le terrain (dès le début Sam dit ainsi se sentir étrangement chez lui lorsqu'il retourne en Afghanistan).

     Jim Sheridan, avec ce remake du film éponyme danois réalisé en 2006 par Susanne Bier, nous livre à la fois un plaidoyer pacifiste tout en retenue et sa vision pudique et sensible, singulière mais universelle de la fratrie et de la complexité des rapports familiaux  dont  chaque regard ou chaque réplique sonnent incroyablement juste.

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