Découvrez deux titres de la Bande-Originale du Film "Potiche" de François Ozon dont un duo inédit entre Catherine Deneuve et Benjamin Biolay
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Je vous rappelle que c'est ce soir que s'ouvrira le cycle Melville à la Cinémathèque Française avec la projection du "Cercle rouge" de Jean-Pierre Melville dont vous pouvez retrouver ma critique en cliquant ici.
Je vous rappelle également qu'à cette occasion j'organise un concours exclusif et exceptionnel pour vous permettre de remporter un coffret de 7dvd de Melville. Pour tenter votre chance, c'est ici.
Rendez-vous demain sur inthemoodforcinema.com pour le récit de cette soirée exceptionnelle.
Outre "La Princesse de Montpensier" de Bertrand Tavernier que je vous recommande toujours vivement, sort aujourd'hui en salles "L'homme qui voulait vivre sa vie" d'Eric Lartigau avec Romain Duris, Catherine Deneuve, Marina Foïs, Niels Arestrup et Branka Katic dont vous pouvez retrouver ma critique en cliquant ici ainsi que celle du roman éponyme de Douglas Kennedy en cliquant là.
Voici pour info les séances auxquelles ils seront présents :
- UGC Ciné Cité LES HALLES : 09h15
- UGC Ciné Cité BERCY : 10h00
- Gaumont PARNASSE : 10h45
- Pathé WEPLER : 19h30
Comme je souhaite défendre ardemment ce très beau film qui sera soumis à une rude concurrence demain avec les sorties, notamment de "Fair game", "Buried" et "L'homme qui voulait vivre sa vie", je vous le recommande à nouveau en vous informant qu'aura lieu ce soir, une avant-première, à l'UGC des halles, à 20h15 et en présence de Bertrand Tavernier.
Cliquez ici pour lire ma critique de "La Princesse de Montpensier" de Bertrand Tavernier.
Quelqu’un pourra-t-il dire un jour aux anciens chroniqueurs télévisés qui, en mal d’activités et/ou de psy, se lancent dans le 7ème art, que faire un film ne consiste pas à placer une caméra n’importe où pour filmer une suite de sketchs ? Merci. Tel semble être le cas d’Anne de Petrini qui s’est inspirée de sa vie commune avec Ramzy Bedia pour écrire et réaliser son premier long-métrage répondant au doux et subtil nom de « Il reste du jambon ? »(dont vous remarquerez la forme interrogative, dont la réponse est sans doute censée susciter un suspense insoutenable.), en réalité censé symboliser leurs différences.
Résumons : Justine Lacroix (Anne Marivin), journaliste d’une obscure chaîne de télévision est cantonnée à la tout aussi obscure rubrique des chiens écrasés, lesquels chiens seront d’ailleurs à l’origine de sa rencontre avec le séduisant chirurgien urgentiste, Djalil Boudaoud (Ramzy Bédia) devant lequel elle se retrouve après avoir goûté à des croquettes pour chiens ET pour hommes. Comme c’est le coup de foudre, ils s’installent rapidement ensemble et c’est là que les ennuis sont censés commencer…
Rarement un film aura aligné autant de clichés, aura autant et si mal cherché à singer les comédies romantiques américaines et aura eu une photographie aussi laide… Justine a donc des parents bourgeois et racistes qui parlent de « ces gens-là », achètent de la musique berbère quand ils apprennent qu’ils vont avoir un gendre d’origine algérienne, parlent de « races » (mais Justine précise au passage gentiment( ?!) à sa mère que « les races ça n’existe pas » au cas où le spectateur serait lui aussi raciste et/ou inculte), et ont l’impression de partir à l’aventure quand ils vont à Marrakech. Précisons que les parents sont incarnés par Marie-France Pisier et Jean-Luc Bideau dont on se demande ce qu’ils sont allés faire dans cette galère. De l’autre, Djalil a des parents algériens dont la mère prend des cours… à l’école primaire, rejette Justine parce qu’elle est blanche mais l’accepte finalement parce qu’elle a du caractère. Djalil, quant à lui, empêche sa sœur d’assister à une fête familiale et la traite de « pute » parce qu’elle a eu un enfant avec un Français blanc.
Anne de Petrini aurait pu se rattraper en parlant de l’univers qu’elle connaît, c’est-à-dire celui de la télévision, mais entre un rédacteur en chef pleutre, survolté, suffisant et la bimbo de service, on n’échappe pas là non plus aux clichés. Je passe sur les blagues assez consternantes comme « le Coran alternatif » (avec une panne de courant nullement là pour faire avancer l’intrigue mais uniquement pour placer cette vanne comme elle aurait été plaquée dans une chronique télé).
Tout juste le jeu juste d’Anne Marivin, Fellag, Biyouna et des actrices principales de « Tout ce qui brille » Géraldine Nakache et Leila Bekhti sauve-t-il le film du naufrage…mais pas du titre de plus mauvais film de l’année, malgré la bonne volonté d’appel (manqué) à la tolérance. Ce film aura par ailleurs le mérite de donner à Ramzy un vrai rôle, et de montrer qu’il peut jouer lui aussi particulièrement juste lorsqu’il sort de son personnage décalé en duo avec son comparse Eric.
Bref, n’y allez pas, et revoyez plutôt, sur un sujet similaire, et traité avec beaucoup plus de subtilité «Mauvaise foi » de Roschdy Zem ou allez voir "The American", à l'affiche cette semaine.
Terminons par une citation d’Anne De Petrini qui en dit long sur sa modestie et connaissance de l’univers cinématographique : "J’avais écrit ce scénario pour le Festival de Cannes. Très naïvement, je pensais : Je vais arriver et puis je vais le vendre, mais ça ne s’est pas du tout passé comme ça. » Sans commentaires.
ps: Le générique est très bien.
A l'occasion du cycle Jean-Pierre Melville à la Cinémathèque (dont vous pouvez retrouver le programme complet en cliquant ici) qui débutera mercredi 3 novembre prochain, à 20H, avec la projection du "Cercle rouge", en présence d'Alain Delon, j'ai le plaisir de vous proposer un concours, en exclusivité pour inthemoodforcinema.com, en partenariat avec Studio Canal, et pour vous permettre de remporter un coffret de 7DVD du cinéaste qui contient : « Le Doulos », « L’armée des ombres », « Bob le flambeur », « Le cercle rouge », « Léon Morin prêtre », « Un flic » et un inédit avec le documentaire « Sous le nom de Melville. » Je suis d'autant plus ravie de vous faire gagner ce coffret que Melville fait partie de mes cinéastes de prédilection dont je ne me lasse jamais de revoir les films et qui, 37 ans après sa mort (bien que de nombreux cinéastes se réclament de son héritage ou s'essaient aux remakes de ses films) n'a pas encore été égalé, que ce soit en ce qui concerne ses films sur l'Occupation ou ses films policiers et qui, en seulement, 13 films (et, au moins, la moitié de chefs d'oeuvre) a su imposer un style unique et particulier.
Cliquez ici pour lire mon analyse détaillée de "L'armée des ombres" de Jean-Pierre Melville Cliquez ici pour lire ma critique du "Cercle rouge" de Jean-Pierre Melville Longs-métrages de Jean-Pierre Melville 1947 : Le Silence de la mer 1950 : Les Enfants terribles 1953 : Quand tu liras cette lettre 1955 : Bob le flambeur 1959 : Deux hommes dans Manhattan 1961 : Léon Morin, prêtre 1962 : Le Doulos 1963 : L'Aîné des Ferchaux 1966 : Le Deuxième Souffle 1967 : Le Samouraï 1969 : L'Armée des ombres 1970 : Le Cercle rouge 1972 : Un flic CONCOURS Pour avoir une chance d'être l'heureux lauréat dîtes-moi, par email à inthemoodforcinema@gmail.com , avec pour intitulé "Concours Melville", avant le 8 novembre, à minuit (une seule tentative par candidat):
1. . Quel acteur incarne le rôle principal du film dont est extrait le bout d'image ci-dessous?
2. Qui est le directeur de la photographie du film dont est extrait le bout d'image ci-dessous?
3. Qui interprète le docteur dans le film dont le bout d'image est extrait ci-dessous?
4. Donnez-moi la date de sortie en France du film dont le bout d'image ci-dessous est extrait?
5. Donnez-moi les noms de deux des chats du commissaire dans le film dont le bout d'image ci-dessous est extrait?
6. Pour départager les égalités éventuelles, dîtes-moi pourquoi vous aimez le cinéma de Melville et pourquoi ce coffret doit vous revenir à vous et personne d'autre?
Amusez-vous bien! Réponses le 9 novembre sur le blog. Le gagnant sera contacté directement par email.
Vous trouverez ci-dessous mes quelques commentaires publiés au sujet de "Fair game" suite à la projection cannoise du film. Le film sortira en salles le 3 novembre prochain.
Seul film américain de la compétition officielle du Festival de Cannes 2010, également projeté en avant-première du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2010, « Fair game » permet au réalisateur de « La mémoire dans la peau » de figurer pour la première fois dans la compétition cannoise et de changer de registre après des comédies (comme "Mr and Mrs Smith") et des films d'action. Déception pour le public cannois puisque Sean Penn a finalement annulé sa venue qui était d'ailleurs sans doute la principale raison de la sélection de ce film en compétition.
C'est l'adaptation d'une histoire vraie : Joseph Wilson (Sean Penn) un ex-ambassadeur américain est envoyé au Niger pour enquêter sur la fabrication d'armes nucléaires destinées à l'Irak . Sur place il ne découvre rien. L'administration Bush va alors produire de faux documents pour faire croire qu'un danger imminent menace la sécurité nationale et mondiale et que l'enquête sur place l'a prouvé. Pour discréditer Wilson qui va dénoncer ce mensonge, le Pentagone va s'arranger pour que soient divulguées dans la presse les activités d'agent de la CIA de sa femme Valerie Plame-Wilson (Naomi Watts).
Avec un sujet politique et historique à palme d'or, « Fair game » n'est malheureusement pas à la hauteur de l'attente suscitée. Si la réalisation nerveuse inspirée des « Jason Bourne » laisse augurer le meilleur, si Naomi Watts est particulièrement convaincante, force est de constater rapidement que ni le scénario ni la réalisation ne sont à la hauteur du sujet. La force indéniable de celui-ci n'a malheureusement pas inspiré la réalisation relativement impersonnelle et même le si talentueux Sean Penn semble parfois jouer de manière caricaturale. Les dialogues et les situations sont tout aussi caricaturaux, c'est d'autant plus dommage que cela fait perdre de la force et de la crédibilité au sujet (un comble et une maladresse qui, d'une certaine manière et évidemment contre la volonté du réalisateur, donneraient presque du crédit à la version du Pentagone). Les multiples sauts d'un lieu à l'autre apparaissent comme artificiels et dispersent l'attention au lieu de la retenir.
On songe avec regret à l'intense et percutant « Green zone » de Paul Greengrass traitant d'un sujet similaire (un film qui, s'il avait figuré en compétition à Cannes, aurait ainsi mérité la palme d'or).
Reste la valeur de témoignage historique nécessaire pour ce film malheureusement très loin d'être à la hauteur de la noble cause (celle de la triste et dérangeante vérité sur une administration qui l'a tellement malmenée et trahie) qu'il défend dont le meilleur moment reste la fin avec les images du véritable témoignage de Valerie Plame (d'ailleurs présente à Cannes) . Peut-être aurait-il mieux valu réaliser un documentaire sur le sujet... "Fair game" est simplement (mais c'est déjà beaucoup me direz-vous) à considérer comme un honorable divertissement ayant valeur d'intéressant, et parfois édifiant, témoignage historique et non oeuvre cinématographique.
Photo ci-dessus, inthemoodforcinema.com, Valérie Plame et Naomi Watts lors de la projection cannoise.