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  • Carte noire: un café nommé désir et émotion

    Si "In the mood for cinema" a choisi de participer à cette campagne publicitaire, (article sponsorisé par Blogrider), c'est d'une part parce que Carte noire a souvent un lien avec les principaux évènements cinématographiques nationaux et internationaux mais aussi avec le prix ciné roman Carte Noire qui a pour but de faire découvrir de nouvelles histoires et notamment des romans adaptables au cinéma (le lauréat 2008 était "L'hiver indien" de Frédéric Roux), d'autre part parce que son site internet mérite le déplacement proposant à la fois de découvrir les cafés de la marque mais aussi son spot très "in the mood for cinema" (que vous pouvez également visionner ci-dessous) mêlant désir et émotion intitulé "Attraction", un spot pour lequel Carte Noire a créé de fauses bandes-annonces et de vraies affiches de films dignes des plus grosses productions hollywoodiennes allant jusqu'à habiller le site Allociné pour annoncer la sortie du film. Je vous laisse vous immerger dans l'univers d'un café nommé désir. Un site destiné aux gourmands et cinéphiles: http://www.uncafenommedesir.com.

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  • Forum International Cinéma et Littérature de Monaco (complément de programmation)

    Je vous parlais hier du Forum International Cinéma et Littérature de Monaco (Cliquez ici pour lire mon précèdent article). Voici un complément de programmation:

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    LAURA MORANTE  Présidente d’Honneur

     

    Créé à l’initiative de Claire Breuvart et Hans-Stephan Kreidel et placé sous le Haut Patronage de SAS Le Prince Souverain Albert II le Forum Cinéma & Littérature est devenu, en sept ans, le rendez-vous incontournable de l’adaptation littéraire. Véritable banque d’idées internationale pour les professionnels du cinéma, de la littérature, de la télévision, de la bande dessinée et des jeux vidéo, le Forum est aussi un lieu privilégié de rencontres entre le public et des personnalités venues du monde entier.

    ILS SERONT A MONACO : CINEASTES, AUTEURS, ACTEURS:

    Jeanne MOREAU, Amos GITAÏ, François DUPEYRON, Anny DUPEREY, Zabou BREITMAN, Josée DAYAN, Lucas BELVAUX, Philippe BESSON, Florian ZELLER, Louis GARDEL, David FOENKINOS, Ariel KENIG, Eliette ABECASSIS, Philippe DRUILLET, Elsa ZYLBERSTEIN, Mélanie MAUDRAN, Jacky IDO…

    L’ADAPTATION LITTERAIRE FAIT SON CINEMA :

    ÉVENEMENTS GRAND PUBLIC

    • Des films présentés en avant-première chaque soir (entrée libre sur réservation) :

    Jeudi 19 : « FROST-NIXON » de RON HOWARD

    Vendredi 20 : « CHERI » de STEPHEN FREARS

    Samedi 21 : « JE L’AIMAIS » de ZABOU BREITMAN, en présence de l’équipe du film.

    Une leçon de cinéma : AMOS GITAÏ - Samedi 21 mars de 14h30 à 16h

    Rencontre avec un cinéaste majeur du cinéma, auteur de nombreux documentaires, longs-métrages et adaptations. 1h30 pour découvrir et partager son univers artistique ainsi que ses engagements personnels.

    • Des lectures publiques : vendredi 20 mars de 14h30 à 15h30.

    DAVID FOENKINOS, MICHELE HALBERSTADT et ELIETTE ABECASSIS liront des extraits de leur dernier roman.

    • Des nombreuses tables rondes et rencontres autour de l’adaptation de romans, BD et jeu vidéo :

    Avec, entre autres, PHILIPPE DRUILLET, ANCESTRAL Z (DOFUS.COM), JOSEE DAYAN et également l’équipe du film « Je l’aimais », FABIO CONVERSI (producteur) ZABOU BREITMAN (réalisatrice) MARIE-JOSEE CROZE (actrice).

    PROGRAMME LYCEENS

    • 3e concours et atelier de « pitchs » avec PHILIPPE BESSON et FRANCOIS DUPEYRON

    Près de 500 élèves de 5 lycées des Alpes-Maritimes et de Monaco participent à cette opération organisée en collaboration avec le rectorat de Nice, en travaillant sur le roman de Philippe Besson, « Les jours fragiles » (Editions Julliard) retraçant la jeunesse d’Arthur Rimbaud, prochainement adapté au cinéma par le réalisateur François Dupeyron - Vendredi 20 à 11h.

    LES TALENTS A L’HONNEUR

    6 PRIX attribués pour mettre à l’honneur tous les talents de l’adaptation littéraire dont "Le Prix du Meilleur Roman Adaptable", "Le Prix de la Meilleure Adaptation Littéraire de Télévision, « le Prix de la Meilleure BD Adaptable »

    LES PROFESSIONNELS DE LA MÉDITERRANÉE A L’HONNEUR

    Samedi 21 : Focus sur les pays du bassin méditerranéen à travers UN DEBAT et des « PITCHING SESSIONS » DE COPRODUCTION qui favoriseront les échanges professionnels entre éditeurs et producteurs des deux rives de la Méditerranée.

  • Discours de Gilles Jacob lors de la remise de la palme d'honneur à Clint Eastwood

    Pour patienter, en attendant ma critique de "Gran Torino" (très très bientôt ), le dernier film de et avec Clint Eastwood que je n'ai pas encore eu le temps de voir, voici le discours de Gilles Jacob en l'honneur de Clint Eastwood lors de la remise d'une palme  d'honneur à ce dernier, le 25 février 2009.

    Pour moi, en tout cas, son meilleur film, son chef d'oeuvre incontesté est pour le moment celui-là.

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    Photo ci-dessus prise par "In the mood for cinema" lors de l'hommage à Manuel de Oliveira, Festival de Cannes 2008

    DISCOURS DE GILLES JACOB LORS DE LA REMISE DE LA PALME D'HONNEUR A CLINT EASTWOOD, CE 25 FEVRIER 2009

    "Mon cher Clint, laissez-moi commencer par une petite devinette. Quelle est à votre avis la plus grande frustration qu’un président de festival puisse éprouver ? Vous ne voyez pas ? C’est pourtant bien simple : il n’a jamais son mot à dire lorsqu’arrive le moment crucial du festival, je veux parler bien sûr de l’attribution des prix. C’est la raison de notre réunion d’aujourd’hui, entre vieux amis. Ne le prenez pas mal : je suis né 15 jours après vous !
    Mais j’en viens au fait. Nous avons décidé de nous accorder, à titre exceptionnel, un privilège qui d’ordinaire nous échappe, à Thierry comme à moi. Il y a bien eu un précédent, la Palme des Palmes décernée à Bergman : aujourd’hui, c’est vous que nous souhaitons honorer, au nom du Festival de Cannes.
    En cela, le Festival ne commet pas un acte révolutionnaire mais accompagne plutôt, par ce geste hautement symbolique, la faveur que le public et la critique internationale unanime vous ont déjà accordée d’enthousiasme. D’ailleurs, il serait impossible de désigner l’une plutôt que l’autre de vos œuvres comme digne de la récompense suprême. Comment choisir entre BIRD, MYSTIC RIVER, MILLION DOLLAR BABY, votre diptyque japonais, ou encore GRAN TORINO, acclamé aujourd’hui comme le film « où Clint Eastwood rassemble toute sa pensée sur son cinéma, sa carrière et son pays ».
    C’est donc le bon moment pour dédier la Palme à Clint Eastwood, auteur de tous ces chefs d’œuvre. Et tant pis pour votre modestie légendaire… J’ai parlé de votre immense talent. Il faut savoir qu’il y a deux Clint Eastwood, tous deux se confondant sous les traits de l’American lonesome hero qui fait tant battre les cœurs de notre Vieux monde. Il y a celui, fameux pour son charisme, son caractère et sa faculté de défourailler son 38 Magnum plus vite que la foudre, je veux parler de l’Inspecteur Harry et autres caractères très populaires, que vous assassinez une bonne fois pour toutes dans GRAN TORINO. Ils vous ont pourtant permis de conquérir votre indépendance et une certaine renommée. Et ils ont permis à l’autre Clint, plus confidentiel celui-là, en tout cas à ses débuts, de réaliser des films personnels, qui ont surpris ceux qui ne vous connaissaient pas par leur charme, leur originalité, leur petite musique de nuit, mon cher Mozart – eh oui, il n’y a pas que le jazz dans la vie - et leur lyrisme bien tempéré. Dans ces deux courants de votre travail, la Brute et le Troublant, chacun ici reconnaîtra sans peine le main stream américain et l’European touch. Je vous laisse deviner lequel des deux je préfère. Mais le réconfortant de la chose est que le public s’est peu à peu intéressé, autant sinon plus, à vos films « about people » qu’à vos films d’action. Car, tel est l’art de votre mise en scène, vous filmez les scènes de tendresse comme des thrillers, et les thrillers comme…des thrillers ! L’itinéraire de MILLION DOLLAR BABY pour lequel j’ai le plus d’affection est à cet égard très convainquant : qui eut dit que ce film nocturne, d’une tristesse infinie, toucherait à ce point le cœur de tous les publics et deviendrait de la sorte un classique ?
    De même pour vos autres chefs d’œuvre. Comme pour les grands metteurs en scène de tous les pays, Bresson, Ford, Ozu, Satyajit Ray, Rossellini, vous avez très vite compris que la simplicité, la caméra à hauteur d’homme, l’exacte durée d’un plan, la nature de l’objectif, la coupe au montage, la situation des plages musicales, étaient affaire de choix. Dans chaque domaine, il n’y en a qu’un seul – et pas un autre. C’est ainsi qu’on s’installe tout doucement dans l’Histoire du cinéma.
    Il peut se faire enfin qu’on soit un grand artiste, mais un égoïste forcené. Ca arrive ! Ce n’est pas votre cas. Quand Pierre Rissient, votre « porte-drapeau » depuis la nuit des temps, s’est retrouvé hospitalisé, atteint d’un mal inconnu au Cedar Sinaï Hospital, il s’est réveillé, vaguement conscient, et en ouvrant les yeux, Clint Eastwood était à son chevet. Depuis combien de temps, on ne sait pas, mais vous aviez tout arrangé pour les soins, pour l’intendance, pour tout, et cet étranger s’est miraculeusement retrouvé nimbé d’une aura de popularité de nature à impressionner l’infirmière la plus rébarbative. Pourquoi j’ai cité en passant cette anecdote inconnue ? C’est que ces qualités humaines, si rares de nos jours, ne sont pas pour rien dans l’honneur que nous vous faisons aujourd’hui. Faisant mentir Scott Fitzgerald que vous citez en exergue de BIRD : « Il n’y a pas de deuxième chance pour un héros américain », je vais maintenant, mon cher Clint, vous remettre la Palme d’or en témoignage de notre admiration et d’une longue connivence d’un quart de siècle. "