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  • Pêle-mêle cinématographique estival: critiques de films et informations en avant-première

     EDITORIAL ESTIVAL: Le calme avant la tempête deauvillaise...

    medium_Deauville_2004_4gt.2.jpgAvant de reprendre, fin août, (avec un nouveau design et de nombreux articles) pour le 32ème Festival du Cinéma Américain de Deauvilleun rythme effréné, passionné, exalté, que sais-je encore, mais en tout cas que rebute la tiédeur, ces dernières et prochaines semaines Mon Festival Du Cinéma a fonctionné et fonctionnera en paradoxal mode (ça ce n’est pas nouveau) hibernation estivale (là, c’est plus inédit), faute de temps pour fréquenter les salles obscures mais aussi  faute de réelles émotions cinématographiques.  De ces émotions qui vous submergent tellement que les partager devient une nécessité, un besoin viscéral. Peut-être aussi parce que mes velléités d’écriture cinématographique me prennent du temps. Tergiversations jubilatoires, torturantes et tortueuses, mais là c'est une autre histoire. Non, le terme velléités  n’est pas approprié. C'est plutôt-là que se situe l'envie viscérale. Quoiqu’il en soit, l’objectif de ce blog demeure le même : partager des coups de cœur, un enthousiasme, des expériences singulières medium_inde_1_bis.jpgau gré de mes pérégrinations cinématographiques et festivalières, vous faire vivre les festivals de l’intérieur « in the mood for cinema », vous faire découvrir des films en avant-première qui, parfois, n’auront qu’une sortie conditionnelle, -qu’importe le talent et l’émotion ou la réflexion suscitées ne se mesurent pas en nombre d’entrées-,  vous parler de l’actualité cinématographique, scénaristique...de l’actualité tout court dont elle est souvent indissociable. Ainsi, pourquoi aussi peu d'échos médiatiques après les prix d'interprétation masculine du Festival de Cannes pour Indigènes de Rachid Bouchareb? Prix amplement mérités pour un film classique, certes, (on l'a beaucoup et trop dit) mais réussi. Le foot, c'est bien, mais le cinéma aussi peut être fédèrateur!

     AVANT-PREMIERE

    medium_pariscinerbis.2.jpgAlors, bien sûr, il y a eu le Festival Paris Cinéma, festival prometteur dont la programmation, très hétéroclite, manque malheureusement d’uniformité dont le principal intérêt fut, cette année, la rétrospective Claude Chabrol à l'occasion de laquelle le cinéaste est venu présenter plusieurs films.  Dans le cadre de ce festival, ce mois de juillet a aussi été émaillé de quelques avant-premières comme La Tourneuse de pages de Denis Dercourt, un film aux accents chabroliens justement. Fille de bouchers dans une petite ville de province, Mélanie (Déborah François découverte dans l’Enfant des frères Dardenne), 10 ans, semble avoir un don pour le piano. Elle tente le concours d'entrée au Conservatoire mais échoue, perturbée par l'attitude désinvolte de la présidente du jury, Ariane, une pianiste reconnue interprétée par Catherine Frot. Une dizaine d'années plus tard, Mélanie entre comme stagiaire dans un grand cabinet d'avocats international dirigé par M. Fouchécourt, (Pascal Grégory) le mari de la pianiste en question. Très vite, Mélanie  s’avère très organisée et dévouée, déjà trop zélée. M.Fouchécourt lui propose donc de venir chez lui garder son fils, forcément jeune et innocent, en son absence. Son épouse s’attache bientôt, se cramponne même, à elle et lui propose de devenir sa tourneuse de pages, rouage essentiel dans la mécanique bien huilée de ses concerts. La moindre contrariété peut faire chavirer cette femme fragilisée depuis un étrange accident de voiture. Bien sûr, les accidents, les hasards n’en sont pas mais sont le résultat de l’obsession fatale de la jeune et inquiétante Mélanie. Un désir de vengeance implacable et une détermination infaillibles la guident. Une relation trouble se noue entre les deux femmes. Mélanie devient bientôt indispensable à la pianiste devenue aussi vulnérable que celle dont elle a brisé le destin l’était. L’obsession, même si elle prend un visage différent, est réciproque: la haine et l’amour si semblables, pour Mélanie qui dévore Ariane du regard, et une singulière nécessité pour cette dernière. Le cadre ne les met pas en champ/contre-champ mais les enferme l’une et l’autre, indissociables, prisonnières de leurs désirs dissemblables mais aussi destructeurs. La menace est constante, d’autant plus dangereuse qu’elle a le visage d’un ange au teint diaphane. La musique classique renforce medium_tourneuse_1_bis.3.jpgcette impression du souffle glacial et menaçant qui plane constamment. Dès le début, faussement aiguillé par de la viande rouge que l’on découpe rageusement, le spectateur s’attend à un bain de sang tel celui qui clôture La Cérémonie de Chabrol mais finalement La tourneuse de pages se rapproche davantage de Merci pour le chocolat, la vengeance sera en effet plus insidieuse et invisible, à l’image de la blessure qui en a suscité le désir. L’intérêt n’est pas tellement dans le dénouement mais plutôt dans l’attente suscitée, cette sensation de danger, que tout peut basculer d’un instant à l’autre dans la note dissonante et définitive. Dercourt est moins sévère que Chabrol, la pianiste devient humaine, victime vulnérable et traquée. Les bourgeois chabroliens eux, sont souvent (im)pitoyables, ou rongés par le vice, parfois les deux. Catherine Frot est aussi remarquable en pianiste qu’en paysanne dans Le passager de l’été, et Déborah François aussi juste qu’elle l’était dans l’Enfant même si ces deux interprétations sont diamétralement opposées. Ce face à face entre les deux actrices est le principal intérêt de ce film à l’inspiration hitchcockienne et chabrolienne qui n’arrive pas à la cheville (enfin,... plutôt la bobine) de ses illustres inspirateurs mais qui aura au moins le mérite d’instaurer une ambiance pesante qui nous tient en haleine jusqu’à la fin. Ce film avait déjà été remarqué à Cannes où il avait été présenté dans la sélection Un Certain Regard. C’est le cinquième long métrage de Denis Dercourt,  qui, en filmant l’univers  de la musique classique, filme un univers qu'il connaît bien pour avoir été, entre 1988 à 1993, alto solo de l'Orchestre Symphonique Français. Sortie le 9 août.

     A L'AFFICHE

    medium_avrilbis.jpgAutre film à avoir retenu mon attention, certes dispersée en cette période estivale, Avril de Gérald Hustache-Mathieu, d’une maladresse et d’une candeur touchantes, suscitant un vent de liberté salvateur chez ses protagonistes et le spectateur, et dans le paysage cinématographique français estival formaté, film iconoclaste dont la poésie réussit à nous émouvoir,  parce qu’elle n’obéit à aucun code contrairement à toutes ces comédies très « téléfilmiques » (passages en prime time sur les chaînes généralistes assurés !) qui obéissent à la même recette, certes très efficace pour certaines, même pas pour d’autres. Trop affligeantes pour que j’en parle. Partager ma passion avant tout et ranger la plume (pardon, la souris) acerbe et acérée qui me tente parfois. Nobody’s perfect. Et comme dirait Jean-Luc Godard : « La télévision fabrique de l’oubli, le cinéma fabrique des souvenirs. »

    A propos, qui dit cinéma et souvenirs dit forcément, me concernant :

    FESTIVAL DU CINEMA AMERICAIN DE DEAUVILLE

    à propos duquel voici

     quelques informations supplémentaires :

    medium_dea2006_1_logo.2.jpgPetite nouveauté cette année : Cartier devient partenaire officiel du Festival et à cette occasion seramedium_afd3bis.2.jpg créé un « Prix de la révélation » dont Christophe Honoré sera le Président. Ce prix récompensera un des films de la compétition officielle pour ses qualités novatrices.

    Le site officiel du Festival  du Cinéma Américain de Deauville 2006 sera en ligne le 20 août et non le 1er août comme c’était initialement annoncé.  

    Mon Festival du Cinéma, (après mon site précèdent « Deauville les 30 ans » en 2004 et 2005), aura cette année le privilège d’être parmi les rares sites personnels figurant dans les liens du site internet officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2006.

    Quant à moi, je vous parlerai longuement de ce festival et de sa programmation, dès le 21 août, avant de le commenter en direct à partir du 1er septembre jusqu’à la clôture, le 10 septembre.

    medium_off_1_bis.jpgPeut-être cette année ferai-je même une audacieuse excursion et incursion de l’autre côté de la Touques, au festival voisin, celui du Festival Off Courts de Trouville qui se déroule à la même période.

    En attendant, pour tout savoir sur Le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2006 et ses précédentes éditions, c'est ici et ici, ici, et encore là.

    Enfin, pour vous donner un avant-goût de cette édition 2006 et pour aiguiser et titiller votre regard medium_DeaivolSpiel.2.jpgde spectateurs festivaliers insatiables, je vous invite à feuilleter l’album photos ci-dessous (à la fin de cette note ), dans lequel vous trouverez mes  photos prises lors de ces 14 dernières années de Festival de Deauville. La qualité des photos est parfois assez aléatoire. Peut-être néanmoins parmi ces clichés reconnaîtrez-vous les visages de Glenn Close, Steven Spielberg, Matt Damon, Nicole Kidman, Morgan Freeman, Lauren Bacall, Cyd Charisse, Kirk Douglas, Jean Reno, Régis Wargnier, Tom Hanks, Francis Ford Coppola, Georges Lucas, Pierce Brosnan, Claude Lelouch, Harisson Ford, Clint Eastwood, bien d’autres encore et surtout le charme intemporel, la poésie insidieusement ensorcelante et la lancinance romantique de Deauville. Un Festival de Deauville que j'appréhende toujours avec un mélange détonant de nostalgie mélancolique et d’impatience euphorique et/ou d’impatience mélancolique et de nostalgie euphorique. Paradoxes encore. Mais Deauville n'en est pas avare...et moi non plus.

    QUELQUES SUGGESTIONS CINEMATOGRAPHIQUES POUR JUILLET ET AOÛT 2006 :medium_ventbis.jpg

    medium_ca_brulebis.jpgPour finir, je vous recommande quelques films pour cette période estivale au premier rangmedium_selon_2_bis.jpg desquels, pour les films à l’affiche, Ca brûle de Claire Simon qui sortira le 16 août (A voir absolument!) longuement commenté et encensé sur ce blog lors du dernier festival de Cannes, de même que le dernier film de la présidente de ce 32ème Festival du Cinéma Américain de Deauville que je vous avais également recommandé lors de mon compte-rendu du Festival de Cannes : Selon Charlie de Nicole Garcia qui sortira le 23 août.

     Je vous recommande également Le vent se lève de Ken Loach, (sortie le 23 août également) magnifique palme d'or 2006, dont je vous medium_asiebis.jpgavais également  longuement parlé lors du Festival de Cannes. 

    Enfin, je vous recommande 4:30 de Royston Tan dont je vous ai également déjà parlé, cette fois lors du Festival du Film Asiatique de Deauville 2006 et qui sortira le 26 juillet.

    Pour les autres films à l’affiche, je vous renvoie à la colonne de gauche de ce blog : « Les films incontournables de l’été ». Vous pourrez lire mes critiques en y cliquant sur le nom du film qui vous intéresse.

     Quant aux DVD vous en trouverez une sélection dans la colonne de droite medium_papabis.jpg« Les 10 films de l’année 2005 selon Mon Festival du Cinéma » dont vous trouverez également les critiques sur ce blog. Et puis, pour croire aux sublimes certitudes, je vous conseille également de (re)voir Sur la route de Madison de Clint Eastwood, dont la medium_route_1_bis.jpgcritique vient d’être mise en ligne ci-dessous.

    Je vous recommande aussi Papa le film, très réussi et très sensible,  de Maurice Barthélémy, que je viens de découvrir, l'histoire d'un père (trop) facétieux qui voyage avec son fils (trop) sérieux. Trop pour que cela ne dissimule pas quelque chose en tout cas. Les facéties et le sérieux exacerbés de l'un et de l'autre dissimulent une douloureuse blessure qui affleure, constamment sous-jacente. Le rire est plus que jamais le masque subtil de la douleur. Alain Chabat interprète ce masque à double face avec beaucoup de justesse nous entraînant avec lui dans ce road-movie vers la vie dans lequel chaque plan est sous-tendu par une émotion à double sens. Un film poignant, vivant, vibrant d'un rire polysémique et mélancolique qui résonne dans nos âmes d'enfants, longtemps encore après le générique de fin.

    En vous souhaitant un agréable périple estival dans les salles obscures, en partance pour un autre périple moins immobile, plus énigmatique, très hellénique ...

    Cinématographiquement vôtre.

    Sandra.M

     L'ALBUM PHOTO DE 14 ANNEES DE FESTIVAL DU CINEMA AMERICAIN DE DEAUVILLE

    Pour tourner les pages de l’album, cliquez sur le coin droit inférieur de celui-ci et patienter quelques secondes pour voir apparaître les photos…

                                                                                 

     

    Photos, © Sandra.M

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  • "Sur la route de Madison" de Clint Eastwood (1995), la beauté de la fugacité éternelle

    medium_route_1_bis.2.jpgL’éphémère peut avoir des accents d’éternité, quatre jours, quelques heures peuvent changer, illuminer et sublimer une vie. Du moins, Francesca Johnson (Meryl Streep)  et Robert Kincaid (Clint Eastwood) le croient-il et le spectateur aussi, forcément, inévitablement, après ce voyage bouleversant sur cette route de Madison qui nous emmène bien plus loin que sur ce chemin poussiéreux de l’Iowa. Caroline et son frère Michael Johnson  reviennent dans la maison où ils ont grandi pour régler la succession de leur mère, Francesca. Mais quelle idée saugrenue a-t-elle donc eu de vouloir être incinérée et d’exiger de faire jeter ses cendres du pont de Roseman, au lieu d’être enterrée auprès de son défunt mari ? Pour qu’ils sachent enfin qui elle était réellement, pour qu’ils comprennent, elle leur a laissé une longue lettre qui les ramène de nombreuses années en arrière, un été de 1965… un matin d’été de 1965, de ces matins où la chaleur engourdit les pensées, et réveille parfois les regrets. Francesca est seule. Ses enfants et son mari sont partis pour un concours agricole, pour quatre jours, quatre jours qui s’écouleront probablement au rythme hypnotique et routinier de la  vie de la ferme sauf qu’un photographe au National Geographic, Robert Kincaid, emprunte la route poussiéreuse pour venir demander son chemin. Sauf que, parfois, quatre jours peuvent devenir éternels.

    Sur la route de Madison aurait alors pu être un mélodrame mièvre et sirupeux, à l’image du best-seller de Robert James Waller dont il est l’adaptation. Sur la route de Madison est tout sauf cela. Chaque plan, chaque mot, chaque geste suggèrent l’évidence de l’amour qui éclôt entre les deux personnages. Ils n’auraient pourtant jamais dû se rencontrer : elle a une quarantaine d’années et, des années auparavant, elle a quitté sa ville italienne de Bari et son métier de professeur pour se marier dans l’Iowa et y élever ses enfants. Elle n’a plus bougé depuis. A 50 ans, solitaire, il n’a jamais suivi que ses désirs, parcourant le monde au gré de ses photographies. Leurs chemins respectifs ne prendront pourtant réellement sens que sur cette route de Madison. Ce jour de 1965, ils n’ont plus d’âge, plus de passé, juste cette évidence qui s’impose à eux et à nous, transparaissant dans chaque seconde du film, par le talent du réalisateur Clint Eastwood. Francesca passe une main dans ses cheveux, jette un regard nostalgico-mélancolique vers la fenêtre alors que son mari et ses enfants mangent, sans lui parler, sans la regarder: on entrevoit déjà ses envies d’ailleurs, d’autre chose. Elle semble attendre Robert Kincaid avant même de savoir qu’il existe et qu’il viendra.

    Chaque geste, simplement et magnifiquement filmé, est empreint de poésie, de langueur mélancolique, des prémisses de leur passion inéluctable : la touchante maladresse avec laquelle Francesca indique son chemin à Robert; la jambe de Francesca frôlée furtivement par le bras de Robert;  la main de Francesca caressant, d'un geste faussement machinal, le col de la chemise de Robert assis, de dos, tandis qu’elle répond au téléphone; la main de Robert qui, sans se retourner, se pose sur la sienne; Francesca qui observe Robert à la dérobée à travers les planches du pont de Roseman, puis quand il se rafraîchit à la fontaine de la cour; et c’est le glissement progressif vers le vertige irrésistible. Les esprits étriqués des habitants renforcent cette impression d’instants volés, sublimés.

    Francesca, pourtant, choisira de rester avec son mari très « correct » à côté duquel son existence sommeillait, plutôt que de partir avec cet homme libre qui « préfère le mystère » qui l’a réveillée, révélée, pour ne pas ternir, souiller, ces 4 jours par le remord d’avoir laissé une famille en proie aux ragots. Aussi parce que « les vieux rêves sont de beaux rêves, même s’ils ne se sont pas réalisés ». 

     Et puis, ils se revoient une dernière fois, un jour de pluie, à travers la vitre embuée de leurs voitures respectives. Francesca attend son mari dans la voiture. Robert est dans la sienne. Il suffirait d’une seconde… Elle hésite. Trop tard, son mari revient dans la voiture et avec lui : la routine, la réalité, la raison.  Puis, la voiture de Francesca et de son mari suit celle de Robert. Quelques secondes encore, le temps suspend son vol à nouveau, instant sublimement douloureux. Puis, la voiture s’éloigne. A jamais. Les souvenirs se cristalliseront au son du blues qu’ils écoutaient ensemble, qu’ils continueront à écouter chacun de leur côté, souvenir de ces instants immortels, d’ailleurs immortalisés des années plus tard par un album de photographies intitulé « Four days ». Avant que leurs cendres ne soient réunies à jamais du pont de Roseman.  Avant que les enfants de Francesca ne réalisent son immense sacrifice. Et  leur passivité. Et la médiocrité de leurs existences. Et leur envie d'exister, à leur tour. Son sacrifice en valait-il la peine ? Son amour aurait-il survécu au remord et au temps ?...

    Sans esbroufe, comme si les images s’étaient imposées à lui avec la même évidence que l’amour s’est imposé à ses protagonistes, Clint Eastwood filme simplement, majestueusement, la fugacité de cette évidence. Sans gros plan, sans insistance, avec simplicité, il nous fait croire aux« certitudes qui n’arrivent qu’une fois dans une vie » ou nous renforce dans notre croyance qu’elles peuvent exister, c'est selon. Peu importe quand. Un bel été de 1965 ou à un autre moment. Peu importe où. Dans un village perdu de l’Iowa ou ailleurs. Une sublime certitude. Une magnifique évidence. Celle d’une rencontre intemporelle et éphémère, fugace et éternelle. Un chef d’œuvre d’une poésie sensuelle et envoûtante. A voir absolument.

    Remarque: La pièce de James Waller dont est tiré le film sera reprise au théâtre Marigny, à Paris, en janvier 2007, et les deux rôles principaux seront repris par Alain Delon et Mireille Darc.

    Ce article est également publié sur Agoravox.

    Sandra.M

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