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  • Critique de LA SYNDICALISTE de Jean-Paul Salomé (au cinéma le 1er mars 2023)

    critique, film, cinéma, La Syndicaliste, Jean-Paul Salomé, Isabelle Huppert, Yvan Attal, Grégory Gadebois, Marina Foïs

    Dans un précédent article, je citais cette célèbre phrase de François Truffaut : « Le cinéma est un mélange parfait de vérité et de spectacle. » Ce nouveau film de Jean-Paul Salomé, projeté dans le cadre de la dernière Mostra de Venise, en est l’incarnation parfaite, maintenant constamment un admirable équilibre entre les deux, vérité et spectacle, pour aboutir à ce film aussi instructif que passionnant grâce au brillant scénario de Fadette Drouard et Jean-Paul Salomé qui s’appuie principalement sur le livre éponyme de la journaliste Caroline Michel-Aguirre, une enquête très approfondie sur cette édifiante affaire.

    Trois ans après La Daronne, le cinéaste retrouve Isabelle Huppert, qui incarne La Syndicaliste donc, Maureen Kearney, déléguée CFDT chez Areva, qui, en 2012, est devenue lanceuse d’alerte pour dénoncer un secret d’Etat qui a secoué l’industrie du nucléaire en France : le démantèlement d’Areva par le PDG d’EDF, Henri Proglio, qui rêvait de devenir le numéro un du nucléaire français, peu importe que pour cela il faille brader les compétences françaises à la Chine avec pour conséquences la perte de l’indépendance énergétique française et des dizaines de milliers d’emplois menacés.  Seule contre tous, malgré les intimidations, Maureen Kearney s’est battue bec et ongles contre les ministres et les industriels pour faire éclater ce scandale et défendre plus de 50 000 emplois. Jusqu’au jour où elle fut violemment agressée…

    Que cette histoire brûlante soit une histoire vraie contribue à captiver encore plus notre attention et à rendre ce film, dénué de temps mort, encore plus haletant. Le long-métrage se divise ainsi en deux parties et presque en deux genres distincts : thriller politique et thriller psychologique.

    Le cinéma français, avec notamment Costa-Gavras et Boisset, a longtemps affectionné le genre du thriller politique inspiré d’histoires vraies, le délaissant quelque peu ces dernières années, avec pour exceptions le remarquable Grâce à Dieu de François Ozon en 2019, et, l’an passé, Goliath de Frédéric Tellier inspiré des affaires des "Monsanto Papers" mettant en cause ladite entreprise et le glyphosate utilisé dans son herbicide (un film que je vous recommande à nouveau au passage). On pense aussi au cinéma de Pakula (Les Hommes du président, l’Affaire Pélican…) ou à celui de Soderbergh (Effets secondaires, Erin Brockovich…). Ou encore, plus récemment, au cinéma plus social de Louis-Julien Petit ou Stéphane Brizé, au passage deux oubliés des César 2023 qui auraient mérité d’y figurer, respectivement pour La Brigade et Un autre monde. À nouveau, dans La Syndicaliste, comme dans les films précités, il s’agit du combat de David contre Goliath.

    Dans L’ivresse du pouvoir de Claude Chabrol, Isabelle Huppert incarnait Jeanne Charmant Killman, une juge d’instruction chargée de l’affaire de corruption et de détournement de fonds mettant en cause le président d’un grand groupe industriel. Elle se mettait en scène (notamment avec des gants rouges) dans son propre rôle de juge. L’ivresse que ce pouvoir engendrait lui faisait oublier la réalité jusqu’à ce qu’elle retourne dans l’ombre (au propre comme au figuré dans le dernier plan du film). Dans le film de Jean-Paul Salomé, aussi, Isabelle Huppert porte une armure, sa frange et ses cheveux blonds souvent cadenassés en un chignon savamment structuré, des bijoux et des vêtements colorés, et un indéfectible rouge à lèvres. C’est d’ailleurs avec ce rouge à lèvres qu’elle se maquillera devant le médecin qui l’aura examinée après son agression, un des éléments qui feront dire aux enquêteurs qu’elle n’a pas réagi « comme une femme violée ». Les regards masculins qui l’auscultent, dans tous les sens du terme, sont alors dubitatifs, surtout remplis de préjugés.

    Comme ce film, dichotomique, Maureen est forte et fragile, combative et blessée, condamnant ceux que le pouvoir enivre et parfois elle-même grisée par le sien. Isabelle Huppert, une fois de plus, excelle dans ce rôle, dans un troublant mimétisme avec la vraie Maureen, emportant notre empathie face aux épreuves et l’injustice auxquelles elle est doit faire face, et la solitude dans laquelle son combat l’enferme peu à peu. Autour d’elle figure toute une pléiade d’acteurs remarquables judicieusement choisis :  Marina Foïs dans le rôle (trouble) d’Anne Lauvergeon, Yvan Attal dans le rôle du colérique et ambitieux Luc Oursel, numéro 2 d’Areva, François-Xavier Demaison dans le rôle du compatissant bras droit de Maureen à la CFDT, Aloïse Sauvage dans le rôle d’une femme gendarme qui seule semble croire Maureen. Mais aussi Pierre Deladonchamps dans le rôle de l’enquêteur pétri de convictions, et Gégory Gadebois, toujours d’une justesse sidérante, dans le rôle du mari de Maureen, ingénieur du son pour des concerts de variétés, à mille lieux de l’univers de son épouse incarnée par Isabelle Huppert avec laquelle il forme un couple a priori improbable mais qui fonctionne merveilleusement à l’écran.

    Ce film est passionnant à bien des égards : le portrait de femme qu’il dresse et les obstacles et préjugés auxquels Maureen se trouve confrontée en tant que telle (on aimerait se dire que les temps ont changé, mais je n’en suis pas tellement persuadée), le suspense à la fois lié à la psychologie du personnage principal mais aussi à l’affaire et toutes ses ramifications, les différents pouvoirs dont il brosse le portrait ( écono­mique, politique et industriel) que Maureen doit affronter, les résonances dans l’actualité (Lauvergeon, Proglio, Sarkozy, Montebourg, Hollande sont ouvertement cités), l’idée de vérité qu’il interroge.

    Ajoutez à cela la magnifique photographie de Julien Hirsch, le montage particulièrement rythmé, la musique de Bruno Coulais qui instille un degré supplémentaire dans l’émotion et le suspense, et vous obtiendrez un réquisitoire politique puissant qui réussit le défi d’être aussi un grand film populaire comme l’étaient de précédents films de Jean-Paul Salomé pas toujours estimés à leur juste valeur (Belphégor, Le fantôme du Louvre, Arsène Lupin, Les femmes de l’ombre…). En sortant de la séance, bouleversée, on se dit que le cinéma vient d’offrir ce qu’il a de meilleur : un film à la fois didactique et palpitant, engagé et divertissant, ne négligeant ni la forme ni le fond, respectant son sujet et le spectateur. Dans L’ivresse du pouvoir, la juge incarnée par Isabelle Huppert passait de la lumière à l’ombre tandis que, ici, à l’inverse, Maureen que l’on a voulu bâillonner, qui au début du film est évoquée par une voix off et n’apparaît à l’image qu’au bout de quelques minutes, retrouve une voix, puissante, devant l’Assemblée nationale, et en donne une à tous ces licenciés, victimes sans visages.  Un film important à côté duquel il serait dommage de passer et qui, peut-être, ouvrira une nouvelle page de cette histoire et qui, en tout cas, suscitera fortement le débat sur les zones d’ombre de cette affaire. Au cinéma le 1er mars 2023.

  • Avant-première - Critique de « L’homme qui voulait vivre sa vie » d’Eric Lartigau : une adaptation elliptique sur la quête d’identité

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    Je vous parlais hier ( ici) à du roman éponyme de Douglas Kennedy publié en France en 1998, « L’homme qui voulait vivre sa vie », dont j’étais particulièrement curieuse de découvrir l’adaptation cinématographique étant donné que pour moi le roman, dans le fond comme dans la forme, est déjà très (trop) cinématographique. Douglas Kennedy lui-même ayant échoué à l’adapter en scénario, le projet a mis plusieurs années à se monter pour finalement voir le jour, produit par Pierre-Ange Le Pogam (Europacorp), et réalisé et écrit par Eric Lartigau (Laurent de Bartillat, Emmanuelle Bercot, Bernard Jeanjean ayant été consultés à différentes étapes de l’écriture) avec la bénédiction de Douglas Kennedy enchanté de cette adaptation et qui participe même à sa promotion.

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    Synopsis : Paul Exben (Romain Duris ) présente tous les signes extérieurs de bonheur : une femme Sarah (Marina Foïs), deux enfants, une profession prenante et lucrative (avocat d’affaires s’occupant des grandes fortunes), une belle maison au Vésinet. Tout juste échappe-t-il à ce cliché de la réussite en s’évadant dans la photographie, sa passion…jusqu’au jour où il découvre en sa femme une Emma Bovary qui trompe son mal être et son ennui dans les bras de leur voisin photographe Grégoire (Eric Ruf), arrogant et imbuvable. Sarah demande le divorce. Resté seul chez lui, Paul rend visite à Grégoire qui le provoque avec un cruel dédain. D’un geste de colère impulsive, Paul le tue involontairement. Un instant irréparable qui va à jamais bouleverser son existence. Le condamner à changer de vie et à devenir quelqu’un d’autre. Le condamner et peut-être le libérer…

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    Faut-il avoir tout perdu, et donc n’avoir plus rien à perdre pour se trouver ? Telle est la passionnante et complexe question que pose le film et, davantage que le livre qui par moments pouvait lorgner du côté du thriller, le film d’Eric Lartigau se concentre sur cette quête identitaire. C’est aussi la seconde partie, comme dans le roman, qui me semble plus intéressante, même si son intérêt ne résulte que de son contraste avec la première, donc indispensable. Paul devient alors réellement lui-même, non parce qu’il l’a réellement choisi, mais par la force des choses. Condamné à cette liberté vertigineuse et effrayante que symbolisent si bien le Montenegro et ses paysages beaux, âpres et sauvages. Une liberté paradoxalement contrainte.

    Ce n’est en effet pas dans le Montana mais en Bretagne puis au Montenegro où l’histoire a été transposée (l’avocat de Wall Street devenant avocat parisien) que fuit Paul. Venant tout juste de terminer la lecture du roman (donc très frais dans ma mémoire), je me suis concentrée sur les ressemblances et dissemblances entre ce dernier et le film et il faut souligner la manière habile dont le film est fidèle au roman … tout en lui étant infidèle. Pour cela les scénaristes ont majoritairement recouru  à l’ellipse et à la simplification, réduisant le nombre de personnages, expliquant en une scène ou une réplique (parfois trop rapidement pour que spectateur comprenne réellement un des éléments essentiels du roman : en quoi ce bonheur n’est qu’une image, en quoi cette réussite est pour lui un échec et une prison) ce qui l’était en plusieurs dans le roman, le but étant que le spectateur s’identifie à Paul, Paul que la caméra ne quitte pas, accrochée à sa peur et à son regard.

    Les scénaristes ont aussi choisi de faire une réelle séparation entre les deux parties et les deux vies de Paul alors que dans le livre sa vie d’avant ressurgissait de différentes manières. Quelques scènes ont par ailleurs été édulcorées (comme ce que Paul fait subir au cadavre).  Là où le roman s’évertuait tout de même à justifier ses rebondissements abracadabrantesques, le film ne prend pas cette peine : Paul n’efface pas ses empreintes après le meurtre, il a curieusement à sa disposition tout le matériel de l’assassin souhaitant effacer ses traces… et d’autres scènes en revanche superflues nous montrent ses allers et venues pour préparer son départ.

    C’est donc sur sa quête de lui-même, de sa vraie vie que se concentre la deuxième partie, même si cette nouvelle vie se déroule la peur chevillée au corps. Le changement de style, de décor, de manière de filmer (majoritairement caméra à l’épaule) épousent cette nouvelle identité et de nouveau le regard de Paul qui, désormais, voit ce qu’il regarde. Un regard d’une telle acuité que ses (très belles) photos le reflètent et lui valent un soudain succès.

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     Le problème, c’est qu’à force de vouloir être trop elliptique et d’être régi selon le principe une scène = une idée (exemple : Paul, en tant qu’avocat, reçoit un riche héritier et pour le forcer à travailler lui subtilise l’objet de sa passion comme son père le fit avec lui) , le film présente le même défaut que le roman qui vise l’efficacité avant tout.  A l’image de son personnage principal, constamment sur le qui-vive, le spectateur n’a le temps de s’attacher à rien, là où justement Paul devrait lui donner le sentiment de vivre réellement (dans la seconde partie).

     Certains personnages secondaires font par ailleurs de la figuration malgré l’importance de leur rôle (surtout Ivana-Branka Katic dont un regard évasif résume son passé douloureux et expliqué dans le roman, et dont rien d’autre ne justifie son attachement soudain à Paul).

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    Les plans les plus intéressants sont pour moi ceux où Paul photographie et découvre, fier et effrayé, ces images qu’il a enfantées. L’art comme une nouvelle naissance … une piste qu’il aurait été intéressant d’explorer.

    Les scénaristes ont donc délibérément choisi d’axer l’histoire sur la quête identitaire quitte à bâcler d’autres éléments importants, ils ont également choisi une fin différente de celle du livre, l’une faisant le pari de la liberté, l’autre de l’enfermement et dans l’un et l’autre cas nous laissant le loisir d’imaginer la suite à moins que Douglas Kennedy ou les scénaristes ne s’en chargent prochainement…

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    Malgré ses ellipses redondantes, malgré quelques facilités et improbabilités scénaristiques, la grande force du film qui parvient à en faire oublier les faiblesses, c’est Romain Duris qui incarne à la perfection cet homme enfermé dans sa liberté, ses contradictions, sa culpabilité, et qui, par la richesse de son jeu, parvient à montrer deux visages du même homme et à nous rendre proche cet homme qui pourrait être si lointain. Il ne faut pas oublier non plus les seconds rôles tous parfaits… de Catherine Deneuve en « père » spirituel, toujours aussi flamboyante, à Marina Foïs, en épouse aigrie et malgré tout touchante sans oublier Niels Arestrup aussi mystérieux, volcanique qu’inquiétant.

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  • Critique- "Le bal des actrices" de Maïwenn

    bal.jpg Le cinéma est à n'en pas douter un sujet très cinématographique et de nombreux réalisateurs ont déjà exploré le genre, à commencer par Blier en 2000 avec « Les acteurs » à qui Maïwenn adresse d'ailleurs un clin d'œil ou Truffaut en 1973 avec « La Nuit américaine ».  Truffaut qui aimait passionnément le cinéma, au point de le trouver plus « harmonieux » que la vie. Je doute que Maïwenn aime autant le cinéma... et, après avour vu ce "bal des actrices",  je me demande même si elle l'aime tout court.

    Synopsis : Maïwenn, vivant avec Joey Starr, décide de faire un documentaire sur les actrices. Leurs doutes, leurs espoirs, leurs névroses et leurs bassesses surtout. Ses rencontres avec les actrices (Karin Viard, Mélanie Doutey, Romane Bohringer, Marina Foïs...) sont entrecoupées de scènes de comédie musicales acidulées dans lesquelles les actrices expriment leurs rêves.

    Premier plan : Maïwenn lit  « Les Cahiers du cinéma » qui titrent sur le retour à un cinéma du réel.  La manipulation est lancée. Cinéma du réel ? Rarement un film m'aura paru aussi artificiel que celui-ci. Comédie. Faux documentaire. Comédie musicale. En mêlant les genres son film n'appartient finalement à aucun. Dommage d'ailleurs que Maïwenn n'ait pas eu le courage d'aller au bout du faux documentaire, préférant  montrer le contre-champ et se mettre en scène en train de filmer plutôt que d'aller au bout de la confusion entre cinéma et réalité.

    D'une apparence « réaliste » le dispositif est finalement très commercial, à l'image de l'affiche d'ailleurs, racoleuse, laide... et de très mauvais goût (je suis visiblement la seule à qui elle fasse songer à une tragique période de l'Histoire, sans doute ai-je l'esprit mal tourné): au cas où nous n'aurions pas compris que les actrices se mettent à nu au sens figuré, il fallait bien le montrer au sens propre.

     Chaque actrice interprète son petit morceau de comédie musicale. L'argument de Maïwenn pour convaincre les actrices ? Pour faire le contrepoids glamour ? Pour nous montrer qu'elle les aime ses actrices en les mettant en valeur ?

     Muriel Robin rêve de rôles dramatiques, Julie Depardieu d'enfants entre deux séances jardinage. Karin Viard a un ego surdimensionné. Romane Bohringer s'invente des castings et vend son image pour Nokia contre une belle enveloppe d'argent en liquide. Karole Rocher galère.  C'est plus facile que réellement cruel, chacune étant finalement mise en valeur en démontrant ainsi son humour en jouant avec son image (mention spéciale à Romane Bohringer et Estelle Lefébure pour leur justesse, aux autres on a demandé de surjouer leurs propres rôles même si Karin Viard est réjouissante dans sa propre caricature). S'il est plutôt jubilatoire de les voir se tourner en dérision, ces morceaux chantées réduisent cet effet à néant.

    Le cinéma est un bal masqué, un monde de faux-semblants dans lequel les actrices sont toutes malheureuses, narcissiques, prétentieuses et pour se dédouaner de s'être attribuée le beau rôle, Maïwenn lors d'une scène finale (lors de laquelle toutes les actrices sont réunies pour voir son documentaire) devance toutes les critiques, ses actrices lui adressant les reproches que pourrait lui faire la critique.

      Et puis, notez bien, si elle a fait tout ça c'est par amour. Enfin la Maïwenn du film. L'autre ? On ne sait pas très bien. Pour se montrer au-dessus de la mêlée tout en faisant croire qu'elle sait très bien qu'on lui reprochera sa prétention et son propre narcissisme signifiant ainsi qu'elle est suffisamment intelligente pour ne pas se prendre au sérieux... tout en le faisant quand même ?

    En nous faisant croire qu'elle fait un film sur les masques et  les mensonges des actrices, Maïwenn nous impose sa propre vérité. Son bal dont elle est la reine et la manipulatrice, très maligne certes. Quant à Joey Starr, il joue juste mais de là à le nommer aux César comme meilleur second rôle (notamment face à Poelvoorde, Arestrup ou Anglade !), j'ai cru à une mauvaise blague...

    Maïwenn est indéniablement futée. Dommage que se dégage de son film un tel sentiment de supériorité (malgré tous ses efforts pour en devancer la critique). Un bal des actrices qui ne m'a pas permis d'entrer dans sa danse, finalement macabre et surtout très démagogique. Sinon...le très bon générique de fin ferait un excellent début...