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largo winch

  • Bande-annonce de Largo Winch 2 de Jérôme Salle avec Tomer Sisley et Sharon Stone

    C'est le 16 février 2011 que sortira en salles en France "Largo Winch 2" de Jérôme Salle avec Tomer Sisley et Sharon Stone. Découvrez, ci-dessous, la bande-annonce en vo et cliquez ici pour lire ma critique de Largo Winch 1.

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  • Largo Winch" de Jérôme Salle, sortie en salles mercredi prochain: critique en avant-première

    largo2.jpgLe 16 novembre dernier, vous pouviez lire sur ce blog la critique en avant-première de "Largo Winch" de Jérôme Salle.

     Ce film vous est recommandé par "In the mood for cinema", il sort en salles ce mercredi 17 décembre.

    Cliquez ici pour lire mon article "Largo Winch de Jérôme Salle: film d'aventure à l'Européenne ou les tribulations sans répit de l'héritier inconoclaste".

    Cliquez ici pour voir la bande annonce de "Largo Winch".

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  • In the mood for news: quelques informations cinématographiques...

    -Comme le film que je viens de voir ne vaut pas la peine d’être évoqué, exceptionnellement aujourd’hui ce sera une note avec quelques informations cinématographiques en vrac.

     

    -D’abord, je voulais vous parler de deux sites internet. Le premier a été créé par un blogueur et est assez impressionnant de par la qualité et la quantité des informations liées au septième art qu’il recèle. Vous y trouverez une gigantesque base de données sur les films et les filmographies, des quiz,  des news,  vous pourrez aussi lire de nombreuses critiques liées à un film en particulier. Le but du site est « de partager le cinéma entre amis ». Ce site est en effet très interactif et vous pourrez y ajouter des informations concernant un film, signifier les films dont vous êtes fans, créer vos propres quiz etc.  Un site ludique et informatif très « in the mood for cinema » sur lequel je vous recommande donc de vous inscrire. Ce site s’intitule « Cinefriends ». (Cliquez sur le nom pour y accéder).

     

    -salon2.JPGEnsuite, le second site que je voulais évoquer est celui du prochain Salon du Cinéma (3ème édition) qui aura lieu du 16 au 18 janvier 2009, à Paris. Le Salon a aussi son blog d’ores et déjà régulièrement mis à jour. Cette année le Salon déménage vers un lieu plus approprié que le parc des expositions qui rendait certaines interventions inaudibles. Ce sera donc la Grand Halle de la Villette. Vous pouvez retrouver mes comptes rendus de l’édition 2007 et de l’édition 2008 du Salon du cinéma sur « In the mood for cinema ».

     

    -En vous rappelant que le Ciné club de SciencesPo, mercredi prochain, organise une avant-première exceptionnelle ouverte à tous, de « Nuit de chien » de Werner Shroeter (Lion Spécial du Jury de la Mostra de Venise 2008), suivie d’un débat avec l’équipe du film (Amphi Boutmy, 27 rue Saint-Guillaume, Paris 75006, à 17H, un conseil : arrivez un peu en avance)  voici un bref compte rendu du débat  organisé lors de la 61ème journée dédicaces de SciencesPo, débat dont le thème était « Le passage à l’écran : l’adaptation tue-t-elle le livre ? ».

     

    dédicaces2.jpg Pour y répondre Paulo Branco (producteur), Josée Dayan (réalisatrice et productrice), Mamadou Mahmoud N’Dongo  (écrivain et scénariste), Laurent Aknin (historien et critique de cinéma) ont répondu présents. Le débat était animé par le journaliste et chroniqueur littéraire Hubert Artus. Dommage que les rangs du grand amphi Boutmy aient été aussi clairsemés, pour ne pas dire quasiment vides, pour un débat qui s’est avéré passionnant en particulier en raison des deux formes de cinéma, relativement différentes, pour ne pas dire opposées (bien que s’accordant sur certains points) que défendaient le producteur indépendant Paulo Branco et la réalisatrice (qui a expliqué qu’elle était aussi productrice) de téléfilms Josée Dayan (qui a également réalisé pour le cinéma et notamment « Cet amour-là » , d’ailleurs une adaptation du roman de Yann Andrea sur la relation de ce dernier avec Marguerite Duras).

     

     Josée Dayan avec la gouaille et le franc-parler qui la caractérise a tout d’abord évoqué son profond respect pour l’écriture, en admettant qu’elle ne savait pas écrire un scénario, ajoutant que très peu de metteurs en scène le savent et que les scénarii, lorsqu’ils sont écrits par les réalisateurs, en souffrent bien souvent. Selon cette dernière « on ne peut pas décider du jour au lendemain qu’on est scénariste ou dialoguiste ». Ce qu’elle préfère, c’est « le rapport aux acteurs. » Elle a ainsi annoncé qu’elle allait adapter « Baisers de cinéma » d’Eric Fottorino pour le cinéma, notamment parce qu’à la télévision, la dispersion de l’attention du téléspectateur nécessite des récits plus construits, plus droits, plus linéaires qu’au cinéma.

     

    Pour Laurent Aknin, la principale différence entre cinéma et télévision provient du fait « qu’un livre est une langue, que le cinéma est un langage. » Pour lui, il ne peut pas y avoir de trahison car ce sont deux modes d’expression totalement différents. Rares sont donc les romans inadaptables…à l’exception peut-être de « La disparition » de Georges Perec (qui ne contient pas une seule fois la lettre e). Pour lui il n’est pas dommageable de supprimer des personnages mais en revanche il ne faut pas manquer des passages ou des personnages que le lecteur-spectateur serait fâché de ne pas retrouver.

     

    2008_1206boutique0017bis.jpg Paulo Branco, à l’inverse de Josée Dayan, a déploré la « dictature du scénario ». Pour cette dernière, un grand nombre de films passant en salles sont complètement ratés en raison de leurs « scénarii ineptes ». Elle a ajouté qu’elle aimait être « emportée » par un film , oublier qu’elle est elle-même réalisatrice, ce qui lui arrive très rarement aujourd’hui, ajoutant s’être « emmerdée » pendant toute la première heure de « La graine et la mulet » d’Abdellatif Kechiche (cliquez ici pour accéder à ma critique de « La Graine et le mulet »), au contraire de Paulo Branco qui estime que ce rythme particulier est justement une des richesses du film, que ce rythme a délibérément été choisi par le réalisateur, ce à quoi Josée Dayan a répliqué que « l’ennui peut devenir une fascination ».

     

    Pour Laurent Aknin, le cinéma est le reflet souvent en avance de quelque chose.

     

     Pour Mamadou Mahmoud N’Dongo, les téléfilms américains ont ainsi préparé l’élection d’Obama. Pour lui le cinéma est « une écriture visuelle ». Il a aussi évoqué l’influence du cinéma dans son écriture littéraire.

     

    Josée Dayan a précisé que ce n’était pas pour autant qu’elle n’aimait pas la Nouvelle Vague citant pour exemple « les films avec Jeanne Moreau », « Les Amants » de Louis Malle (celui-ci faisant pour elle partie de la Nouvelle Vague), les films de Jacques Demy, « Le Mépris » ou « Pierrot le fou » de Jean-Luc Godard, « Hiroshima mon amour » d’Alain Resnais. Pour elle, les réalisateurs actuels sont les héritiers de la Nouvelle Vague sans avoir la même aptitude. Josée Dayan a terminé en disant que « si le cinéma français va si mal (il me semblait pourtant qu’il ne s’en tirait pas trop mal, voir mon bilan de l’année cinéma 2008) c’est parce que le cinéma français est mal écrit. » Elle a ajouté que malheureusement les producteurs sont désormais  à la solde des chaînes (en ce qui concerne l’influence, souvent déplorable, des chaines, je ne peux qu’acquiescer) et donc qu’il ne peut plus rien y avoir de personnel…prenant bien soin de souligner que Paulo Branco était l’exception qui confirmait la règle…

     

    -largo2.jpgPuisque d’adaptation il est question, une dernière information pour aujourd’hui : « Largo Winch » aura bien une suite (sortie en salles le 17 décembre, cliquez ici pour lire ma critique de « Largo Winch » de Jérôme Salle). Ce scénario sera de nouveau réalisé par Jérôme Salle. Il sera adapté du septième tome de la bande dessinée de Jean Van Hamme et Philippe Francq « La Forteresse de Makiling ». Cette fois-ci l’histoire se déroulera en Birmanie, toujours avec Tomer Sisley dans le rôle principal, il aura cette fois pour charge de libérer son ami Simon (absent du premier épisode filmique) d’une des prisons les plus dangereuses du pays.

     

    To be continued…

     

    Sandra.M

  • « Pour elle » de Fred Cavayé : pour lui…

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    Je vous en parlais à l’occasion de mon bilan de l’année cinéma 2008 : cette année a aussi été celle de l’émergence d’un cinéma français décomplexé qui s’est aventuré sur les terres considérées, à tort, comme celles, conquises et inaccessibles, des Américains. Avant « Largo Winch » de Jérôme Salle (Sortie en salles : le 17 décembre) et « Secret Défense » de Philippe Haïm (sortie en salles : le 10 décembre), cette semaine, c’est d’abord « Pour elle » de Fred Cavayé qui s’est inscrit dans cette dynamique.

    Lisa (Diane Krüger) et Julien (Vincent Lindon) forment un couple heureux et amoureux, avec leur fils Oscar. Un matin, brusquement, leur vie bascule dans l’absurdité et l’horreur lorsque la police débarque chez eux pour arrêter Lisa, accusée de meurtre puis condamnée à vingt ans de prison. Julien, professeur et fils mal aimé de son état, va alors être prêt à tout pour  la faire évader.

     Jusqu’où iriez-vous par amour ? Jusqu’où sera-t-il prêt à aller pour elle ? Loin. Très loin. Au-delà des frontières. De la raison. De la légalité. Du Bien et du Mal. Plutôt que de s’appesantir sur leur vie d’avant, Frec Cavayé (d’après une idée originale du scénariste Guillaume Lemans) choisit de nous montrer deux scènes assez courtes qui suffisent pour camper un couple amoureux comme au premier jour et une Lisa, lumineuse, deux scènes qui suffisent à expliquer le tourbillon infernal dans lequel va ensuite tomber Julien.

    Si on se demande un temps pourquoi Julien ne met pas toute cette énergie à essayer de trouver la véritable coupable (Lisa serait emprisonnée à tort) plutôt qu’à la faire évader, la force du montage et la force de l’interprétation parviennent à nous le faire oublier. Voir Lisa enfermée, se laissée dépérir, s’assombrir est pour Julien insupportable. Sa rage, son sentiment d’injustice et surtout son amour pour Lisa vont transformer le tranquille professeur en criminel, vont conduire à le faire basculer dans un univers a priori très éloigné du sien, dans une violence incontrôlable.

     La caméra au plus près des visages, nous enferme avec Julien dans sa folie (on ne voit d’ailleurs presque rien de sa vie étrangère à son plan d’évasion, il n’est montré qu’une seule fois dans sa salle de classe, cette –ir-réalité n’existe plus pour lui) ou avec Lisa dans sa prison, nous faisant occulter les invraisemblances du scénario et des moyens pour nous concentrer sur la force et la vraisemblance des motivations. Et pour que nous y croyions il fallait un acteur de la dimension de Vincent Lindon.  Vincent Lindon et qui d’autre ? Je ne vois pas. Je ne vois pas tellement le mélange de force et de fragilité, de détermination et de folie qu’il dégage pour ce rôle, qui occupe, consume, magnétise l’écran et notre attention, tellement le personnage qu’il incarne, à qui il donne corps (sa démarche, son dos parfois voûté ou au contraire droit menaçant, ses regards évasifs ou fous mais suffisamment nuancés dans l’un et l’autre cas ) et vie semblent ne pouvoir appartenir à aucun autre. Je ne vois pas qui d’autre aurait pu rendre crédible ce personnage et continuer à nous le rendre sympathique, du moins excusable, malgré tout.

    L’intrigue va à l’essentiel : la détermination furieuse, parfois aveugle, de Julien (à l’image de la surdité de la justice vis-à-vis de Lisa). Le scénario est épuré comme les murs d’une prison. Ce qui ne veut pas dire que le style est dénué d’émotion. Au contraire. Il la suscite sans la forcer. En nous montrant cet homme seul, fragilisé, aux forces décuplées. En nous montrant cet homme lui aussi dans une prison, celle de la caméra, celle de sa folie amoureuse (pléonasme ou antithèse : à vous de voir), celle de son incommunicabilité de sa douleur (avec son père, Olivier Perrier, parfait dans la retenue et la froideur). La relation paternelle est aussi au centre de l’histoire. Ce sont aussi deux pères qui vont très loin par amour. A leur manière.

    La musique, irréprochable ( de Klaus Badelt, qui a notamment travaillé avec Terrence Malick et Micheal Mann) ajoute ce qu’il faut quand il faut pour accroître la tension, déjà palpable.

    Au final, un thriller sentimental que la force de l’interprétation, magistrale, de son acteur principal (« Pour elle » vaut donc le déplacement, ne serait-ce que pour lui à qui le film doit de captiver, capturer notre attention et empathie), la vigueur, le rythme et l’intelligence du montage rendent haletant, nous faisant oublier les invraisemblances du scénario, croire et excuser toutes les folies auxquelles son amour (le, les) conduit.  Un premier long particulièrement prometteur…

     Sandra.M

  • Avant-première- « Largo Winch » de Jérôme Salle : film d’aventure à l’Européenne ou les tribulations sans répit de l’héritier iconoclaste

     

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    Philippe Francq, Tomer Sisley, Jérôme Salle, Julien Rappeneau, hier soir. Photo "In the mood for cinema"

    bd.jpgDans le cadre du Club 300 d’Allociné, avait lieu hier soir l’avant-première de l’adaptation cinématographique de Largo Winch réalisée par Jérôme Salle à la suite de laquelle l’équipe du film (le comédien Tomer Sisley, le réalisateur Jérôme Salle, le scénariste Julien Rappeneau,  le dessinateur Philippe Francq, la productrice Nathalie Gastaldo) a  longuement débattu avec le public, une équipe visiblement aussi fébrile que désireuse de défendre ce film avec enthousiasme et passion.  Une adaptation (essentiellement de l’album intitulé « L’Héritier », mais pas seulement) très attendue des aventures du héros de BD inventé par Jean Van Hamme et dessiné par Philippe Francq alors que le tome XVI de la série, « La Voie et la Vertu », tiré à 450000 exemplaires est actuellement en tête des ventes avec près de 40000 albums vendus en librairie, en 4 jours.

    Contestataire, iconoclaste, bagarreur, Largo  Winch (Tomer Sisley) se retrouve, à 26 ans, à la tête d’un empire de dix milliards de dollars. Son père, le milliardaire Nerio Winch (Miki Manojilovic),  fondateur et principal actionnaire du puissant et tentaculaire groupe W (rien à voir avec un personnage puissant et tentaculaire dont Oliver Stone a tiré un film éponyme…quoique…), vient en effet d’être retrouvé noyé. Qui va hériter de cet empire économique ? Officiellement Nerio n'avait pas de famille. Personne ou presque ne connaissait en effet ce fils adopté dans un orphelinat bosniaque. Seul problème, ce jeune héritier vient d'être jeté dans une prison du fin fond de l'Amazonie. Accusé de trafic de drogue, il clame son innocence. Nerio assassiné, Largo emprisonné : et si ces deux affaires faisaient partie d'un seul et même complot visant à prendre le contrôle de l'empire Winch ?

    Le pari n’était pas gagné d’avance, et finalement plutôt audacieux même si une adaptation s’imposait pour ce personnage intrinsèquement cinématographique : un acteur qui ne ressemble physiquement pas du tout au héros de la BD, de surcroît ne figurant pas encore dans la sacro-sainte liste des acteurs bankable (terme que j’abhorre par ailleurs, mais c’est là la dure loi du marché cinématographique) ;  une BD au succès colossal et ses inconditionnels sans doute aussi impatients que potentiellement sévères ; un réalisateur dont c’était seulement  le second long-métrage (le premier étant « Anthony Zimmer » que j’avais par ailleurs beaucoup apprécié pour son influence hitchcockienne, son rythme soutenu et ses rebondissements, et avec lequel la critique n’avait pourtant pas toujours été très tendre)  forcément attendu au tournant.

    Ne faisant pas partie desdits inconditionnels de la BD c’est donc sans a priori que je me suis plongée dans les mésaventures du milliardaire iconoclaste. Peut-être est-ce aussi la raison pour laquelle j’ai d’emblée été embarquée par ce personnage dans le rôle duquel Tomer Sisley marie habilement force et fêlures, une dichotomie que l’on retrouve d’ailleurs dans les décors entre noirceur et lumière : ceux de l’Europe d’une luminosité enchanteresse d’un côté (la Serbie dans le scénario, en réalité la Sicile, la Serbie, Malte…), ceux d’une modernité glaciale de Hong Kong de l’autre (le réalisateur a expliqué avoir choisi de remplacer le New York de la BD par Hong Kong, plus en adéquation avec l’actualité économique, le centre névralgique de l’économie mondiale se trouvant aujourd’hui en Asie).  Les premiers sont associés à l’enfance de Largo Winch, à ses racines, les seconds à l’âge adulte et sa dure réalité, au déracinement. Ce sont aussi ces contradictions qui fondent l’intérêt et la dualité du personnage : entre rébellion et acceptation de l’héritage paternel dont un couteau est d’ailleurs le tranchant symbole.  Une existence commencée comme un conte qui se transforme en thriller. Il aurait d’ailleurs peut-être gagné à être encore plus ambivalent, à sembler davantage tiraillé entre ces désirs et mondes contradictoires.

    Dans son premier film déjà, Jérôme Salle avait fait preuve d’une étonnante maîtrise dans sa mise en scène, probablement  est-ce aussi ce qui a rassuré les financiers quant à sa capacité à diriger un film d’un budget de 24 millions d’euros. Le rythme est indéniablement haletant, le montage nerveux (sans être vertigineux et finalement insipide comme dans certains films américains) est l’atout du film avec ses flashbacks savamment dosés, et le personnage principal et celui qui l’incarne ont un charme et une capacité à susciter l’empathie incontestables.

    Me suis-je ennuyée ? Voilà probablement la principale question à se poser suite à la projection de ce genre de film (même si après tout on pourrait aussi y voir une réflexion sur la mondialisation et les multinationales tentaculaires, qu’il aurait d’ailleurs peut-être été intéressant de creuser davantage, mais je suis bien d’accord : ce serait alors là un tout autre type de film). La réponse est non. Non, je ne me suis pas ennuyée. . La multiplicité des décors et des scènes d’action (brillamment menées par  Tomer Sisley qui a lui-même effectué toutes les cascades, une véritable gageure notamment au regard d’une scène de plongeon que je vous laisse découvrir, réellement impressionnante) ne nous laissent guère de répit, et c’est tant mieux. Tomer Sisley, qui a d’ailleurs déclaré hier soir être passé au one man show, faute de scénarii intéressants, avoir refusé de nombreuses comédies (préférant à l’avenir, au théâtre,  jouer un Shakespeare plutôt que du Boulevard…), a bien fait d’être exigeant et de patienter, ce rôle étant sans nul doute pour lui une carte de visite en or pour la carrière internationale à laquelle il semble aspirer…

    Un film ambitieux au rythme incontestablement soutenu dont le seul vrai défaut est peut-être, au-delà de son identité visuelle peut-être moins forte que dans « Anthony Zimmer » (alors que justement cette adaptation aurait pu davantage s’y prêter), de ne pas suffisamment développer les personnages secondaires et de les cantonner à être des stéréotypes finalement là pour servir le personnage principal, et si nous le suivons avec plaisir, la résolution de l’intrigue n’en devient finalement elle aussi que secondaire, voire anecdotique. Dommage : le personnage de la magnétique Mélanie Thierry et son ambiguïté auraient mérité d’être approfondies, de même que celui de la talentueuse Anne Consigny ou de Gilbert Melki (trop balafré pour être tout à fait malhonnête). Sinon, chaque personnage a évidemment le regard (un peu trop) vague, énigmatique, ombrageux qui sied à ce style de film faisant de chacun un potentiel traitre.

    Un film d’aventure à l’Européenne (terme employé par le réalisateur lui-même qui redoute plus que tout que son film soit qualifié de « James Bond à la française », l’idée ne me serait d’ailleurs pas venue…) qui a la vocation et la capacité à pénétrer le marché international : caractère polyglotte, décors internationaux, montage et rythme frénétiques, et sujet dans l’air du temps –OPA et guerre économique avec le traditionnel Russe mystérieux et trouble-, savant dosage entre action et humour. C’est tout le mal que nous pouvons lui souhaiter. Les Américains auraient déjà proposé la réalisation d’un remake, proposition refusée par la production qui préférerait la réalisation d’un Largo Winch 2 pour lequel toute l’équipe présente hier soir semblait partante, et à laquelle la fin nous prépare d’ailleurs. Une suite que j’irais voir sans aucun doute si elle avait lieu : c’est déjà en soi un signe de réussite.

    Précisons enfin que, contrairement à la rumeur, Philippe Francq et Jean Van Hamme sont pleinement satisfaits de cette adaptation cinématographique, le premier en donnant d’ailleurs pour preuve sa présence hier soir. Il a également précisé que jamais Largo Winch ne donnerait lieu à un dessin animé, l’extrême fidélité au personnage étant pour lui dans ce cadre alors primordiale et difficilement réalisable.

    Liens :

    Site officiel du film

    Blog du film

    Dans l’article ci-dessous, sous celui consacré à « Match point », vous pouvez visionner la bande-annonce du film.

     Sandra.M

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  • Avant-première: "Largo Winch" de Jérôme Salle (bande-annonce)

    Dès cet après-midi, retrouvez ma critique de "Largo Winch" de Jérôme Salle et mon compte rendu du débat avec l'équipe du film. En attendant, visionnez la bande annonce ci-dessous.

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    L'équipe de "Largo Winch", photo "In the mood for cinema"
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