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conférence de presse - Page 3

  • Critique de « Flight » de Robert Zemeckis avec Denzel Washington, Kelly Reilly… et vidéo de la conférence de presse

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    Après avoir assisté à la master class de Robert Zemeckis, Denzel Washington et Kelly Reilly puis à l’avant-première du film, j’ai également assisté à sa conférence de presse dont vous pouvez retrouver ma vidéo ci-dessus.

    Ecrit par le scénariste John Gatins, le projet a mis plus de dix ans à aboutir non sans certaines concessions budgétaires notamment sur les salaires de Denzel Washington et Robert Zemeckis. « Flight » marque aussi le retour du réalisateur Robert Zemeckis au tournage « direct » après 12 années pendant lesquelles il s’est consacré à la réalisation de films en motion capture.

    Whip Whitaker (Denzel Washington) est un  pilote de ligne chevronné. Il réussit miraculeusement à faire atterrir son avion en catastrophe après un accident en plein ciel… Un acte héroïque et Whip est d’ailleurs salué comme un héros après le crash malgré les 6 victimes, un moindre « mal » au regard de ce que cela aurait pu être. Tandis qu’il est exposé en pleine lumière, Whip va révéler des zones d’ombres bien éloignées de l’image de l’homme héroïque pour lequel on veut le faire passer (et pour lequel il a d’ailleurs la lâcheté de se faire passer). A l’hôpital, il va rencontrer Nicole (Kelly Reilly), une droguée qu’il va rapidement héberger.

    Les catastrophes, aussi dramatiques soient-elles ou plutôt justement parce que dramatiques constituent toujours des sujets éminemment cinématographiques. On se souvient ainsi de l’atterrissage sur l’Hudson qui aurait pu faire un film « magnifique » (je ne doute pas que des scénaristes américains planchent sur le sujet). L’idée de « Flight » a néanmoins germé dans l’esprit de John Gatins avant cette catastrophe, celui-ci s’étant davantage inspiré de sa propre réalité, et de son addiction à l’alcool, que de cette catastrophe aérienne.

    Le crash ne constitue en effet que les vingt (spectaculaires) premières minutes du film. La caméra de Zemeckis (qui ne manque décidément pas d’imagination quand il s’agit de filmer des crashs, on se souvient de celui de « Seul au monde », d’ailleurs filmé différemment) ne quitte jamais le cockpit. En résultent une tension réelle, et une impression de claustrophobie et d’emprisonnement (d’ailleurs métaphorique de l’autre que constitue l’addiction à l’alcool pour Whip) particulièrement efficaces.

    Whip va ensuite s’enfermer dans ses mensonges auxquels il est aussi « accro » qu’à la drogue et à l’alcool. Whip, (anti)héros amoral, est en effet humain et donc faillible et vulnérable, sans doute l’aspect le plus intéressant du film que le cinéaste n’assume malheureusement jamais pleinement.

    Ainsi, par une première scène de nudité frontale et de prise de drogue, Zemeckis semble se dédouaner de toute suspicion de moralisme et ne pas assumer la rédemption de son personnage de même que le personnage de l’ami vénéneux (exubérant et étonnant John Goodman)  lui permet de ne pas assumer complètement le film dramatique et d’instiller ainsi des moments de respiration.  Rarement un film aura autant accumulé les symboles religieux et l’excuse de la volonté de Dieu pour tout justifier, avec un simplisme édifiant. Ainsi, la flèche du clocher d’une église pentecôtiste est arrachée par l’avion lors de sa descente, symbole élémentaire pour signifier là la volonté de Dieu qui ouvrira la voie (longue et laborieuse) de la rédemption pour Whip. Par ailleurs, tous les personnages évoquent ou invoquent Dieu à un moment ou un autre du film, sans parler d’un homme atteint de cancer qui se résigne parce que « c’est la volonté de Dieu » et j’ignore si je dois trouver cela ridicule ou indécent ou les deux. Sans doute pourrait-on se dire que Zemeckis se moque et prend tout cela au second degré mais l’accumulation de scènes et symboles se référant à la religion annihile cet argument (il l’assume d’ailleurs pleinement comme vous le verrez dans la vidéo de la conférence de presse).

    Dommage que Kelly Reilly, lumineuse présence, en soit réduite à une sorte d’alibi, les personnages féminins n’échappent en effet pas à la caricature et le scénariste semble s’être uniquement concentré sur la complexité de Denzel Washington réduisant les femmes elles aussi à des symboles. Ce dernier est nommé dans la catégorie meilleur acteur aux Oscars. Certes plutôt convaincant, il ne fait pas le poids face à un Daniel Day-Lewis époustouflant dans "Lincoln" de Spielberg.

    Avec ce film «Zemeckis, a une nouvelle fois voulu dresser le portrait d’un homme différent, perdu, « seul au monde » comme l’était celui du film éponyme ou de « Forrest Gump », un personnage qui aurait pu être passionnant si ses aspects sombres n’avaient été totalement édulcorés par le discours et le symbolisme religieux simplistes et édifiants. Une impression de gâchis après vingt minutes de début réellement prenantes, et les contradictions du personnage (ainsi que la manière de les traiter en thriller) qui auraient aussi pu l’être. Le paroxysme du ridicule est atteint avec cette fin et une réplique digne d’un sketch caricatural sur les blockbusters américains que n’auraient pas détesté employer Kad et Olivier dans « Mais qui a re-tué Pamela Rose » ( une réplique dont je ne vous priverai pas du plaisir de la découverte). Oui, un beau gâchis.

    Sortie en salles : le 13 février 2013

  • Conférence de presse du film "Encore un baiser" avec Gabriele Muccino, Stefano Accorsi, Vittoria Puccini...

    En attendant, demain, de nouvelles critiques de films en avant-première, je vous propose aujourd'hui deux vidéos et quelques photos de la conférence de presse du film "Encore un baiser" de Gabriele Muccino, à l'hôtel Royal Monceau, et en présence d'une grande partie de l'équipe du film, conférence de presse à laquelle j'ai eu le plaisir d'assister grâce à Cinefriends. Vous pourrez bien entendu retrouver ma critique de ce film à sa sortie, le 29 décembre 2010.

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  • Vidéos de Denzel Washington: conférence de presse de "Unstoppable" de Tony Scott

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    Hier, à l'hôtel Bristol, avait lieu la conférence de presse de Denzel Washington pour "Unstoppable" de Tony Scott, un film qui sort en salles la semaine prochaine et dont je vous reparlerai à cette occasion. Ci-dessous, vous trouverez la première de mes 8 vidéos de cette conférence. Dans les suivantes prochainement mises en ligne, vous pourrez notamment l'entendre parler d'Audiard et d'Obama même si beaucoup de questions (il est vrai parfois consternantes et apparemment très "françaises") l'ont laissé plutôt perplexe, ce dernier étant finalement plus bavard quand il s'agissait de parler de politique que de cinéma, mais néanmoins très habile pour tenter de tout ramener à "Unstoppable", un film dont il avait aimé le scènario qu'il avait d'ailleurs apporté à Tony Scott.

    Mes autres vidéos seront prochainement publiées ici. Retrouvez également ma vidéo de Denzel Washington évoquant Barack Obama en cliquant ici.

    Retrouvez également la bande-annonce du film, ci-dessous.

     

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  • Conférence de presse d'Andy Garcia pour "City Island" de Raymond de Felitta

    Demain sortira en salles "City island" de Raymond de Felitta, un film (que je vous recommande) présenté en avant-première lors du dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville qui rendait d'ailleurs hommage à Andy Garcia, interprète principal du film...

    Cliquez ici pour lire mon résumé de sa conférence de presse et de sa rencontre avec le public. (photos ci-dessous: inthemoodfocinema.com )

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  • Résumé de la conférence de presse du jury du 20ème Festival du Film Britannique de Dinard

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    Julie Ferrier, Zoé Félix, Jean-Pierre Lavoignat, Jean-Paul Rappeneau: membres du jury 2009 lors de la conférence de presse du jury
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    Grosse affluence à la conférence de presse...comme vous pouvez le constater...
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    Jean-Pierre Lavoignat et Jean-Paul Rappeneau
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    Carole Scotta, Julie Ferrier, Zoé Félix
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    Stephan Freiss, Carole Scotta, Julie Ferrier, Zoé Félix
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    Hugh Bonneville, membre du jury et acteur principal du film de clôture: "From time to time" de Julian Fellowes

    J'étais particulièrement impatiente d'assister à la conférence de presse des membres du jury de ce 20ème Festival du Film Britannique de Dinard (qui a eu lieu le lendemain du palmarès) pour connaître les raisons de leurs choix, en particulier pour le radical « White Lightnin' » de Dominic Murphy (même si je les avais devinées en partie, ici), lauréat du Hitchcock d'or ...  et j'étais visiblement (presque) la seule à éprouver cette impatience. En effet, bien que cette conférence ait été annoncée dans le document remis à la presse en début de festival, nous étions moins de dix à y assister, c'est-à-dire moins nombreux que les membres du jury. Sans doute cette édition, avant tout destinée aux cinéphiles, n'était-elle pas assez « people » pour susciter la curiosité médiatique ( elle a pourtant attiré un certain public puisque le festival a enregistré 27800 entrées en 4 jours). Dommage : Dinard, ne serait-ce que par la diversité de sa programmation le mérite... C'est donc dans une ambiance conviviale où Julie Ferrier servait le thé et où la présidente du festival, adjointe au maire de Dinard, Sylvie Mallet posait des questions, à défaut de journalistes, que cette courte et matinale conférence a eu lieu.

     Jean-Paul Rappeneau, le président du jury de cette édition 2009, en préambule,  a d'abord précisé qu'il tenait à « saluer la diversité des films proposés ».

    Il a ensuite précisé qu'il aurait aimé attribuer un prix à l'acteur principal de « White Lightnin' », Edward Hogg, mais aussi à d'autres comme l'acteur qui jouait le retraité londonien dans « She, a chinese », ajoutant que s'il n'y a pas d'acteurs au palmarès (le festival ne prévoit pas de prix pour ces derniers), ils en ont beaucoup parlé lors des délibérations.

    Pour évoquer les raisons du  choix du Hitchcock d'or décerné au controversé « White Lightnin' » de Dominic Murphy, Jean-Paul Rappeneau a préféré passer la parole à Jean-Pierre Lavoignat. Ce dernier a expliqué ce choix par « la maîtrise de l'ensemble : la qualité de la mise en scène, le travail sur l'image et sur le son avec une vision, un point de vue. » Pour lui, il s'agit d'une « œuvre de cinéma évidente et dérangeante ».  [Je me demande s'il doit forcément y avoir un lien de cause à effet, si le fait qu'une œuvre soit dérangeante en fait une œuvre évidente et si une œuvre, pour être évidente doit être dérangeante dans ce cas, évidemment « Sounds like teen spirit » ne pouvait figurer au palmarès bien que le jury, d'ailleurs, ait tenu, lors de la clôture, à évoquer la « jubilation » éprouvée grâce à ce film qui a par ailleurs reçu le prix du public. ] Jean-Pierre Lavoignat a précisé également que, dès le premier tour des délibérations, il était acquis que ce serait « White Lightnin' » et que le prix de la meilleure photo allait également de soi (également attribué à « White Lightnin' ») mais qu'ils ont alors décidé de ne pas lui attribuer le prix du meilleur scénario et de l'attribuer à « Jean Charles », ce dernier ayant obtenu « pas mal de suffrages ».

     « White Lightnin' » a ainsi déjà été acheté par plusieurs pays européens et sortira en Belgique, en Espagne, en Allemagne. Les membres du jury sont d'accord pour dire qu'il s'agit d'un film radical et violent qu'il sera difficile de donner envie d'aller voir. [ Ne comptez pas sur moi pour ça...].  Ainsi, selon Carole Scotta, productrice, distributrice et membre du jury « ça va être difficile de le vendre aux spectateurs parce que les gens préfèrent voir des films moins noirs. »

    Stephan Freiss , quant à lui, a défini l'écriture anglaise comme « une sensation de liberté et d'audace. » Pour Julie Ferrier, si les acteurs britanniques sont aussi doués c'est qu'ils « répètent beaucoup » ce que contredirent immédiatement Sally Hawkins et Hugh Bonneville. Pour eux l'idée selon laquelle les Britanniques répèteraient beaucoup plus est une idée fausse, le cinéma britannique prônerait au contraire « le culte de la spontanéité. » Stephan Freiss dit ainsi avoir été fasciné par le jeu des acteurs britanniques et avoir ainsi été «  épaté par la maîtrise de la langue » se Stephen Mc Cole dans « Crying with laughter ».

    Le jury a également tenu à revenir sur « In the Loop », film absent du palmarès « défendu par les Français contre les Anglais dans le jury » mais donc bel et bien « présent dans le débat ». Pour les Anglais, ce film était plus proche d'un téléfilm que d'un film de cinéma. Stephan Freiss a ainsi admis que la richesse des dialogues et que certaines références avaient pu leur échapper. Une partie des dialogues (qui paraissent ainsi très travaillés) ont été improvisés, précise Stephan Freiss.

     Jean-Paul Rappeneau, fidèle à son obsession idée a, quant à lui, précisé qu'il avait beaucoup aimé les acteurs brésiliens dans « Jean Charles » ironisant ainsi : « Peut-être suffit-il d'être à Londres pour bien jouer. »

     Pour Stephan Freiss, dans « In the Loop » « on frôle la caricature et on y perd la sincérité des autres films. » Jean-Pierre Lavoignat a renchéri en évoquant des « archétypes ». Pour Julie Ferrier on ne s'y attache à aucun des personnages.  

    Jean-Pierre Lavoignat est alors revenu sur « White Lightnin' », film dont la réussite est qu'il « échappe au genre ». Jean-Paul Rappeneau, quant à lui, a trouvé remarquable que dans « White Lightnin' » nous soyons embarqués au cœur des montagnes Appalaches en Virgine Occidentale alors que le film a été tourné en Europe (Slovaquie).  Il a ainsi noté la « crédibilité totale » et le sens du détail... tout en soulignant que Dominic Murphy (le réalisateur de « White Ligtnin' ») a réussi à convaincre Carrie Fisher  de jouer dans son film . [ dans un rôle d'ailleurs très inhabituel].

     Je vous résumerai ultérieurement le débat avec les 10 jeunes réalisateurs (6 présents) invités à Dinard pour célébrer ce 20ème anniversaire, un débat là aussi passionnant mais malheureusement boudé par la presse mais aussi par le public.

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    A Dinard, le grand Alfred est partout...
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    Votre "envoyée spéciale" devant le palais des arts

     Cette conférence de presse qui s'est tenue au Grand Hôtel a été aussi l'occasion de nous préciser que l'hôtel venait d'obtenir sa cinquième étoile selon la nouvelle classification.

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    Vues depuis le Grand Hôtel
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    Ci-dessus, vue depuis ma chambre...
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    Alfred, encore et toujours, devant le Grand Hôtel cette fois...

     

  • Conférences de presse d’Harrison Ford, Robin Wright Penn et Andy Garcia au 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.

    Après la venue de Meryl Streep le premier week end du festival (voir article en cliquant ici), les hommages à Andy Garcia, Robin Wright Penn, et Harrison Ford constituèrent les temps forts de cette 35ème édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville.  (Toutes les photos ci-dessous sont la propriété exclusive d'inthemoodforcinema.com. Je reviendrai ultérieurement sur les films « City Island » et « The private lives of Pippa Lee » dans lequel Robin Wright Penn est absolument sidérante).

    Conférence de presse d'Andy Garcia pour son hommage et pour « City Island » de Raymond de Felitta -11 septembre-

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     Commençons par la plus passionnante des trois conférences de presse, celle d'Andy Garcia, qui en plus d'une conférence de presse a inauguré une nouvelle initiative du festival : une rencontre avec les festivaliers. La salle choisie pour cette rencontre ne pouvant contenir plus de 100 personnes a donné un ton intimiste et un caractère privilégié à cet évènement dont nous espérons que le festival aura la bonne idée de le renouveler avec d'autres les prochaines années. C'est là aussi, au CID, après cette rencontre, qu'Andy Garcia, facétieux, très temporairement débarrassé de sa horde de bodyguards, m'a fait sursauter par un « Hello » retentissant dans un endroit alors désert que la bienséance me conseille de ne pas nommer... Instant fugace, drôle et magique.

    Mais revenons à la conférence de presse d'Andy Garcia pour le film « City Island » de Raymond de Felitta. Pour ce dernier, « les choses que nous partageons ce sont notamment la honte et le secret ». Pour lui, « il y a un passage obligatoire par le fait de reconnaître son passé, d'accepter son passé ». Il tenait ainsi « à ce que cette histoire soit dramatique et à ce que, en même temps, elle fasse rire ». Raymond de Felitta est  aussi revenu sur ses points communs avec Andy Garcia notamment leur passion pour la musique.

    Andy Garcia (en référence à une scène hilarante du film) a avoué qu'il aimerait beaucoup tourner avec Martin Scorsese. Il souhaitait ainsi que ce soit lui qui vienne jouer dans le film (dans « City Island » le personnage d'Andy Garcia passe une audition pour un film avec Martin Scorsese) et que son personnage passe réellement l'audition avec lui.

    Andy Garcia est revenu avec émotion et sincérité sur ses débuts. Il a ainsi raconté comment, enfant, il avait connu l'exil et qu'il n'a pu trouver un soulagement que dans l'art et le cinéma. Selon lui  sa première expérience au cinéma a été une formidable échappatoire. « Pour parvenir à ce rêve, cela a été un rude processus, des années sans travail, beaucoup de moments de douleur dans ce processus ». « Arriver à en vivre et obtenir ce qu'on attend de ce métier a été très difficile. Je crois que c'est à force d'acharnement que ce rêve s'est réalisé. Et je continue à rêver. Je suis très honoré par cet hommage, très touché. »

     Lors de sa rencontre avec le public, Andy Garcia est revenu sur les raisons de l'émotion qui l'a submergé (lui aussi...) lors de l'hommage que lui a rendu le festival et notamment suite au film qui retraçait sa carrière par des extraits de longs-métrages dans lesquels il a joué : « L'expérience de faire un film est une partie de votre vie et lorsque j'ai fait le film je ne le vois plus. Par exemple pour la première image du montage, un image  des « Incorruptibles », j'avais l'image de ma fille à l'époque sur les genoux de Sean Connery et maintenant nous sommes ensemble et elle est actrice » ( Dominik Garcia-Lorido joue ainsi le rôle de sa fille dans « City Island »). Andy Garcia a comparé Brando à Zeus et Coppola à Aristote car «  c'est vraiment un bon prof, quelqu'un d'important pour moi. »

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     Conférence de presse d'Harrison Ford (invité d'honneur du festival)- 12 septembre-

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     D'Harrison Ford, je gardais le souvenir déçu de sa précédente venue au festival : il était monté sur la scène du CID, s'était contenté d'un salut de la main alors que des spectateurs avaient attendu parfois pendant plusieurs heures pour accéder à la projection. J'étais donc impatiente de le découvrir autrement lors de sa conférence de presse, la seule de cette 35ème édition pour laquelle des journalistes ont été refoulés (avec paraît-il celle de Luc Besson à laquelle je n'ai pas assisté). Et puis je l'avoue, il symbolise davantage pour moi des personnages emblématiques de films mythiques que de grandes interprétations contrairement par exemple à Al Pacino (qui lui aussi avait été submergé par l'émotion, sans doute celui qui m'a le plus impressionnée en 16 années de Festival du Cinéma Américain). Après la rituelle demi-heure de retard (à l'exception de Meryl Streep, d'une ponctualité notable) Harrison Ford est donc arrivé visiblement fatigué (eh oui, la conférence avait exceptionnellement lieu à 10H du matin) et à contrecœur  n'esquissant que l'ombre d'un sourire à l'issue de la conférence.  J'avoue que certaines de ses réponses (toujours très courtes) m'ont laissée perplexe par leur manque de diplomatie pour ne pas dire de subtilité sans compter qu'il martelait le terme de « business », ce à quoi semble se réduire le cinéma selon lui, ou du moins est-ce l'impression que m'a laissée cette conférence de presse (elle aussi très courte). On pourra au moins reconnaître à sa décharge qu'il n'a pas essayé d'émettre des théories philosophiques ou existentielles sur des sujets qu'il ne maîtrise pas... Je vous en laisse juges...

    Il est d'abord revenu sur les deux derniers films qu'il a tournés : un sur lequel il a travaillé à développer pendant cinq ans, « l'histoire d'un père qui a deux enfants avec des problèmes génétiques"  et « Morning Glory » avec Diane Keaton, une comédie intelligente et chaleureuse qu'il dit avoir eu beaucoup de plaisir à faire.

    Revenant sur sa filmographie, il dit ne pas avoir d'affinité particulière avec la science-fiction mais rechercher une bonne histoire, et à rencontrer un réalisateur qui a une vision. Il s'implique d'ailleurs la plupart du temps dans la production.

    A propos d'une question sur les films qu'il aime voir, Harrison Ford a répondu ne pas voir de films très souvent et il a jugé cette question « embarrassante ». « Je ne vois pas de films au cinéma. J'ai un enfant de 8 ans. Je suis embarrassé par cette question car je devrais en savoir davantage sur l'industrie du film. »

    Il est aussi revenu sur son engagement pour la protection de la forêt et l'importance que cela revêt pour lui.

    Suite à une question sur l'évolution du cinéma : « Quand je regarde ma carrière,  je me dis que j'ai été très chanceux, que j'ai eu de belles opportunités. Pour ce qui est d'analyser le « business » du cinéma, je ne suis pas la bonne personne. Je n'ai pas de réponse courte ou de réponse appropriée à cette question. Je ne réfléchis pas en termes philosophiques ou abstraits sur le cinéma ».

    « Quand je refuse un film c'est que je n'adhère pas émotionnellement au sujet ou que je pense que ce ne sera pas un bon film. »

    « Je m'amuse bien au travail mais je n'ai pas de moment, de film préféré.  Ce que je préfère, c'est l'instant. Je m'amuse beaucoup lors de toutes les phases du film. J'aime aussi beaucoup ce qui se fait en amont du film. »

    Pour répondre à une question sur ses liens avec le festival, Harrison Ford a répondu que « c'était un bon moyen de présenter un film. » « J'ai toujours passé un bon moment ici. C'est un environnement agréable mais il n'y a pas de relation particulière avec quiconque ici mais c'est un moyen. Il semblerait que les festivals soient un bon moyen de présenter les films. Il me semble que c'est un évènement qui reste toujours très important et un moyen de présenter le cinéma américain en Europe. »

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    Conférence de  du 10 septembre de Robin Wright Penn (et Rebecca Miller) pour « The private lives of Pippa Lee »).

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     Cette conférence a également été très courte ( et très en retard...).

     Rebecca Miller (qui a aussi écrit le livre dont est tiré son film) a précisé qu'il s'agissait d'une histoire qui lui est personnelle sans pour autant être autobiographique. Même si elle n'a pas reconstitué des scènes de sa propre vie, elle est allée « forer » en elle-même.  Au départ elle dit que le livre a été écrit pour être un roman et rien de plus mais en le terminant elle a réalisé qu'elle avait encore « faim de cette histoire », que ce n'était pas fini.

    Pour Robin Wright Penn, la multiplicité de périodes de la vie du personnage est un des traits qui rend le roman très fort, aussi caractérisé par l'aspect lyrique et poétique que l'on devait retrouver dans le film.

    Sa manière de travailler varie en fonction des rôles. Là elle a passé une année entière à discuter avec Rebecca Miller pour s'imprégner du personnage.

    Suite à une question reprenant les propos de Meryl Streep lors de sa conférence de presse citant Gabriel Garcia Marquez, au sujet de la triple dimension, à la fois sociale, privée, secrète de tout personnage, Rebecca Miller répond que c'est précisément son approche même si elle ne connaissait pas la citation auparavant.

    Robin Wright Penn, quant à elle, répond en citant Benjamin Franklin : « Enseignez-moi et j'apprendrai, dîtes moi et je me rappellerai, invitez -moi, accueillez-moi et je serai ». Il faut qu'il y ait une seconde personne qui vous accueille pour que la troisième personne puisse naître a-t-elle enfin précisé.

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  • La conférence de presse du 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville: le 21 juillet, à 11H

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    Photo du 30ème Festival du Cinéma Américain de Deauville par Inthemoodforcinema.com

    Pour l'instant, concernant ce 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, nous savons toujours seulement qu'il aura lieu du 4 au 13 septembre 2009 et que son jury sera présidé par Jean-Pierre Jeunet.

    Je vous rappelle que, comme chaque année, vous pourrez suivre ce festival sur mon blog entièrement consacré aux Festivals du Cinéma Américain et du Cinéma Asiatique de Deauville, In the mood for Deauville  (prochainement "rénové" pour ce 35ème festival qui sera aussi mon 16ème!) mais aussi sur   In the mood for cinema.

    Vous y trouverez comme d'habitude les critiques des avant-premières et des films en compétition, des récits des soirées du festival, des vidéos et comptes rendus des conférences de presse et des hommages, des photos inédites et tous les évènements de ce 35ème anniversaire.

    Après avoir fait venir 25 stars américaines pour les 25 ans du Festival et un plateau d'un prestige inégalé (Kirk Douglas, Lauren Bacall, Jean Reno, Gena Rowlands, Cyd Charisse...), après un trio impressionnant pour les 30 ans (voir photo ci-dessus), quelles surprises nous attendent pour cette 35ème édition? A suivre sur inthemoodforcinema.com et sur inthemoodfordeauville.com ...

     La plupart des informations nous seront communiquées le 21 juillet, à 11H, lors de la conférence de presse du Festival qui se tiendra à Deauville.

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