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  • Mes bonnes adresses de l'été : la Cantine des Tsars - le premier Pelmanaya de Paris

    Cet été, chaque semaine, je vous ferai découvrir mes bonnes adresses à Paris et ailleurs. Je commence avec "La Cantine des Tsars", le premier Pelmenaya de Paris...

    Comme moi avant d’avoir le plaisir de déguster la cuisine de la Cantine des Tsars, peut-être ignorez-vous ce que sont les pelmenis… Pas de panique, vous allez pouvoir y remédier grâce à ce nouveau restaurant qui met ces spécialités russes à l’honneur avec une éthique (aucun additif, aucun colorant, aucun conservateur, aucun exhausteur de goût !) et un souci de la qualité et du « fait maison » qui forcent le respect, d’autant plus que cela devient de plus en plus rare, a fortiori à Paris. C’est aussi cela le luxe : l’originalité, la qualité des produits et le « fait maison »…même si les prix, eux, défient toute concurrence (vous pourrez ainsi notamment opter pour une petite portion de pelmenis à 5 euros, déjà fort copieuse et consistante).

    Située dans une petite rue à la fois tranquille et animée, en plein cœur de Paris entre le forum des Halles et le Louvre, au 21 rue du Roule dans le 1er arrondissement de Paris, vous ne pourrez pas ne pas remarquer la façade rouge et or,  avenante, élégante, chaleureuse qui est déjà une invitation à la dégustation et au voyage.

    C’est donc à la Cantine des Tsars que vous pourrez découvrir ce plat ancestral qui vient de Sibérie. On retrouverait ainsi des traces de pelmenis dès le 12ème siècle en Sibérie !

    Les pelmenis sont constitués d’exquis raviolis farcis à la viande, servis avec de la crème fraîche et une noisette de beurre, préparés sur place de manière artisanale, et façonnés un à un à la main avec des ingrédients bruts, frais, fermiers et de qualité.  La pâte des pelmenis, quant à elle, est composée de farine de blé artisanale, d’œufs fermiers et d’un peu d’huile d’olive.

    La farce est préparée à partir de porcs ou d’agneaux fermiers et d’oignons jaunes et juste un peu de sel et de poivre. Les salades sont préparées à partir de légumes de saison et assaisonnées d’huile de colza artisanale (de la Ferme de Grand’Maison à Lumigny) et de vinaigre de cidre (des pommes de Monsieur Biberon de Seine-et-Marne). 

    Ces ingrédients, les propriétaires de la Cantine des Tsars vont en effet les chercher principalement dans des petites fermes de Seine et Marne. Les photos des fermiers figurent d’ailleurs aux murs du restaurant.

    Vous pourrez opter pour des petites, moyennes ou grandes portions, pour de l’agneau ou du porc. Ou pour un menu comprenant boisson et dessert (fruits frais, gâteau maison, fromage blanc avec confiture maison.)

    Vous serez accueillis par la charmante et souriante Jenny, son frère et sa maman, tout aussi affables. Allez-y sans hésiter. Vous pourrez également réserver et emporter vos pelmenis.

    Le restaurant qui a ouvert très récemment innove aussi régulièrement, par exemple en proposant désormais chaque semaine un plat traditionnel russe.

    Résultat : des plats succulents dont la qualité des produits se ressent dans chaque bouchée. Et une seule envie : y revenir ! Alors, qu’attendez-vous pour découvrir à votre tour la Cantine des Tsars, restaurant dont les prix ont tout de ceux d’une cantine…mais où vous vous régalerez comme un Tsar avec, en prime, un accueil et une ambiance familiaux et chaleureux ?!

    Je vous recommande leur site internet sur lequel vous pourrez découvrir des vidéos avec leurs secrets de fabrication.

    La Cantine des Tsars est aussi sur Facebook (ici) et je vous recommande aussi de suivre leur Instagram (@la_cantine_des_tsars ) régulièrement alimenté.

    Du lundi au samedi, de 11h30 à 15h00 et de 18h00 à 22h00

    Adresse

    21 Rue du Roule 75001 PARIS

    Accès

    A deux pas de La Samaritaine et du Jardin des Halles

    Métro : Châtelet-les Halles ou Louvre-Rivoli

    Tél. : 09 82 44 48 48

    Retrouvez également cet article sur http://inthemoodforluxe.com et http://inthemoodforhotelsdeluxe.com. 

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  • Critique de AVA de Léa Mysius

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    Cette critique est extraite de mon compte rendu du Festival du Film de Cabourg 2017 à retrouver ici.

    Ava, 13 ans, est en vacances au bord de l’océan quand elle apprend qu’elle va perdre la vue plus vite que prévu. Sa mère décide de faire comme si de rien n’était pour passer le plus bel été de leur vie. Ava affronte le problème à sa manière. Elle vole un grand chien noir qui appartient à un jeune homme en fuite...

     Léa Mysius est aussi scénariste. Elle a ainsi coécrit « Les Fantômes d'Ismaël » d'Arnaud Desplechin (retrouvez ma critique dans mon compte rendu du Festival de Cannes, ici) mais aussi réalisé plusieurs courts-métrages

     Dès les premiers plans, Léa Mysius nous captive et nous intrigue par la quotidienne étrangeté de cette première séquence, par la puissance de ses images. Des vacanciers sous un soleil accablant, alanguis, profitent de la plage. Puis la caméra suit un grand chien noir qui se faufile entre les estivants jusqu’à Ava, endormie au bord de la mer. Ce grand chien noir peut tout aussi bien rappeler le néant qui l’attend (puisqu’Ava a appris qu’elle deviendrait prochainement aveugle) que symboliser une invitation à vivre une aventure fantastique.

     Il n’y a pas de temps à perdre pour Ava. Il faut vivre ardemment. A ses côtés, une mère totalement immature (fantastique Laure Calamy), débridée (les rôles s’inversent), et surtout démunie face au mal qui ronge sa fille, qui contrairement à elle, ne pleure pas. Elle se résout finalement à faire de cet été le plus beau de sa vie pour sa fille. Au lieu de s’apitoyer sur son sort, Ava va kidnapper le chien noir qui appartient à un ténébreux gitan au « visage incroyable ». Se laisser guider par ses désirs, parfois même violents.

     Pour ne pas perdre une seconde (de vie, de vue), Ava bouge sans cesse et promène son beau regard buté (décidément, elle aussi) partout. Les sens en éveil. A la fois effrayée et attirée par le noir. Celui du chien. Et de son univers obscurci. 

     La musique. Le désir.  Tout est intense. Vibrant. Urgent. Les sons et la musique, parfois dissonants ou déchirants accompagnent ces mouvements contradictoires. En toile de fond, une France aux élans extrémistes (avec sa police sombre et menaçante) qui elle aussi dérive vers un dangereux néant.

     L’inéluctable cécité d’Ava est finalement prétexte à un récit initiatique, une fable envoûtante, un western des temps modernes, une course grisante. Noée Abita, impressionnante dans le rôle d’Ava, ne pleure pas, ne sourit pas, mais ensorcelle, vampirise la caméra et le spectateur pour les emmener dans cette fougueuse et fabuleuse virée qui défie le néant et nous donne envie de dévorer le présent.