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  • CRITIQUE – MARIUS et FANNY de Daniel Auteuil

     

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     L'adaptation d'un classique suscite toujours la méfiance surtout quand ce classique a déjà été (brillamment, en l’occurrence) adapté. Ce fut le cas récemment avec le Gatsby de Baz Luhrmann qui a réussi à nous surprendre, et agréablement, après la très belle adaptation qu’avait déjà réalisée Michael Clayton du roman de Fitzgerald. C'est aujourd'hui le cas avec "Marius", "Fanny" et, si tout va bien, prochainement, "César", adaptés par Daniel Auteuil qui ne s'est pas facilité la tâche en reprenant le rôle de César, indissociable de Raimu, tout en s’attelant aussi à la mise en scène.  Mais comme le dit lui-même Daniel Auteuil, il ne s'agissait pas de réaliser un remake mais plutôt une nouvelle adaptation des pièces de Pagnol "comme d'autres revisitent inlassablement Shakespeare, Tchekhov ou Molière."

     Marius et Fanny sont les deux premières parties de "La Trilogie marseillaise", pièce de théâtre de Marcel Pagnol, adaptées à l’écran par Alexander Korda (« Marius » sorti en 1931) et Marc Allégret (« Fanny » en 1932). Marcel Pagnol avait participé à l’écriture du scénario de ces deux films et avait ensuite lui-même réalisé « César ».

     C’est en avant-première que j’ai eu le plaisir de découvrir « Marius » et « Fanny », deux films qui sortiront en salles ce même jour, le 10 juillet 2013. C’est Daniel Auteuil qui, avec beaucoup d’humilité, d’enthousiasme et de passion a présenté la projection avant de répondre à des questions de la salle pendant une vingtaine de minutes. Membre du jury du dernier Festival de Cannes, il restera pour moi éternellement le Ugolin  des films de Claude Berri pour lequel il avait obtenu le César du meilleur acteur (une autre adaptation de Pagnol) et Stéphane dans « Un cœur en hiver » de Claude Sautet (un de mes films préférés dont vous pouvez retrouver ma critique, ici, je cite souvent ce film mais si ce n’est déjà fait, voyez-le, j’espère vous en convaincre avec ma critique précitée), également inoubliable dans le méconnu « Quelques jours avec moi » de ce même Claude Sautet, et dans tant d’autres rôles. Ci-dessous, la vidéo de la rencontre avec Daniel Auteuil, malheureusement quasiment inaudible (ce dont je suis d'autant plus désolée que Daniel Auteuil a répondu avec beaucoup de sincérité et de conviction aux questions de la salle).

     

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     Daniel Auteuil aurait pu confortablement rester à attendre les rôles. Alors que nombre d’adaptations sont aujourd’hui réalisées par opportunisme (l’adaptation d’un livre a succès a forcément déjà des spectateurs garantis), il ne fait aucun doute que c’est par passion (communicative) pour Pagnol que Daniel Auteuil a décidé de s’emparer de cette célèbre trilogie, après avoir déjà adapté Pagnol en 2010 avec « La Fille du puisatier », un film par lequel j’avais été particulièrement enthousiasmée que ce soit par l’interprétation ou la mise en scène, riche de belles références.

     "Ce que je raconte c'est la trajectoire d'individus qui n'accomplissent pas leur propre vie. Et c'est une tragédie de ne pas pouvoir accomplir son propre destin et c'est ça qui me bouleverse et c'est ça que je raconte, la vie des autres. » a déclaré Daniel Auteuil.

    Le destin de Marius et Fanny, faits pour s’aimer et être heureux, est en effet sublimement tragique. L’histoire se déroule sur le Vieux-Port de Marseille, dans le Bar de la Marine tenu par César (Daniel Auteuil) et par son fils Marius (Raphaël Personnaz). Marius ne rêve que d’ailleurs, d’évasion, d’embarquer sur un des bateaux qui passent par Marseille. Fanny (Victoire Belezy), jeune  marchande de coquillages, connait et aime secrètement Marius depuis l’enfance. Marius, sans l’avouer, a toujours aimé Fanny. Seulement, le destin s’en mêle, et les désirs d’ailleurs de Marius vont les éloigner l’un de l’autre.

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    Si, miraculeusement, vous ne connaissez pas la suite, je préfère ne pas vous en dire davantage. Contrairement à celles des premières adaptations, les affiches des « Marius » et « Fanny » de Daniel Auteuil sont révèlatrices du parti pris du film en ne montrant que les deux personnages principaux, Fanny et Marius, tout comme le fait Daniel Auteuil dans ses films qui transpirent de son amour pour ces personnages beaux et simples, et tragiques, et pour ces acteurs qu’il voulait « incandescents ». Pari réussi. Le but n’est pas ici de nous faire oublier Raimu, Pierre Fresnay, Orane Demazis, (ils sont d’ailleurs inoubliables), c’est de mettre en lumière les ombres de ces personnages, de porter un nouveau regard sur eux. Gommant « le folklore », il recentre sur l’essentiel, les désirs (contrariés), et les liens entre les personnages.

    Il remet ainsi au goût du jour un cinéma populaire au sens noble du terme, celui que certains nommaient avec mépris « de qualité française » mais qui a au contraire mérité ses lettres de noblesse, un cinéma qui met en exergue la beauté des décors, des dialogues, des êtres et, souvent, la tragédie de leurs destins. Les décors m’ont d’ailleurs fait penser à ceux de Trauner dans les films du réalisme poétique. Les deux films ont ainsi été tournés en partie dans les studios de Bry-sur-Marne, mais aussi à Marseille et en région PACA.

    En centrant le film sur les personnages, avec cette atmosphère de « réalisme poétique », Daniel Auteuil met l’accent sur l’universalité et l’intemporalité des textes de Pagnol et de ce que vivent ses personnages : envie d’ailleurs, perte d’innocence, force de l'amour paternel et romantisme désespéré.

     Peut-être un peu plus statique (et par la force des choses, l’action se déroulant essentiellement au Bar de la Marine) que « La fille du puisatier », ces nouvelles versions de « Marius » et « Fanny » ne relèvent pas pour autant du théâtre filmé d’autant plus que Daniel Auteuil s’est entouré des meilleurs : Karine Charpentier pour les costumes, Jean-François Robin pour la (magnétique) photographie et Alexandre Desplat pour la musique, d’ailleurs les mêmes que pour « La Fille du puisatier ». Les scènes mythiques du cocktail et de la partie de cartes sont présentes ici. Daniel Auteuil n’a pas cherché à les éluder, ni à les copier, mais à les jouer (vivre) en toute humilité.   

    Dans le rôle de Fanny, Victoire Belezy est incandescente comme le souhaitait Daniel Auteuil, d’abord d’une belle innocence puis transie  d’amour, ensuite sacrifiant son amour pour que Marius puisse réaliser son rêve, puis se sacrifiant (et sacrifiant Marius) pour son enfant et pour Panisse (il me semble d'ailleurs que Jean-Pierre Darroussin, une nouvelle fois impeccable dans ce rôle sur le fil, est plus humain et nuancé que dans la précèdente adaptation). Une Fanny qui passe de l'innocence dans "Marius" à la responsabilité dans le film éponyme. Raphaël Personnaz, fougueux, inconscient et suivant ses désirs d’ailleurs, est à nouveau irréprochable, quelques mois après le formidable « After » de Géraldine Maillet (que je vous recommande à nouveau au passage et dont vous pouvez retrouver ma critique, ici). Leurs faces-à-faces sont les plus beaux moments, certains ont même réussi à me « fendre le cœur ». L’amour et l’admiration de Daniel Auteuil pour ces acteurs et personnages transparaissent et les subliment. Quant à ce dernier, en tant qu’acteur, dans le rôle de César,  il ne fait pas et ne cherche pas à faire oublier Raimu, mais il impose sa charismatique présence dans le rôle du bon et exubérant César,  d'ailleurs plus en retenue que celui de Raimu. Signalons également Ariane Ascaride qui, en quelques scènes, impose la justesse de son jeu.

     Et puis, il y a le plaisir d’entendre ces dialogues chantants et irrésistibles teintés d’humour, de clairvoyance et de mélancolie et évidemment du talent d’auteur de Pagnol :

     « Allez, on ne meurt pas d'amour, Norine. Quelquefois, on meurt de l'amour de l'autre, quand il achète un révolver ! Mais quand on ne voit pas les gens, on les oublie…"

    “ Quand on n'a pas d'enfants, on est jaloux de ceux qui en ont et quand on en a, ils vous font devenir chèvre ! La Sainte Vierge, peuchère, elle n'en a eu qu'un et regarde un peu les ennuis qu'il lui a faits ! - Et encore, c'était un garçon ! ”

    “L’honneur c’est comme les allumettes, ça ne sert qu’une fois”

    “Au fond, voyez-vous, le chagrin, c'est comme le ver solitaire: le tout, c'est de le faire sortir. »

    3H15 de beau cinéma populaire d’un romantisme sombre illuminé par la lumière du sud aussi incandescente que les deux acteurs principaux, par l’amour immodéré de Daniel Auteuil pour les mots de Pagnol,  ses personnages et ses acteurs, flagrant, par cet hymne à l’amour, d’un père, d’une femme, et très contemporain en ce qu’il n’est pas forcément affaire de liens du sang, et par leurs sacrifices, toujours aussi bouleversants, bien que nous les connaissions par coeur. Une histoire d'amour(s) éternelle, intemporelle, universelle, parfaite pour cet été. Un cinéma que certains jugeront sans doute trop "classique" mais quand le classicisme a pour but de rendre (joliment) hommage à Pagnol, je l'aime et le revendique.  Vivement « César » !

     

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  • CONCOURS - GAGNEZ VOS PASS POUR LE FESTIVAL DU CINEMA AMERICAIN DE DEAUVILLE 2013

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    Cette année, le Festival du Cinéma Américain de Deauville, pour cette 39ème édition qui aura lieu du 30 Août 2013 au 8 septembre 2013, aura pour moi une saveur particulière, tout d'abord parce qu'il s'agira de ma 20ème (oui, j'ai commencé très tôt mes pérégrinations festivalières, c'est même là que tout a commencé...) et ensuite parce que j'ai eu le plaisir de voir mon roman "Les Orgueilleux", qui se déroule entièrement dans le cadre du Festival du Cinéma Américain et dans lequel je partage ma passion pour ce festival, publié en Mai dernier (j'en profite d'ailleurs pour vous -re-dire que, vous pouvez trouver toutes les informations sur le roman en cliquant, ici, ainsi que sur le concours avec également mon interview dans laquelle je vous parle longuement de ma passion pour ce festival,  un concours en partenariat avec mon éditeur permettant aux lecteurs du roman de remporter une liseuse électronique Kobo) et parce que, prochainement, sera publié mon recueil de nouvelles sur les festivals de cinéma intitulé "Ombres parallèles" dont plusieurs sur Deauville et ses festivals de cinéma..

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      Et évidemment, enfin, parce que, malgré les années écoulées, ce festival est un rendez-vous toujours aussi délectable, a fortiori après la formidable édition 2012 .

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     Photos ci-dessus : copyright blogs Inthemood - Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012

     

    Je vous rappelle que le site officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville est http://festival-deauville.com, que le compte twitter officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville est @DeauvilleUS (et @lpscinema) avec pour hashtag officiel #Deauville2013 et que vous pouvez accéder à sa page Facebook officielle en cliquant ici. Je vous recommande également celle de la ville de Deauville, @Deauvilletwitts sur twitter.

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    Pour ma part, je vous ferai suivre le festival en direct comme chaque année sur ce blog dédié http://www.inthemoodfordeauville.com  (sur lequel vous trouverez toutes mes archives sur le Festival du Cinéma Américain de Deauville) ainsi que sur http://www.inthemoodforcinema.com , et  surtout sur mon nouveau site consacré aux festivals de cinéma http://inthemoodforfilmfestivals.com sur lequel le Festival du Cinéma Américain de Deauville est à l'honneur à partir de maintenant, jusqu'en septembre. Vous pourrez aussi me suivre sur mon compte twitter principal @moodforcinema ainsi que sur celui que je consacre à Deauville @moodfdeauville et sur ma page Facebook principale http://facebook.com/inthemoodforcinema et a fortiori sur celle que je consacre à ce festival http://facebook.com/inthemoodfordeauville .

     En attendant l'édition, 2013, vous pouvez également retrouver mon best of de l'édition 2012 en cliquant ici avec de nombreuses critiques, photos, vidéos. Un tout petit aperçu ci-dessus.

     

     

    PROGRAMME DU FESTIVAL ET CONFERENCE DE PRESSE

     

    C'est le 19 juillet prochain qu'aura lieu la conférence de presse du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2013. Vous pourrez bien entendu retrouver le programme détaillé ici.

    Pour l'instant nous savons que:

     -Vincent Lindon présidera le jury de ce 39ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.

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    - C'est l'actrice réalisatrice Valérie Donzelli qui présidera le jury Révélation Cartier.

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    - "Ma vie avec Liberace" de Steven Soderbergh fera l'ouverture du festival,  vendredi 30 août 2013, en présence de ses interprètes exceptionnels, Michael Douglas et Matt Damon. Ayant eu le plaisir de découvrir ce film à Cannes (le grand oublié du palmarès), et même si je vous vous en reparlerai plus longuement, je vous le recommande d'ores et déjà, pour la réalisation inspirée de Soderbergh mais aussi et surtout pour les prestations exceptionnelles de Michael Douglas et Matt Damon.

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    -Steven Soderbergh donnera une master class (qui s'annonce passionnante!) le samedi 31 août

    -La ville de Deauville permettra au public de remettre son prix institué lors du dernier Festival du Film Asiatique de Deauville.

    - sur la très belle affiche 2013, on retrouve les couleurs de la bannière étoilée, les étoiles, les planches, le(s) parasol(s), référence à la paradoxale joyeuse mélancolie deauvillaise, référence aussi au cinéma d'hier que met également à l'honneur le festival, et évidemment à un classique du cinéma américain "Singing in the rain" de Stanley Donen et Gene Kelly.

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     CONCOURS 

     

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    Pour la 6ème année consécutive, j’ai le plaisir de vous faire gagner vos pass pour le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2013 (  grâce au Centre International de Deauville).

    Régulièrement, je mettrai ici des pass en jeu pour le 39ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.

     REGLEMENT DU CONCOURS :


    Cette semaine, je mets en jeu 3 lots de pass (valeur unitaire du pass journée : 30 euros) :

    1er prix (3 pass d'une valeur unitaire de 30 euros) : samedi 31 août 2013/dimanche 1er septembre 2013/lundi 2 sepembre 2013

    2ème prix (3 pass d'une valeur unitaire de 30 euros) : vendredi 6 septembre 2013/samedi 7 septembre 2013/dimanche 8 septembre 2013

    3ème prix (4 pass d'une valeur unitaire de 30 euros) : lundi 2 septembre 2013/mardi 3 septembre 2013/mercredi 4 septembre/jeudi 5 septembre


    1 seul prix par nom de famille. En cas d’égalités, les personnes n’ayant jamais gagné de pass les années précédentes seront délibérément privilégiées ainsi que les plus rapides à répondre.

    Ne vous inquiétez si vous ne comptez pas parmi les lauréats: d’autres pass seront en jeu prochainement. Fin de ce premier concours : le 25 juillet. Envoyez vos réponses à inthemoodforfilmfestivals@gmail.com avec, pour intitulé de votre email: "1er concours pass Deauville 2013″. N’oubliez pas de joindre vos coordonnées (nom réel -pas de pseudo- adresse et numéro de téléphone) sans lesquelles votre participation sera caduque. Vous ne pourrez pas changer les dates de vos pass donc ne participez que si vous êtes certains d’être libres à ces différentes dates. Seuls les 3 lauréats seront contactés, par email, après le 25 juillet.

    Pour faire partie des heureux lauréats, répondez correctement aux 11 questions suivantes avant le 25 juillet à minuit.

    QUESTIONS DU CONCOURS

    1. Comment s'appelle le personnage féminin principal du (magnifique) film dont est extraite l'image suivante?

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    2.  En quelle année le réalisateur du film dont l'image a été découpée ci-dessous est-il venu à Deauville pour la dernière fois ? Quel est ce réalisateur?

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    3. De quel classique du cinéma américain est extraite l'image ci-dessous?

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    4. Si je vous dis à propos de la photo ci-dessous "il n'y en eut que trois", à quels films pensez-vous?

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    5. Quel est le film américain ci-dessous dont a été extraite une image légèrement modifiée?

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    6.  Quel rapport entre les deux images suivantes extraites de deux films différents (la première découpée et l'autre intacte) et le 39 ème Festival du Cinéma Américain de Deauville?

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    7. Quel acteur est à droite sur cette photo (dont cet élément sur la photo ci-dessous devrait aisément vous faire trouver le titre du film dont il s'agit)?

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    8. Ce fut un de mes grands coups de coeur du Festival du Cinéma Américain de Deauville ces dernières années. De quel film est extraite l'image ci-dessous?

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    9. L'année 1995 a marqué un tournant dans l'histoire du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Pourquoi? Donnez-moi le nom du film qui en a été le "symbole".

    10. En une phrase, quels sont pour vous les atouts de ce festival, que vous connaissez si vous y êtes déjà allé ou que vous imaginez dans le cas contraire?

     11. Regardez cette photo. Quel est le nom du personnage principal du roman éponyme (mais qui n'a aucun lien avec le film dont est extraite l'image ci-dessous) dont je vous ai parlé dans cette page?

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