Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Cinéma - Page 274

  • Festival de Cabourg- Journées romantiques, Journées Européennes-Episode 1

    7b9e09f86cbae134c8422a25729744f0.jpgAlors qu’il y a quelques jours seulement s’achevait le 60ème Festival de Cannes, le 14 juin prochain débutera un autre festival incontournable, le Festival de Cabourg et ses « Journées Romantiques et Journées Européennes ».

    Après avoir été membre de son jury des courts métrages en 2002, puis après y être retournée en 2005, je serai de nouveau sur la promenade de Proust cette année pour vous faire un compte-rendu « In the mood for Cabourg ».

    Je vous incite vivement à découvrir ce festival particulièrement convivial, qui projette des films de qualité et qui satisfera autant les cinéphiles avertis que les simples amateurs de cinéma de divertissement.

    La compétition de courts métrages est aussi un moment fort de ce festival. Le film que nous avions primé en 2002 « J’attendrai le suivant » de Philippe Orreindy avait ainsi été sélectionné aux Oscars.                     

                        Voici les premières informations concernant cette édition 2007 qui se déroulera du 14 au 17 juin.

    32 films seront projetés dont 8 en compétition.

    4 sont signés par des réalisateurs français : Eric Guirado,  Olivier de Plas, Céline Scammia et Julie Delpy.

    C’est le chanteur Christophe qui animera la soirée d’ouverture, je vous la commenterai bien entendu au retour.

    Andrzej Zulawski présidera le jury des longs métrages qui sera  composé de Sagamore Stévenin et Anne Consigny,( la formidable interprète du Scaphandre et Le Papillon, -ma critique de ce film, prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2007, très bientôt sur In the mood for Cannes et de l’excellent Je ne suis pas là pour être aimé de Stéphane Brizé) Agnès de Sacy, Yves Marmion, Colo Tavernier, Roxane Mesquida.

    Ce jury décernera le Grand Prix du Festival de Cabourg 2007. 

    Le jury des courts métrages sera présidé par Laure Duthilleul notamment composé d’Aymeric Cormerais (prix d’interprétation masculine pour le très beau, acerbe, mélancolique…et accessoirement romantique court métrage Béa de Romuald Beugnon pour lequel Thérèse Roussel avait également reçu le prix d’interprétation féminine l’an passé), Alice Taglioni, de Nicolas Ronchi, Sarah Biasini...et l'éminente blogueuse-cinéphile de Sur la route du cinéma http://surlarouteducinema.hautetfort.com ), lauréate du concours Studio Magazine.

    Le prix de la jeunesse, quant à lui, sera parrainé par Bérénice Béjo et Johan Libéreau (le jeune et non moins talentueux interprète des Témoins d’André Téchiné).

    Sont notamment attendus cette année:

    Fu'ad Ait Aatou, Aure Atika, Frédérique Bel, Biyouna, Sandrine Bonnaire, Elodie Bouchez, Michel Boujenah, Catherine Breillat, Guillaume Canet, Amira Casar, Antoine de Caunes, Emma de Caunes, Nicolas Cazalé, Christophe, Marion Cotillard, Pol Cruchten,Julie Delpy, Léa Drucker, Daniel Duval, Nicolas Duvauchelle, Vincent Elbaz, Pascal Elbé, Jacques Gamblin, Eric Guirado, Guillaume Laurant, Lio, Virginie Ledoyen, Sara Martins, Georges Moustaki, François Ozon, Olivier de Plas, Clémence Poésy, Céline Sciamma, Mathilde Seigner, Jonathan Zaccaï, …

    Longs métrages en compétition:

    DELIRIOUS, de Tom DiCillo - Etats-Unis

    FRANZ + POLINA, de Mikhail Segal - Russie

    2 DAYS IN PARIS, de Julie Delpy - France

    L'année où mes parents sont partis en vacances, de Cao Hamburger - Brésil

    Ca rend heureux, de Joachim Lafosse - Belgique

    Le fils de l'épicier, d'Eric Guirado - France

    Tel père, telle fille, d'Olivier de Plas - France

    Naissance des pieuvres, de Céline Sciamma – France

    Longs métrages en avant-première :

    FragileS, de Martin Valente - France

    Proibido ProibiR, de Jorge Duran – Brésil

    L'éventail de Lady Windermere, de Mike Barker - Royaume-Uni

    Courts métrages en compétition:

    Chute libre, d'Olivier Dorigan

    De l'amour, d'Aure Atika

    Infrarouge, de Lionel Mougin

    Le Parloir, de Marie Vernalde

    Magic Paris, d'Alice Winocour

    MorganeZ, de David Tardé

    Plus ou moins, de Gianguido Spinelli

    Valériane va en ville, d'Alban Mench

    Périphérique Blues, de Slony Sow

    Même pas mort, de Claudine Natkin

    Le bal perdu, d'Alfredo Diaz Perez

    LE LIT FROISSE, de Myriam Donasis

    Journées Européennes-Les Films en compétition

    Le Festival du Film de Cabourg devient un tremplin pour de jeunes réalisateurs et acteurs européens.

    Des longs-métrages (première, deuxième ou troisième œuvre) inédits en France , sélectionnés par Pierre-Henri Deleau seront présentés:

    Italie
    In memoria di me de Saverio Costanzo

    Allemagne
    Sehnsucht de Valeska Grisebach

    Irlande
    True North de Steve Hudson

    Hongrie
    White Palms de Szabolcs Hajdu

    Macédoine
    Illusion de Svetozar Ristovski

    Pologne
    Le Maître de Piotr Trzaskalski

    Luxembourg
    Perl oder Pica de Pol Cruchten

    Ciné-plage

    Toujours plus romantique, le Festival du Film de Cabourg, et CINECINEMA présentent au public, installé sur des chaises longues, les “Grands Succès Romantiques de l'année” …
    À la nuit tombée, sur un écran géant sur la plage entre la mer et le Grand Hôtel. Cette année, ouverture au public de l'espace “Ciné-Plage” à 22h30 avec la projection des longs métrages (sélection en cours)

    Une Vieille Maîtresse de Catherine Breillat

     Avec Asia Argento, Fu'ad Ait Aattou, Roxane Mesquida, Claude Sarraute,
    Yolande Moreau, Amira Casar, Lio, Michael Lonsdale …

    Ensemble c'est tout de Claude Berri
    Avec Audrey Tautou, Guillaume Canet, Laurent Stocker, Françoise Bertin,
    Alain Sachs, Firmine Richard …

    La Môme d'Olivier Dahan
    Avec Marion Cotillard, Sylvie Testud, Pascal Greggory, Emmanuelle Seigner, Jean-Paul Rouve, Gérard Depardieu, Clotilde Courau, Jean-Pierre Martins …

    Le Grand Meaulnes de Jean-Daniel Verhaeghe
    Avec Nicolas Duvauchelle, Jean-Baptiste Maunier, Clémence Poésy, Jean-Pierre Marielle, Philippe Torreton, Emilie Dequenne, Malik Zidi…

    3be5073f26b645a47714f0aa5a3741f8.jpg

    La Cérémonie des Swann d’Or récompensera,

    lors de la soirée de Clôture et de Remise des Prix,le samedi 16 juin, au Grand Casino de Cabourg-Groupe Partouche :     

      Dans la section Courts Métrages en compétition

      le meilleur réalisateur

    le meilleur acteur

    la meilleure actrice  

      Les Révélations du Cinéma en 2007 :

      la révélation masculine de l’année,

    la révélation féminine de l’année

      Le meilleur réalisateur de long métrage de l’année,

    Le meilleur acteur de l’année,

    La meilleure actrice de l’année    

      Dans la section Longs Métrages en compétition :

    Le Grand Prix du Festival de Cabourg

    Le Prix de la Jeunesse

    Complément de programmation du 11.06.2007

    Le documentaire de Sandrine Bonnaire "Je m'appelle Sabine" qui a obtenu le prix Fipresci au dernier Festival de Cannes sera projeté en séance exceptionnelle.

    Sont également prévues deux séances spéciales:

    Un court-métrage de François Ozon, Un lever de rideau,  avec Mathieu Amalric, Louis Garerl, Vahina Giocante

    Delice Paloma de Nadir Moknèche (France) Avec Biyouna, Nadia Kaci, Daniel Lundh, Abbes Zahmani

    Pour en savoir plus :

    Le site officiel du Festival

    Mon compte-rendu du Festival 2005

    Office de tourisme de Cabourg : http://www.cabourg.net ou  02-31-91-20-00

    Informations pratiques :

    Le Festival de Cabourg est un festival très accessible, pour un laissez-passer de 20 euros  vous pouvez assister à 5 séances. Le laissez-passer est en prévente d’abord au nouvel office du tourisme les 26 et 27 Mai, les 2 et 3 juin et du 9 au 13 juin. Durant le festival il sera en vente à l'ancien Office de Tourisme situé dans les Jardins du Casino du 14 au 17 juin. 

    Très bientôt de plus amples informations sur ce festival… En attendant, rendez-vous sur In the mood for Cannes sur lequel vous pourrez chaque jour encore lire de nouvelles critiques, de nouvelles vidéos et photos concernant le 60ème Festival de Cannes.

    Sandra.M

  • Les films incontournables de la semaine

    310658df2a32e3e660737a9e93d57a98.jpgEn attendant le Festival de Cabourg, voici les deux films sortis cette semaine que je vous ce9a866bb4e980d4764081f09bd812e7.jpgrecommande vivement:

    « Boxes » de Jane Birkin, dont vous pourrez lire ma critique  sur In the mood for Cannes, et voir des vidéos de sa présentation au festival, et de l'hommage du Festival à Jane Birkin.

    « L’avocat de la terreur » de Barbet Schroeder, également présenté au Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard dont vous pourrez aussi lire ma critique sur « In the mood for Cannes », ici.

    Toujours à l'affiche, je vous recommande également:

    dda9f1625d36ec1800cac181ad388465.jpgLe Scaphandre et le papillon de Julian Schnabel, prix de la mise en scène au dernier Festival de Cannes (critique bientôt en ligne).

    Les chansons d’amour de Christophe Honoré (voir ma critique ici) également en compétition 4bb2200c374ec68fb34e3763a18f73b8.jpgofficielle du dernier Festival de Cannes.

    Sandra.M

  • "In the mood for cinema" parmi les 70 blogs français qui comptent

    Le Guide des Relations Presse et de la Communication 2007 vient d'établir la liste des 70 blogs français qui comptent, toutes catégories confondues (une liste reprise également ici).

    "In the mood for cinema" fait partie des rares blogs cinématographiques qui y figurent ( dont certains référencés sur ce blog et notamment le prolifique et de qualité "Sur la route du cinéma").

    7b7c400d41266130f90e795718c93361.jpgJe suis naturellement consciente de l'aspect purement subjectif voire arbitraire d'un tel 6418edce86803ee9079c86cc27658ec8.jpgclassement, c'est néanmoins un encouragement à poursuivre l'écriture de ce blog commencé en novembre 2004.  Un encouragement à continuer à le décliner, aussi, après le blog cannois "In the mood for Cannes" sur lequel vous pouvez ainsi lire des critiques de films actuellement à l'affiche présentés au Festival de Cannes comme  "Zodiac" de David Fincher, " Les chansons d'amour" de Christophe Honoré, des critiques de films prochainement à l'affiche comme "L'avocat de la terreur" de Barbet Schroeder, "Boxes" de Jane Birkin ..., un blog qui continuera d'être quotidiennement enrichi.

    In the mood for cinema dans sa version originelle ne dépérira pas pour autant,  bien au contraire,c1e30ff1187f4a41274dc6fab4c0cab6.jpg vous pourrez bientôt y lire mes comptes-rendus du Festival du Film Romantique de Cabourg qui aura lieu du 14 au 17 juin prochain, et du Festival Paris Cinéma qui aura lieu du 3 au 14 juillet

    f2668ce468ffb35e1014643d2a5d455e.jpg2007 , ainsi que toutes les informations pratiques concernant ces deux festivals...

    Je vous annonce également la création d'une nouvelle déclinaison d'In the mood for cinema : "In the mood for Deauville" dont l'adresse sera http://inthemoodfordeauville.hautetfort.com qui sera consacré 772ac27963cb3083f27ea78fa74420aa.jpgau Festival du Cinéma Américain de Deauville 2007 où je serai comme chaque année.

    Sandra.M

    Lien permanent Imprimer Catégories : LE BLOG "IN THE MOOD FOR CINEMA" DANS LES MEDIAS Pin it! 2 commentaires
  • Suivez le Festival de Cannes en direct sur mon autre blog :"In the mood for Cannes"

    medium_afficge.2.JPGDu 16 au 27 Mai, vous avez pu suivre le 60ème Festival de Cannes en direct sur mon autre blog :

    In the mood for Cannes

    Attention: Même après le Festival, Cannes continue sur "In the mood for Cannes"!

    0b76a056134a79e402337a1ec3868109.jpg

    Après le Festival, retrouvez en effet encore des articles quotidiens: leçon de cinéma de Martin Scorsese, cérémonie de clôture et palmarès, critiques des films en compétition et hors compétition (dont certains sont d'ores et déjà à l'affiche comme Les chansons d'amour, Le scaphandre et le papillon etc).

    de4b870040643d6638ecdd291b0b45f0.jpg

    Vous pourrez y lire de très nombreux articles, et y trouver des photos et des vidéos inédites : sélection officielle, informations pratiques, interviews, sections parallèles, soirées… bref, le Festival de Cannes comme vous si y étiez !

    Alors plongez  ou replongez « in the mood for Cannes »… : http://inthemoodforcannes.hautetfort.com

    Sandra.M

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DE CANNES 2007 Pin it! 2 commentaires
  • Chroniqueuse pour "Le Cercle" sur Canal plus Cinéma: de l'ombre à la lumière...

    medium_cercle.JPGPeut-être connaissez-vous le Cercle, l’émission de Canal plus présentée par Frédéric Beigbeder, une des seules (la seule ?) émissions de cinéma à ne pas faire de la promotion mais à proposer un réel débat autour des films sortant dans la semaine écoulée ou  à venir, une émission avec un ton et un décor (elle se déroule dans un vrai cercle de jeu) à part.

    En janvier dernier, Canal plus lançait un concours de critiques de films dont l’enjeu  pour le lauréat était de devenir chroniqueur dans l’émission. Après avoir envoyé quelques critiques de films, et avoir passé un entretien, votre blogueuse -cinéphile-scénariste-festivalière insatiable se trouve donc être la lauréate.

    Préférant l’écriture, notamment et surtout de scénarii, ma passion indétrônable, mais aussi de critiques (mais seulement pour le plaisir et non à titre professionnel concernant ce second exercice) aux lumières parfois aveuglantes et redoutables des plateaux télé, j’ai d’abord songé à refuser redoutant ce miroir déformant autant (plus ?) qu’informant que représente la télévision mais courageuse, téméraire, (et inconsciente  ?) j’ai finalement accepté guidée par l’envie de transmettre ma passion immodérée pour le cinéma, par l’envie toujours irrépressible de parler de cinéma avec d’autres cinéphiles passionnés exaltés et surtout en l’espèce de « Still life », le film que j’ai choisi et dont vous pourrez lire la critique ci-dessous, un film  que je persiste à recommander vivement même si nous n’étions que deux à le défendre (je l’espère : ardemment) lors de l’émission malgré les critiques virulentes dont il a été l’objet.

     Je me suis peut-être laissée emportée par mes mots qui ont manqué de nuance faute de temps concernant le dernier film évoqué dans l’émission dont il n’était pas prévu que je parle initialement, pour le reste « rien de rien, je ne regrette rien » .

    Bienvenue à tous ceux qui découvrent ce blog grâce à l’émission. Pour en savoir plus sur ce blog, ses objectifs et mon parcours je vous invite à déambuler dans les rubriques "A propos" et "Editorial de ce blog" et dans les comptes-rendus de festivals de cinéma (de Cannes, Deauville, Cabourg, Dinard, Cognac, Paris …) et à visiter mon autre blog consacré aux 60 ans du Festival de Cannes.

    Pour les autres, qui ne connaîtraient pas l’émission, elle sera diffusée une première fois demain, vendredi 4 Mai, à 22H45 puis samedi 5 Mai à 11H25, dimanche 6 Mai à 19H55, lundi 7 Mai à 7H20 et 15H45, mardi 8 Mai à 4H25 et 22H25 etc : elle sera diffusée 10 fois dans la semaine, toujours sur Canal plus Cinéma, toujours à des heures différentes. Dernières diffusions: le jeudi 10 Mai à 7H05 et le vendredi 11 Mai, à 3H50.

    De mon côté, je vais retourner à l’ombre rassurante de mon clavier et au plaisir jubilatoire de jongler avec les mots après cette expérience, je l’avoue, enrichissante et passionnante, dans la lumière, en partie grâce à une production aussi chaleureuse que professionnelle.  La lumière des projecteurs est-elle toujours aussi trompeuse et éphémère qu’étincelante ? A suivre.

    N’hésitez pas à laisser vos commentaires concernant l’émission… et à revenir sur ce blog pour ceux qui le découvriraient à cette occasion.

    Cinématographiquement vôtre.

    Sandra.M

  • Avant-première: "Still life" de Jia Zhang Ke ou à la recherche du temps perdu...

    medium_Still.JPGDès l’admirable plan séquence du début,  ensorcelés et emportés déjà par une mélodieuse complainte, nous sommes immergés dans le cadre paradoxal du barrage des 3 Gorges situé dans une région montagneuse du cœur de la Chine :  cadre fascinant et apocalyptique, sublime et chaotique. En 1996, les autorités chinoises ont en effet entrepris la construction du plus grand barrage hydroélectrique du monde. De nombreux villages ont été sacrifiés pour rendre possible ce projet.

    Là, dans la ville de Fengjie nous suivons le nonchalant, morne et taciturne  San Ming courbé par le poids du passé  et des années, parti à la recherche du temps perdu. Il voyage en effet à bord du ferry The World (du nom du précèdent film du réalisateur, référence loin d’être anodine, témoignage d’une filiation évidente entre les deux films)  pour retrouver son ex-femme et sa fille qu’il n’a pas vues depuis 16 ans.

    Pendant ce temps Shen Hong, dans la même ville cherche son mari  qu’elle n’a pas vu depuis deux ans. Leurs déambulations mélancoliques se succèdent puis alternent et se croisent le temps d’un plan  dans un univers tantôt désespérant tantôt d’une beauté indicible mis en valeur par des panoramiques étourdissants.  

    Tandis que les ouvriers oeuvrent à la déconstruction, de part et d’autre de la rivière, ces  deux personnages essaient de reconstruire leur passé, d’accomplir leur quête identitaire au milieu des déplacements de population et des destructions de villages. Engloutis comme le passé de ses habitants.

    Ce film présenté en dernière minute dans la catégorie film surprise de la 63ème Mostra de Venise a obtenu le lion d’or et a ainsi succédé à Brokeback  Mountain.

                               -------------------------------------------------------------------------

    The World  était le premier film du réalisateur à être autorisé par le gouvernement chinois. Jusqu’ici ils étaient diffusés illégalement sur le territoire, dans des cafés ou des universités. Dans  The World Jia Zhang Ke traitait déjà du spectacle triomphant de la mondialisation et de l’urbanisation accélérée que subit la Chine.

    A l’étranger, ses films étaient même présentés dans des festivals comme Cannes en 2002 avec Plaisirs inconnus. Son parcours témoigne avant tout de son indépendance et de sa liberté artistique.

    Ancien élève de l’école des Beaux-Arts de sa province, il étudie le cinéma à l’Académie du film de Pékin, avant de fonder sa structure de production le Youth Experimental Film Group. Son œuvre entend révéler la réalité de la Chine contemporaine.

    En 2006, Jia Zhang-Ke réalise Dong, un documentaire autour de la construction du barrage des Trois Gorges à travers les peintures de son ami, le peintre Liu Xiaodong, présenté dans la section Horizons lors de la 63e Mostra de Venise.

     

                                     --------------------------------------------------------------

                             

    Entre brumes et pluies, d’emblée, le décor nous ensorcelle et nous envoûte. Qu’il présente la nature, morte ou resplendissante, ou la destruction Jia Zhang Ke met en scène des plans d’une beauté sidérante. Le décor est dévasté comme ceux qui l’habitent. La lenteur et la langueur reflètent la nostalgie des personnages et le temps d’une caresse de ventilateur, la grâce surgit de la torpeur dans cet univers âpre.

    Jia Zhang Ke se fait peintre des corps, en réalisant une véritable esthétisation de ceux-ci mais aussi de la réalité et si son tableau est apocalyptique, il n’en est pas moins envoûtant. Le film est d’ailleurs inspiré de peintures, celles du peintre Liu Xiaodong qui a peint le barrage des 3 Gorges à plusieurs reprises dont Jia Zhang Ke avoue s’être inspiré.

    Ces personnages sont « encore en vie » malgré la dureté de leurs existences et le poids des années, du silence, des non dits. C’est un cinéma à l’image de la vie, l’ennui est entrecoupé d’instants de beauté fulgurante et fugace.

     Still life, malgré son aspect et son inspiration documentaires n’en est pas moins un film éminemment cinématographique : par l’importance accordée au hors champ (comme ces marins qui mangent leur bol de nouilles tandis que San Ming leur parle, hors champ), par des plans séquences langoureux et impressionnants, et puis  par des références cinématographiques notamment au néoréalisme et  à Rossellini et Rome, ville ouverte ou à John Woo avec cet enfant qui imite Chow Yun Fat ou encore celui qui regarde le Syndicat du crime de John Woo

    C’est un film polysémique qui, comme dans The World, nous parle des rapports entre tradition et modernité comme  avec cet enfant qui chante des musiques sentimentales surannées ou ces portables qui jouent des musiques sentimentales ou ces comédiens en costumes traditionnelles qui s’amusent avec leurs portables.

    Jia Zhang Ke ausculte subtilement les contradictions de son pays en pleine mutation. Le barrage des 3 Gorges, c’est la Chine en concentré, la Chine d’hier avec ces immeubles que l’on détruit, la Chine intemporelle avec ses décors majestueux, pluvieux et embrumés et la Chine de demain. La Chine écartelée entre son passé et son présent comme le sont les deux personnages principaux dans leur errance. Les ruines qui contrastent avec le barrage scintillant allumé par les promoteurs comme un gadget symbolisent cette Chine clinquante, en voie de libéralisme à défaut d’être réellement sur la voie de la liberté.

    Jia Zhang Ke a ainsi voulu signer une œuvre ouvertement politique avec « le sentiment d’exil permanent des ouvriers, tous plus ou moins au chômage, tous plus ou moins sans domicile fixe », « les ouvriers détruisent ce qu’ils ont peut-être eux-mêmes construits ».

    Un plan nous montre une collection d’horloges et de montres. Comme le cinéma. Dans une sorte de mise en abyme, il immortalise doublement le temps qui passe. C’est donc aussi un film sur le temps. Celui de la Chine d’hier et d’aujourd’hui. Celui de ces deux ou seize années écoulées. Ce n’est pas pour rien que Jia Zhang Ke a étudié les Beaux-Arts et la peinture classique. Il dit lui-même avoir choisi le cinéma « parce qu’il permet de saisir et de montrer le temps qui passe ». C’est l’idée bouddhiste qui  « si le destin est écrit, le chemin importe d’autant plus ».

    Comme dans J’attends quelqu’un dont je vous parlais il y a quelques jours , ici aussi on prend le temps (ce n'est d'ailleurs pas leur seul point commun comme évoqué plus haut). De s’ennuyer. Un ennui nécessaire et salutaire. Pour se dire qu’on est « encore en vie » ou pour déceler la beauté derrière et malgré la destruction car Still life (=Encore en vie )  est un film de contrastes et paradoxes judicieux : à l’image de son titre, il sont  encore en vie malgré les années, malgré la destruction, malgré tout. Prendre le temps de voir aussi : l’histoire devant l’Histoire et l’Histoire derrière l’Histoire, les plans de Jia Zhang Ke mettant souvent l’intime au premier plan et le gigantisme (des constructions ou déconstructions) au second plan.

    C’est aussi un hommage à la culture chinoise du double, des opposés yin et yang, entre féminin et masculin, intérieur et extérieur, construction-destruction et nature, formes sombres et claires, le tout séparé par la rivière, frontière emblématique de ce film intelligemment dichotomique.

    C’est un film en équilibre et équilibré à l’image de son magnifique plan final du funambule suspendu entre deux immeubles. Parce que, ce qu’il faut souligner c’est que ce film plaira forcément à ceux qui ont aimé The World mais qu’il pourra aussi plaire à ceux qui ne l’ont pas aimé, notamment par son aspect surréaliste, ses plans imaginaires qui instillent de la légèreté et un décalage salutaire comme ce plan de l’immeuble qui s’écroule ou ces plans poétiques de ces couples qui dansent sur une passerelle aérienne contrebalançant la dureté des paroles échangées ou la douleur du silence, l’impossibilité de trouver les mots.

    Enfin il faut souligner la non performance et le talent éclatant de ses acteurs principaux Han Sanming et Zhao Thao qui ont d’ailleurs joué dans presque tous les films de Jia Zhang Ke. C’est en effet leur quatrième collaboration commune.

    Je vous invite donc à partir dans cette errance poétique à la recherche du temps perdu au rythme d'une complainte nostalgique et mélancolique…

    Sandra.M

    Lien permanent Imprimer Catégories : CRITIQUES DES FILMS A L'AFFICHE(2004 à 2007) Pin it! 5 commentaires
  • D’un festival à l’autre : Festival de Cannes et Festival du Film Romantique de Cabourg 2007

    medium_afficge.JPGAprès le Festival de Cannes au sujet duquel vous pouvez trouver toutes les informations medium_cabourg1.JPGnécessaires, la programmation de la sélection officielle et des sections parallèles, et de nombreuses informations inédites, sur mon nouveau blog,  « In the mood for Cannes » entièrement consacré aux 60 ans du Festival , « In the mood for cinema » sera également au Festival du Film Romantique de Cabourg du 14 au 17 Juin 2007.

    Je vous invite d’ores et déjà à visiter le site officiel du Festival du Film Romantique de Cabourg et à lire mon compte-rendu de l’édition 2005.

    Je vous invite aussi à partir « Sur la route du cinéma » , le site d'une éminente blogueuse cinéphile qui vous relatera également le Festival du Film Romantique de  Cabourg...mais chut: je crois qu'elle y sera incognito.

    Sandra.M