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IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) - Page 48

  • Critique de "Sur la planche" de Leila Kilani (mention spéciale du jury du Festival Paris Cinéma 2011)

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    Il y a trois films que vous ne devez pas manquer cette semaine, trois films "indépendants" que j'ai découverts dans des festivals, les deux premiers au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2011 et le troisième au Festival Paris Cinéma: "Another happy day" de Sam Levinson fils d’un certain Barry-  (avec Ellen Barkin, Ezra Miller, Kate Bosworth, Demi Moore, Thomas Haden Church, George Kennedy, Ellen Burstyn) est ainsi une comédie acide et parfois tendrement cruelle (tendrement parce que Sam Levinson porte un regard finalement plein de compréhension sur ses personnages sans toutefois les épargner) dans laquelle un mariage devient le révélateur des rancœurs et des fêlures des différents membres d’une famille, puis "Detachment" de Tony Kaye (je vous recommande vraiment de regarder mes vidéos du réalisateur Tony Kaye au dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville, grand moment d'émotion du festival, en cliquant ici).  Dans ce film, Adrien Brody incarne Henry Barthes, un professeur remplaçant, remplaçant afin de ne pas s’investir avec ses élèves tout comme il s’évertue à ne pas s’investir avec les femmes. Il se rêve en homme désincarné dans une salle vide ; lui qui incarnera pourtant le visage de l’espoir. Avec une poésie sombre, Tony Kaye, dans le fond comme dans la forme, rend hommage à l’art, ici salvateur, et à ces êtres qui ne se comprennent pas mais finalement si proches dans leurs fêlures, leur solitude, leur besoin d’écoute. Adrien Brody lui ne fuit pas son rôle (qui parle justement de fuite) mais est au contraire d’une présence époustouflante, assumant les contradictions de son personnage, bouleversant.

    Mais revenons-en à "Sur les planches" qui débute dans la zone portuaire de Tanger où Badia et son amie Inane travaillent comme « filles crevettes » (dans une usine où elles trient des crevettes) tout en rêvant de devenir « filles textiles », en tout cas d’échapper à leur condition.  Badia est écorchée vive et même enragée, obsédée par la propreté de son corps qui, pour elle, porte constamment l’odeur de sa condition qu’elle juge dégradante. Elles vont rencontrer deux autres jeunes filles qui comme elles, le soir venu, séduisent des hommes que Badia et Inane ont pour habitude de voler ensuite. Le quatuor va alors faire équipe…

     Ex-journaliste indépendante, et réalisatrice de documentaires, Leila Kilani réalise ici son premier long-métrage de fiction, déjà présenté à la Quinzaine des Réalisateurs (mais alors qu’il avait déjà été sélectionné par Paris Cinéma).

     Sa caméra traque, débusque, encercle la rage, la détresse folle, la détermination furieuse de Badia, épousant sa révolte, son combat contre la résignation, et sa folie désespérée.

     La jeune actrice (débutante !) qui interprète Badia est impressionnante et révèle autant une actrice qu’une réalisatrice remarquables dont le cinéma qui donne le sentiment d’être pris sur le vif, profondément humain mais aussi sans concession, la vivacité, la nervosité de la réalisation, cette fatalité ( pente irrémédiablement glissante : « sur la planche »), le sentiment d’urgence qui s’en dégage et la qualité de la direction d’acteurs rappellent les Dardenne. Un cinéma pareillement centré sur ses personnages, fragiles et déterminés, écorchés vifs.

     Autre personnage du film : Tanger dont elle occulte la blancheur pour en révéler la noirceur (la seule blancheur est celle clinique, carcérale et redoutable de l’usine où travaillent Badia et son amie), Tanger filmée non pas sous un soleil éclatant mais constamment sous des pluies diluviennes, horizon obscurcie comme celui de ces jeunes filles.

     Un film d’autant plus troublant, que sa rage, sa révolte sont en résonance avec les récentes révolutions arabes qu’il précède pourtant. Un film coup de poing qui, après cette course contre une âpre réalité, nous laisse « à bout de souffle » comme son écriture hachée, faussement désordonnée qui résonne comme un cri de colère et de douleur. Un film que j'avais préfèré à "La guerre est déclarée", grand vainqueur du dernier Festival Paris Cinéma.

    Regardez ma vidéo de la réalisatrice au dernier Festival Paris Cinéma.

    Cliquez ici pour retrouver tous mes articles consacrés au Festival Paris Cinéma 2011.

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  • Le cinéma, thème de l'année 2012 pour la ville de Deauville: Deauville made in cinema

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    Deauville est une ville indissociable du cinéma dans l'esprit de beaucoup ... et dans le mien a fortiori puisque c'est là que naquit ma passion pour le cinéma, il y a plus de 18 ans, lorsque je découvris Deauville...et par la même occasion le Festival du Cinéma Américain où chaque année, quoiqu'il arrive, je suis retournée depuis. Deux passions indissociables au point d'y consacrer un blog entier http://www.inthemoodfordeauville.com ...(et même plusieurs des 13 nouvelles d'un recueil que vous pouvez au passage soutenir en vous inscrivant comme "éditeur"(gratuit et rapide) sur My Major Company Books en cliquant ICI puis en vous inscrivant comme "fan" de ma page My Major Company Books( en cliquant sur le coeur sur ma page), page à laquelle vous pouvez accéder en cliquant ICI , puis en notant et éventuellement commentant..)

     Quelques années plus tard, je découvrais aussi le Festival du Film Asiatique de Deauville où je retourne également chaque année, quoiqu'il arrive. Mais bien avant de déambuler sur les célèbres planches, je les avais admirées dans le film de Claude Lelouch, "Un homme et une femme" aussi pour beaucoup dans la réputation de ville cinématographique de Deauville. C'est ainsi là que, le 13 septembre 1965, Claude Lelouch arrive et change le destin de Deauville...et réciproquement. Après l'échec de son dernier film, il prend alors sa voiture, roule jusqu'à épuisement en allant vers Deauville où il s'arrête à 2 heures du matin en dormant dans sa voiture. Réveillé le matin par le soleil, il voit une femme depuis sa voiture, étonné de la voir marcher avec un enfant et un chien. Sa « curiosité est alors plus grande que la tristesse ». Il commence à imaginer ce que peut faire cette femme sur cette plage, avec son enfant, à cette heure matinale. Cela donnera « Un homme et une femme ».

    Avec « Un homme et une femme » Claude Lelouch a signé une histoire intemporelle, universelle avec un ton très personnel et poétique. La plus simple du monde et la plus difficile à raconter. Celle de la rencontre d'un homme et une femme, de la rencontre de deux solitudes blessées. Il prouve que les plus belles histoires sont les plus simples et que la marque du talent est de les rendre singulières et extraordinaires. Et surtout il a ainsi immortalisé Deauville, l'inscrivant comme ville romantique et cinématographique dans la mémoire collective.

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    D'ailleurs, je ne connais pas ou très peu d'endroits dont la réjouissante mélancolie, la beauté lunatique, la lumière éblouissante soient de telles sources d'inspiration.
     

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    En 2010, à l'occasion des 150 ans de la ville de Deauville, le Maire Philippe Augier avait eu l'idée de la célèbrer par un évènement par jour. En 2011, Deauville fêtait l'anniversaire de la Normandie. Et ainsi, désormais, chaque année, la ville de Deauville aura une thématique différente. Pour mon plus grand bonheur, la thématique 2012 sera ainsi le cinéma avec, d'abord, la création d'un nouveau festival, les Deauville Green Awards (dont la conférence de presse a eu lieu ce matin, je vous en parle dans l'article suivant), un festival du film corporate pour l'écologie et le développement durable. Encore un nouveau festival à Deauville me direz-vous après "Planche(s) contact", le festival de photographie dont vous aviez pu lire mon compte-rendu ici et dont c'était la deuxième édition, en 2011 mais, après tout, le cadre de Deauville leur sied si bien que nous aurions tort de nous en priver.

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    Deauville, avant d'être une ville de festivals, est néanmoins une ville de tournages parmi lesquels, "Bob le Flambeur", le premier film de Jean-Pierre Melville, "le Baron de l'Ecluse" de Jean Delannoy et beaucoup d'autres (j'y reviendrai) sans oublier les nombreuses stars du septième art qui y séjournèrent ou même y vécurent.

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    Parmi les évènements de cette année du cinéma, en voici quelques uns (auxquels d'autres seront prochainement ajoutés, je vous en informerai bien entendu):

    -Le 12 février, un hommage à "Jules et Jim", avec une deuxième édition de "L'amour en toutes lettres", sur la scène du Théâtre du Casino, un spectacle musical qui explore l'univers des passions amoureuses qui ont inspirées François Truffaut, à l'occasion des 50 ans de "Jules et Jim"

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    -Le récit de l'histoire du cinéma Le Morny et la visite de la cabine par la famille Lechanteur qui l'exploite depuis 1949 (date de l'évènement encore inconnue)

    -Le 28 Avril: Dans le cadre du Salon "Livres et Musiques" projection d'un documentaire sur Michel Petrucciani en présence du biographe Benjamin Halay et de Roger Taillot qui le rencontra lors de ses passages à Deauville dans le cadre du festival "Swing in Deauville".

    -Le 29 Avril également, Deauville rendra hommage à Sacha Guitry avec la projection de son avant-dernier film "Assassins et voleurs" qui y fut tourné en 1955.

    -Le 29 avril, en présence de l'auteur et réalisateur David Foenkinos, sera projeté "La Délicatesse". La projection du film sera suivie d'une rencontre entre David Foenkinos et Asa Mader, un cinéaste américain en résidence à Deauville, sur l'adaptation littéraire. Vous pourrez retrouver ma critique de ce film que je vous recommande vivement, en cliquant ici.

    - Le mois de septembre sera consacré aux monstres sacrés du septième art avec : un hommage à Jean-Pierre Melville, un hommage à Jean Gabin (A l'occasion  des Journées Européennes du patrimoine, la ville pourra ainsi se visiter suivant l'itinéraire de légende de l'acteur).

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    -Une nuit de la vidéo pour mettre en lumière des vidéos amateurs tournées à ou sur Deauville. L'ensemble des vidéos fera l'objet d'une projection de nuit cet été, des vidéos soumises au vote du public. Le film primé pourrait être projeté lors du prochain Festival du Cinéma Américain de deauville.

    -Trois expositions et visites mettront le septième art à l'honneur avec d'abord, éparpillés en ville des cubes géants servant de supports, de mars à mi-octobre pour exposer les liens de Deauville avec le 7ème art, ensuite une exposition Yul Brynner du 13 juillet au 30 novembre (l'acteur américain était aussi photographe, et a notamment photographié le Pays d'Auge où se situait sa résidence secondaire),  enfin  du 31 août au 9 septembre, une exposition des affiches du Festival du Cinéma Américain, place Morny. Des visites guidées "Deauville et le cinéma" sont également prévues à partir du 7 Avril.

    -Bien évidemment le Festival du Film Asiatique du 7 au 11 mars et le Festival du Cinéma Américain, du 31 août au 9 septembre, 2 festivals que vous pourrez suivre comme chaque année sur ce blog ainsi que sur mon nouveau magazine en ligne http://inthemoodlemag.com et bien sûr sur http://www.inthemoodfordeauville.com

    -La Saison culturelle célèbre Joseph Kessel, écrivain, familier de Deauville, dont 6 romans ont été adaptés au cinéma. 

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    -En septembre, Deauville accueillera l’équipe du Masque et la plume de France Inter, pour un enregistrement public depuis le théâtre du Casino, animé par Jérôme Garcin

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    -1 mardi par mois, à 21H,  au Cinéma du Casino, sera projeté gratuitement un film révèlé à Deauville:

    -6 mars: "Blind shaft " de Li Yang

    -27 mars: "La faute à Fidel" de Julie Gavras

    -10 avril: "Dans la peau de John Malkovich" de Spike Jonze

    -15 mai: "Voyageurs et musiciens de Khyentse Norbu

    29 mai: "Brodeuses" de Eléonore Faucher

    -19 juin: "The Visitor" de Thomas McCarthy

    -25 septembre : "Photo Obsession" de Mark Romanek

    -23 octobre: "Depuis qu'Otar est parti" de Julie Bertuccelli

    -27 novembre: "Sur la trace du serpent" de Lee Myung-se

    -18 décembre: "Little miss sunshine" de Jonathan Dayton

    -Au mois d'octobre, dans le cadre des Equi'days, sera projeté le film "Sport de filles" de Patricia Mazuy.

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    -Tout au long de l'année, seront organisés des ateliers jeune public avec, pendant les vacances scolaires,  une programmation particulière à l'attention des plus jeunes composée de projections et d'ateliers et de ciné-concerts.

    Plus d'infos bientôt ici et évidemment sur http://www.deauville.fr et http://www.deauville.org   .

    Retrouvez également cet article prochainement sur http://www.inthemoodfordeauville.com  et http://inthemoodlemag.com .

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  • Palmarès du Festival Premies Plans d'Angers 2012

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    Retrouvez ci-dessous le palmarès du Festival Premiers Plans d'Angers 2012 dans lequel vous retrouverez "Alexis Ivanovitch, vous êtes mon héros" de Guillaume Gouix, un court-métrage pour lequel j'avais eu un coup de coeur au dernier Festival du Film de Cabourg. Guillaume Gouix arrive à rendre particulièrement touchant ce personnage radieux et joyeusement désinvolte interprété par Swann Arlaud qui, en une fraction seconde, blessé dans son orgueil, va tout remettre en question, découvrant ne pas être le héros qu’il aurait aimé être aux yeux de son amoureuse. Ce film recèle de ces instants de vérité dont parle si souvent Lelouch ( même si ce court-métrage n’a rien d’un Lelouch) qui auraient à eux seuls justifient les récompenses accordées à ce film très juste et sensible.

    GRAND PRIX DU JURY

    LONG METRAGE EUROPEEN

     OSLO, 31 AOUT de Joachim Trier- Norvège

    PRIX DU PUBLIC

    LONG METRAGE EUROPEEN

    LA TERRE OUTRAGEE de Michale Boganim- France - Allemagne – Pologne

    GRAND PRIX DU JURY

    LONG METRAGE FRANCAIS

    L’AGE ATOMIQUE de Helena Klotz- France

    PRIX DU PUBLIC

    LONG METRAGE FRANCAIS

    LE PARADIS DES BETES de Estelle Larrivaz- France

    PRIX D’INTERPRETATION FEMININE ≪PRIX MADEMOISELLE LADUBAY≫

     Maria Canale, Ailin Salas et Martina Juncadella dans ABRIR PUERTAS Y VENTANAS de Milagros Mumenthaler

    Suisse - Argentine

    LONG METRAGE EUROPEEN OU FRANCAIS

    ABRIR PUERTAS Y VENTANAS de Milagros Mumenthaler Suisse – Argentine

    PRIX D’INTERPRETATION MASCULINE ≪PRIX JEAN CARMET≫

    LONG METRAGE EUROPEEN OU FRANCAIS

    Anders Danielsen Lie dans OSLO, 31 AOUT de Joachim Trier- Norvège

    GRAND PRIX DU JURY

    BORA BORA de Bogdan Mirica- Roumanie

    PRIX DU PUBLIC

    APELE TAC de Anca Miruna Lăzărescu- Allemagne

    GRAND PRIX DU JURY

    COURTS METRAGES FRANCAIS

    VILAINE FILLE MAUVAIS GARCON de Justine Triet- France

    PRIX DU PUBLIC

    COURTS METRAGES FRANCAIS

    JUNIOR de Julia Ducournau- France

    PRIX CCAS

    COURTS METRAGES FRANCAIS

    FAIS CROQUER de Yassine Qnia- France

     PRIX DES BIBLIOTHECAIRES

    COURTS METRAGES FRANCAIS

    ALEXIS IVANOVITCH, VOUS ETES MON HEROS de Guillaume Gouix- France

    PRIX DES BIBLIOTHECAIRES COURTS METRAGES FRANCAIS Mention spéciale

    JUNIOR de Julia Ducournau - France

    PRIX D’INTERPRETATION FEMININE- COURTS METRAGES FRANCAIS

    Garance Marillier dans JUNIOR de Julia Ducournau- France

    PRIX D’INTERPRETATION MASCULINE

    COURTS METRAGES FRANCAIS

    Swann Arlaud ALEXIS IVANOVITCH, VOUS ETES MON HEROS de Guillaume Gouix- France

    GRAND PRIX DU JURY PLANS ANIMES MALOU OU L’HOSTILITE

    MECANIQUE (EN UT MAJEUR) de Evelien Deroeck- Belgique

    GRAND PRIX DU JURY FILMS D’ECOLES EUROPEENS

    MKHOBBI FI KOBBA (Soubresauts) de Leyla Bouzi- France

    GRAND PRIX DU JURY

    FILMS D’ECOLES EUROPEENS Mention spéciale EFA

    L’AMBASSADEUR ET MOI de Jan Czarlewski Suisse

    PRIX DU PUBLIC FILMS D’ECOLES EUROPEENS

    HEIMKOMMEN de Micah Magee- Allemagne

    PRIX CINECOURTS / CINE +

    FILMS D’ECOLES EUROPEENS

    AMAN de Ali Jaberansari- Royaume-Uni

    PRIX DES ETUDIANTS D’ANGERS

    FILMS D’ECOLES EUROPEENS

    FIREWORKS de Giacomo Abbruzzese- France

    PRIX DES ETUDIANTS D’ANGERS

    FILMS D’ECOLES EUROPEENS

    Mention spéciale

    REACHING OUT TO MAMA de Olga Tomenko- Russie

    GRAND PRIX DU JURY

    COURTS METRAGES EN 3D-RELIEF

    J’ADORE CA de Sophie Blanvillain- France

    PRIX ARTE

    COURTS METRAGES EN 3D-RELIEF

    MISS DAISY CUTTER de Laen Sanches- France / Pays-Bas

    PRIX DE LA CREATION MUSICALE

    COURTS METRAGES ET FILMS D’ECOLES

    Felizol pour O BABAS MOU, O LENIN KAI O FREDDY de Irene Dragasaki- Grèce

    PRIX DU PUBLIC A UN SCENARIO DE LONG METRAGE

    LECTURES DE SCENARIOS

    LES NAUFRAGES de Boris Lojkine- France Lu par Rachida Brakni

    PRIX DU PUBLIC A UN SCENARIO DE COURT METRAGE

    LECTURES DE SCENARIOS

    LE LOCATAIRE de Nadège Loiseau- France Lu par Céline Sallette, Nadège Loiseau et Christophe Gravouil

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  • Palmarès du Festival International du Film Fantastique de Gérardmer 2012

     

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    Le Jury Longs métrages de la 19e édition du Festival International du Film Fantastique de Gérardmer, présidé par Enki Bilal et composé de Christine Citti, Vincent Desagnat, Dinara Drukarova, Tonie Marshall, Agnès Merlet, Joann Sfar et Tomer Sisley a remis les prix suivants :

     

    GRAND PRIX - Soutenu par La Région Lorraine

    BABYCALL de Pål SLETAUNE (Norvège )

    PRIX DU JURY - EX-AEQUO

    BEAST de Christoffer BOE (Danemark)
    LA MAISON DES OMBRES de Nick MURPHY (Royaume-Uni)

    PRIX DU PUBLIC  soutenu par La ville de Gérardmer

    EVA deKike MAÍLLO (Espagne & France)

    PRIX DE LA CRITIQUE -

    BABYCALL de Pål SLETAUNE (Norvège)

    Décerné par le Jury de la Critique composé de six journalistes/

    PRIX DU JURY JEUNES DE LA REGION LORRAINE -

    LA MAISON DES OMBRES de Nick MURPHY (Royaume-Uni)
    Décerné par le Jury jeunes, composé de lycéens de la Région Lorraine

    PRIX DU JURY SYFY -

    LA MAISON DES OMBRES de Nick MURPHY (Royaume-Uni)

     

    Syfy a rassemblé 5 inconditionnels du genre fantastique via un jeu concours pour composer le Jury Syfy

    Le Jury Courts-métrages de la 19 e édition du Festival International du Film Fantastique de Gérardmer, présidé par Jean-François Rauger et composé de Joséphine de Meaux, Arthur Dupont, Louise Monot et Yannick Rénier a décerné son prix à:

    GRAND PRIX DU COURT-MÉTRAGE -

    LE CRI de Raphaël MATHIÉ (France)

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  • Critique- "In the Air" de Jason Reitman avec George Clooney, ce soir, à 20H40, sur TPS Star

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    Quoi de mieux pour s'évader en cette période hivernale que d'aller voir un film intitulé « in the air » ? Détrompez-vous pourtant, il vous ramènera au contraire à la réalité de notre époque, à l'image de « Thank you for smoking » et « Juno », les deux premiers longs métrages de Jason Reitman qui se penchaient déjà sur des maux de notre société. Ce film n'en est pas moins réussi et divertissant mais pas seulement car surtout d'une nuance salutairement audacieuse contrairement à « Thank you for smoking » que j'avais trouvé finalement très conventionnel, démagogique et politiquement correct à force de revendiquer si ostensiblement ne pas vouloir l'être. Pour cette troisième réalisation, Jason Reitman a donc choisi d'adapter le roman de Walter Kirn « Up in the air ».

    Le protagoniste d' « In the air », Ryan Bingham est un professionnel du licenciement, il est ainsi chargé par des sociétés d'annoncer à leurs employés qu'ils vont être licenciés. Sa profession l'amène à parcourir les Etats-Unis et à passer beaucoup de temps dans les airs, dans les aéroports, les hôtels des aéroports, les bars des aéroports. Il collectionne les miles et atteindre les 10 millions de miles est son rêve le plus cher. Cette vie lui permet de fuir tout engagement : mariage, propriété, famille mais lorsque, lors d'un de ses nombreux voyages,  il rencontre son double féminin Alex (Vera Farmiga), tout se complique d'autant plus que, dans le même temps, son patron (Jason Bateman) l'incite à faire évoluer ses méthodes. Sur les conseils d'une jeune collaboratrice ambitieuse Natalie Keener (Anna Kendrick), il décide ainsi de faire désormais les licenciements par vidéo conférence, ce qui l'amènera à limiter ses voyages. Dans un premier temps Natalie l'accompagne...

    A lire ce synopsis, probablement vous attendez-vous à voir une énième comédie romantique dont le cynique protagoniste ouvre subitement les yeux sur le monde qui l'entoure et termine son existence  heureux et avec plein d'enfants de celle dont il est tombé amoureux, évidemment au premier regard. Alors, pour la deuxième fois, détrompez-vous et c'est là le grand atout d' « In the air » que celui de jouer avec les codes. Les codes d'un genre cinématographique d'un côté, les codes de notre société de l'autre.

    « In the air » est en effet une parfaite métaphore d'une société mondialisée qui n'a jamais communiqué si rapidement avec autant de moyens pour y parvenir. Nous n'avons jamais eu autant de moyens et de facilités à communiquer et voyager mais ces communications et ces voyages restent souvent illusoires et superficiels. Ne restent bien souvent que des images parcellaires des lieux et des personnes croisés telles ce que nous voyons du haut d'un avion. Un survol plus qu'un vol. A l'image de tous ces lieux que parcourt Ryan : uniformisés, froids, sans âme où il arrive et repart, sans attache.  Même l'amour se calcule par critères et en termes de rapidité comme dans cette scène où Natalie énumère les critères de son homme idéal tel un produit de consommation.

    Et puis il joue avec les codes du genre cinématographique, « in the air » mêlant habilement documentaire (les témoignages sont, pour la plupart, ceux de vrais licenciés ancrant ainsi l'intrigue dans une vraie réalité économique et lui donnant judicieusement cette humanité dont le film dénonce l'absence dans notre société actuelle qui veut aller toujours plus vite quitte à annoncer des licenciements par ordinateur) répondant aux codes de la comédie romantique pour mieux nous dérouter, et, en un plan magistral, nous montrer la violence fracassante du retour sur terre lorsqu'on a pour habitude de survoler et fuir la réalité. Et c'est pour cela que je parle d'audace... Quand je vois les films d'une société de production française que je ne citerai pas mais que vous reconnaîtrez tous qui construit toutes ses productions sur le même modèle (un pitch accrocheur, un scénario qui ne l'est pas forcément, des têtes d'affiche et  des personnalités venant de l'univers télévisuel, des décors exotiques ...), écrire et produire des scénarii nuancés relève de l'audace. Le film y gagne, à l'image de son personnage principal, en profondeur et en lucidité sur le monde qui l'entoure et nous entoure.

    « In the air » n'en est a pour autant un film démoralisant. Certes lucide sur notre société matérialiste, uniformisée et individualiste, il n'en est pas moins par moments (peut-être justement de par cette lucidité) irrésistible, le scénario regorgeant de bonnes idées, d'instants jubilatoires et les trois acteurs principaux étant parfaits dans leurs rôles respectifs avec une mention spéciale pour George Clooney qui, de par ses  choix de rôles, se construit une carrière des plus cohérentes, et est ici parfait en homme a priori cynique (mais pas tant que ça pour ne pas forcer le trait et rester dans la nuance) qui voit ses certitudes et son style de vie être ébranlés. Les décors et la lumière épousent intelligemment ce passage du contrôle au chaos, de la frénésie de son existence à davantage de calme, de réflexion, d'un univers déshumanisé à l'humanisation. Si la prise de conscience reste assez prévisible, les chemins pour y parvenir sont traités avec une nuance réjouissante pour le spectateur,  le cinéaste ayant par ailleurs l'intelligence de ne pas faire un discours moralisateur et  de ne pas nous dicter un choix de vie plutôt qu'un autre.   Ajoutez à cela une bande originale particulièrement réussie, des dialogues délectables et vous serez forcément ravis de ce voyage dans les airs.

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  • Suivez le Festival International du Premier Film d'Annonay 2012 sur internet

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    Je vous parle chaque année de ce festival dont je garde un souvenir mémorable depuis ma participation à son jury, en 2007. Un festival dirigé par de vrais cinéphiles (ce qui n'est pas toujours le cas) et qui les met aussi à l'honneur en leur permettant d'intégrer son jury dont la 29ème édition (déjà!)  se déroulera du 27 janvier au 6 février. C'est une ancienne jurée du festival qui y est beaucoup plus fidèle que moi, l'ingrate, puisqu'elle y retourne chaque année, l'incontournable Pascale de Sur la route du cinéma qui, cette année, non seulement y sera mais en plus sera la reporter du festival sur son blog mais aussi sur le journal du festival!  Vous pourrez bientôt lire son premier article très enthousiaste sur le site officiel du Festival, un article consacré aux étoiles montantes du cinéma  (Pascale n'a pas non plus cédé au cynisme pourtant à la mode, et même lorsqu'elle n'aime pas un film, en ressort toujours sa passion pour le cinéma), un article auquel j'ai eu accès en avant-première interplanétaire et qui vous donnera certainement envie de lire les suivants . Ses récits promettent d'être d'autant plus passionnants que la programmation de cette année est particulièrement attrayante (oui, encore plus que d'habitude), de la rencontre avec Bertrand Tavernier (j'ai rarement vu quelqu'un d'aussi érudit en cinéma, chaque présentation de films au dernier Festival Lumière était un véritable bonheur), la programmation du très beau film "Louise Wimmer" en présence de son incroyable actrice Corinne Masiero, des rencontres avec les étoiles montantes du cinéma français parmi lesquelles deux nommés au César du meilleur espoir masculin Guillaume Gouix et Pierre Niney (mais aussi Audrey Bastien, d'une justesse et d'une fraîcheur rares, également à l'affiche avec ce dernier de "J'aime regarder les filles" de Frédéric Louf ), une exposition "De la route au cinéma" dans le cadre de la thématique 2012 "A l'aventure" et bien évidemment la compétition qui, chaque année, permet de découvrir de véritables pépites dont "Au cul du loup" de Pierre Duculot...et plein d'autres évènements et surprises que je vous invite à découvrir sur le site officiel.

    Quelques mots sur "Au cul du loup". Le réalisateur suit Cristina, presque trentenaire, qui vit dans la région de Charleroi avec son petit ami ;  elle y travaille comme serveuse. L’héritage d’une maison en Corse que lui a léguée sa grand-mère va chambouler son existence. Alors que tout le monde l’incite à vendre, elle va peu à peu y trouver un sens à sa vie et le goût de vivre, vraiment. Pierre Duculot filme son anti-héroïne avec beaucoup de délicatesse, d’empathie, de sensibilité et son éveil à un nouvel amour (surtout celui de la vie mais aussi celui d’un berger) au contact de la rudesse et de la beauté des paysages corses. Le film est porté par sa fascinante actrice principale Christelle Cornil, une actrice malheureusement encore méconnue d’une étonnante présence. « J’aime la beauté des filles ordinaires qui ne le sont pas » a déclaré Pierre Duculot lors du débat d’après film et c’est exactement ça. Christelle Cornil derrière une apparence banale révèle peu à peu, grâce à la délicatesse du regard de Pierre Duculot derrière la caméra, une beauté, une détermination et un caractère tout sauf ordinaires. Pierre Duculot a débuté sa carrière comme assistant des Dardenne et on retrouve dans son cinéma cette manière de révéler le meilleur des acteurs et des êtres derrière leur froideur parfois, cette manière d’accorder beaucoup de place au silence, à l’implicite, aux fêlures tacites des personnages, cinéaste également de l’intime  et de l’universel. Son film a été « fait avec le budget de la bande-annonce de l’élève Ducobu » a ironisé le réalisateur (800 000 euros) et c’est insensé qu’il n’ait pas de distributeur (ce qui était en tout cas le cas lors du dernier Festival de Cabourg où je l'ai découvert ce film que je vous recommande et qui promet déjà une compétition 2012 de qualité).

     Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire:

    Le site internet du festival

    Le blog de Pascale Sur la route du cinéma

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  • Nominations aux César 2012 et conférence de presse des César 2012 au Fouquet's en direct

    Une rapide note pour vous informer que, demain, je serai à la conférence de presse des César 2012 au cours de laquelle seront annoncées les nominations 2012. Dans la mesure du possible, je vous les annoncerai en direct du Fouquet's sur twitter, ici, à partir de 9H30 : http://twitter.com/moodforcinema (@moodforcinema ).