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IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) - Page 45

  • Critique de "Alice au pays des merveilles" de Tim Burton (dimanche 25 mars, à 20H40, sur TPS star )

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    © Walt Disney Pictures
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    Dans le film de Tim Burton, l'héroïne créée par Lewis Carroll, Alice (Mia Wasikowska), a désormais 19 ans et doit épouser un noble londonien au physique et à l'intelligence ingrats. Alors que ce dernier vient de la demander en mariage, Alice retourne dans le monde fantastique qu'elle a connu enfant. Elle y retrouve ses amis le Lapin Blanc, Bonnet Blanc et Blanc Bonnet, le Loir, la Chenille, le Chat du Cheshire et, bien entendu, le Chapelier Fou. Alice s'embarque alors dans une aventure extraordinaire où elle accomplira son destin : mettre fin au règne de terreur de la Reine Rouge (Helena Bonham Carter) pour que sa sœur la Reine Blanche (Anne Hathaway) puisse (re)prendre sa place.

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    Si, dès les premières minutes dans « Underland » cette Alice au pays des merveilles a agi comme une Madeleine de Proust me replongeant dans mes lectures enfantines, Tim Burton, comme toujours, a su leur donner une lecture plus adulte, celle du parcours initiatique d'une jeune femme qui prend son destin en main, affronte ses rêves et cauchemars et part en quête d'elle-même.

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    Si le scénario manque parfois de rythme et de mordant, et si Tim Burton nous a habitués à davantage de noirceur, émane néanmoins de cet « Underland » la féérie sombre caractéristique du cinéaste et un humour noir et caustique réjouissant. Comme toujours il laisse libre cours à son audace échevelée et à sa créativité débridée, tout en restant fidèle à l'univers de Lewis Carroll, l'étrangeté fantaisiste de ce dernier s'accordant parfaitement à celle de Tim Burton. Le « Alice au pays des merveilles » de Tim Burton est ainsi une adaptation libre des deux livres de Lewis Carroll, le livre éponyme et sa suite « De l'autre côté du miroir ». Même les personnages censés être plus lumineux ne sont pas épargnés par la folie comme la très maniérée reine blanche qui évolue dans un « Underland » peuplé d'êtres à la beauté diaphane (comme celle d'Alice ou la sienne) ou étrange. Un univers d'une profondeur et une richesse visuelles, presque picturales, qui porte l'inimitable marque de Tim Burton.

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    La 3D censée être immersive a pour moi davantage crée une distance. L'univers de Tim Burton est tellement riche, foisonnant, à la fois onirique et réaliste que la 3D apparaît comme un gadget. S'il vous plait messieurs les producteurs (qui, souvent, êtes les initiateurs de ces « gadgets ») faîtes un peu confiance à l'imagination du spectateur et à celle de vos cinéastes...

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    Pour sa septième collaboration avec Tim Burton, Johnny Depp s'est encore spectaculairement transformé et ses scènes avec Alice donnent lieu aux meilleurs moments du film, empreints de la beauté ambigüe et de la folie attendrissante du Chapelier qu'il incarne magistralement.

    Même si «Alice au pays des merveilles » n'a pas la complexité et la féérie ensorcelante d'un « Edward aux mains d'argent » ou même des « Noces funèbres » avec ce nouveau film, Tim Burton parvient une nouvelle fois à transcender la réalité, à nous embarquer dans son univers si singulier et à nous faire croire aux rêves impossibles.

    Et cette Alice, malgré les quelques années et la réalité qui nous séparent, avec son imagination débordante et ses défis impossibles qu'elle se fixe chaque matin, est finalement loin de m'être étrangère. Tim Burton n'a ainsi pas son pareil pour célébrer l'inestimable pouvoir de l'imagination, pour nous faire croire à la réalité et la réalisation des rêves impossibles et pour donner à nos rêves d'enfant des résonances adultes... Bref, n'attendez plus, accompagnez Alice dans le pays merveilleux de Tim Burton !

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  • Avant-première de Titanic 3D 2012 à Londres: suivez le webcast live du tapis rouge ici

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    En début d'année, j'ai eu le plaisir de découvrir les premières images de "Titanic 3D" et de pouvoir assister à une rencontre avec Jon Landau. Vous pouvez retrouver mon avis ci-dessous ainsi que mes vidéos de Jon Landau.

    Je vous ferai une critique complète la semaine prochaine puisque je le verrai en 3D en intégralité. Ajout du 1.04.2012: Retrouvez ma critique complète de "Titanic 3D 2012" en cliquant ici.

     En attendant, vous pourrez suivre le webcast live de l'avant-première londonienne sur ce blog, ci-dessus, ce 27 mars, à 18H.

     

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    Ce matin, j'ai eu le plaisir de découvrir en avant-première quelques extraits de "Titanic" en 3D (le film sera en salles seulement le 4 avril 2012) suivis d'une séance de questions réponses avec le producteur Jon Landau. Ce dernier a notamment produit "Avatar" et "Titanic". Il a également notamment été vice-président éxécutif de la production longs métrages chez Twentieth Century Fox mais surtout son travail avec les meilleurs talents créatifs fait qu'il maîtrise parfaitement le processus de création qui a conduit à cette nouvelle "version" d'un des plus grands succès cinématographiques de tous les temps (amplement mérité, je vous en reparlerai plus longuement bientôt avec une critique du film).

    Le 4 Avril 2012, vous pourrez ainsi redécouvrir Titanic. Et je dis bien "redécouvrir" et non "revoir". J'étais au préalable sceptique... et il faut le dire d'emblée : le résultat est saisissant. Jamais encore la 3D ne m'avait semblée avoir cet impact (d'ailleurs, jamais encore la 3D ne m'avait semblée avoir d'impact tout court)...et c'est d'autant plus fascinant que ce matin ne nous ont été montrés que des extraits. L'immersion a pourtant été immédiate. L'émotion au rendez-vous. La 3D n'est pas ici un gadget mais un véritable atout qui donne au spectateur de vraies sensations et émotions, d'ailleurs les scènes intimistes sont presque plus impressionnantes que les scènes à grand spectacle tant le spectateur a l'impression d'être un intrus, de s'immiscer dans l'action, et pas seulement d'en être spectateur.

    La scène où Rose déambule dans les couloirs en cherchant de l'aide nous donne la sensation magique et inquiétante d'être à ses côtés, et celle où Jack et Rose s'enlacent et "volent", la sensation est étourdissante comme si nous virevoltions aussi. La lâcheté, le courage, la beauté vous happent et heurtent plus que jamais, et c'est particulièrement troublant.

    Alors, bien sûr, l'art c'est aussi de laisser place à l'imaginaire du spectateur et sans doute ce nouveau procédé est-il une manière de prendre le spectateur par la main, de lui dicter ce qu'il doit regarder et même éprouver, ce qui pourrait faire s'apparenter le cinéma à une sorte de parc d'attraction. Mais dire cela après ce que j'ai vu ce matin serait réducteur. Au contraire, tous les éléments artistiques sont justement ainsi mis en valeur: jeu des acteurs, décors ...

    Je vous le garantis, ce Titanic-là permet de revisiter le film de James Cameron. Ou quand le cinéma devient une expérience au service de l'émotion, des sensations mais surtout du film et du spectateur ( et de l'industrie, sans doute: ce film a coûté 60 semaines et 18 millions de dollars...).

    En tout cas, vous aurez la sensation étrange, vertigineuse d'être réellement impliqué dans une des plus belles histoires d'amour de l'histoire du cinéma. Histoire d'amour mais aussi d'orgueil, d'arrogance , une tragédie métaphorique des maux de l'humanité qui fait s'entrelacer mort et amour et qui reste aussi actuelle15 ans après. Un film avec de la profondeur (dans les deux sens du terme désormais), et pas un simple divertissement. Un moment de nostalgie aussi pour ceux qui, comme moi, l'ont vu en salles il y a 15 ans et pour qui ce sera aussi une romantique réminiscence.

    Le 12 Avril, plongez au "coeur de l'océan" et au coeur du cinéma... Je vous promets que vous ne regretterez pas le voyage, cette expérience unique, magique, étourdissante, réjouissante : définition du cinéma (du moins, de divertissement) finalement porté ici à son paroxysme! A voir et vivre absolument.

    "Il y a toute une nouvelle génération qui n'a jamais vu Titanic tel que nous l'avons conçu pour être présent" sur grand écran. Et cette fois, ce sera Titanic comme personne ne l'a encore jamais vu, remastérisé numériquement en 4K et minutieusement converti en 3D. Avec sa puissance émotionnelle intacte et des images plus fortes que jamais, ce sera une expérience fabuleuse pour les fans comme pour ceux qui vont le découvrir". James Cameron

     
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  • Jean-Loup Dabadie: président du jury du Festival International du Film Policier de Beaune 2012

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    C’est le membre de l’Académie Française, écrivain et scénariste français Jean-Loup Dabadie qui présidera le jury du Festival International du Film Policier de Beaune 2012 qui se déroulera du 28 mars au 1er avril. Auteur de scénarii inoubliables, notamment de films de Claude Sautet,  et auteur doté d’une grande sensibilité, voilà qui annonce le meilleur pour cette édition 2012 de ce festival qui, en 4 ans, s’est imposé comme un des grands rendez-vous cinématographiques annuels avec, toujours, une programmation riche et variée qui fait honneur à ce genre cinématographique qui a fait naitre ma passion pour le 7ème art.

    Cette année, par ailleurs, le festival met Londres à l'honneur avec "London polar". A cette occasion des films emblématiques de la ville de Londres et du cinéma policier seront proposés aux festivaliers.

    Découvrez également le site officiel du festival: http://www.beaunefestivalpolicier.com/ en attendant de retrouver ici la programmation complète.

     

      FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE de Jean-Loup Dabadie (source : site officiel du festival)

     Scénariste

     1970 LES CHOSES DE LA VIE de Claude Sautet

    1971 LA POUDRE D’ESCAMPETTE de Philippe de Broca

    1972 CÉSAR ET ROSALIE de Claude Sautet

    1973 SALUT L’ARTISTE de Yves Robert

    1974 VINCENT, FRANCOIS, PAUL… ET LES AUTRES

     de Claude Sautet

    1974 LA GIFLE de Claude Pinoteau

    1975 LE SAUVAGE de Jean-Paul Rappeneau

    1976 UN ÉLÉPHANT ÇA TROMPE ÉNORMEMENT de Yves Robert

    1977 VIOLETTE ET FRANÇOIS de Jacques Rouffio

    1978 UNE HISTOIRE SIMPLE de Claude Sautet

    1979 COURAGE FUYONS de Yves Robert

    1981 CLARA ET LES CHICS TYPES de Jacques Monnet

    1983 GARÇON ! de Claude Sautet

    1984 LA SEPTIÈME CIBLE de Claude Pinoteau

    1986 DESCENTE AUX ENFERS de Francis Girod

    1992 LE BAL DES CASSE-PIEDS de Yves Robert

    2000 LA BICYCLETTE BLEUE de Thierry Binisti

    2009 LA TÊTE EN FRICHE (My Afternoons with Margueritte) de Jean Becker

     BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE

     Écrivain

     1959 LES YEUX SECS (Éditions du Seuil)

    1960 LES DIEUX DU FOYER (Éditions du Seuil)

    1997 RECUEIL DE L’INTÉGRALE DES SKETCHES “BONNE FÊTE PAULETTE” (Éditions Albin Michel)

     PIÈCES DE THÉÂTRE

     MADAME MARGUERITE

     DEUX SUR LA BALANÇOIRE

     DOUBLE MIXTE

     MÊME HEURE L’ANNÉE PROCHAINE

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  • Programme du 13ème Festival du Film Francophone de Grèce 2012



    Je vous parle souvent ici et sur http://www.inthemoodforluxe.com de ma passion pour la Grèce. Je ne pouvais donc pas ne pas évoquer le 13ème Festival du Film Francophone de Grèce qui se déroulera dans différents lieux.

     Athènes : du mecredi 21 mars au mercredi 28 mars 2012

    IDEAL - DANAOS 1 & 2 - ΑUDITORIUM DE L'INSTITUT FRANÇAIS D'ATHÈNES

     * Thessalonique : jeudi 29 mars au mercredi 4 avril 2012

    PAVLOS ZANNAS
    LE SITE OFFICIEL DU FESTIVAL : www.festivalfilmfrancophone.gr

    télécharger le programme des projections

    FILM D'OUVERTURE

    Le 13e Festival du Film Francophone de Grèce présentera en ouverture le film :

     Intouchables de Éric Toledano et Olivier Nakache, avec François Cluzet et Omar Sy (2011, 112΄, couleur)

    Ce film qui a été nominé 9 fois aux César 2012 est déjà un succès mondial, classé au 3 rang du Box Office français de tous les temps, et a dépassé les 20 millions d'entrées en France. Il sortira en salles en Grèce à la fin du mois de mars 2012 par Filmtrade, distribué par Spentzos Film.

     Le jury du 13e Festival du Film Francophone de Grèce:

     - Président :

    Vassilis Alexakis

    Écrivain et journaliste grec installé en France depuis 50 ans. Vassilis Alexakis a écrit une douzaine de romans dont "La Langue maternelle", Prix Médicis en 1995 et "Ap. J.-C"., Grand prix du roman de l 'Académie française en 2007.

     - Membres :

     - Michel Démopoulos

    Critique et cinéaste, Michel Démopoulos a dirigé pendant 15 ans le festival du Film de Thessalonique dont il a fait un festival d'envergure internationale. Il a également œuvré en faveur du cinéma au sein de ERT. Il est consultant, expert, curateur pour de nombreux festivals et organismes internationaux.

     - Amanda Livanou

    Productrice de films nombreux films de fiction et documentaires grecs dont "Back door" de Y. Tsemberopoulos, "Un jour dans la nuit" de G. Panoussopolous, Screeaming J Hawkins: I Put a Spell on Me" de Νikos

    Τriandafilidis et tout récemment "L" de B. Makridis de sélectionné en compétition au festival de Sundance.

     - Clémence Poesy

    Comédienne française, Clémence Poésy mène une carrière sans frontière ou se côtoient des films d'auteurs tels "Jeane Captive" de Philippe Ramos, et des productions internationales tels "127 heures" de Dany Boyle et "Harry Potter et les reliques de la mort" de David Yates.

     - Yorgos Tsemberopoulos

    Cinéaste grec Yorgos Tsemberopoulos, depuis son premier film "Talgo", d'après le roman de Vassilis Alexakis, en 1984 a réalisé de nombreux documentaires et fictions, dont "Back door" en 2000. Il est également producteur.

     * 23|03|2012 , à GAZARTEORCHESTRE NATIONAL DE JAZZ
    Daniel Yvinec

    Cine-Concert Carmen

    Film muet accompagné par l'Orchestre national de jazz de Paris.

    Composant n° 1 : La projection de Carmen de Cecil B. DeMille, maître et pionnier du film à grand spectacle hollywoodien.

    Composant n° 2 : une bande originale jouée en direct par les très talentueux musiciens de l'Orchestre national de jazz de Paris, dirigés par Daniel Yvinec, grand amateur de croisements artistiques novateurs.

    Au final, l'Orchestre national de jazz offre un spectacle musical et visuel à multiples couches, où tout est soigneusement travaillé pour servir une image grandiose et créer une expérience sensorielle envoûtante.

     CO-ORGANISATION

    INSTITUT FRANÇAIS, ORCHESTRE NATIONALE DE JAZZ, GAZARTE

     

    LE 13e FESTIVAL DU FILM FRANCOPHE DE GRÈCE

    à Athènes, du 21 au 28 mars

    et à Thessalonique, du 29 mars au 4 avril

     

    est organisé par l'Institut français de Grèce

    Sous l'égide de la Mairie d'Athènes

     

    en collaboration avec les ambassades de France, de Belgique,

    du Canada, du Liban, Maroc, de la Roumanie, de la Suisse

    et de la Tunisie en Grèce

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  • Le printemps du cinéma 2012 (18,19,20 mars ): les films à voir

    Le printemps du cinéma (pendant lequel la séance est à 3,50 euros): une excellente occasion de découvrir des films que vous avez manqués lors de leur sortie ou de découvrir des films à l'affiche. Ci-dessous, le rappel des films recommandés sur ce blog depuis le début de l'année (vous pourrez accéder à leurs critiques en cliquant sur leurs titres) avant de vous parler du très réussi "Les adieux à la reine" de Benoît Jacquot.

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  • Critique – « Les femmes du 6ème étage » de Philippe Le Guay avec Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain… (actuellement sur Canal +)

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    Dans ce film présenté à la Berlinale 2011,  Philippe Le Guay, pour la troisième fois, filme Fabrice Luchini qui lui-même joue ici pour la troisième avec Sandrine Kiberlain (qui, elle, en revanche n’avait jamais tourné avec Philippe Le Guay), mais tout cela n’est pas qu’affaire de chiffres ou si, juste un dernier : 60, les années pendant lesquelles se déroule l’intrigue.

    Jean-Louis Joubert (Fabrice Luchini), agent de change rigoureux (de père en fils) de 45 ans, mari de Suzanne Joubert (Sandrine Kiberlain) et père de famille de deux enfants renvoie la femme de ménage, à leur service depuis des années, et en emploie une nouvelle, Maria (Natalia Verbeke), une jeune espagnole. A cette occasion, Jean-Louis découvre une joyeuse cohorte de bonnes espagnoles vivant au sixième étage de son immeuble bourgeois, un univers exubérant et folklorique à l’opposé des manières et de l’austérité de son milieu.

    Un film avec Fabrice Luchini est toujours une curiosité et surtout la manière dont un réalisateur tire profit de son exubérante personnalité (comme dans « Beaumarchais l’insolent ») ou la canalise, comme ici. C’est en effet (dans un premier temps) un personnage éteint, presque étriqué, austère qui, quatre étages au-dessus de chez lui, va découvrir un autre univers, vivant, coloré, joyeux. Ce n’est pas lui ici qui incarne l’exubérance mais les femmes espagnoles au contact desquelles il va s’illuminer, se réveiller, se libérer.

    Ces femmes forment ici une joyeuse communauté malgré (ou à cause de) la pauvreté et la dictature à cause desquelles elles ont quitté leur pays, Carmen Maura en tête mais pas seulement. Ces cinq femmes ne constituent pas une caricature de casting almodovarien mais une communauté éclectique avec la syndicaliste, celle qui cherche à se marier, celle qui est battue par son mari… mais de toutes se dégage une humanité et une joie de vivre communicatives.

    Il aurait été aisé de tomber dans les clichés ou la condescendance, ce que Philippe Le Guay évite toujours soigneusement. Même le personnage de l’épouse, irrésistible Sandrine Kiberlain constamment « é-pui-sée » alors que ses journées laborieuses se partagent en réalité entre coiffeur, manucure, bridge et thé avec ses amies est à la fois superficielle, légère, mais aussi fragile et finira elle aussi par évoluer.

    Avec ses « femmes du 6ème étage » Philippe Le Guay ne révolutionnera certes pas le cinéma (mais ce n’est par ailleurs probablement pas ce à quoi il aspire ni le spectateur en allant voir ce genre de film) et signe une comédie sociale romantique plus maligne qu’elle n’en a l’air (l’inconnu-e- si proche, intemporel-le-), pleine de gaieté communicative et réjouissante. Une fable sans doute utopique mais non moins touchante, pétillante et pleine de charme grâce à « Maria pleine de grâce » et ses joyeuses acolytes espagnoles auxquelles Philippe Le Guay rend un bel hommage, sans oublier Fabrice Luchini et Sandrine Kiberlain dont chaque apparition est un régal pour le spectateur. Vous auriez tort de vous priver de cette rayonnante escapade au 6ème étage!

    "Les femmes du 6 étage" sera notamment diffusé, demain soir, sur Canal plus, à 22H10

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  • Salon du Livre de Paris 2012 : du livre au film

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    Comme l'an passé, j'aurai le plaisir de couvrir le Salon du livre 2012, et d'être présente dès l'inauguration le 15 mars prochain. J'en profite pour vous conseiller de découvrir la riche programmation sur le site officiel: http://www.salondulivreparis.com . Vous pourrez  découvrir les conférences autour de l'adaptation dans le cadre du programme "du livre au film" avec, notamment, la présentation du film "Les Adieux à la reine", de 14H30 à 15H30, le 18 mars ou le 16 mars de 15H30 à 16H30, une rencontre autour du manuscrit "Le Quai des Brumes". Au programme également: la littérature japonaise à l'honneur, Moscou ville invitée, le livre dans la Cité, la culture Manga.

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