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RESISTANCE de Jonathan Jakubowicz (Première – Festival du Cinéma Américain de Deauville 2020)

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Durant la Seconde Guerre mondiale, en 1942, Marcel Mangel (Jesse Eisenberg), s'engage, sous le nom de Marcel Marceau, dans la Résistance française, sous l'influence de son frère Simon (Edgar Ramirez), et de son cousin, Georges Loinger.  Malgré la désapprobation de son père, boucher, qui le souhaite voir reprendre son commerce, Marcel tente de réaliser son rêve de devenir artiste en se produisant dans les cabarets. Sous le charme d’Emma (Clémence Poésy) qui semble d’abord insensible, les tragiques circonstances vont les rapprocher. En partie par le mime, il aidera de nombreux enfants orphelins, dont les parents ont été tués par les nazis.

Le premier atout de ce long-métrage présenté ce soir en avant-première est de nous permettre de connaître le passé de résistant de Marcel Marceau, le mondialement célèbre mime Marceau dont le grand public (et moi la première) ignore bien souvent qu’il sauva de centaines d’enfants orphelins juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale, évidemment au péril de sa vie.

Jesse Eisenberg est tout à fait crédible même s’il n’atteint pas la (forcément inatteignable) maestria du mime Marceau dans l’exercice de son art (malgré une scène finale très réussie), ce qui fait que le spectateur peine parfois à comprendre la fascination qu’il exerce auprès des enfants. Malgré cela, avec lui, le spectateur traverse frontières, épreuves grâce à un suspense savamment distillé. Une scène de torture, si certains ignoraient encore toute l’indicible horreur du nazisme, en rappelle l’ineffable cruauté. Un rappel jamais inutile…

Le grand mérite de ce film est donc de nous faire découvrir une part méconnue de la vie du mime Marceau et de grandir encore le mythe mais aussi d’apporter sa pierre à l’édifice du devoir de mémoire qui n’en a jamais de trop.

 

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