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  • Mes bonnes adresses à Deauville (version 2016): hôtels, restaurants, terrasses, salons de thé etc

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    Suite à l’article du magazine ELLE de la semaine du 24 juillet 2015 dans lequel je vous livrais mes bonnes adresses à Deauville et comme je n’avais malheureusement pas pu toutes les y faire figurer, j’avais décidé, en août 2015, de vous livrer ici à nouveau un article complet avec mes bonnes adresses deauvillaises (restaurants, cafés, terrasses, hôtels, boutiques, salons de thé etc). Comme il y a constamment beaucoup de nouveautés et de rénovations à Deauville (a fortiori cette année 2016!), j’ai décidé de compléter chaque année cet article. En voici donc la version 2016 avec quelques nouveautés comme Les Manoirs de Tourgéville ou mon avis sur le Normandy suite à ses rénovations, les anciens commentaires ont également été mis à jour. De nouvelles photos viennent également les compléter. De quoi vous aider à passer le meilleur week-end possible à Deauville ou même un séjour plus long, par exemple pour le 42ème Festival du Cinéma Américain que je vous ferai bien entendu suivre ici en direct comme chaque année  du 2 au 11 septembre et pour lequel je vous fais d’ores et déjà gagner vos pass ainsi que vos invitations pour la cérémonie de clôture, ici.

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    J’ai personnellement testé toutes les adresses figurant dans cet article, la grande majorité à Deauville et deux ou trois à Trouville. Il en manque quelques-unes que je n’ai pas encore eu le temps de tester et au sujet desquelles je ne manquerai pas de vous donner mon avis suite à mes prochains tests. Il y a notamment la Folie Douce qui remplace l’ancien restaurant « Les 3 mages » repris par le Groupe Barrière mais aussi le restaurant  « Le Bougnat »,  le restaurant « La Villa Gabrielle », le restaurant « Au Bureau », et le restaurant gastronomique de la rue Gambetta, parmi d’autres. Ci-dessous, vous ne trouverez que les établissements que je vous recommande. Je ne vous recommande en revanche pas la Pizzeria Santa Lucia ni le salon de thé Yvonne, les deux pour une propreté et une amabilité relatives, et des goûts pas forcément au rendez-vous…, mettre des photos de personnalités au mur ne suffit pas à garantir la qualité d’un établissement et à excuser d’être désagréable avec le client (sans compter une bouteille d’eau renversée). Les bonnes adresses sont suffisamment nombreuses à Deauville pour ne pas perdre votre temps dans des établissements qui ne méritent pas le déplacement…

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    Ma rencontre avec Deauville et son Festival du Cinéma Américain il y a…23 ans  a été un vrai coup de foudre qui a changé le cours de mon existence… Un recueil de nouvelles sur le cinéma dont deux se déroulent au Festival du Cinéma Américain de Deauville (qui sera publié aux Editions du 38 en septembre 2016, le même éditeur qui a publié mon roman « L’amor dans l’âme » qui comprend d’ailleurs un chapitre clef à Deauville), après 7 blogs dont un sur Deauville, Inthemoodfordeauville.com,  après 3 participations à ses jurys de festivals (un presse et deux de cinéphiles ), et 23 festivals du cinéma américain et une bonne dizaine du Festival du Film Asiatique plus tard, je crois suffisamment bien connaître les lieux pour vous livrer mes bons plans (vous pouvez aussi suivre ma page Facebook consacrée à Deauville, ici).

     

     

    Deauville est une ville à la fois calme et (très) animée (je suis chaque jour impressionnée par les multiples activités qui y sont proposées tout au long de l’année sans parler d’évènements nationaux ou internationaux comme le G8 en 2011), une ville idéale autant pour se distraire que pour se reposer. Bien que la connaissant par cœur le charme opère. A chaque fois.

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    Je ne connais pas d’endroits, ou si peu, dont la beauté soit aussi agréablement versatile, dont les couleurs et la luminosité lui procurent une telle hétérogénéité de visages. Loin de l’image de 21ème arrondissement de Paris à laquelle on tendrait à la réduire (qu’elle est aussi, certes), ce qui m’y enchante et ensorcelle se situe ailleurs : dans ce sentiment exaltant que procurent sa mélancolie étrangement éclatante et sa nostalgie paradoxalement joyeuse. Mélange finalement harmonieux de discrétion et de tonitruance. Tant de couleurs, de visages, de sentiments que j’éprouve la sensation de la redécouvrir à chaque fois. Bien sûr, je la préfère très tôt le matin, mystérieuse, presque déserte, qui émerge peu à peu des brumes et de l’obscurité nocturnes, dans une âpre luminosité qui se fait de plus en plus évidente, incontestable et enfin éblouissante. Ou le soir, quand le soleil décline et la teinte de couleurs rougeoyantes, d’un ciel incendiaire d’une beauté insaisissable et improbable et que je m’y laisse aller à des rêveries et des espoirs insensés.

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    A l’image des êtres les plus intéressants, Deauville ne se découvre pas forcément au premier regard mais se mérite et se dévoile récompensant le promeneur de sa beauté incendiaire et ravageuse aux heures les plus solitaires, avec des couleurs aux frontières de l’abstraction, tantôt oniriques, tantôt presque inquiétantes.

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    Alors, pour en profiter pleinement, je vous conseille donc de loger sur place. Voici mes conseils pour les hôtels pour différents budgets et toutes mes bonnes adresses pour profiter au mieux de  votre séjour.

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    Les photos de cet article sont issues de mon compte Instagram @sandra_meziere sur lequel vous pourrez retrouver d’autres photos de Deauville et notamment de la Solitaire du Figaro qui partait de Deauville dimanche dernier.

    Les hôtels

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  • Le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2016 rendra hommage à Michael Moore

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    Nous savions pour le moment seulement que le 42ème Festival du Cinéma Américain de Deauville aurait lieu du 2 au 11 septembre 2016, que le jury serait présidé par Frédéric Mitterrand et que l'affiche est un magnifique hommage au film "Les Temps modernes" et à Chaplin. Je vous rappelle également que je vous fais gagner vos pass pour le festival, ici.

    Nous connaissons désormais aussi le nom d'une des personnalités à qui le festival rendra hommage: le cinéaste Michael Moore, en sa présence. À cette occasion, le Festival présentera en avant-première son nouveau film "Where to Invade Next", avant sa sortie en salles le 7 septembre.  

    Voici le pitch de son nouveau film: Dans son nouveau documentaire, Michael Moore décide de s'amuser à envahir le monde pour déterminer ce que les États-Unis peuvent apprendre des autres pays. 

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    Ainsi le communiqué officiel du Festival présente-t-il Michael Moore:

    Il promène sa caméra le long des chemins et, avec sa seule parole, tient tête aux hommes de pouvoir les plus féroces. Michael Moore est un héros américain, protégeant son pays de son pire ennemi : les États-Unis. D’un film à l’autre, il cherche à dissiper un rêve américain bâti sur des mirages : la toute-puissance patronale avec Roger et moi ou The Big One, le port d’arme dans Bowling for Columbine, la politique militaire postcoloniale de Georges W. Bush dans Farhenheit 9/11, l’avidité du système de santé dans SiCKO ou encore les dérives du modèle économique dans Capitalism: A Love Story. En bientôt trente ans d’activisme artistique, Michael Moore s’est imposé comme un maître en la matière, pétrissant le réel et la fiction pour en extraire toute la vérité. 

    FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE | SELECTED FILMOGRAPHY «
     
    Réalisateur | Director
     
    2015      WHERE TO INVADE NEXT – doc
    2009      CAPITALISM: A LOVE STORY – doc
    2007      SLACKER UPRISING – doc
    2007      SICKO – doc
    2004      FAHRENHEIT 9/11 – doc
    2002      BOWLING FOR COLUMBINE – doc
    1997      THE BIG ONE – doc
    1995      CANADIAN BACON
    1992      PETS OR MEAT – RETURN TO FLINT – doc
    1989      ROGER ET MOI (Roger & Me) – doc

     
    Michael Moore est né à Flint, dans le Michigan. Alors qu’il est Eagle Scout et assiste aux séminaires de l’Église catholique, il devient à 18 ans le plus jeune élu du pays. Il fait son premier film en 1989, Roger & Me, et bat tous les records du box-office américain – ce film a notamment donné naissance au mouvement documentaire moderne. Michael Moore continue sur sa lancée avec Bowling for Columbine, récompensé aux Oscars, et Fahrenheit 9/11 qui reçoit la Palme d’or à Cannes, tous deux de grands succès en salles. On compte parmi ses réalisations les plus remarquables SiCKO, nominé aux Oscars, et Capitalism: A Love Story. Michael Moore a reçu un Emmy Award pour sa série TV Nation.
    Il est également l’un des auteurs non-fiction les plus lus des États-Unis, avec à son actif des livres comme Mike contre-attaque et Tous aux abris. Il vit aujourd’hui à Traverse City dans le Michigan, où il a fondé le Traverse Film Festival et deux salles de cinéma Art et essai.
  • Critique de 3 COEURS de Benoît Jacquot à 20H45 sur Ciné + Emotion

    Benoît Jacquot aime adapter des romans et mettre en scène des femmes comme protagonistes de ses films : Virginie Ledoyen dans « La Fille seule », Judith Godrèche dans » La Désenchantée » Isabelle Huppert dans « Villa Amalia », « L’École de la chair », « Les Ailes de la colombe », « Pas de scandale »,  Isabelle Adjani dans « Adolphe »…

    Son film précédent, « Les Adieux à la reine », ne dérogeait pas à la règle puisqu’il s’agissait d’une adaptation du roman éponyme de Chantal Thomas qui, à travers le regard paradoxalement innocent et clairvoyant de la jeune Sidonie Laborde ( Léa Seydoux), jeune lectrice entièrement dévouée à la Reine  (Diane Kruger)  nous emmenait dans les coulisses de Versailles, en 1789, à l’aube de la révolution. Passionnant du début à la fin, férocement moderne, cruellement réaliste, magnifiquement mélancolique, « Les adieux à la reine » est avant tout la brillante métaphore de la fin d’un monde, et de l’éternelle valse pathétique des courtisans qui, pour satisfaire leur orgueil et un peu de lumière ( celle de la richesse mais surtout de la célébrité) sont prêts à tout, au mépris des autres et parfois de leur propre dignité. Un tableau d’une tragique élégance aussi fascinant que terriblement cruel et mélancolique, historique et contemporain, instructif et intemporel.

    Cette fois, dans ce film qui se déroule à notre époque, le personnage principal est un homme entouré de deux femmes et il ne s’agit pas d’une adaptation mais d’un scénario original de Benoît Jacquot et Julien Boivent.

    Dans une ville de province, une nuit, Marc (Benoît Poelvoorde) rencontre Sylvie (Charlotte Gaisnbourg) dans un bar, sinistre et propice aux rencontres impromptues, alors qu’il a raté le train pour rentrer à Paris. Ils errent dans les rues jusqu’au matin, complices. Avant de repartir, Marc donne à Sylvie un rendez-vous, à Paris, au jardin des Tuileries, quelques jours après comme d’autres en haut de l’Empire State Building une année plus tard. « Elle et lui » ne savent rien l’un de l’autre. Sylvie ira à ce rendez-vous, et Marc, à cause d’un « accident de cœur », le manquera. Il la cherchera. En vain. Sur sa route, il trouvera Sophie, ignorant qu’elle est la sœur de Sylvie et la personne la plus importante de sa vie…

    D’emblée, règne une atmosphère mélancolique (la province, la nuit, les rues désespérément calmes et désertes), presque fantastique (la silhouette fantomatique de Sylvie, comme une apparition) et surtout la musique de Bruno Coulais aux notes inquiétantes, résonnant comme un avertissement. Ensuite, soit on accepte le postulat de départ et on se laisse embarquer, séduire même : Benoît Poelvoorde est un inspecteur des impôts et Charlotte Gainsbourg et lui tombent follement et irrationnellement (même n’est-ce pas indissociable ?) amoureux. Soit on reste sur le bord de la route.

    Au début, un peu sceptique, et à l’image des acteurs filmés de loin puis en plans de plus en plus serrés, j’ai pris cette histoire un peu à la légère, avec distance, avant d’être peu à peu enfermée à mon tour, captivée par les élans des ces trois cœurs qui, derrière leur apparente retenue,  battent la chamade, étouffent, suffoquent.

     Il y a du Chabrol dans ce film, dans cette manière de dresser le portrait de la bourgeoisie de province, faussement morale, tranquille et sage. Il y a du Truffaut dans cet amour malheureux, étourdissant et irrépressible, qui est « une joie et une souffrance » sans oublier la voix off très truffaldienne qui renforce cette impression de détachement apparent. Et puis (référence que Benoît Jacquot revendiquera peut-être moins) dans ces « hasards et coïncidences » qui font parfois le sel et les drames de la vie et plus encore ceux du cinéma, il y a du Lelouch.

    Cela commence comme une comédie romantique pour peu à peu se transformer en mélodrame (revendiqué, assumé, en recourant délibérément aux stéréotypes du film de ce genre) mené comme un thriller haletant. Palpitant. L’étau se resserre. Le souffle manque. Poelvoorde, emprisonné et écartelé, devient de plus en plus inquiétant, aux portes de la folie, se jetant à cœur et corps perdus dans ses amours et son travail. Comme un condamné. Condamné à aimer et en mourir. Malade d’amour. Malade du cœur dont les soubresauts le mèneront à sa perte. Sans doute certains trouveront-ils la métaphore trop appuyée ou simpliste mais elle apporte au film son rythme et sa tension, constante, croissante.

     Chiara Mastroianni est bouleversante dans le rôle de la femme fragile, aimante, aveugle, aveuglée et Charlotte Gainsbourg sous l’emprise de la passion, trahissant la personne qu’elle aime le plus au monde, convaincante, à fleur de peau, avec toujours ce mélange irrésistible de force et de fragilité. Dans l’ombre, Catherine Deneuve incarne avec justesse la mère qui a tout compris mais ne dira rien. Pas de manichéisme, pas de bons et de méchants, simplement des personnages, victimes de leurs irréfragables élans du cœur et des coups torves du destin.

    Quant à Benoit Poelvoorde, une fois de plus, à un personnage sur le papier banal il apporte sa fragilité, sa folie, sa singularité, son étrangeté, sa séduction nous rappelant qu’il n’excelle jamais autant que dans ces rôles d’hommes en apparence ordinaires à qui il arrive des histoires extraordinaires. Son plus beau rôle reste celui, trouble et troublant, d’ « Entre ses mains » d’Anne Fontaine dans lequel il parvient à rendre un tueur en série terriblement attirant. Alors oui, parfois, Benoît Jacquot use et abuse (à dessein) des clichés (le miroir pour exprimer la dualité, le conflit, les deux visages, les signes et coups du destin comme ces plans insistants sur l’heure) mais « le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point »…et ne cherche parfois pas à connaître, et le mien s’est emballé pour ce film empreint de noirceur, de romantisme, de désenchantement, de tragédie et pour ces trois acteurs follement séduisants, et désespérément humains pris dans ce drame presque hitchcockien, inextricable et passionnant.