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Mon top 10 cinéma de l'année 2014

Cliquez sur l'image ci-dessous pour découvrir mon top 10 de l'année cinéma 2014 publié sur Inthemoodlemag.com.

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Cette année, un top un peu chaotique car j’ai manqué beaucoup de films « essentiels » de l’année ( notamment « Les combattants », « Boyhood »…) en particulier parce que je me suis souvent trouvée loin de Paris et que certains cinémas de province manquent parfois un peu d’audace…néanmoins cette année aura été jalonnée de coups de cœur et même de coups de foudre cinématographiques au premier rang desquels « Timbuktu », « Mommy », « Interstellar », trois films très différents à l’image de ce top très éclectique qui comprend aussi bien des films dits d’auteurs que des films populaires, des films historiques que des films fantastiques ou des comédies, des films ayant connu un vrai succès en salles que des films beaucoup plus confidentiels, des films atteignant la perfection formelle comme « Winter sleep » ou « Sils maria » que des films plus perfectibles mais qui figurent ici en raison de l’émotion qu’ils m’ont procurée et de l’empreinte qu’ils m’ont laissée.

 

Certains sont ainsi restés aux portes du classement mais n’auraient pas moins mérité d’y figurer pour différentes raisons comme les performances exceptionnelles de leurs acteurs principaux « césarisables » (Pierre Niney -et Guillaumme Gallienne- et Gaspard Ulliel dans les films de Lespert et Bonello sur Saint Laurent ou encore Angélique Litzenburger  dans « Party girl », film plein de vie et de délicatesse pour un sublime et touchant portrait de femme qui nous emporte dans sa fête joyeusement mélancolique ou encore Benoît Poelvoorde pour « Trois cœurs » de Benoit Jacquot, film empreint de noirceur, de romantisme, de désenchantement, de tragédie porté par trois acteurs follement séduisants -Poelvoorde, Mastroianni, Gainsbourg, également remarquable dans « Samba » qui l’a d’ailleurs emporté pour cette raison face à « New York Melody » avec lequel j’ai hésité pour la 10ème place-, et désespérément humains pris dans ce drame presque hitchcockien, inextricable et passionnant. ), pour le talent de conteur inégalé et inégalable d’un cinéaste, Woody Allen, une fois de plus pour « Magic in the moonlight » dont la scène d’ouverture aurait mérité à elle seule de le faire figurer dans ce classement sans parler des  dialogues délicieusement sarcastiques, de décors et acteurs étincelants, pour cette ode ludique aux illusions…. amoureuses (et cinématographiques ). Sont également restés aux portes du podium Almaric pour sa « Chambre bleue » injustement passée inaperçue, Damien Chazelle pour le très maîtrisé « Whiplash« , et John Carney pour « New York Melody » dans lequel il détourne habilement les codes de la comédie romantique, balade (et ballade) New Yorkaise qui parle de compromis avec les idéaux, film à la fois classique et audacieusement inclassable, à l’image de  la relation entre les personnages principaux.

 

  Vous trouverez ci-dessous les 10 films par lesquels j’ai été le plus marquée cette année, un extrait de l’article que je leur avais consacré et un lien vers ma critique complète.

 

1. TIMBUKTU d’Abderrahmane Sissako

 

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La conclusion de ma critique. (Cliquez ici pour lire la critique complète de TIMBUKTU)

 

Laissez-vous à votre tour éblouir par la maîtrise époustouflante, par la beauté flamboyante, étourdissante, de Timbuktu, un film d’actualité empreint d’une poésie et d’une sérénité éblouissantes, de pudeur et de dérision salutaires, signifiantes : un acte de résistance et un magnifique hommage à ceux qui subissent l’horreur en silence. Sissako souligne avec intelligence et retenue la folie du fanatisme et de l’obscurantisme religieux contre lesquels son film est un formidable plaidoyer dénué de manichéisme, parsemé de lueurs d’humanité et finalement d’espoir, la beauté et l’amour sortant victorieux dans ce dernier plan bouleversant, cri de douleur, de liberté et donc d’espoir déchirant à l’image de son autre titre, sublime : « Le chagrin des oiseaux ». Le film de l’année. Bouleversant. Eblouissant. Brillant. Nécessaire.

 

2. MOMMY de Xavier Dolan

 

 

La conclusion de ma critique. (Cliquez ici pour lire ma critique complète)

 

Vous savez ce qu’il vous reste à faire (le film est encore à l’affiche) si vous voulez, vous aussi, ressentir les frissons savoureux procurés par le poignant Mommy de Dolan, fable sombre inondée de lumière, de musique, de courage, quadrilatère fascinant qui met au centre son antihéros attachant et sa mère dans un film d’une inventivité, maturité, vitalité, singularité,  émotion rares et foudroyantes de beauté et sensibilité. Un coup de foudre, vous dis-je.

 

3. INTERSTELLAR de Christopher Nolan

 

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La conclusion de ma critique du film, ci-dessous. (Cliquez ici pour lire ma critique complète).

 

Au-delà de l’aventure exceptionnelle à laquelle il nous convie, au-delà du voyage initiatique et interstellaire, au-delà du message humaniste et écologique, (oui, ce film est tout cela et bien plus encore), « Interstellar » est aussi une célébration de l’amour et en particulier de l’amour filial qui « transcende la dimension temporelle et spatiale » (message que certains trouveront sans doute mièvre mais qui contribue à la force et à l’émotion qui culmine à la fin du film), sur l’instinct de survie, le temps, la mémoire et la nature, bien si précieux. « Interstellar » fait partie de ces films, exceptionnels, SENSATIONnels (au propre comme au figuré),  qui plus que des films, sont des instants, des expériences à voir et revoir, vivre et revivre, qui s’intègrent à votre vie. J’en suis ressortie épuisée, mélancolique, ravagée, éblouie et souriante comme après un voyage lointain, magnifique et éreintant, en me disant que, au-delà de la mort, de l’espace et du temps, un père récemment disparu et si cher à sa fille, auteur de ces lignes, continuait à l’accompagner, par-delà le néant. Merci au cinéma et à ce film de m’avoir fait croire, l’espace d’un inestimable instant, à l’impossible et de m’avoir ainsi embarquée pour ce voyage inoubliable aux confins de la galaxie, de la mort et de l’imaginaire…

 

4. RESPIRE de Mélanie Laurent

 

 

La conclusion de ma critique, ci-dessous. (Cliquez ici pour lire ma critique complète de « Respire ».)

 

Un film à la fois intemporel (Mélanie Laurent ne situe d’ailleurs pas vraiment l’intrigue dans une époque précise) et dans l’air du temps (mais qui ne cherche pas à l’être) qui peut-être en aidera certain(e)s à fuir et ne pas se laisser enfermer par ces « ami(e)s » toxiques qui, avancent masqué(e)s, séduisent tout le monde avec une habileté et une ingénuité fourbes, pour mieux  exclure la proie choisie, se l’accaparer, puis la détruire. Un film dont la brillante construction met en lumière la noirceur et la détermination destructrices de ces êtres, nous plongeant avec Charlie dans cet abyme mental en apparence inextricable.

 

Un film d’une remarquable maîtrise et justesse, au parfum pernicieusement envoûtant, prenant, parfaitement maîtrisé du premier au dernier plan qui est d’une logique aussi violente qu’implacable. Le dénouement apparaît en effet finalement comme la  seule respiration et la seule issue possibles. Un film qui m’a laissée à bout de souffle, longtemps après le générique de fin.

 

5.SILS MARIA d’Olivier Assayas

 

Je n’avais pas eu le temps d’écriture de critique suite à sa projection cannoise. Il faudrait que je puisse le revoir pour vous dire à quel point ce film m’a subjuguée…

 

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6. WINTER SLEEP de Nuri Bilge Ceylan

 

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Conclusion de mon article sur le film, ci-dessous. (Cliquez ici pour lire ma critique complète de « Winter sleep »).

 

Nuri Bilge Ceylan est terriblement lucide sur ses personnages et plus largement sur la nature humaine, mais jamais cynique. Son film résonne comme un long poème mélancolique d’une beauté triste et déchirante porté par une musique parcimonieuse, sublimé par la sonate n°20 de Schubert et des comédiens exceptionnels. Oui, un long poème mélancolique à l’image de ces personnages : lucides, désenchantés, un poème qui nous accompagne longtemps après la projection et qui nous touche au plus profond de notre être et nous conduit, sans jamais être présomptueux, à nous interroger sur la morale, la (bonne) conscience, et les faux-semblants, les petitesses en sommeil recouvertes par l’immaculée blancheur de l’hiver. Un peu les nôtres aussi. Et c’est ce qui est le plus magnifique, et terrible.

 

7.DIPLOMATIE de Volker Schlöndorff

 

 

La conclusion de ma critique du film, ci-dessous. (Cliquez ici pour lire ma critique complète de « Diplomatie »).

 

fallait Dussolier et Arestrup, deux acteurs au sommet de leur art pour incarner les protagonistes de ce duel captivant. L’un essayant de persuader l’autre que la désobéissance est légitime quand l’ordre est aberrant. L’autre campant sur ses positions de Général n’ayant, selon lui, d’autre rôle et d’autre choix que d’obéir. Le Général Von Choltitz, militaire intransigeant, laisse peu à peu entrevoir quelques failles (en raison du Sippenhaft dont je vous laisse découvrir la teneur si vous ignorez ce dont il s’agit) et Nordling, derrière une apparente désinvolture, laisse peu à peu se développer un plan savamment étudié pour rallier l’ennemi à sa cause et éviter la catastrophe. Il faut voir Dussolier employer toutes les gammes de sa voix et son regard empreints d’une douce force et de gravité sereine et manier les subtilités du langage avec une habileté remarquable. Il me semble difficilement pouvoir échapper à une nomination aux César 2015, sérieux concurrent pour Pierre Niney dans « Yves Saint Laurent » de Jalil Lespert. Il reste pour moi l’un des plus grands acteurs français, encore sous-employés, notamment remarquable dans mon film fétiche : « Un cœur en hiver » de Claude Sautet ou encore dans un des nombreux chefs d’œuvre d’Alain Resnais, « On connaît la chanson ». Quant à Niels Arestrup, son corps tout entier est imprégné de la puissance intransigeante de son personnage, une nouvelle fois magistral après son César du second rôle amplement mérité pour « Quai d’Orsay » de Bertrand Tavernier.Alors, bien sûr, dans ce film qui trahit intelligemment la réalité historique, pas de trentenaires en mal de vivre, pas d’effets spéciaux et de monstres métalliques, mais un art du jeu, de la rhétorique et même de la mise en scène (Schlöndorff évite intelligemment l’écueil du théâtre filmé pour mettre en scène ce huis clos) portés à leur paroxysme pour ce film qui est un magnifique hymne à la beauté de Paris et surtout au pouvoir salvateur des mots, et un moment de cinéma d’une rare intensité à côté duquel il serait vraiment dommage de passer.

 

8.I ORIGINS de Mike Cahill

 

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Ci-dessous, la conclusion de ma critique du film. (Cliquez ici pour lire ma critique complète de « I Origins »).

 

Film inclassable aux frontières des genres, « I origins » évite les pièges dans lesquels ce récit sur le fil aurait pu le faire tomber comme le didactisme ou la prétention. La construction brillante et dichotomique du film vient intelligemment illustrer le propos sans jamais l’alourdir. Deux parties. Comme …Deux yeux. Deux femmes opposées. La blonde et la brune. L’une rationnelle, scientifique. L’autre, artiste, mystique. Deux formes d’amour. Deux théories. La raison et la passion. La science et la croyance. Deux parties dans le film. La première qui prouve l’inexistence de Dieu. Et la seconde qui infirme peu à peu les certitudes de la première partie. I origins et Eye origins. Les preuves et les certitudes face à l’amour, mystère qui les bouscule. En résulte un film sensoriel ensorcelant, évanescent, poétique comme ce « paon blanc » qui « symbolise les âmes dispersées dans le monde. » Ajoutez à cela une bo savoureuse et vous obtiendrez une alchimie rare et un film étourdissant de beauté et d’originalité, porteur d’espoir et de magie. A voir absolument!

 

9. 12 YEARS A SLAVE de Steve McQueen

 

 

Ci-dessous, la conclusion de ma critique. (Cliquez ici pour lire ma critique complète de « 12 years a slave »).

 

Jamais larmoyant, refusant le sentimentalisme, avec de longs plans brillamment effroyables qui tentent de nous faire éprouver l’indicible horreur, McQueen a réalisé une nouvelle variation sur le corps et ses meurtrissures, sur la honte aussi, celle d’appartenir à une humanité qui a pu permettre qu’un homme soit réduit à être « 12 years a slave », et souvent même une vie entière. Ou toute la puissance du cinéma au service de l’Histoire, de la mémoire et de l’avenir. Espérons-le…

 

10. SAMBA d’Eric Toledano et Olivier Nakache

 

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Ci-dessous la conclusion de ma critique du film. (Cliquez ici pour lire ma critique complète de « Samba« ).

 

Ajoutez à cela des dialogues réjouissants, une musique originale mélancolique et envoûtante et vous obtiendrez une des grandes et belles surprises de cette fin d’année, romantique et jamais mièvre, ironique et jamais cynique, actuelle et jamais démagogique et possédant toute l’élégance irrésistible de son tandem d’acteurs. Un conte moderne émouvant. Le récit rythmé et passionnant du parcours du combattant de (et qu’est) Samba et de la rencontre de ces deux solitudes réussit le difficile mariage entre drame et comédie, humour et mélancolie, film divertissant et sujet de société, plus convaincant et émouvant que n’importe quel discours (par définition abstrait) sur la cruelle réalité que vivent les sans-papiers. De ces films, précieux, qui vous donnent envie de croire à tout. Surtout à l’impossible et à la magie exaltante des rencontres improbables. Les plus belles et marquantes.

 

Bonne année à tous…et rendez-vous en 2015 sur http://inthemoodlemag.com et http://inthemoodforfilmfestivals.com pour de nouvelles pérégrinations cinématographiques!

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Commentaires

  • Hello ! Et bien ma foi nous en avons 3 en commun ! c'est mieux que l'année passée :)
    Belle année cinématographique à toi et surtout, qu'elle te soit douce et propice

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