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  • Robert De Niro président du jury du Festival de Cannes 2011

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    Il y a quelques jours, j'émettais quelques hypothèses sur le nom du président du jury du Festival de Cannes 2011 qui vient d'être annoncé...mais je l'avoue, je n'avais pas pensé à celui-ci. Il s'agira de Robert De Niro! Celui dont certains disent qu'il est le plus grand acteur au monde ...pour le plus grand festival de cinéma au monde. Voilà une excellente nouvelle et un signe fort pour cette édition 2011 après une année 2010 à laquelle beaucoup ont reproché son absence (cependant très relative) de "stars" en partie en raison d'un contexte (écoonomique, écologique -volcan...-) peu propice.

    Je vous rappelle que je serai sur la Croisette pour la 11ème année consécutive depuis ma sélection au prix de la jeunesse en 2001 et que vous pourrez m'y suivre en direct pendant tout le festival qui se déroulera cette année du 11 au 22 mai. Vous pourrez d'ici là retrouver ici et sur In the mood for Cannes (mon blog entièrement consacré au Festival de Cannes, lauréat du concours de blogs L'Oréal du Festival de Cannes 2008 et prix off Cannes du Festival de Cannes 2010) toutes les informations sur le Festival de Cannes 2011.

    J'en profite pour vous rappeler que je viens de créer une page Facebook In the mood for Cannes 2011 sur laquelle je vous engage à vous inscrire pour recevoir des informations inédites sur le Festival de Cannes 2011 ainsi que sur le compte twitter d'inthemoodforcannes : http://twitter.com/moodforcannes entièrement dédié au festival.

    Ce sera la 9ème venue de Robert De Niro à Cannes et deux fois pour des films qui ont obtenu la palme d'or "Taxi driver" et "Mission".

    En acceptant l’invitation, Robert de Niro a déclaré : « Le Festival de Cannes représente pour moi une occasion rare, car c’est un des plus anciens et des meilleurs festivals au monde. »

    De leur côté, Gilles Jacob et Thierry Frémaux, Président et Délégué général du Festival de Cannes, ont déclaré : « Robert De Niro est entré dans l’histoire du Festival de Cannes dès sa première apparition, avec Taxi Driver qui remporte la Palme d’Or. Son nom restera associé à celui de Martin Scorsese, comme Mastroianni le fut à Fellini. Doté d’une plasticité de caméléon, il compose ses personnages sans qu’on sache s’il prend la mesure du rôle ou si le rôle s’adapte à ses mesures. Ses interprétations précises et nuancées, plus vraies que nature, invitent à l’identification : il est pour toujours le dernier nabab, Vito Corleone, Jack la Motta, Sam “Ace” Rothstein… »

    Je vous en reparle bientôt.

    L'impressionnante filmographie de Robert De Niro

    1965 Trois Chambres à Manhattan 

    1968 Greetings  Brian De Palma

    1969 Sam's Song  John Broderick

    The Wedding Party  Brian De Palma l

    1970 Bloody Mama  Roger Corman

    Hi, Mom! (Les Nuits De New York)  Brian De Palma

    1971 Jennifer on My Mind  Noel Black

    Né pour vaincre Born to Win Ivan Passer

    The Gang That Couldn't Shoot Straight  James Goldstone

    1973 Le Dernier Match Bang the Drum Slowly John D. Hancock

    Mean Streets  Martin Scorsese

    1974 Le Parrain 2 The Godfather: Part II Francis Ford Coppola

    1976 Taxi Driver  Martin Scorsese

    1900 Novecento Bernardo Bertolucci

    Le Dernier Nabab The Last Tycoon Elia Kazan

    1977 The Godfather : A Novel for Television (TV)  Francis Ford Coppola

    New York, New York  Martin Scorsese

    1978 Voyage au bout de l'enfer The Deer Hunter Michael Cimino

    1980 Raging Bull  Martin Scorsese

    1981 Sanglantes confessions True Confessions Ulu Grosbard

    1983 La Valse des pantins The King of Comedy Martin Scorsese

    1984 Il était une fois en Amérique Once Upon a Time in America Sergio Leone

    Aaronson

    Falling in Love  Ulu Grosbard

    1985 Brazil  Terry Gilliam

    1986 Mission The Mission Roland Joffé

    1987 Angel Heart - Aux Portes de l'enfer Angel Heart Alan Parker

    Les Incorruptibles The Untouchables Brian De Palma

    1988 Midnight Run  Martin Brest

    1989 Jacknife  David Jones

    Nous ne sommes pas des anges We're No Angels Neil Jordan

    1990 Stanley & Iris  Martin Ritt

    Les Affranchis Goodfellas Martin Scorsese

    L'Éveil Awakenings Penny Marshall

    1991 La Liste noire Guilty by Suspicion Irwin Winkler

    Backdraft  Ron Howard Donald

    Les Nerfs à vif Cape Fear Martin Scorsese

    1992 The Godfather Trilogy: 1901-1980 (vidéo)  Francis Ford Coppola

    La Loi de la nuit Night and the City Irwin Winkler

    1993 Mad Dog and Glory  John McNaughton

    Blessures secrètes

    (Québec : Tu seras un homme) This Boy's Life Michael Caton-Jones

    Il était une fois le Bronx A Bronx Tale Robert De Niro

    1994 Frankenstein  Kenneth Branagh

    1995 Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma  Agnès Varda

    Casino  Martin Scorsese

    Heat  Michael Mann

    1996 Le Fan The Fan Tony Scott

    Sleepers (La Correction au Québec)  Barry Levinson

    Simples Secrets Marvin's Room Jerry Zaks

    1997 Cop Land (Détectives au Québec)  James Mangold

    Des hommes d'influence Wag the Dog Barry Levinson

    Jackie Brown  Quentin Tarantino

    1998 De grandes espérances Great Expectations Alfonso Cuarón

    Ronin  John Frankenheimer  

    1999 Mafia Blues Analyze This Harold Ramis

    Personne n'est parfait(e) Flawless Joel Schumacher

    2000 Les Aventures de Rocky & Bullwinkle The Adventures of Rocky & Bullwinkle Des McAnuff

    Les Chemins de la dignité Men of Honor George Tillman Sunday

    Mon beau-père et moi Meet the Parents Jay Roach

    2001 15 minutes  John Herzfeld

    The Score  Frank Oz

    2002 Showtime  Tom Dey

    Père et flic City by the Sea Michael Caton-Jones

    Mafia Blues 2 : la Rechute ! Analyze That Harold Ramis

    2004 Godsend, expérience interdite Godsend Nick Hamm

    Gang de requins Shark Tale Éric Bergeron

    Mon beau-père, mes parents et moi Meet the Fockers Jay Roach

    Le Pont du roi Saint-Louis The Bridge of San Luis Rey Mary McGuckian  

    2005 Trouble Jeu Hide and Seek John Polson

    2006 Raisons d'État The Good Shepherd Robert de Niro

    Arthur et les Minimoys  Luc Besson voix anglaise du Roi des Minimoys

    2007 Stardust  Matthew Vaughn

    2008 La Loi et l'Ordre Righteous Kill Jon Avnet

    Panique à Hollywood What Just Happened? Barry Levinson

    2010 Everybody's Fine  Kirk Jones

    Mon beau-père et nous Little Fockers Paul Weitz

    Machete  Robert Rodriguez et Ethan Maniquis

    2011 The Killer Unite  Gary McKendry Hunter

    Manuale d'amore 3  Giovanni Veronesi

    Limitless  Neil Burger Carl

    Oscars et Golden Globes

    Oscar

    1974 : Oscar du meilleur acteur dans un second rôle - Le Parrain 2

    1977 : Nomination à l'Oscar du meilleur acteur - Taxi Driver

    1979 : Nomination à l'Oscar du meilleur acteur - Voyage au bout de l'enfer

    1981 : Oscar du meilleur acteur - Raging Bull

    1991 : Nomination à l'Oscar du meilleur acteur - L'Éveil

    1992 : Nomination à l'Oscar du meilleur acteur - Les Nerfs à vif

     Golden Globes

    1977 : nommé pour le Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique - Taxi Driver

    1978 : nommé pour le Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie - New York, New York

    1979 : nommé pour le Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique - Voyage au bout de l'enfer

    1981 : Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique - Raging Bull

    1989 : nommé pour le Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie - Midnight Run

    1992 : nommé pour le Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique - Les Nerfs à vif

    2000 : nommé pour le Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie - Mafia Blues

    2001 : nommé pour le Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie - Mon beau-père et moi

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DE CANNES 2011 Pin it! 4 commentaires
  • Critique- "La nuit nous appartient" de James Gray (ce soir, sur Paris Première)

    Ce soir, à 20H35 , sur Paris Première, ne manquez pas "La nuit nous appartient" de James Gray. Retrouvez ci-dessous ma critique publiée suite à sa projection au Festival de Cannes 2007.

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    La nuit nous appartient. Voilà un titre très à-propos pour un film projeté en compétition officielle au dernier Festival de Cannes.  Cannes : là où les nuits semblent ne jamais vouloir finir, là où les nuits sont aussi belles et plus tonitruantes que les jours et là où les nuits  s’égarent, délicieusement ou douloureusement, dans une profusion de bruits assourdissants, de lumières éblouissantes, de rumeurs incessantes. Parmi ces rumeurs certaines devaient bien  concerner ce film de James Gray et lui attribuer virtuellement plusieurs récompenses qu’il aurait amplement méritées (scénario, interprétation, mise en scène...) au même titre que « My blueberry nights », mon grand favori, ou plutôt un autre de mes grands favoris du festival, l’un et l’autre sont pourtant repartis sans obtenir la moindre récompense…

    Ce titre poétique (« We own the night » en vo, ça sonne encore mieux en Anglais non ?)  a pourtant une source plus prosaïque qu’il ne le laisserait entendre puisque c’est la devise de l’unité criminelle de la police de New York chargée des crimes sur la voie publique. Ce n’est pas un hasard puisque, dans ce troisième film de James Gray ( « The Yards » son précèdent film avait déjà été projeté en compétition au Festival de Cannes 2000)  qui se déroule à New York, à la fin des années 80,  la police en est un personnage à part entière.  C’est le lien qui désunit puis réunit trois membres d’une même famille :  Bobby Green (Joaquin Phoenix), patron d’une boîte de nuit appartenant à des Russes, à qui la nuit appartient aussi, surtout,  et qui représentent pour lui une deuxième et vraie famille qui ignore tout de la première, celle du sang, celle de la police puisque son père Burt (Robert Duvall) et son frère Joseph (Mark Walhberg) en sont tous deux des membres respectés et même exemplaires. Seule sa petite amie Amada (Eva Mendes), une sud américaine d’une force fragile,  vulgaire et touchante, est au courant. Un trafic de drogue  oriente la police vers la boîte détenue par Bob, lequel va devoir faire un choix cornélien : sa famille d’adoption ou sa famille de sang, trahir la première  en les dénonçant et espionnant ou trahir la seconde en se taisant ou en consentant tacitement à leurs trafics. Mais lorsque son frère Joseph échappe de justesse à une tentative d’assassinat orchestrée par les Russes, le choix s’impose comme une évidence, une nécessité, la voie de la rédemption pour Bobby alors rongé par la culpabilité.

    Le film commence vraiment dans la boîte de nuit de Bobby, là où il est filmé comme un dieu, dominant et regardant l’assemblée en plongée, colorée, bruyante, gesticulante, là où il est un dieu, un dieu de la nuit. Un peu plus tard, il se rend à la remise de médaille à son père, au milieu de la police de New York, là où ce dernier et son frère sont des dieux à leur tour, là où il est méprisé,  considéré comme la honte de la famille, là où son frère en est la fierté, laquelle fierté se reflète dans le regard de leur père alors que Bobby n’y lit que du mépris à son égard. C’est avec cette même fierté que le « parrain » (les similitudes sont nombreuses avec le film éponyme ou en tout cas entre les deux mafias et notamment dans le rapport à la famille) de la mafia russe, son père d’adoption, regarde et s’adresse à Bobby. Le  décor est planté : celui d’un New York dichotomique, mais plongé dans la même nuit opaque et pluvieuse, qu’elle soit grisâtre ou colorée. Les bases de la tragédie grecque et shakespearienne, rien que ça, sont aussi plantées et même assumées voire revendiquées par le cinéaste, de même que son aspect mélodramatique (le seul bémol serait d’ailleurs les mots que les deux frères s’adressent lors de la dernière scène, là où des regards auraient pu suffire...)

    Les bons et les méchants.  L’ordre et le désordre. La loi et l’illégalité. C’est très manichéen  me direz-vous. Oui et non. Oui, parce que ce manichéisme participe de la structure du film et du plaisir du spectateur. Non, parce que Bobby va être écartelé,  va évoluer,  va passer de l’ombre à la lumière, ou plutôt d’un univers obscur où régnait la lumière à un univers normalement plus lumineux dominé par des couleurs sombres. Il va passer d’un univers où la nuit lui appartenait à un autre où il aura tout à prouver. Une nuit où la tension est constante, du début et la fin, une nuit où nous sommes entraînés, immergés dans cette noirceur à la fois terrifiante et sublime, oubliant à notre tour que la lumière reviendra un jour, encerclés par cette nuit insoluble et palpitante, guidés par le regard lunatique (fier puis désarçonné, puis déterminé puis dévasté de Joaquin Phoenix, magistral écorché vif, dont le jeu est d’ailleurs un élément essentiel de l’atmosphère claustrophobique du film). James Gray a signé là un film d’une intensité dramatique rare qui culmine lors d’une course poursuite d’anthologie, sous une pluie anxiogène  qui tombe impitoyablement, menace divine et symbolique d’un film qui raconte aussi l’histoire d’une faute et d’une rédemption et donc non dénué de références bibliques. La scène du laboratoire (que je vous laisse découvrir) où notre souffle est suspendu à la respiration haletante et au regard de Bob est aussi d’une intensité dramatique remarquable.

     « La nuit nous appartient », davantage qu’un film manichéen est donc un film poignant constitué de parallèles et de contrastes (entre les deux familles, entre l’austérité de la police et l’opulence des Russes,-le personnage d’Amada aussi écartelé est d’ailleurs une sorte d’être hybride, entre les deux univers, dont les formes voluptueuses rappellent l’un, dont la mélancolie rappelle l’autre- entre la scène du début et celle de la fin dont le contraste témoigne de la quête identitaire et de l’évolution, pour ne pas dire du changement radical mais intelligemment argumenté tout au long du film, de Bob) savamment dosés, même si la nuit brouille les repères, donne des reflets changeants aux attitudes et aux visages.  Un film noir sur lequel plane la fatalité :  fatalité du destin, femme fatale, ambiance pluvieuse. James Gray dissèque aussi les liens familiaux, plus forts que tout : la mort, la morale, le destin, la loi.

     Un film lyrique et parfois poétique, aussi : lorsque Eva Mendes déambule nonchalamment dans les brumes de fumées de cigarette dans un ralenti langoureux, on se dit que Wong Kar-Wai n’est pas si loin... même si ici les nuits ne sont pas couleur myrtille mais bleutées et grisâtres. La brume d’une des scènes finales rappellera d’ailleurs cette brume artificielle comme un écho à la fois ironique et tragique du destin.

     C’est épuisés que nous ressortons de cette tragédie, heureux de retrouver la lumière du jour, sublimée par cette plongée nocturne. « La nuit nous appartient » ne fait pas  partie de ces films que vous oubliez sitôt le générique de fin passé (comme celui que je viens de voir dont je tairai le nom) mais au contraire de ces films qui vous hantent, dont les lumières crépusculaires ne parviennent pas à être effacées par les lumières éblouissantes et incontestables, de la Croisette ou d’ailleurs…

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