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Critique - « Soul Kitchen » de Fatih Akin

 

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Un film signé Fatih Akin est déjà une bonne raison d'aller le voir,  d'autant plus qu'avec « Soul Kitchen » ce dernier se lance pour la première fois dans la comédie.

Zinos (Adam Bousoukos) est un jeune restaurateur d'origine grecque à Hambourg.  Il traverse une période difficile : sa copine Nadine (Pheline Roggan) est partie s'installer à Shanghai, les clients de son restaurant, le Soul Kitchen, boudent la cuisine gastronomique de son nouveau chef, aussi talentueux que caractériel, et des problèmes de dos viennent couronner le tout! Malgré tout, Zinos souhaite rejoindre Nadine en Chine, il confie donc son restaurant à son frère Illias (Moritz Bleibtreu)  , tout juste sorti de prison. Mais rien ne se passera comme prévu surtout qu'un promoteur immobilier (Birol Ünel) est prêt à tout pour acquérir le « Soul Kitchen ».

Est-ce bien là un film signé par celui qui a écrit « De l'autre côté » ? On se le demande tant ce film, dans son écriture, en est à l'opposé, ce qui n'est certes pas un défaut en soi...

Si l'idée d'un film à la forme désordonnée qui profite et nous fait profiter de l'instant sans se soucier de la scène suivante est en accord avec le caractère hédoniste du sujet et des personnages, ce caractère justement est censé impliquer que cela procure un certain plaisir au spectateur. Or, je me suis rarement autant ennuyée à l'exception de quelques scènes joyeusement loufoques qui franchissent néanmoins souvent la frontière du ridicule (scène du cimetière).

 Pourtant un film avec de la musique grecque, quand on connaît ma passion inconditionnelle pour ce pays partait avec un apriori plus que positif. Il faut d'ailleurs reconnaître que la bande originale est particulièrement réussie, ce qui parvient à raviver l'intérêt par intermittence. Heureusement, ce qui est rare dans les comédies : la réalisation est plutôt dynamique et inspirée, ce qui permet aussi d'oublier provisoirement les faiblesses, voir l'absence (certes assumée) de scénario (un comble pour celui qui avait obtenu le prix du scénario à Cannes en 2007). Un goût soudain pour la légèreté qui manque réellement de saveur même si on retrouve les thèmes habituels du cinéaste (ici survolés) comme l'intégration ou l'exil.

Suite de saynètes certes déridant  par moments les zygomatiques, Soul Kitchen possédait en effet tous les ingrédients d'une bonne comédie mais malheureusement la sauce ne prend pas malgré la générosité qui émane de l'ensemble mais qui manque néanmoins de consistance et de ce petit supplément d'âme pour que la recette prenne réellement. Vivement que Fatih Akin revienne au drame!

Si vous avez envie d'une comédie allez plutôt voir celle-ci.

« Soul Kitchen » a reçu le prix du jury de la 66ème Mostra de Venise.

Le reste de l'actualité sur les autres blogs « in the mood » : « In the mood for Cannes », « In the mood for Deauville », « In the mood for luxe ».

Lien permanent Imprimer Catégories : CRITIQUES DES FILMS A L'AFFICHE EN 2008 Pin it! 4 commentaires

Commentaires

  • Moi j'ai assez apprécié ce petit intermède d'Akin vers la comédie. Je ne me suis pas ennuyé du tout et j'ai trouvé les personnages attachants. Par contre Tout ce qui brille ne m'attire pas du tout...

  • Tu ne dis pas TOUT !
    MDR.

  • C'est plutôt réussi et une bonne surprise. Un casting excellent, plein d'entrain, notamment Moritz Bleibtreu excellent cabotin et Birol Unel qui en fait un poil trop mais il y est excellent aussi. Le scénario s'engouffre sans doute trop dans l'accumulation des problèmes mais ça permet aussi de n'avoir jamais de temps port. L'humour est surtout du à une certaine légèreté et aux décalages entre les différents protagonnistes très bien écrits (cuistot et clients, le patron et le médecine douce...), ça reste le point fort du film. On sent que le film part un peu dans tous les sens mais malgré cette sensation de fouillli on prend un grand plaisir dans ce film frais et sympa.

  • C'est plutôt réussi et une bonne surprise. Un casting excellent, plein d'entrain, notamment Moritz Bleibtreu excellent cabotin et Birol Unel qui en fait un poil trop mais il y est excellent aussi. Le scénario s'engouffre sans doute trop dans l'accumulation des problèmes mais ça permet aussi de n'avoir jamais de temps port. L'humour est surtout du à une certaine légèreté et aux décalages entre les différents protagonistes très bien écrits (cuistot et clients, le patron et le médecine douce...), ça reste le point fort du film. On sent que le film part un peu dans tous les sens mais malgré cette sensation de fouillli on prend un grand plaisir dans ce film frais et sympa.

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