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Festival - Page 16

  • CONCOURS - 10 pass VIP pour le Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule

    Sur Inthemoodforfilmfestivals.com, vous pouvez actuellement gagner un des  10 pass VIP mis en jeu pour assister au 1er Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule. Cliquez sur l'image ci-dessous pour connaître le règlement du concours et le programme complet du festival et lire l'article sur Inthemoodforfilmfestivals.com.

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  • Edito: ma passion pour Cannes et le programme complet du 67ème Festival de Cannes

    Edito: une passion cannoise

    Dans cet édito, je vous parle tout d'abord de ma passion cannoise, et de la genèse de celle-ci, avant de me livrer à un "j'aime", "j'aime pas" cannois. Vous pourrez ensuite y retrouver mes attentes pour cette édition, mon compte rendu de la conférence de presse d'annonce de sélection du festival mais aussi le programme complet (avec les ajouts qui ont été effectués après la conférence de presse du 17 Avril, y compris le jury, Cannes classics etc).  Je vous dis aussi comment me suivre en direct "in the mood for Cannes" du 12 au 26 Mai.

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    A quelques jours d’entrer à nouveau, presque religieusement, dans le mythique et vertigineux Théâtre Lumière, comme une douce réminiscence de la première fois où, en 2001, j’ai découvert, émerveillée, ce lieu qui pour moi représentait la quintessence du cinéma mais aussi un cénacle inaccessible que je regardais à travers l'écran de télévision depuis l'enfance, et en attendant de m’adonner comme tous les festivaliers, à ses rituels sublimes et dérisoires, aujourd’hui,  je vous raconte pourquoi j’aime le Festival de Cannes, un peu, beaucoup. Passionnément. Une passion lucide et revendiquée.

    Ce festival qui reste le plus grand au monde présente cette particularité d’être un film en soi. Un bon festival est d’ailleurs souvent comme un grand film vous laissant heureux et exténué, joyeusement nostalgique et doucement mélancolique, riche d’émotions et de réflexions, souvent contradictoires , et il faut souvent un peu de recul pour appréhender ces multiples réflexions et émotions qu’il a suscitées, pour découvrir quelles images auront résisté à l’écoulement du temps, aux caprices de la mémoire, à ce flux et flot d’informations ininterrompues.

    Même si cette année j'irai avec (comme François-Jean Gabin- dans le chef d'œuvre de Marcel Carné, « Le jour se lève », qui sera projeté dans le cadre de Cannes Classics) « un œil gai et un autre un petit peu triste" en raison de tragiques évènements récents, je sais que le cinéma, toujours, finira par mettre un joli voile sur la tristesse, à m’emporter et transporter, a fortiori à Cannes où, plus qu’ailleurs, il dévoile une palette infinie, miroir de la diversité et de la richesse cinématographique mondiales.

    14 ans. Cela fait 14 ans déjà que, pour la première fois, je vivais ce tourbillon grisant de cinéma  dans cet antre du septième art grâce au concours du prix de la jeunesse. Fébrile. Impressionnée. Enthousiaste. Je n'imaginais pas alors y retourner tous les ans. Je m'étais simplement promis d'y retourner l'année suivante parce que mes examens de sciences politiques qui se déroulaient le lendemain de mon retour avaient exigé quelques impasses non pas sur les révisions mais sur certaines projections. 14 ans de souvenirs. De souvenirs de films surtout. De projections mémorables. Du "Pianiste" de Polanski à "Inglourious Basterds" de Tarantino ou "The Artist" d"Hazanavicius ou encore des films plus confidentiels comme "Je veux voir" de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige ou des classiques comme "Le Guépard" de Visconti ou des master classes comme celle des Dardenne ou de Catherine Deneuve,  tant de moments de cinéma indélébiles parmi une multitude d'autres.  Mais aussi 14 ans d’une réalité qui, là-bas, si souvent, a mal porté son nom tant elle ressemblait (et ressemble) à un film étourdissant.

    Cannes, c'est avant tout un bonheur inégalé de cinéphile, la plus belle et fascinante fenêtre ouverte sur le cinéma. Et sur le monde. Un monde dont ce festival met en lumière les ombres et  les blessures (et cette année ne devrait pas déroger à la règle avec des films sur de très récents évènements historiques) alors que, n’étant pas à un paradoxe près, il nous en tient tellement éloignés. 

    A Cannes, tout est démultiplié, irréel. Les émotions. Le soleil (ou la pluie!). Les solitudes qui se grisent et s'égarent et se noient dans la multitude. Les soirées sans fin, sans faim à force d'être enchaînées pour certains. La foule impérieuse du festival qui, mieux que nulle autre, sait être passionnément exaltée et aussi impitoyable avec la même incoercible exaltation.

    Même si (et parce que) je connais les pièges et revers de ce théâtre des vanités, cette comédie humaine fascinante et terrifiante (un peu, parfois, aussi), la versatilité des personnalités et avis pour un sursaut de vanité, même si je sais que tant d’illusions s’y fracassent, que Cannes peut encenser, broyer, magnifier, dévaster et en a perdu certains et tant à force de les éblouir, les fasciner, les aliéner, oui, malgré tout cela, j’aime ce festival et tous les cinémas qu’il propose avec autant de folie douce que lors de mon premier Festival de Cannes. Entrez dans la danse avec moi pour cette valse filmique cannoise enivrante qui vous grisera de soleil, d’émotions, de cinéma. Et parfois d’illusions.

    Cette année, comme chaque année, je vous parlerai quotidiennement du festival sur 3 de mes 7 blogs (Inthemoodforfilfestivals.com, Inthemoodforcannes.com, Inthemoodlemag.com), sur les réseaux sociaux (twitter: sur @moodforcinema -compte principal- et @moodforcannes -mon compte uniquement consacré au festival- mais aussi sur instagram : instagram.com/inthemoodforcinema ) et enfin dans "Clap", et j'en suis ravie. Vous pourrez ainsi, pour un bilan du Festival de Cannes, me retrouver dans ce journal papier dont le premier numéro sera en vente dans tous les kiosques dès le 16 juin. Et peut-être ailleurs pendant le festival: il se peut en effet que je vous réserve quelques surprises! Comme chaque année, il faudra faire des choix cornéliens. Je privilégierai donc la Sélection officielle et surtout la compétition officielle et Un Certain Regard. Il me tarde de découvrir les films de Téchiné, Dolan, des Dardenne, de Cronenberg, Amalric, Hazanavicius, Godard, Ceylan, Leigh...parmi tant d'autres!

    Je m’inspire d’ailleurs de cette passion viscérale et de mes pérégrinations cannoises dans 4 des 13 nouvelles de mon recueil sur le cinéma "Ombres parallèles" qui se déroulent dans le cadre du Festival de Cannes et que vous pourrez trouver dans toutes les librairies numériques (Amazon, Fnac etc) ou ici directement sur le site de mon éditeur.

    A Cannes, j’aime :

    -entendre le petit cliquetis lorsque les contrôleurs scannent les badges à l'entrée de la salle Debussy ou du Grand Théâtre Lumière comme un passeport pour le paradis, celui des cinéphiles,

    -me laisser envoûter par le lever du soleil en allant à la première projection presse du matin sur une Croisette alors étrangement déserte et avoir l’impression que le monde m’appartient,

    -oublier que ce tourbillon enivrant de cinéma ne durera pas toujours et que des illusions s’y perdent, aussi,

    -oublier, l'espace de 11 jours, que la vraie vie n’est pas du cinéma ou n’est pas que du cinéma,

    -avoir le cœur qui bat la chamade en entrant dans le Grand Théâtre Lumière, comme la première fois, comme pour un premier rendez-vous, notre premier rendez-vous,

    -ce moment palpitant lorsque la salle s'éteint et avant que s’allume l’écran où le souffle de la salle est suspendu à ces premières images qui nous embarqueront pour un nouvel univers, un nouveau monde, une nouvelle aventure,

    -ne plus faire la distinction entre le jour et la nuit, la fiction et la réalité, mes souvenirs et mon imaginaire,

    -avoir l'impression que tout recommence et que tout est possible,

    -entendre Gilles Jacob et Thierry Frémaux partager leur passion du cinéma, avec un constant enthousiasme, rivalisant d'humour et d'érudition,

    -ce moment à la fin du film où, aussi, la salle retient son souffle, avant de se taire ou d'applaudir,

    -lorsque les applaudissement semblent ne devoir jamais arrêter leur course folle tels une vague de bonheur,

    - cette bulle d'irréalité où les émotions, les joies réelles et cinématographiques, si disproportionnées, procurent un sentiment d'éternité fugace et déroutant 

    - cet ailleurs proche qui abolit les frontières entre fiction et réalité, qui vous fait tout oublier, même que cela ne dure qu’un temps,

    - celui qui, de toute façon, sortira vainqueur  et qui vous fait oublier tout le reste: le cinéma presque dissimulé derrière tous ceux qui font le leur, le cinéma si multiple, si surprenant, si audacieux, si magique, là plus qu'ailleurs,

    -parler cinéma  à toute heure du jour et de la nuit, avec des amis ou des inconnus dans les files d'attente( le cinéma: langage universel) avec virulence parfois, comme si la vie en dépendait,

    -redécouvrir des classiques du cinéma, ceux par lesquels j'ai commencé à l'aimer et se dire que la boucle est bouclée et que tout recommence, toujours,

    -découvrir des bijoux du septième art et en être exaltée,

    -être heurtée, brusquée par un film et en être exaltée, aussi, malgré tout,

    -gravir les marches les plus célèbres du monde au son de la musique sous un soleil éblouissant et, l'espace d'un instant, être envahie par l'irréalité étincelante que procure ce moment qui suspend le vol du temps,

    -entendre Aquarium de Camille de Saint-Saëns et savoir que la magie va à nouveau opérer,

    -sortir d'une projection tardive, un peu étourdie, éblouie, arpenter la Croisette et avoir l'impression de me retrouver dans un film de Fellini,

    -retrouver la Croisette, celles et ceux, festivaliers, que je ne croise qu'une fois par an là-bas et avoir l'impression de les avoir quittés la veille. Le cinéma: langage intemporel, aussi,

    -me souvenir de la petite fille que j'étais qui, avec son père, à la télévision, regardait tout cela de loin, fascinée, impressionnée, comme un monde lointain et inaccessible et avoir conscience de ma chance et à quel point cette passion pour le cinéma est exaltante et, au milieu des vicissitudes de l'existence, salutaire, et à quel point et m'a fait vivre et me fait vivre tant de moments inoubliables, en particulier à Cannes.

    Je n’ignore pas qu’à Cannes il y a aussi tous ceux qui font leur cinéma, théâtre des vanités destructeur et  assassin et pour cette raison,

    à Cannes, j'aime moins:

    - les parures d’orgueil que revêtissent ainsi ceux qui s’y donnent l’illusion d’exister,

    - les semblants d’amitiés piétinés sans vergogne pour grimper dans l’échelle de la vanité,

    - les personnalités qui se révèlent, tristement parfois, dans ce théâtre des apparences,

    - l’exacerbation par la hiérarchie festivalière des rancœurs de ceux qui sont en bas et la vanité de ceux qui sont en haut qui croient y déceler là un signe de leur supériorité, et qui oublient que, au bout de dix jours, l’égalité et la réalité reprendront leurs droits,

    - les Dorian Gray, Georges Duroy, Rastignac, Lucien de Rubempré (de pacotille) qui s’y croisent, s’y défient, s’y méprisent…et finalement s’y perdent,

    - la célérité avec laquelle Cannes passe de l’adoration à la haine :  la violente versatilité de la Croisette, sa capacité à déifier puis piétiner, avec la même pseudo-conviction et force,

    -ceux qui vous disent "LE" Téchiné, "LE" Dolan au lieu du film de..., pour bien signifier qu'ils appartiennent à un cercle d'initiés, les mêmes qui parleront systématiquement (que) de daubes (que j'exècre ce mot!) ou de chefs-d'œuvre ne connaissant pas la demi-mesure et la nuance et les mêmes qui mettront invariablement "pour le coup" dans chacune de leurs critiques (mais qui a initié cette expression passe-partout?),

    - le pathétique acharnement de certains pour paraître cyniques, désabusés, blasés, désinvoltes, las,

    -ceux qui montent les marches...pour les redescendre ensuite sans même aller voir le film et qui mépriseront en sortant ceux qui ne rêvaient que de cela,

    -ceux qui viennent à Cannes et disent que c'est forcément mieux ailleurs, que c'était forcément mieux avant, que, forcément, ils ne pouvaient pas faire autrement, parce qu'oubliant ou justement se rappelant très bien tous ceux qui aimeraient avoir leur chance,

    -préférer l'écriture nocturne au sommeil  pour partager ma passion pour les films ...et réaliser que le dernier jour je peine à rester aussi attentive devant un film pourtant captivant,

    -quand Cannes  se révèle un véritable terrain de guerre où chacun ne lutte que pour son intérêt, et qui révèle les veuleries de certains,

    - arriver le jour de la clôture, avoir l'impression que le festival vient de commencer et l'avoir traversé comme un rêve éveillé (mais ça, j'aime, aussi).

     

    Compte rendu de la conférence de presse - Programme complet (avec les compléments de sélection annoncés après la conférence)

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     Pour faire vous aussi votre planning, téléchargez la grille des projections en cliquant ici. Nous ignorons pour l'instant un seul élément: quel sera le film de clôture!

    Avant de vous livrer à nouveau mon compte rendu de la conférence de presse du Festival, ci-dessous, je vous rappelle que quelques jours plus tard a également été annoncé le JURY présidé par Jane Campion et composé de:

    Carole BOUQUET (Actrice – France)

    Sofia COPPOLA (Réalisatrice, Scénariste, Productrice – Etats-Unis)

    Leila HATAMI (Actrice – Iran)

    JEON Do-yeon (Actrice – Corée du Sud)

    Willem DAFOE (Acteur – Etats-Unis)

    Gael GARCIA BERNAL (Acteur, Réalisateur, Producteur – Mexique)

    JIA Zhangke (Réalisateur, Scénariste, Producteur – Chine)

    Nicolas Winding REFN (Réalisateur, Scénariste, Producteur – Danemark)

    En bas de cet article, vous trouverez également les compléments de sélection annoncés après la conférence.

    Jeudi 17 Avril 2014. 11h, au cinéma l’UGC Normandie sur les Champs-Elysées. Caméras et journalistes du monde entier sont aux aguets. Des murmures fébriles et impatients parcourent la salle. Ecouter le programme du festival revient à lire le menu d’un grand chef qui allume le regard et les papilles tant le cinéma, quand il est réussi, suscite un émerveillement des sens. Sur l’estrade Marcello Mastroianni, par-dessus ses lunettes, nous observe avec malice et élégance et accueille Gilles Jacob, président du festival (depuis 38 ans ) et Thierry Frémaux (délégué général du festival) venus annoncer la sélection officielle de ce 67ème Festival de Cannes. Rituel immuable et immuablement jubilatoire. Peut-être Mastroianni regarde-t-il aussi le premier avec une tendre complicité tant il possède en commun avec lui l’élégance et la malice comme en témoigne la pointe d’humour dont, comme à l’accoutumée, il assaisonne son discours d’ouverture : « Aujourd’hui si j’ai bien lu les journaux est annoncée la sélection. » Il évoque aussi la passionnante difficulté de la  mission de sélectionneur et, à quel point, c’est « captivant pour les critiques, angoissant pour les cinéastes, risqué pour les sélectionneurs » parce qu’il faut accepter "de voir des films dans de mauvaises conditions", parfois « pas finis », parfois "sans sous-titres" avec, notamment, « le risque de sous-estimer par fatigue ou de surestimer par comparaison » mais aussi « de grands bonheurs particulièrement dans la découverte de nouveaux talents ».

    Thierry Frémaux, avec son enthousiasme légendaire (je me demande toujours comment du premier au dernier jour du festival, il fait preuve de la même énergie communicative) débute en rendant hommage à ce que l’enseignement de Gilles Jacob, qui va quitter la présidence du festival « mais pas le festival » à l’issue de cette 67ème édition, lui a apporté et à tout ce qu’il a apporté au festival. « J’ai présenté des sélections et je me souviens des trois premières, c’est de lui que j’ai appris. On va tenter de continuer de faire de Cannes toujours le rendez-vous cinématographique mondial. » Quelques journalistes présents me font part de leur émotion que je partage d’être à la dernière conférence de presse de Gilles Jacob tant il est pour moi indissociable de ce festival auquel il a tant apporté. Bien heureusement, la Cinéfondation (dont le jury sera cette année présidé par Abbas Kiarostami) continuera d’être sous son égide, et la littérature y gagnera de nouveaux beaux romans.

    1800 longs-métrages ont été présentés à la sélection du Festival de Cannes pour cette 67ème édition. Ont été sélectionnés 49 longs-métrages qui représentent 28 pays, «  un voyage dans le cinéma, un voyage dans le monde du cinéma, un voyage dans le monde tout court » comme le définit Thierry Frémaux. Un voyage palpitant, agréablement déroutant, aussi, toujours. Comme une réponse aux reproches absurdes sur le manque de femmes en sélection (pourquoi devrait-on choisir un film en fonction du sexe de son auteur, l’œuvre est jugée et non son auteur), Thierry Frémaux précise que cette année 15 réalisatrices ont vu leurs films sélectionnés. Il salue aussi le rôle de la presse évoquant les 4 piliers de Cannes « le glamour, les auteurs, les professionnels et la presse » rappelant que « Gilles Jacob a voulu accroître le mode d’invitation à certains journalistes » (j’en profite d’ailleurs pour saluer le fait que Cannes s’est ouvert aux blogueurs, s’il me semble avoir été la première accréditée presse il y a plusieurs années, nombreux sont ceux qui peuvent aujourd’hui profiter du festival en tant qu’accrédités presse) mais aussi la précarité économique ressentie dans ses conversations avec les producteurs. Le film de clôture sera annoncé ultérieurement, rappelle-t-il, ainsi que les membres du jury présidé cette année par Jane Campion qui avait obtenu la Palme d'or en 1993 avec "La leçon de piano". La sélection Cannes classics sera annoncée la semaine prochaine également même si nous savons déjà que sera projeté "Paris Texas" de Wim Wenders (palme d'or 1984). Ce dernier viendra également présenter son dernier documentaire "Le sel de la terre", sélectionné à Un Certain Regard, portrait du photographe brésilien Sebastião Salgado.

     Par ailleurs, pour cause d’élections européennes, la compétition s’arrêtera le vendredi, les prix seront remis le samedi, et la clôture avec la palme d’or aura lieu le dimanche soir. Thierry Frémaux a rappelé également l’esprit de l’affiche avec Mastroianni qui  « porte les réminiscences du cinéma européen, d'une certaine audace" comme un écho au Festival de Cannes. Sublime affiche d’ailleurs qui est un hommage au cinéma d'hier, hommage au cinéma tout court, par cette judicieuse mise en abyme puisqu'elle fait écho à un film sur le cinéma  et quel film sur le cinéma! Mastroianni, en regardant par-dessus ses lunettes, avec son regard intense et malicieux, nous invite à regarder, à nous plonger dans son regard, synonyme de toute la poésie et la singularité du 7ème art.

     Je vous rappelle également que Lambert Wilson sera l'élégant et charismatique maître de cérémonie de l'ouverture et de la clôture et que le festival s’ouvrira avec "Grace de Monaco", le biopic d’Olivier Dahan avec Nicole Kidman. Thierry Frémaux a précisé que le film serait projeté dans la version voulue par son réalisateur, "la seule version qui existe", évoquant ainsi implicitement le conflit artistique entre le réalisateur et le producteur Harvey Weinstein mais aussi avec la famille royale.

    Avant d’annoncer la sélection, Thierry Frémaux a précisé :"Dans cette sélection des films très ancrés dans la réalité contemporaine et des films qui parlent du passé pour parler du présent." L'essence de Cannes et pour moi un des grands bonheurs et honneurs de ce festival que d'être une "fenêtre ouverte sur le monde".  Vient ensuite le moment tant attendu de l’annonce de la sélection (que vous pourrez retrouver en détails ci-dessous).

     Avant d’en présenter la sélection, Thierry Frémaux rappelle la vocation de "Un Certain Regard » «  créé en 1978 : contre programmation de la sélection officielle par elle-même avec de jeunes pousses et de glorieux anciens". En sélection Un Certain Regard, nous retrouverons ainsi notamment cette année "La chambre bleue", adaptation de Simenon par Amalric, film "fulgurant" d'1h15 selon Thierry Frémaux mais aussi, pour le cinéma français, Pascale Ferran avec "Bird people". Dans cette sélection également, le premier film en tant que réalisateur de Ryan Gosling. Seront également en lice le dernier Lisandro Alonso, film "très étrange" selon Thierry Frémaux, avec Viggo Mortensen mais aussi "L'Incomprise" d'Asia Argento. Cinq premiers films figurent également dans la sélection Un Certain Regard dont le film d’ouverture, « Party Girl », de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis.  Rappelons également que Pablo Trapero sera le président du jury Un Certain Regard 2014.

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     Cette année, Cannes sera fidèle à ses "piliers", alliant glamour et auteurs avec, pour le glamour,  Robert Pattinson, Hilary Swank, Nicole Kidman, Marion Cotillard, Julianne Moore, Ryan Gosling, Juliette Binoche, Meryl Streep... et de grands auteurs  comme Ken Loach (avec "Jimmy's hall", après sa palme d’or en 2006 pour « La vent se lève ») , les frères Dardenne pour un film défini par Thierry Frémaux comme un « western belge », Nuri Bilge Ceylan pour leur "Sommeil d'hier" de 3H16, Cronenberg (« Maps to the stars » , portrait au vitriol de la quête de célébrité hollywoodienne dans lequel il met à nouveau en scène Robert Pattinson après "Cosmopolis"), Atom Egoyan (« Captives ») mais aussi le grands retour de Jean-Luc Godard , un homme "qui fait un cinéma toujours singulier", pour "Adieu au langage".

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     Hors compétition, le festival célèbrera les vingt ans du studio Dreamworks avec la projection du film d’animation « Dragons 2 ». Hors compétition également, Zhang Yimou viendra présenter « Coming Home ».

     Le Festival célèbrera aussi à sa manière les 70 ans du journal « Le Monde, avec « Les Gens du Monde », un documentaire d’Yves Jeuland tourné pendant la campagne présidentielle de 2012.

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    Côté français, en plus du Suisse Godard (le film est de nationalité française) seront aussi en lice  Olivier Assayas avec "Sils Maria" avec Juliette Binoche et Kristen Stewart, Michel Hazanavicius avec "The search" ( trois ans après le prix d’interprétation de Jean Dujardin pour « The Artist », succès international), avec un film sur la guerre en Tchétchénie avec, à l'affiche, Bérénice Bejo et Annette Benning, et enfin Bertrand Bonello pour "Saint Laurent" avec Gaspard Ulliel, Léa Seydoux et Jérémie Rénier, un film dont le scénario est déjà précédé de très bons échos.

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     Parmi les 18 films en lice,  également celui du Malien et Mauritanien Abderrahmane Sissako,  "Tombouctou" (Timbuktu).

    Le petit génie Xavier Dolan sera pour la première fois en compétition officielle pour « Mommy », film défini par Thierry Frémaux comme  « foisonnant, baroque, audacieux qui va être adoré autant qu'exaspérer", ainsi en lice pour être le plus jeune détenteur de la palme d'or. "Les Amours imaginaires" et "Laurence anyways" avaient déjà eu les honneurs de la sélection Un Certain Regard, en 2010 et 2012. Xavier Dolan ne sera pas le seul à figurer pour la première fois en compétition officielle. Il y aura également l’Italienne Alice Rohrwacher et l’Argentin Damian Szifron pour un film produit par...Pedro Almodovar.

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    Un dix-neuvième film viendra compléter la liste des films en compétition dans les jours à venir.

    Le cinéma américain sera représenté par Tommy Lee Jones avec "The Homesman" (avec Hilary Swank et Meryl Streep), son deuxième film en tant que réalisateur (co-produit par Luc Besson) et par Bennett Miller  avec "The foxcatcher" avec Channing Tatum, Mark Ruffalo et Steve Miller.

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     Pour le cinéma britannique, en plus de Ken Loach qui sera pour la 15ème fois en compétition, Mike Leigh, dix-huit ans après sa palme d’or pour « Secrets et mensonges », sera à nouveau en compétition avec « M. Turner » sur la fin de la vie du peintre anglais.

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    Jean-Pierre et Luc Dardenne, déjà double Palme d'or (avec "Rosetta" en 1999 et "L'Enfant" en 2005), seront peut-être les premiers à obtenir trois palmes d’or avec "Deux jours, une nuit", film avec  Marion Cotillard qui revient en compétition cannoise deux ans après « De rouille et d’os » de Jacques Audiard. Ces deux immenses cinéastes et directeurs d'acteurs sont de retour en compétition trois ans après "Le Gamin  au vélo" dans lequel ils dérogeaient pour la première fois à leur règle de n'employer que des acteurs non professionnels.

    Rappelons enfin que le Jury 2014 de la Cinéfondation et des Courts métrages réunira autour de son président, Abbas Kiarostami, les réalisateurs Noémie Lvovsky,  Daniela Thomas,  Mahamat-Saleh Haroun, et Joachim Trier et que c’est Nicole Garcia qui présidera cette année le Jury de la Caméra d’or, qui désignera le meilleur premier film présenté à Cannes.

    Inutile de vous dire que ce programme particulièrement alléchant me réjouit tout particulièrement. Comme chaque année, j'essaierai de voir un maximum de films de la compétition officielle (Dolan, Leigh, Loach, Dardenne, Cronenberg...mais aussi les petits nouveaux) avec quelques incursions dans les sélections parallèles.

    Pour en savoir plus sur ce théâtre des vanités aussi fascinant qu'impitoyable mais aussi sur ma passion dévorante pour ce festival et toutes les émotions contrastées qu'il m'inspire, vous pouvez aussi télécharger mon recueil de 13 nouvelles "Ombres parallèles" (qui en comprend 4 sur Cannes) disponible dans toutes les librairies numériques (fnac ici, Amazon ici, Cultura, Relay, Orange, Kobo etc) ou directement chez mon éditeur Numeriklivres.

    Plus enthousiaste que jamais de me retrouver pour la 14ème année consécutive dans cet antre du 7ème art, je vous donne rendez-vous sur mes différents sites (http://inthemoodforfilmfestivals.com, http://inthemoodforcannes.com –sur lesquels vous trouverez toutes les informations sur le Festival de Cannes puisqu'ils sont entièrement consacrés au festival-, http://inthemoodforcinema.com et http://inthemoodlemag.com ) en direct de Cannes du 12 au 26 Mai pour des articles quotidiens mais aussi sur twitter (sur @moodforcinema et @moodforcannes  et instagram http://instagram.com/inthemoodforcinema).

     

    SELECTION OFFICIELLE DU FESTIVAL DE CANNES 2014

     

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    En Compétition

    Film d'ouverture    
         
    Olivier DAHAN GRACE DE MONACO 1h43
         
      ***  
         
    Olivier ASSAYAS SILS MARIA 2h03
         
    Bertrand BONELLO SAINT LAURENT 2h15
         
    Nuri Bilge CEYLAN

    KIS UYKUSU

    (Sommeil d'hiver)

    3h16
         
    David CRONENBERG MAPS TO THE STARS 1h51
         
    Jean-Pierre DARDENNE,
    Luc DARDENNE
    DEUX JOURS, UNE NUIT 1h35
         
    Xavier DOLAN MOMMY 2h20
         
    Atom EGOYAN CAPTIVES 1h53
         
    Jean-Luc GODARD ADIEU AU LANGAGE 1h10
         
    Michel HAZANAVICIUS THE SEARCH 2h40
         
    Tommy Lee JONES THE HOMESMAN 2h02
         
    Naomi KAWASE

    FUTATSUME NO MADO

    (Still the water)

    1h50
         
    Mike LEIGH MR. TURNER 2h29
         
    Ken LOACH JIMMY’S HALL 1h46
         
    Bennett MILLER FOXCATCHER 2h10
         
    Alice ROHRWACHER LE MERAVIGLIE 1h50
         
    Abderrahmane SISSAKO TIMBUKTU 1h40
         
    Damian SZIFRON

    RELATOS SALVAJES

    (Wild Tales)

    1h55
         
    Andrey ZVYAGINTSEV LEVIATHAN 2h20
         

     

     

     

    Un Certain Regard

    Film d'ouverture    
         

    Marie AMACHOUKELI,

    Claire BURGER,

    Samuel THEIS

    PARTY GIRL

    1er film

    1h35
         
      ***  
         
    Lisandro ALONSO JAUJA 1h41
         
    Mathieu AMALRIC LA CHAMBRE BLEUE 1h15
         
    Asia ARGENTO

    INCOMPRESA

    (L'Incomprise)

    1h43
         
    Kanu BEHL

    TITLI

    1er film

    2h04
         
    Ned BENSON ELEANOR RIGBY 1h59
         
    Pascale FERRAN BIRD PEOPLE 2h07
         
    Ryan GOSLING

    LOST RIVER

    1er film

    1h45
         
    Jessica HAUSNER AMOUR FOU 1h36
         
    Rolf de HEER

    CHARLIE’S COUNTRY

    (Le Pays de Charlie)

    1h48
         
    Andrew HULME

    SNOW IN PARADISE

    1er film

    1h28
         
    July JUNG

    DOHEE-YA

    (A Girl at my Door)

    1er film

    1h59
         
    Panos KOUTRAS XENIA 2h03
         
    Philippe LACÔTE RUN
    1er film
    1h40
         
    Ruben ÖSTLUND

    TURIST

    (Force Majeure)

    2h
         
    Jaime ROSALES

    HERMOSA JUVENTUD

    (La Belle Jeunesse)

    1h40
         
    WANG Chao FANTASIA 1h25
         

    Wim WENDERS

    Juliano RIBEIRO SALGADO

    THE SALT OF THE EARTH

    (Le Sel de la terre)

    1h40
         
    Keren YEDAYA

    HARCHECK MI HEADRO

    (Loin de son absence)

    1h35

     

     


    Hors Compétition

     

     

    Dean DEBLOIS DRAGONS 2 1h45 
         
    ZHANG Yimou GUI LAI
    (Coming Home)
    1h51  

     

     

     

    Séances de minuit

     

     

    CHANG PYO JEOK (The Target) 1h39   
         
    Kristian LEVRING THE SALVATION 1h30   
         
    David MICHOD THE ROVER 1h40

     

     

     

     

    Séances spéciales

     

     

    Aida BEGIC, Leonardo DI COSTANZO, Jean-Luc GODARD, Kamen KALEV, Isild LE BESCO, Sergei LOZNITSA, Vincenzo MARRA, Ursula MEIER, Vladimir PERISIC, Cristi PUIU, Marc RECHA, Angela SCHANELEC, Teresa VILLAVERDE LES PONTS DE SARAJEVO  1h50   
         
    Polsky GABE RED ARMY  1h25 
         
    Sergei LOZNITSA MAIDAN  2h  
         
    Mohammed OSSAMA EAU ARGENTÉE  1h50 
         
    Stéphanie VALLOATTO CARICATURISTES - FANTASSINS DE LA DÉMOCRATIE  1h46   

     

      

     

     

    Célébration des 70 ans du journal Le Monde :

     

     

    Yves JEULAND

    LES GENS DU MONDE 

     

     

    Compléments de sélection du Festival de Cannes 2014

    techine.jpg

    Très attendu (par moi en tout cas), ce complément de sélection du 67ème Festival de Cannes est à la hauteur de cette attente avec de belles surprises parmi lesquelles le dernier film de Téchiné "L'homme qu'on aimait trop" qui sera projeté hors compétition.

    Comme il a été annoncé par la direction du Festival de Cannes lors de la conférence de presse du 17 avril dernier, les films suivants viennent compléter la composition de la Sélection officielle.

     Hors Compétition

     

    L’Homme qu’on aimait trop d’André Téchiné avec Guillaume Canet, Catherine Deneuve et Adèle Haenel (1h56)

     

    Un Certain Regard

     

    Fehér Isten (White God) de Kornél Mundruczó (1h59)

     

     

    Séances Spéciales

     

    Of Men and War (Des Hommes et de la guerre) de Laurent Bécue-Renard (documentaire, 2h22)

     

    The Owners de Adilkhan Yerzhanov (1h33)

     

    Géronimo de Tony Gatlif, avec Céline Salette, Rachid Yous (1h44)

    Le film fera également l’objet d’une séance pour les lycéens de la Région PACA.

     

    Enfin, El Ardor de Pablo Fendrik (1h40), dans lequel joue Gael Garcia Bernal, membre du Jury de la Compétition, sera également présenté en Séance Spéciale.

    Programme de Cannes Classics 2014

    loren2.jpg

    Cannes Classics qui présente des films anciens et des chefs d'œuvre de l'histoire du cinéma en copies restaurées donne toujours lieu à de grands moments de Cannes et de cinéma. Je lui dois ainsi mon plus beau souvenir du festival avec la projection du "Guépard". Cette année, la sélection nous promet encore de belles émotions avec Sophia Loren en invitée d'honneur, les 30 ans " de "Paris, Texas",   un hommage à Henri Langlois, le retour de Kieslowski à Cannes, un chef-d’œuvre du cinéma géorgien, un film méconnu de Raymond Bernard sur la guerre de 14-18, les couleurs de Sayat Nova retrouvées. Je pourrais difficilement résister à l'envie de revoir "Le jour se lève", "Le dernier métro" et tant d'autres. Je vous laisse découvrir cette belle programmation ci-dessous (communiqué de presse officiel du festival).
     
     
    Il y a dix ans, alors que la relation du cinéma contemporain à sa propre mémoire était sur le point d’être bouleversée par l’apparition naissante du numérique, le Festival de Cannes a créé Cannes Classics, une sélection qui permet d’afficher le travail de valorisation du patrimoine effectué par les sociétés de production, les ayants droit, les cinémathèques ou les archives nationales à travers le monde.
    Devenu une composante essentielle de la Sélection officielle, dans une présence de l’histoire du cinéma dont se sont inspirés à leur tour plusieurs festivals internationaux, Cannes Classics présente des films anciens et des chefs-d’œuvre de l’histoire du cinéma dans des copies restaurées.
     
    Parce que Cannes se donne aussi comme mission d’enchanter le rapport du public d’aujourd’hui avec la mémoire du cinéma, Cannes Classics met le prestige du plus grand festival du monde au service du cinéma retrouvé, accompagnant toutes les nouvelles exploitations : sortie en salles, en VOD ou édition en DVD/Blu-ray des grandes œuvres du passé.
     
    Les films sélectionnés pour cette édition 2014 sont projetés dans le Palais des Festivals, Salle Buñuel ou salle du Soixantième, en présence de ceux qui ont restauré ces films et, lorsqu’ils sont encore parmi nous, de ceux qui les ont réalisés.
     
    Le programme de l’édition 2014 de Cannes Classics se compose de vingt-deux longs métrages et de deux documentaires. Les films sont projetés comme voulus par les ayants droit, en DCP 2K ou DCP 4K. Pour la première fois, qu’on le déplore ou qu’on le célèbre, aucune copie 35mm ne sera projetée à Cannes Classics.

     

    • Invitée d’honneur : SOPHIA LOREN

    Prix d’interprétation féminine en 1961 et présidente du jury en 1966, Sophia Loren est l’invitée d’honneur de Cannes Classics. Elle accompagnera la projection de LA VOCE UMANA (2014, 25mn), réalisé par Edoardo Ponti, qui marque son retour au cinéma. Au cours de la même soirée sera projeté MARIAGE A L’ITALIENNE de Vittorio De Sica (1964, 1h42) dans une restauration réalisée en 4K par L’Immagine Ritrovata. Restauration menée en collaboration entre la Cineteca di Bologna pour Surf Film et la Technicolor Foundation pour Cinema Heritage avec la contribution de Memory Cinema au laboratoire L'Immagine Ritrovata


    Sophia Loren a également accepté de faire une « masterclass », dans une conversation qui aura lieu sur la scène de la salle Buñuel.
     

    • PER UN PUGNO DI DOLLARI / A FISTFUL OF DOLLARS / POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS de Sergio Leone (1964, 1h40)

    Pour célébrer la naissance, en 1964, du western italien, la Cinémathèque de Bologne présentera une copie restaurée en 4K par L’Immagine Ritrovata de POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS réalisé par Sergio Leone en 1964 avec Clint Eastwood et Gian Maria Volonte. Restauration menée par la Cineteca di Bologna et Unidis Jolly Film au laboratoire L'Immagine Ritrovata. Financement assuré par le Hollywood Foreign Press Association et The Film Foundation.
    Projection rendue possible grâce aux ayants droit : la famille Paladino et Unidis Jolly Film, qui a produit et distribué le film. Remerciements également à la famille Leone.
     

    • Les trente ans de PARIS, TEXAS de Wim Wenders (1984, 2h25)

    Décernée par le Président du Jury Dirk Bogarde et remise sur scène par Faye Dunaway, la Palme d’or de Paris Texas a trente ans. Wim Wenders revient sur la Croisette (outre sa sélection à Un Certain Regard avec THE SALT OF THE EARTH) avec une copie restaurée de PARIS, TEXAS. Après Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy, Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat ou Le Guépard de Luchino Visconti, le Festival de Cannes montre les copies restaurées de ses Palmes d’or.
    Transfert HD fait au laboratoire Deluxe à New York, supervisé par Wim Wenders, et Spirit Scan effectué au laboratoire allemand CinePost Production. Numérisation effectuée par Criterion.

     

    • REGARDS SUR UNE REVOLUTION : COMMENT YUKONG DEPLAÇA LES MONTAGNES de Marceline Loridan et Joris Ivens (1976, 1h11)

    Une présentation de Marceline Loridan et des Archives françaises du film du CNC.
    Restauration numérique effectuée à partir de la numérisation en 2K des négatifs 16mm, réalisée par le laboratoire du CNC à Bois d'Arcy. Etalonnage et finitions accomplis par Eclair.
     

    • SEISHUN ZANKOKU MONOGATARI (CONTES CRUELS DE LA JEUNESSE) de Nagisa Oshima (1960, 1h32)

    Une présentation du studio Shochiku.
    Restauration numérique réalisée en 4K par Shochiku Co., Ltd. sous la supervision de Takashi Kawamata, caméraman de Nagisa Oshima. Le film sera distribué en France par Carlotta Films.
     

    • LES CROIX DE BOIS de Raymond Bernard (1931, 1h55)

    Présenté par Pathé et la Fondation Jérôme Seydoux – Pathé.
    Film restauré en 4K par L’Immagine Ritrovata à Bologne.
     

    • OVERLORD de Stuart Cooper (1975, 1h24)

    Une restauration présentée par The Criterion Collection (New York).
    Transfert numérique haute définition sous la supervision du réalisateur Stuart Cooper à partir d’une copie neuve 35mm à grain fin. Son mono encodé en 24 bits.
     

    • LA PAURA / ANGST / LA PEUR  de Roberto Rossellini (1954, 1h23)

    Dans le cadre du projet Rossellini, une restauration réalisée en 4K par L’Immagine Ritrovata à Bologne.
    Depuis 2011, Cannes Classics accueille l’ambitieux projet italien, The Rossellini Project, issu de la collaboration entre Instituto Luce Cinecittà, Cineteca di Bologna, CSC-Cineteca Nazionale et Coproduction Office, ce dernier responsable des ventes internationales. Après la présentation de La Macchina Ammazzacattivi (La Machine à tuer les méchants, 1948) et Viaggio In Italia/Journey To Italy (Voyage en Italie, 1954), voici La Paura de Roberto Rossellini.
    Copie restaurée par Cineteca di Bologna avec L’Immagine Ritrovata en collaboration avec Istituto Luce Cinecittà , CSC-Cineteca Nazionale et Coproduction Office.

     

    • LE HASARD (PRZYPADEK) de Krzysztof Kieślowski (1981, 1h57)

    Une présentation du Polish Film Institute.
    Restauration réalisée en 2K, avec étalonnage supervisé par le directeur de la photographie
     

    • LE DERNIER METRO de François Truffaut (1980, 2h21)

    Présenté par MK2 et la Cinémathèque française, avec le soutien du Fonds Culturel Franco-Américain, à l’occasion des trente ans de la disparition de François Truffaut.
    Négatif original numérisé en 4K et restauré image par image en 2K par Digimage. Restauration et étalonnage supervisés par Guillaume Schiffman.
     

    • DRAGON INN  (龍門客棧) de King Hu (1967, 1h51)

    Une présentation du Chinese Taipei Film Archive.
    Restauration numérique réalisée en 4K par L’Immagine Ritrovata à Bologne à partir du négatif. Le directeur de la photographie a supervisé l’étalonnage.
     

    • LE JOUR SE LEVE de Marcel Carné (1939, 1h31)

    Restauration 4K présentée par Studio Canal.
    Travaux image effectués par Eclair, son restauré par Diapason en partenariat avec Eclair.
     

    • LA COULEUR DE LA GRENADE (SAYAT NOVA) de Sergei Parajanov (1968, 1h17)

    Restauration financée par la Film Foundation-World Cinema Project (New York) et réalisée en 4K par L’immagine Ritrovata.
     

    • LEOLO de Jean-Claude Lauzon (1992, 1h42)

    Une présentation de « Éléphant, mémoire du cinéma québécois. »
    Saisie numérique faite en 2k à partir du négatif original, son restauré par la Cinémathèque québécoise. Services techniques : Technicolor, services créatifs : Marie-José Raymond et Claude Fournier pour Éléphant.
     

    • LA VIE DE CHATEAU de Jean-Paul Rappeneau (1965, 1h30)

    Présenté par TF1 DA.
    Film restauré en 2K chez Mikros à partir du négatif original, avec restauration des stock shots. Etalonnage réalisé en collaboration avec Jean-Paul Rappeneau et Pierre Lhomme, directeur de la photographie. Restauration de la musique de Michel Legrand par Stéphane Lerouge.
     

    • JAMAICA INN (LA TAVERNE DE LA JAMAÏQUE) de Alfred Hitchcock (1939, 1h40)

    Une présentation de Cohen Film Collection LLC.
    Restauration numérique réalisée en 4K par 4K RRsat Europe – Ray King et Anthony Badger Finishing Post Productions Ltd – Jason Tufano et Marc Bijum.
     

    • LES VIOLONS DU BAL de Michel Drach (1974, 1h44)

    Restauration Silverway Média. Le financement a été assuré par Port-Royal Films avec le soutien du CNC et le concours de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
     

    • BLUE MOUNTAINS (LES MONTAGNES BLEUES) de Eldar Shengelaia (1983, 1h31)

    Une présentation du Georgian National Film Center.
    Numérisation de l'image et du son réalisés à partir du négatif original en 4K par Gosfilmfond  Russia.

    LOST HORIZON (HORIZONS PERDUS) de Frank Capra (1937, 2h12)
    Une présentation de Park Circus, dans une copie restaurée en numérique 4k par Sony Pictures Colorworks, à l’occasion de la restauration de plusieurs titres de Capra.
     
    LA CHIENNE de Jean Renoir (1939, 1h35)
    Film présenté par Les Films du Jeudi et la Cinémathèque française avec le soutien du CNC et le concours du Fonds Culturel Franco-Américain (DGA – MPA – SACEM – WGAW).
    Restauration image 2K (d’après un scan 4K) faite par Digimage Classics et restauration son par Diapason.

    TOKYO ORINPIKKU (TOKYO OLYMPIAD) de Kon Ichikawa (1965, 2h40)
    Une présentation du Comité International Olympique.
    Le film a été restauré numériquement en 4K à partir des éléments films originaux pour le Comité International Olympique par Warner Bros. Motion Picture Imaging et Audio Mechanics à Burbank, USA.



    A noter également, deux documentaires sur le cinéma :

    LIFE ITSELF de Steve James (2014, 1h58) : la vie et le parcours de Roger Ebert, grand critique de cinéma américain.
     
    THE GO-GO BOYS: THE INSIDE STORY OF CANNON FILMS de Hilla Medalia (2014, 1h30) : l’histoire de Cannon Films et des producteurs Menahem Golan et Yoram Globus, qui seront présents.
     
     
    Enfin, en hommage à Marcello Mastroianni et en écho à l’affiche du 67e Festival de Cannes, HUIT ET DEMI de Federico Fellini (1963, 2h13), restauré par Gaumont et Eclair sera projeté en ouverture du programme du Cinéma de la plage.
     

    LA COMPÉTITION DES COURTS METRAGES 2014

     

     

    LES COURTS METRAGES EN COMPETITION:

     

     

    Ran HUANG THE ADMINISTRATION OF GLORY 15’ Chine
           
    Dea KULUMBEGASHVILI UKHILAVI SIVRTSEEBI
    (Invisible Spaces)
    10’ Géorgie
           
    Masahiko SATO, Takayoshi OHARA, Yutaro SEKI, Masayuki TOYOTA, Kentaro HIRASE HAPPO-EN 13’ Japon
           
    Simón MESA SOTO LEIDI 15' Colombie Royaume-Uni
           
    Sergey PIKALOV SONUNCU
    (The Last One)
    15’ Azerbaijan
           
    Petra SZŐCS A KIVEGZES
    (The Execution)
    14’ Hongrie Roumanie
           

    Clément TREHIN-LALANNE

    AÏSSA

    8’ France
           
    Laura WANDEL LES CORPS ÉTRANGERS 15’ Belgique
           
    Hallvar WITZØ

    JA VI ELSKER

    (Yes we Love)

    15’ Norvège
           

     

     * Le film italien  A PASSO D'UOMO de Giovanni ALOI a été retiré de la Compétition des courts métrages car il s’est avéré contrevenir au règlement de cette Sélection.

     

     

     

    LA SÉLECTION CINÉFONDATION 2014

     

    LA SÉLECTION CINÉFONDATION:

     

     

    Max CHAN OUR BLOOD 25’       Hampshire College
    États-Unis
           
    Pierre CLENET
    Alejandro DIAZ
    Romain MAZEVET
    Stéphane PACCOLAT
    HOME SWEET HOME 10’ Supinfocom Arles
    France
           
    Omar EL ZOHAIRY THE AFTERMATH OF THE INAUGURATION OF THE PUBLIC TOILET AT KILOMETER 375 18’ High Cinema Institute, Academy of Arts
    Égypte
           
    Reinaldo Marcus GREEN STONE CARS 14’ NYU Tisch School of the Arts
    États-Unis
           
    HAN Fengyu LAST TRIP HOME 26’ Ngee Ann Polytechnic
    Singapour
           
    Meryll HARDT UNE VIE RADIEUSE
    (A Radiant Life)
    17’ Le Fresnoy
    France
           
    Chie HAYAKAWA NIAGARA 27’ ENBU Seminar
    Japon
           

    Atsuko HIRAYANAGI

     

    OH LUCY!

    21’ NYU Tisch School of the Arts Asia
    Singapour
           
    Inbar HORESH THE VISIT 27’ Minshar for Art, School and Center
    Israël
           
    Stefan IVANČIĆ LETO BEZ MESECA
    (Moonless Summer)
    31' Faculty of Dramatic Arts
    Serbie
           
    Daisy JACOBS THE BIGGER PICTURE 7' National Film and Television School
    Royaume-Uni
           
    György Mór KÁRPÁTI PROVINCIA 21' University of Theatre and Film Arts
    Hongrie
           
    KWON Hyun-ju SOOM
    (Breath)
    38' Chung-Ang University
    Corée du Sud
           
    Léa MYSIUS LES OISEAUX-TONNERRE
    (Thunderbirds)
    22' La Fémis
    France
           
    Fulvio RISULEO  LIEVITO MADRE
    (Sourdough)
     17' Centro Sperimentale di Cinematografia
    Italie
           
    Annie SILVERSTEIN  SKUNK  16' The University of Texas at Austin
    États-Unis
           
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  • Champs-Elysées Film Festival 2014 : affiche, nouveau site et dates

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    Ce sera cette année (déjà) la 3ème édition du Champs-Elysées Film Festival qui aura lieu du 11 au 17 juin 2014 et que vous pourrez bien entendu suivre sur mes sites http://inthemoodforfilmfestivals.com et http://inthemoodforcinema.com,  en direct, comme les deux années précédentes.

    Je vous parlerai de la programmation après la conférence de presse du festival qui aura lieu le 29 Avril 2014.

    En attendant, je vous invite à découvrir la nouvelle affiche très "pop art" avec Marilyn pour égérie, une affiche que, pour ma part, je trouve très réussie.

    Je vous invite également à découvrir le nouveau site internet du festival et à vous inscrire à sa newsletter pour recevoir toutes les informations: www.champselyseesfilmfestival.com .

    sitece.jpg

    Enfin, vous pouvez vous inscrire à la page Facebook du festival, ici et suivre le festival sur twitter (@CEfilmfestival ), mot-dièse #CEFF2014 .

    Enfin, pour ceux qui douteraient encore de la qualité de la programmation du festival, retrouvez mes articles consacrés à l'édition 2013 : http://www.inthemoodforcinema.com/champs-elysees-film-festival/ et mon bilan complet de l'édition 2014 là: http://inthemoodforfilmfestivals.com/champs-elysees-film-festival-2013-bilan-et-palmares/ .

     

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  • Festival du Film Asiatique de Deauville 2014 : programme complet, jury et réponses au concours

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    Cette 16ème édition du Festival du Film Asiatique de Deauville aura lieu la semaine prochaine, soit du 5 au 9 mars 2014.

    La présidente de son jury sera la réalisatrice Claire Denis. Elle sera entourée de:

    René Bonnell | Homme des médias & écrivain Rachid Bouchareb | Réalisateur, scénariste & producteur Samir Guesmi | Comédien Florence Loiret-Caille | Comédienne Gilles Marchand | Réalisateur & scénariste Roxane Mesquida | Comédienne

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    Vous pouvez retrouver toutes les informations sur le festival sur le site officiel du festival www.deauvilleasia.com, sur la page Facebook officielle et sur les comptes twitter officiels du festival ( @deauvilleasia @lpscinema).

    Vous pouvez  acquérir vos pass, ici: http://badgecid.com .

    Comme chaque année, je vous ferai vivre le festival en direct de l’ouverture à la clôture sur mes différents sites et principalement sur Inthemoodforfilmfestivals.com, Inthemoodfordeauville.com, Inthemoodlemag.com et Inthemoodforcinema.com mais aussi sur twitter (@moodforcinema, @moodfdeauville, @moodforfilmfest).

    Le 16e Festival du Film Asiatique de Deauville rendra hommage au réalisateur japonais Hideo Nakata, en sa présence, réalisateur des films cultes DARK WATER et RING.

    A l’occasion de cet hommage, son nouveau film MONSTERZ sera projeté en avant-première mondiale, en sa présence.

    monsterz.jpg

    Filmographie sélective (source: site officiel du Festival du Film Asiatique de Deauville)  2014 MONSTERZ 2012 THE COMPLEX 2010 TV SHOW 2010 CHATROOM 2008 DEATH NOTE : L CHANGE THE WORLD 2007 KAIDAN 2005 LE CERCLE – THE RING 2 2002 DARK WATER 2001 SADISTIC AND MASOCHISTIC documentaire 2001 LAST SCENE 2000 SLEEPING BRIDE 2000 CHAOS 1999 RING II 1999 LE CERVEAU DE VERRE

    Le Festival du Film Asiatique de Deauville 2014 rendra également hommage  à TSAI MING-LIANG. En sa présence, sera projeté le film « Les Chiens errants » Lion d’Argent au Festival de Venise (en collaboration avec La Cinémathèque française ).

    chiens.jpg

    Filmographie sélective ( source: site officiel du Festival du Film Asiatique de Deauville) 2014 VOYAGE EN OCCIDENT 2013 LES CHIENS ERRANTS 2009 VISAGE 2007 I DON’T WANT TO SLEEP ALONE 2005 LA SAVEUR DE LA PASTÈQUE 2003 GOOD BYE, DRAGON INN 2001 ET LÀ-BAS, QUELLE HEURE EST-IL ? 1999 THE HOLE 1997 LA RIVIÈRE 1994 VIVE L’AMOUR 1992 LES REBELLES DU DIEU NÉON

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    La 16e édition du Festival Asiatique de Deauville rendra également hommage à la « Reine du cinéma sri-lankais », la comédienne MALANI FONSEKA, à l’occasion de l’ouverture du Festival, en sa présence.

    La 16e édition du Festival du Film Asiatique de Deauville présentera 8 films en compétition, dont trois premiers longs métrages, et proposera dix films hors compétition.

    LA COMPÉTITION

    HAN GONG-JU de Lee Su-jin (Corée du Sud) 1er film

    Han Gong-ju, une jeune lycéenne, se retrouve impliquée malgré elle dans une histoire sordide. Délaissée par ses parents et contrainte de s’inscrire dans un autre établissement, elle emménage chez la mère d’un enseignant. Victime des circonstances et n’ayant rien à se reprocher, Gong-ju doit tout faire pour éviter d’attirer l’attention sur elle… Mais un jour, Eun-hee, une nouvelle camarade de classe qui fait partie du club de chant a capella du lycée, découvre les prédispositions de Gong-ju au chant et décide de lui proposer d’intégrer la chorale.

    MATER DOLOROSA d’Adolfo B. Alix Jr. (Philippines)

    Lourdes Lagrimas est à la tête d’une organisation criminelle qui sévit dans un petit quartier de la ville. Elle tient, avec ses enfants, les rênes du commerce illégal local : vols de voitures, jeux d’argent et trafics de drogue. A l’aube de la nouvelle année, le maire de la ville lance une campagne anti-corruption qui met en péril les activités de la famille Lagrimas. Lourdes va tout faire pour maintenir sa famille soudée malgré les événements qui vont remettre en cause son statut de mère et de criminelle.

    NAGIMA de Zhanna Issabayeva (Kazakhstan)

    Nagima est une jeune femme disgracieuse, illettrée et peu diserte qui a été abandonnée à la naissance et placée dans un orphelinat. Elle partage dorénavant un petit studio dans les environs de la ville d’Almaty avec son amie Anya rencontrée à l’orphelinat et qui est enceinte. Mais Anya meurt lors de l’accouchement et le nouveau-né – une fille – se retrouve à son tour placé dans un orphelinat. Afin d’arrêter ce cercle vicieux, Nagima décide de l’adopter…

    NO MAN’S LAND de Ning Hao (Chine) Film d’ouverture

    Dans un tribunal d’une ville située au beau milieu du désert de Gobi, Xiao Pan, un jeune avocat charismatique, fait innocenter Big Boss, suspecté de meurtre. Il reçoit en guise d’émoluments la Sedan rouge flambant neuve de son client, visiblement contrarié. Au volant de cette voiture, Xiao Pan prend la direction de l’autoroute qui traverse cette région totalement isolée nommée No Man’s Land. Mais un des hommes de main de Big Boss a été dépêché afin de récupérer son bien…

    STEEL COLD WINTER de Choi Jin-seong (Corée du Sud) 1er film

    Yoon-soo a lancé une rumeur dans son lycée sur un camarade de classe qui a fini par se suicider. Incapable de supporter sa culpabilité, il essaye de se suicider à son tour mais sa tentative échoue. Sa famille décide alors de déménager à la campagne afin de l’aider à se remettre sur pied. Là-bas, le jeune garçon fait la rencontre d’Hae-won, une jeune fille mystérieuse qui a tout le village à dos. Se voyant lui-même en elle, il lui offre réconfort et compassion. Peu à peu, Hae-won s’ouvre à son contact. Mais Yoon-soo se détourne finalement d’elle lorsqu’il entend des rumeurs peu flatteuses la concernant.

    TOILET BLUES de Dirmawan Hatta (Indonésie) 1er film

    Anjani s’enfuit du foyer familial le jour où elle est accusée d’avoir commis un acte obscène avec ses amis du sexe opposé. Elle décide d’accompagner Anggalih, son amour platonique depuis le collège, qui est en route pour rejoindre une communauté catholique où il doit rentrer dans les ordres et devenir prêtre. Ce voyage ne sera pas seulement l’occasion pour Anggalih de questionner sa vocation, mais également le moyen pour les deux d’échapper à leur vie toute tracée…

    TRAPPED de Parviz Shahbazi (Iran)

    Nazanin est une étudiante en première année de médecine. Ne trouvant pas de places disponibles dans le dortoir de l’université, elle cherche à louer un studio. Comme Téhéran est une ville chère, Nazanin n’a pas assez d’argent pour payer seule son loyer et se résout à partager un logement avec Sahar, une jeune femme qui travaille dans une parfumerie. Désireuse de quitter l’Iran, Sahar a dû emprunter de l’argent à un commerçant qui décide finalement de porter plainte contre elle. Sahar se retrouve emprisonnée du jour au lendemain. Nazanin va alors tout faire pour la sortir de là…

    Rahul et Shalini, les parents de Kali, dix ans, sont divorcés. La fillette vit désormais avec sa mère et son beau-père, Shoumik, responsable d’une brigade de la police de Bombay. Un samedi, alors que Kali passe la journée avec son père Rahul, elle disparaît…

    HORS COMPÉTITION

    LE PROMENEUR D’OISEAU Film de clôture de Philippe Muyl (Chine & France)

    Afin de tenir la promesse qu’il avait faite à sa femme, Zhigen, un vieux paysan chinois, décide de faire le grand voyage de Pékin à Yangshuo et de ramener à son village l’oiseau qui fût son seul compagnon durant toutes ces années passées loin de chez lui. Qianing, sa belle-fille, riche et belle femme d’affaire, lui demande d’emmener Renxing, sa fille unique élevée dans le luxe. Tandis que le grand père et sa petite fille cheminent à travers les magnifiques paysages de la Chine – Zhigen vers ses souvenirs, Renxing vers ses racines familiales – le père et la mère de Renxing se penchent sur le sens de leur vie uniquement axée sur la réussite et l’argent.

    LES CHIENS ERRANTS de Tsai Ming-Liang (France & Taiwan)

    Un père et ses deux enfants vivent en marge de Taipei, entre les bois et les rivières de la banlieue et les rues pluvieuses de la capitale. Le jour, le père gagne chichement sa vie en faisant l’homme sandwich pour des appartements de luxe pendant que son fils et sa fille hantent les centres commerciaux à la recherche d’échantillons gratuits de nourriture. Chaque nuit, la famille trouve refuge dans un immeuble abandonné…

    MONSTERZ de Hideo Nakata (Japon)

    Un homme qui a la capacité de contrôler les gens par la seule force de son regard préfère mener une vie solitaire au lieu de faire plier l’humanité à son bon vouloir. Lorsqu’il fait usage, avec parcimonie, de son pouvoir, il s’assure que personne ne se souvienne d’avoir été manipulé. Sa petite vie sans saveur prend une tournure particulière lorsqu’il croise le chemin de Shuichi Tanaka. Ce dernier semble être le seul à pouvoir résister à ses pouvoirs télékinétiques. Troublé et furieux de ne pouvoir contrôler Shuichi, il décide de le faire disparaître coûte que coûte…

    OUR SUNHI de Hong Sangsoo (Corée du Sud)

    Sunhi, diplômée en cinéma, vient chercher auprès de son ancien professeur une lettre de recommandation pour partir étudier aux États-Unis. Enfin épanouie après une longue période d’introspection, elle rencontre alors au même moment deux anciennes relations : Munsu, son ancien petit ami, et Jaehak, un réalisateur diplômé de la même école qu’elle. Le temps passé ensemble, les trois hommes vont prodiguer à Sunhi leurs conseils sur la vie, pleins de bonnes intentions.

    PATEMA ET LE MONDE INVERSÉ Séance enfants

    de Yasuhiro Yoshiura (Japon)

    Après une catastrophe écologique, la terre se trouve séparée en deux mondes inversés ignorant tout l’un de l’autre. Dans le monde souterrain, Patéma, une jeune fille de quatorze ans espiègle et aventurière, rêve d’ailleurs. Sur la terre ferme, Age, un lycéen mélancolique, a du mal à s’adapter à son monde totalitaire. Le hasard va provoquer la rencontre des deux adolescents en défiant les lois de la gravité.

    PRESENT FOR YOU de Yoshihiko Dai (Japon)

    Lorsque les employés d’une entreprise véreuse, vantant les mérites d’une alimentation diététique, partent avec l’argent de la caisse, Kajiwara, un employé à temps partiel, se retrouve seul à devoir remettre l’entreprise à flot et à rendre des comptes au Boss, le président de la maison-mère. En un temps record, il parvient à faire rentrer dans les comptes de la société un demi-milliard de yen et à s’attirer les faveurs du Boss. Ce dernier le nomme alors président d’une autre entreprise, Present For You…

    REAL de Kiyoshi Kurosawa (Japon)

    Atsumi, talentueuse dessinatrice de mangas, se retrouve plongée dans le coma après avoir tenté de mettre fin à ses jours. Son petit-ami Koichi ne comprend pas cet acte insensé, d’autant qu’ils s’aimaient passionnément. Afin de la ramener dans le réel, il rejoint un programme novateur permettant de pénétrer dans l’inconscient de sa compagne. Mais le système l’envoie-t-il vraiment là où il croit ?

    RUIN de Michael Cody & Amiel Courtin-Wilson (Australie & Cambodge)

    Phirun et Sovanna, deux jeunes amants liés par un meurtre, décident de s’enfuir ensemble de Phnom Penh, la capitale cambodgienne gangrénée par la violence et la corruption. Inexplicablement attirés l’un vers l’autre, ils s’aventurent dans les profondeurs de la jungle. Au fil de leur errance, leur fragile amour se délie et fait ressurgir les traumatismes de leur vie passée et leur haine envers le monde…

    Yujin, élève de terminale promis à un avenir brillant, est retrouvé assassiné. Très rapidement, les soupçons se portent sur June, l’un de ses camarades de classe. Mais en remontant le fil des événements, c’est un univers d’ultra-compétition et de cruauté qui se fait jour au sein de ce lycée d’élite, où la réussite au Suneung, l’examen final qui conditionne l’entrée des élèves dans les meilleures universités, est une obsession. Pour obtenir la première place, certains sont prêts à tout, et même au pire…

    THE FAKE de Yeon Sangho (Corée du Sud) Film d’animation

    Les habitants d’un village qui sera bientôt englouti par les flots suite à la construction d’un barrage deviennent les victimes d’un escroc prénommé Choi. Se faisant passer pour un prophète, Choi sermonne ses ouilles à longueur de journée, aidé dans sa tâche par le pasteur Chung, et parvient à convaincre les villageois de verser leurs indemnités de relogement à cette religion d’un nouveau genre. Mais Min-chul, un bon-à-rien méprisé de tous, découvre le pot aux roses…

    Après cet aperçu sur l’édition 2014, je vous propose un petit retour sur l’édition 2013, l’occasion aussi pour moi de vous parler de mon amour inconditionnel pour ce festival et la ville qui l’accueille.

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    L’an passé, un soleil insolent irradiait les planches tandis que, au CID, les spectateurs effectuaient une plongée dans la noirceur d’une société asiatique souvent oppressée par une crise décidément bel et bien mondiale, du moins pour ce qui concernait les films en compétition qui ne furent pas moins passionnants justement parce qu’ils mettaient en lumière cette face sombre et souvent ignorée ou en tout cas masquée par d’autres (ir)réalités.

    Vous pourrez retrouver mon compte rendu complet et détaillé du Festival du Film Asiatique de Deauville 2013 en cliquant ici.

    Parmi ces films qui mettaient en lumière une face sombre de l’Asie à l’image des trois exemples très différents cités ci-dessous, il y eut notamment le film philippin « APPARITION »  de Vincent SANDOVAL qui a reçu le prix du public, un film qui se déroule dans un lieu en apparence hors du temps, un récit tragiquement universel sur la barbarie, la lâcheté, l’oppression.  Un cri dans le silence, vibrant, notamment grâce à des interprètes exceptionnelles et une réalisation maîtrisée qui joue habilement du clair obscur, de la blancheur et de la noirceur, un défi relevé en 8 jours seulement.

    Le grand prix décerné à « I.D » de Kamal K.M était une plongée dans l’envers du décor de Bollywood et de l’Inde mais surtout le reflet pertinent d’une société mondialisée (et car mondialisée) individualiste.

     Le prix de la Critique, décerné à TABOOR de Vahid VAKILIFAR (Iran) était non moins sombre et passionnant même s’il avait décontenancé les spectateurs. Je me souviens encore de son premier (long) plan d’une beauté et d’une singularité étranges et marquantes : un homme revêt une combinaison métallique dans une roulotte tapissée d’aluminium. La scène s’étire en longueur et nous laisse le temps d’appréhender la composition de l’image, d’une fascinante étrangeté, une fascinante étrangeté qui ne cessera ensuite de croître. Tout semble rare, dans ce film : les dialogues, les personnages…et même le scénario. Malgré tout, la fascination opère pour cet univers et ce personnage entre la science-fiction et une réalité métaphorique bien sûr impossible à traiter frontalement dans un pays soumis à la censure, la surveillance et l’oppression. Tout est à la fois banal et étrange, quotidien et irréel comme cette viande qui cuit longuement filmée (et qui aura fait fuir plus d’un spectateur) qui prend soudain un tout autre sens. Un film radical et « absurde » dans un pays dont l’Etat l’est lui-même au point sans doute de ne pas se reconnaître dans cet univers carcéral, répétitif, cloisonné, oppressant, dans cette société qui étouffe, déshumanise, condamne à l’isolement, au silence, à se protéger des « radiations », d’un ennemi invisible mais bel et bien là. Le temps s’étire (longs couloirs, tunnels, longs plans fixes) quand il est dicté par une force supérieure qui « irradie », invisible et redoutable, et réduit l’être humain à être cette machine silencieuse et désincarnée. Un film qui s’achève par un plan splendide d’un homme dans la lumière qui se détache de la ville et la surplombe loin de « la violence du monde extérieure » rappelant ainsi le beau discours du réalisateur avant la projection qui avait dédié le film à son père « qui a toujours su préserver sa belle nature de la violence du monde extérieur ».  Un film qui ne peut laisser indifférent, une qualité en soi. Un prix de la critique prévisible pour le film visuellement le plus inventif, opaque et radical, et malin.

    Vous pourrez retrouver la suite de mon compte rendu de l’édition 2013 du Festival du Film Asiatique de Deauville en cliquant ici.

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    9 films étaient ainsi l’an passé projetés dans le cadre de la compétition et autant de regards, d’univers différents que de nationalités malgré cette noirceur commune et un instructif voyage dans la société, la culture et le cinéma asiatiques. Seuls, égarés, broyés par la crise, la solitude, oppressés, perdus dans la multitude, les personnages des films de cette compétition étaient tous en errance sous ou en quête d’ une identité et d’un ailleurs souvent inaccessible.

    L’édition 2013 fut aussi marquée par deux hommages et par la venue de deux grands cinéastes: Wong Kar Wai et Sono Sion (comme vous le verrez sur mes vidéos ci-dessous).

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    Le plus beau film de cette édition 2013 fut pour moi « The Land of hope » de Sono Sion, d’ailleurs même pour moi le plus beau film de l’année 2013 toutes nationalités et catégories confondues, un film dont la beauté mélancolique et poétique fait écho à celle de Deauville qui ne cessera jamais de me surprendre et ravir. Un film porté par un cri de révolte et l’énergie du désespoir, plus efficace que n’importe quelle campagne anti-nucléaire et surtout l’œuvre d’un poète, un nouveau cri d’espoir vibrant et déchirant qui s’achève sur un seul espoir, l’amour entre deux êtres, et une lancinante litanie d’un pas, qui, comme l’Histoire, les erreurs et la détermination de l’Homme, se répètent, inlassablement. Un film d’une beauté désenchantée, d’un romantisme désespéré (cette scène où le couple de vieux paysans danse au milieu du chaos est à la fois terriblement douce et violente, sublime et horrible, en tout cas bouleversante), d’un lyrisme et d’une poésie tragiques avec des paraboles magnifiquement dramatiques comme cet arbre -et donc la vie- qui s’embrasent mais aussi un travail sur le son d’une précision et efficacité redoutables. Vous pourrez retrouver la critique complète de ce film que je vous recommande plus que vivement dans le compte rendu précité.

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    Si j’aime le cinéma asiatique, j’aime aussi passionnément la ville qui lui sert de décor et sa douce mélancolie qui lui fait judicieusement écho. Je ne connais pas d’endroits, ou si peu, dont la beauté soit aussi agréablement versatile, dont les couleurs et la luminosité lui procurent une telle hétérogénéité de visages. Oui, Deauville a mille visages. Loin de l’image de 21ème arrondissement de Paris à laquelle on tendrait à la réduire (qu’elle est aussi, certes), ce qui m’y enchante et ensorcelle se situe ailleurs : dans ce sentiment exaltant que procurent sa mélancolie étrangement éclatante et sa nostalgie paradoxalement joyeuse. Mélange finalement harmonieux de discrétion et de tonitruance. Tant de couleurs, de visages, de sentiments que j’éprouve la sensation de la redécouvrir à chaque fois. Bien sûr, je la préfère très tôt le matin, mystérieuse, presque déserte, qui émerge peu à peu des brumes et de l’obscurité nocturnes, dans une âpre luminosité qui se fait de plus en plus évidente, incontestable et enfin éblouissante. Ou le soir, quand le soleil décline et la teinte de couleurs rougeoyantes, d’un ciel incendiaire d’une beauté insaisissable et improbable et que je m’y laisse aller à des rêveries et des espoirs insensés. A l’image des êtres les plus intéressants, Deauville ne se découvre pas forcément au premier regard mais se mérite et se dévoile récompensant le promeneur de sa beauté incendiaire et ravageuse aux heures les plus solitaires, avec des couleurs aux frontières de l’abstraction, tantôt oniriques, tantôt presque inquiétantes.

    Mais plutôt que d’effectuer une nouvelle déclaration d’amour à Deauville je vous propose quelques liens à ce sujet:

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    -Mon article sur « Une journée idéale à Deauville » avec de nombreux bons plans et bonnes adresses (dont les quelques phrases ci-dessus sont extraites)

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    -Mon recueil de 13 nouvelles romantiques et cruelles sur le cinéma  »Ombres parallèles » publié à compte d’éditeur aux Editions Numeriklivres qui comprend plusieurs nouvelles qui se déroulent à Deauville, ville à laquelle la couverture rend d’ailleurs hommage. Un roman qui vous pouvez acquérir directement en cliquant ici mais aussi sur fnac.com, chapitre.com, Amazon, iBookstore Apple, Numeriklire.net, Cultura, Google play etc.

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    Image ci-dessus, Ouest-France de septembre 2013

    -Mon roman « Les Orgueilleux » qui a pour cadre le Festival du Cinéma Américain de Deauville et qui est aussi une déclaration d’amour à Deauville, également publié à compte d’éditeur aux Editions Numeriklivres et que vous pouvez acquérir directement en cliquant là (j’en profite pour vous dire qu’il fait partie du Calendrier de l’Après de mon éditeur et est à 1,49 € au lieu de 4,99€ jusqu’à fin janvier) mais aussi sur fnac.com, chapitre.com, Amazon, iBookstore Apple, Numeriklire.net, Cultura, Google play etc . Vous pouvez aussi retrouver mon interview à ce sujet dans le magazine « L’ENA hors les murs » (magazine des anciens élèves de l’ENA) en cliquant ici.

    Le roman et le recueil de nouvelles font partie de la collection e-LIRE de mon éditeur Numeriklivres défini par celui-ci comme « un écrin pour des bijoux littéraires » et j’en profite pour vous annoncer que j’aurai l’honneur d’être sur le stand de mon éditeur au Salon du Livre de Paris 2014 avec ces deux ouvrages.

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    Le Festival du Film Asiatique de Deauville 2014 se déroulera comme chaque année au CID de Deauville (cf photo ci-dessous).

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    CONCOURS- REPONSES

    Cette année comme les années précédentes, 16 pass étaient en jeu.

    Les gagnants ont été contactés par email. Je vous remercie pour vos nombreuses participations.

    1. Donnez-moi le titre du film dont est extraite l’image ci-dessous.

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    « Tel père, tel fils » de Hirokazu Kore-eda

    2. Citez le précèdent film du réalisateur du film dont est extraite l’image ci-dessous.

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    L’image est extraite de « Snowpiercer » de Bong Joon-Ho dont le film précèdent était « Mother ».

    3. Quel est le rapport entre le film dont est extraite l’image ci-dessous et un des films primés au Festival du Film Asiatique de Deauville 2013.

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    Il s’agit d’une image d’ « Old boy » dont un des acteurs (Yoo Ji-tae) est le réalisateur de « Mai Ratima » primé dans le cadre du Festival du Film Asiatique de Deauville 2013.

    4. De l’affiche de quelle édition du Festival du Film Asiatique de Deauville est découpée l’image ci-dessous?

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    Il s’agissait de l’affiche du Festival du Film Asiatique de Deauville 2001.

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    5. De quel film est extraite l’image ci-dessous?

    Cette image est extraite de « Himizu » de Sono Sion.

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    6. Comment se nomme le film dont est extraite l’image ci-dessous?

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    « Le secret des poignards volants » de Yang Zhimou.

    7. 2 indices pour découvrir un film. Quel est ce film?

    -Primé au Festival du Film Asiatique de Deauville.

    -En se référant au titre du film, Woody Allen aurait pu dire, pour paraphraser une citation qu’il affectionne… « …, c’est long, surtout vers la fin ».

    Il s’agit d’ »Eternity » de Sivaroj Kongsakul qui a remporté le lotus du meilleur film au Festival du Film Asiatique de Deauville en 2011.

    8. Qui a reçu le nouveau prix créé lors du Festival du Film Asiatique de Deauville de l’an passé?

    Vincent Sandoval a reçu le  prix crée en 2013  ( Prix du public de la ville de Deauville) pour « Apparition ».

    9. En quelle année le Festival de Deauville a-t-il rendu hommage à ce cinéaste?

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    Le 10ème  Festival du Film Asiatique de Deaville a rendu hommage au cinéaste coréen Im Kwon-Taek.

    10. Que représente le Festival du Film Asiatique de Deauville pour vous?

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE DE DEAUVILLE 2014 Pin it! 0 commentaire
  • Programme du Festival du Film Asiatique de Deauville 2014

    Cette 16ème édition du Festival du Film Asiatique de Deauville aura lieu du 5 au 9 mars 2014. La présidente de son jury sera la réalisatrice Claire Denis.

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    Vous pouvez retrouver toutes les informations sur le festival sur le site officiel du festival www.deauvilleasia.com, sur la page Facebook officielle et sur les comptes twitter officiels du festival ( @deauvilleasia @lpscinema). Vous pouvez par ailleurs d’ores et déjà acquérir vos pass, ici: http://badgecid.com .

      Comme chaque année, je vous ferai vivre le festival en direct de l’ouverture à la clôture sur mes différents sites et principalement sur Inthemoodforfilmfestivals.com, Inthemoodfordeauville.com, Inthemoodlemag.com et Inthemoodforcinema.com mais aussi sur twitter (@moodforcinema, @moodfdeauville, @moodforfilmfest). Je vous informerai bien entendu de la programmation ici dès qu’elle sera dévoilée.

    Le 16e Festival du Film Asiatique de Deauville rendra hommage au réalisateur japonais Hideo Nakata, en sa présence, réalisateur des films cultes DARK WATER et RING.

    A l’occasion de cet hommage, son nouveau film MONSTERZ sera projeté en avant-première mondiale, en sa présence.

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    Filmographie sélective (source: site officiel du Festival du Film Asiatique de Deauville)  2014 MONSTERZ 2012 THE COMPLEX 2010 TV SHOW 2010 CHATROOM 2008 DEATH NOTE : L CHANGE THE WORLD 2007 KAIDAN 2005 LE CERCLE – THE RING 2 2002 DARK WATER 2001 SADISTIC AND MASOCHISTIC documentaire 2001 LAST SCENE 2000 SLEEPING BRIDE 2000 CHAOS 1999 RING II 1999 LE CERVEAU DE VERRE

    Le Festival du Film Asiatique de Deauville 2014 rendra également hommage  à TSAI MING-LIANG. En sa présence, sera projeté le film « Les Chiens errants » Lion d’Argent au Festival de Venise (en collaboration avec La Cinémathèque française ).

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    Filmographie sélective ( source: site officiel du Festival du Film Asiatique de Deauville)
    2014 VOYAGE EN OCCIDENT 2013 LES CHIENS ERRANTS 2009 VISAGE 2007 I DON’T WANT TO SLEEP ALONE 2005 LA SAVEUR DE LA PASTÈQUE 2003 GOOD BYE, DRAGON INN 2001 ET LÀ-BAS, QUELLE HEURE EST-IL ? 1999 THE HOLE 1997 LA RIVIÈRE 1994 VIVE L’AMOUR 1992 LES REBELLES DU DIEU NÉON

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    La 16e édition du Festival Asiatique de Deauville rendra également hommage à la « Reine du cinéma sri-lankais », la comédienne MALANI FONSEKA, à l’occasion de l’ouverture du Festival, en sa présence.

    La 16e édition du Festival du Film Asiatique de Deauville présentera 8 films en compétition, dont trois premiers longs métrages, et proposera dix films hors compétition.

    LA COMPÉTITION

    HAN GONG-JU de Lee Su-jin (Corée du Sud) 1er film

    Han Gong-ju, une jeune lycéenne, se retrouve impliquée malgré elle dans une histoire sordide. Délaissée par ses parents et contrainte de s’inscrire dans un autre établissement, elle emménage chez la mère d’un enseignant. Victime des circonstances et n’ayant rien à se reprocher, Gong-ju doit tout faire pour éviter d’attirer l’attention sur elle… Mais un jour, Eun-hee, une nouvelle camarade de classe qui fait partie du club de chant a capella du lycée, découvre les prédispositions de Gong-ju au chant et décide de lui proposer d’intégrer la chorale.

    MATER DOLOROSA d’Adolfo B. Alix Jr. (Philippines)

    Lourdes Lagrimas est à la tête d’une organisation criminelle qui sévit dans un petit quartier de la ville. Elle tient, avec ses enfants, les rênes du commerce illégal local : vols de voitures, jeux d’argent et trafics de drogue. A l’aube de la nouvelle année, le maire de la ville lance une campagne anti-corruption qui met en péril les activités de la famille Lagrimas. Lourdes va tout faire pour maintenir sa famille soudée malgré les événements qui vont remettre en cause son statut de mère et de criminelle.

    NAGIMA de Zhanna Issabayeva (Kazakhstan)

    Nagima est une jeune femme disgracieuse, illettrée et peu diserte qui a été abandonnée à la naissance et placée dans un orphelinat. Elle partage dorénavant un petit studio dans les environs de la ville d’Almaty avec son amie Anya rencontrée à l’orphelinat et qui est enceinte. Mais Anya meurt lors de l’accouchement et le nouveau-né – une fille – se retrouve à son tour placé dans un orphelinat. Afin d’arrêter ce cercle vicieux, Nagima décide de l’adopter…

    NO MAN’S LAND de Ning Hao (Chine) Film d’ouverture

    Dans un tribunal d’une ville située au beau milieu du désert de Gobi, Xiao Pan, un jeune avocat charismatique, fait innocenter Big Boss, suspecté de meurtre. Il reçoit en guise d’émoluments la Sedan rouge flambant neuve de son client, visiblement contrarié. Au volant de cette voiture, Xiao Pan prend la direction de l’autoroute qui traverse cette région totalement isolée nommée No Man’s Land. Mais un des hommes de main de Big Boss a été dépêché afin de récupérer son bien…

    STEEL COLD WINTER de Choi Jin-seong (Corée du Sud) 1er film

    Yoon-soo a lancé une rumeur dans son lycée sur un camarade de classe qui a fini par se suicider. Incapable de supporter sa culpabilité, il essaye de se suicider à son tour mais sa tentative échoue. Sa famille décide alors de déménager à la campagne afin de l’aider à se remettre sur pied. Là-bas, le jeune garçon fait la rencontre d’Hae-won, une jeune fille mystérieuse qui a tout le village à dos. Se voyant lui-même en elle, il lui offre réconfort et compassion. Peu à peu, Hae-won s’ouvre à son contact. Mais Yoon-soo se détourne finalement d’elle lorsqu’il entend des rumeurs peu flatteuses la concernant.

    TOILET BLUES de Dirmawan Hatta (Indonésie) 1er film

    Anjani s’enfuit du foyer familial le jour où elle est accusée d’avoir commis un acte obscène avec ses amis du sexe opposé. Elle décide d’accompagner Anggalih, son amour platonique depuis le collège, qui est en route pour rejoindre une communauté catholique où il doit rentrer dans les ordres et devenir prêtre. Ce voyage ne sera pas seulement l’occasion pour Anggalih de questionner sa vocation, mais également le moyen pour les deux d’échapper à leur vie toute tracée…

    TRAPPED de Parviz Shahbazi (Iran)

    Nazanin est une étudiante en première année de médecine. Ne trouvant pas de places disponibles dans le dortoir de l’université, elle cherche à louer un studio. Comme Téhéran est une ville chère, Nazanin n’a pas assez d’argent pour payer seule son loyer et se résout à partager un logement avec Sahar, une jeune femme qui travaille dans une parfumerie. Désireuse de quitter l’Iran, Sahar a dû emprunter de l’argent à un commerçant qui décide finalement de porter plainte contre elle. Sahar se retrouve emprisonnée du jour au lendemain. Nazanin va alors tout faire pour la sortir de là…

    Rahul et Shalini, les parents de Kali, dix ans, sont divorcés. La fillette vit désormais avec sa mère et son beau-père, Shoumik, responsable d’une brigade de la police de Bombay. Un samedi, alors que Kali passe la journée avec son père Rahul, elle disparaît…

    HORS COMPÉTITION

    LE PROMENEUR D’OISEAU Film de clôture

    de Philippe Muyl (Chine & France)

    Afin de tenir la promesse qu’il avait faite à sa femme, Zhigen, un vieux paysan chinois, décide de faire le grand voyage de Pékin à Yangshuo et de ramener à son village l’oiseau qui fût son seul compagnon durant toutes ces années passées loin de chez lui. Qianing, sa belle-fille, riche et belle femme d’affaire, lui demande d’emmener Renxing, sa fille unique élevée dans le luxe. Tandis que le grand père et sa petite fille cheminent à travers les magnifiques paysages de la Chine – Zhigen vers ses souvenirs, Renxing vers ses racines familiales – le père et la mère de Renxing se penchent sur le sens de leur vie uniquement axée sur la réussite et l’argent.

    LES CHIENS ERRANTS de Tsai Ming-Liang (France &
    Taiwan)

    Un père et ses deux enfants vivent en marge de Taipei, entre les bois et les rivières de la banlieue et les rues pluvieuses de la capitale. Le jour, le père gagne chichement sa vie en faisant l’homme sandwich pour des appartements de luxe pendant que son fils et sa fille hantent les centres commerciaux à la recherche d’échantillons gratuits de nourriture. Chaque nuit, la famille trouve refuge dans un immeuble abandonné…

    MONSTERZ de Hideo Nakata (Japon)

    Un homme qui a la capacité de contrôler les gens par la seule force de son regard préfère mener une vie solitaire au lieu de faire plier l’humanité à son bon vouloir. Lorsqu’il fait usage, avec parcimonie, de son pouvoir, il s’assure que personne ne se souvienne d’avoir été manipulé. Sa petite vie sans saveur prend une tournure particulière lorsqu’il croise le chemin de Shuichi Tanaka. Ce dernier semble être le seul à pouvoir résister à ses pouvoirs télékinétiques. Troublé et furieux de ne pouvoir contrôler Shuichi, il décide de le faire disparaître coûte que coûte…

    OUR SUNHI de Hong Sangsoo (Corée du Sud)

    Sunhi, diplômée en cinéma, vient chercher auprès de son ancien professeur une lettre de recommandation pour partir étudier aux États-Unis. Enfin épanouie après une longue période d’introspection, elle rencontre alors au même moment deux anciennes relations : Munsu, son ancien petit ami, et Jaehak, un réalisateur diplômé de la même école qu’elle. Le temps passé ensemble, les trois hommes vont prodiguer à Sunhi leurs conseils sur la vie, pleins de bonnes intentions.

    PATEMA ET LE MONDE INVERSÉ Séance enfants

    de Yasuhiro Yoshiura (Japon)

    Après une catastrophe écologique, la terre se trouve séparée en deux mondes inversés ignorant tout l’un de l’autre. Dans le monde souterrain, Patéma, une jeune fille de quatorze ans espiègle et aventurière, rêve d’ailleurs. Sur la terre ferme, Age, un lycéen mélancolique, a du mal à s’adapter à son monde totalitaire. Le hasard va provoquer la rencontre des deux adolescents en défiant les lois de la gravité.

    PRESENT FOR YOU de Yoshihiko Dai (Japon)

    Lorsque les employés d’une entreprise véreuse, vantant les mérites d’une alimentation diététique, partent avec l’argent de la caisse, Kajiwara, un employé à temps partiel, se retrouve seul à devoir remettre l’entreprise à flot et à rendre des comptes au Boss, le président de la maison-mère. En un temps record, il parvient à faire rentrer dans les comptes de la société un demi-milliard de yen et à s’attirer les faveurs du Boss. Ce dernier le nomme alors président d’une autre entreprise, Present For You…

    REAL de Kiyoshi Kurosawa (Japon)

    Atsumi, talentueuse dessinatrice de mangas, se retrouve plongée dans le coma après avoir tenté de mettre fin à ses jours. Son petit-ami Koichi ne comprend pas cet acte insensé, d’autant qu’ils s’aimaient passionnément. Afin de la ramener dans le réel, il rejoint un programme novateur permettant de pénétrer dans l’inconscient de sa compagne. Mais le système l’envoie-t-il vraiment là où il croit ?

    RUIN de Michael Cody & Amiel Courtin-Wilson (Australie & Cambodge)

    Phirun et Sovanna, deux jeunes amants liés par un meurtre, décident de s’enfuir ensemble de Phnom Penh, la capitale cambodgienne gangrénée par la violence et la corruption. Inexplicablement attirés l’un vers l’autre, ils s’aventurent dans les profondeurs de la jungle. Au fil de leur errance, leur fragile amour se délie et fait ressurgir les traumatismes de leur vie passée et leur haine envers le monde…

    Yujin, élève de terminale promis à un avenir brillant, est retrouvé assassiné. Très rapidement, les soupçons se portent sur June, l’un de ses camarades de classe. Mais en remontant le fil des événements, c’est un univers d’ultra-compétition et de cruauté qui se fait jour au sein de ce lycée d’élite, où la réussite au Suneung, l’examen final qui conditionne l’entrée des élèves dans les meilleures universités, est une obsession. Pour obtenir la première place, certains sont prêts à tout, et même au pire…

    THE FAKE de Yeon Sangho (Corée du Sud) Film d’animation

    Les habitants d’un village qui sera bientôt englouti par les flots suite à la construction d’un barrage deviennent les victimes d’un escroc prénommé Choi. Se faisant passer pour un prophète, Choi sermonne ses ouilles à longueur de journée, aidé dans sa tâche par le pasteur Chung, et parvient à convaincre les villageois de verser leurs indemnités de relogement à cette religion d’un nouveau genre. Mais Min-chul, un bon-à-rien méprisé de tous, découvre le pot aux roses…

    Après cet aperçu sur l’édition 2014, je vous propose un petit retour sur l’édition 2013, l’occasion aussi pour moi de vous parler de mon amour inconditionnel pour ce festival et la ville qui l’accueille.

    En bas de page, vous trouverez également le concours qui vous permettra de remporter vos pass pour le Festival. Quelques réponses aux questions du concours pourraient bien se trouver parmi les lignes à venir…

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    L’an passé, un soleil insolent irradiait les planches tandis que, au CID, les spectateurs effectuaient une plongée dans la noirceur d’une société asiatique souvent oppressée par une crise décidément bel et bien mondiale, du moins pour ce qui concernait les films en compétition qui ne furent pas moins passionnants justement parce qu’ils mettaient en lumière cette face sombre et souvent ignorée ou en tout cas masquée par d’autres (ir)réalités.

    Vous pourrez retrouver mon compte rendu complet et détaillé du Festival du Film Asiatique de Deauville 2013 en cliquant ici.

     Parmi ces films qui mettaient en lumière une face sombre de l’Asie à l’image des trois exemples très différents cités ci-dessous, il y eut notamment le film philippin « APPARITION »  de Vincent SANDOVAL qui a reçu le prix du public, un film qui se déroule dans un lieu en apparence hors du temps, un récit tragiquement universel sur la barbarie, la lâcheté, l’oppression.  Un cri dans le silence, vibrant, notamment grâce à des interprètes exceptionnelles et une réalisation maîtrisée qui joue habilement du clair obscur, de la blancheur et de la noirceur, un défi relevé en 8 jours seulement.

    Le grand prix décerné à « I.D » de Kamal K.M était une plongée dans l’envers du décor de Bollywood et de l’Inde mais surtout le reflet pertinent d’une société mondialisée (et car mondialisée) individualiste.

     Le prix de la Critique, décerné à TABOOR de Vahid VAKILIFAR (Iran) était non moins sombre et passionnant même s’il avait décontenancé les spectateurs. Je me souviens encore de son premier (long) plan d’une beauté et d’une singularité étranges et marquantes : un homme revêt une combinaison métallique dans une roulotte tapissée d’aluminium. La scène s’étire en longueur et nous laisse le temps d’appréhender la composition de l’image, d’une fascinante étrangeté, une fascinante étrangeté qui ne cessera ensuite de croître. Tout semble rare, dans ce film : les dialogues, les personnages…et même le scénario. Malgré tout, la fascination opère pour cet univers et ce personnage entre la science-fiction et une réalité métaphorique bien sûr impossible à traiter frontalement dans un pays soumis à la censure, la surveillance et l’oppression. Tout est à la fois banal et étrange, quotidien et irréel comme cette viande qui cuit longuement filmée (et qui aura fait fuir plus d’un spectateur) qui prend soudain un tout autre sens. Un film radical et « absurde » dans un pays dont l’Etat l’est lui-même au point sans doute de ne pas se reconnaître dans cet univers carcéral, répétitif, cloisonné, oppressant, dans cette société qui étouffe, déshumanise, condamne à l’isolement, au silence, à se protéger des « radiations », d’un ennemi invisible mais bel et bien là. Le temps s’étire (longs couloirs, tunnels, longs plans fixes) quand il est dicté par une force supérieure qui « irradie », invisible et redoutable, et réduit l’être humain à être cette machine silencieuse et désincarnée. Un film qui s’achève par un plan splendide d’un homme dans la lumière qui se détache de la ville et la surplombe loin de « la violence du monde extérieure » rappelant ainsi le beau discours du réalisateur avant la projection qui avait dédié le film à son père « qui a toujours su préserver sa belle nature de la violence du monde extérieur ».  Un film qui ne peut laisser indifférent, une qualité en soi. Un prix de la critique prévisible pour le film visuellement le plus inventif, opaque et radical, et malin.

    Vous pourrez retrouver la suite de mon compte rendu de l’édition 2013 du Festival du Film Asiatique de Deauville en cliquant ici.

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    9 films étaient ainsi l’an passé projetés dans le cadre de la compétition et autant de regards, d’univers différents que de nationalités malgré cette noirceur commune et un instructif voyage dans la société, la culture et le cinéma asiatiques. Seuls, égarés, broyés par la crise, la solitude, oppressés, perdus dans la multitude, les personnages des films de cette compétition étaient tous en errance sous ou en quête d’ une identité et d’un ailleurs souvent inaccessible.

    L’édition 2013 fut aussi marquée par deux hommages et par la venue de deux grands cinéastes: Wong Kar Wai et Sono Sion (comme vous le verrez sur mes vidéos ci-dessous).

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    Le plus beau film de cette édition 2013 fut pour moi « The Land of hope » de Sono Sion, d’ailleurs même pour moi le plus beau film de l’année 2013 toutes nationalités et catégories confondues, un film dont la beauté mélancolique et poétique fait écho à celle de Deauville qui ne cessera jamais de me surprendre et ravir. Un film porté par un cri de révolte et l’énergie du désespoir, plus efficace que n’importe quelle campagne anti-nucléaire et surtout l’œuvre d’un poète, un nouveau cri d’espoir vibrant et déchirant qui s’achève sur un seul espoir, l’amour entre deux êtres, et une lancinante litanie d’un pas, qui, comme l’Histoire, les erreurs et la détermination de l’Homme, se répètent, inlassablement. Un film d’une beauté désenchantée, d’un romantisme désespéré (cette scène où le couple de vieux paysans danse au milieu du chaos est à la fois terriblement douce et violente, sublime et horrible, en tout cas bouleversante), d’un lyrisme et d’une poésie tragiques avec des paraboles magnifiquement dramatiques comme cet arbre -et donc la vie- qui s’embrasent mais aussi un travail sur le son d’une précision et efficacité redoutables. Vous pourrez retrouver la critique complète de ce film que je vous recommande plus que vivement dans le compte rendu précité.

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    Si j’aime le cinéma asiatique, j’aime aussi passionnément la ville qui lui sert de décor et sa douce mélancolie qui lui fait judicieusement écho. Je ne connais pas d’endroits, ou si peu, dont la beauté soit aussi agréablement versatile, dont les couleurs et la luminosité lui procurent une telle hétérogénéité de visages. Oui, Deauville a mille visages. Loin de l’image de 21ème arrondissement de Paris à laquelle on tendrait à la réduire (qu’elle est aussi, certes), ce qui m’y enchante et ensorcelle se situe ailleurs : dans ce sentiment exaltant que procurent sa mélancolie étrangement éclatante et sa nostalgie paradoxalement joyeuse. Mélange finalement harmonieux de discrétion et de tonitruance. Tant de couleurs, de visages, de sentiments que j’éprouve la sensation de la redécouvrir à chaque fois. Bien sûr, je la préfère très tôt le matin, mystérieuse, presque déserte, qui émerge peu à peu des brumes et de l’obscurité nocturnes, dans une âpre luminosité qui se fait de plus en plus évidente, incontestable et enfin éblouissante. Ou le soir, quand le soleil décline et la teinte de couleurs rougeoyantes, d’un ciel incendiaire d’une beauté insaisissable et improbable et que je m’y laisse aller à des rêveries et des espoirs insensés. A l’image des êtres les plus intéressants, Deauville ne se découvre pas forcément au premier regard mais se mérite et se dévoile récompensant le promeneur de sa beauté incendiaire et ravageuse aux heures les plus solitaires, avec des couleurs aux frontières de l’abstraction, tantôt oniriques, tantôt presque inquiétantes.

     Mais plutôt que d’effectuer une nouvelle déclaration d’amour à Deauville je vous propose quelques liens à ce sujet:

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    -Mon article sur « Une journée idéale à Deauville » avec de nombreux bons plans et bonnes adresses (dont les quelques phrases ci-dessus sont extraites)

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    -Mon recueil de 13 nouvelles romantiques et cruelles sur le cinéma  »Ombres parallèles » publié à compte d’éditeur aux Editions Numeriklivres qui comprend plusieurs nouvelles qui se déroulent à Deauville, ville à laquelle la couverture rend d’ailleurs hommage. Un roman qui vous pouvez acquérir directement en cliquant ici mais aussi sur fnac.com, chapitre.com, Amazon, iBookstore Apple, Numeriklire.net, Cultura, Google play etc.

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    Image ci-dessus, Ouest-France de septembre 2013

    org7.jpg-Mon roman « Les Orgueilleux » qui a pour cadre le Festival du Cinéma Américain de Deauville et qui est aussi une déclaration d’amour à Deauville, également publié à compte d’éditeur aux Editions Numeriklivres et que vous pouvez acquérir directement en cliquant là (j’en profite pour vous dire qu’il fait partie du Calendrier de l’Après de mon éditeur et est à 1,49 € au lieu de 4,99€ jusqu’à fin janvier) mais aussi sur fnac.com, chapitre.com, Amazon, iBookstore Apple, Numeriklire.net, Cultura, Google play etc . Vous pouvez aussi retrouver mon interview à ce sujet dans le magazine « L’ENA hors les murs » (magazine des anciens élèves de l’ENA) en cliquant ici.

    Le roman et le recueil de nouvelles font partie de la collection e-LIRE de mon éditeur Numeriklivres défini par celui-ci comme « un écrin pour des bijoux littéraires » et j’en profite pour vous annoncer que j’aurai l’honneur d’être sur le stand de mon éditeur au Salon du Livre de Paris 2014 avec ces deux ouvrages.

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    Le Festival du Film Asiatique de Deauville 2014 se déroulera comme chaque année au CID de Deauville (cf photo ci-dessous).

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    CONCOURS

    Cette année comme les années précédentes, 16 pass sont en jeu. Ils seront ainsi répartis

    1er et 2ème prix: 4 pass (1 pour le 6, 1 pour le 7, 1 pour le 8, 1 pour le 9)

    3ème et 4ème prix: 2 pass (1 pour le 8, 1 pour le 9)

    5ème et 6ème prix : 2 pass (1 pour le 6, 1 pour le 7)

    soit 6 gagnants qui se répartiront les 16 pass.

    Vous pouvez participer jusqu’au 25 février 2014 à minuit. Vos réponses sont à envoyer à inthemoodforfilmfestivals@gmail.com avec, pour intitulé de votre email « Concours Festival du Film Asiatique de Deauville 2014″. N’oubliez pas de me communiquer vos coordonnées (nom, prénom, email, numéro de téléphone). Les gagnants seuls seront contactés, par email après le 25 février.  Pour faire partie des heureux gagnants, répondez correctement aux 10 questions suivantes. Les réponses ont toutes un lien avec Deauville et/ou le cinéma asiatique et/ou le Festival du Film Asiatique de Deauville. Bonne chance à tous!

    1. Donnez-moi le titre du film dont est extraite l’image ci-dessous.

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    2. Citez le précèdent film du réalisateur du film dont est extraite l’image ci-dessous.

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    3. Quel est le rapport entre le film dont est extraite l’image ci-dessous et un des films primés au Festival du Film Asiatique de Deauville 2013.

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    4. De l’affiche de quelle édition du Festival du Film Asiatique de Deauville est découpée l’image ci-dessous?

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    5. De quel film est extraite l’image ci-dessous?

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    6. Comment se nomme le film dont est extraite l’image ci-dessous?

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    7. 2 indices pour découvrir un film. Quel est ce film?

    -Primé au Festival du Film Asiatique de Deauville.

    -En se référant au titre du film, Woody Allen aurait pu dire, pour paraphraser une citation qu’il affectionne… « …, c’est long, surtout vers la fin ».

    8. Qui a reçu le nouveau prix créé lors du Festival du Film Asiatique de Deauville de l’an passé?

    9. En quelle année le Festival de Deauville a-t-il rendu hommage à ce cinéaste?

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    10. Que représente le Festival du Film Asiatique de Deauville pour vous?

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  • GRACE DE MONACO d'Olivier Dahan en ouverture du 67e Festival de Cannes

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    Après "The Great Gatsby" de Baz Luhrmann l'an passé, c'est donc "Grace de Monaco" d'Olivier Dahan qui ouvrira le Festival de Cannes 2014. Voilà qui promet une ouverture fastueuse et glamour. Le film sera donc projeté en avant-première mondiale le 14 mai 2014. Vous pourrez bien entendu suivre cette édition 2014 sur mes différents sites et blogs en direct: http://inthemoodlemag.com, http://inthemoodforfilmfestivals.com, http://inthemoodforcinema.com et bien entendu sur http://inthemoodforcannes.com. Ci-dessous, en bas de cet article, retrouvez mon compte rendu de l'ouverture du Festival de Cannes 2013 en attendant la version 2014.

    Voici le communiqué de presse du Festival de Cannes à ce sujet:

    Le film évoque un moment de la vie de l’actrice américaine Grace Kelly (incarnée par Nicole Kidman) devenue Grace de Monaco lorsqu’elle épousa le Prince Rainier III (Tim Roth) en 1956, ce qui fut qualifié de mariage du siècle. Elle était alors une immense star de cinéma, tournant avec les plus grands (John Ford, Alfred Hitchcock, Fred Zinnemann), adulée dans le monde entier et couronnée d’un Oscar. Six ans plus tard, alors qu’il lui est parfois difficile d’endosser sa fonction, Alfred Hitchcock lui propose de revenir à Hollywood pour jouer dans son nouveau film, Marnie. Au même moment, la France menace de taxer, voire d’annexer Monaco, ce petit pays dont elle est devenue la monarque. Est-elle encore une actrice ? Est-elle vraiment la Princesse de Monaco ?…

     

    Produit par Pierre-Ange Le Pogam, Uday Chopra et Arash Amel, qui a également écrit le scénario, Grace de Monaco voit Nicole Kidman interpréter le rôle de Grace et Tim Roth celui du Prince Rainier. Ils sont accompagnés de Frank Langella, Parker Posey, Jeanne Balibar, Sir Derek Jacobi et Paz Vega, qui joue Maria Callas. Le film a été tourné en Scope 2.35 et en pellicule Kodak 35mm. Le directeur de la photographie est le français Eric Gautier et le tournage, d’une durée de 16 semaines, a eu lieu à Monaco, dans le sud de la France, ainsi qu’à Paris, Vintimille, Gand et Bruxelles.

     

    Né en 1967 à La Ciotat, Olivier Dahan est le réalisateur de La Môme/La Vie en rose (2007) qui valut à Marion Cotillard l’Oscar de la meilleure actrice en 2008. Grace de Monaco sortira le jour de l’ouverture du Festival, mercredi 14 mai, en France et dans de nombreuses villes du monde. La Cérémonie d’ouverture sera retransmise dans les salles qui le désirent, grâce à l’amabilité de Canal+.

     

    Grace de Monaco (2014). Une production Stone Angels et YRF Entertainment. Co-production TF1 Films Productions, Gaumont, Lucky Red, OD Shots, Ufilm, en association avec Silver Reel - Ufund. Distribution France : Gaumont. Ventes Internationales : Lotus Entertainment.

    Ouverture du 66ème Festival de Cannes et critique de GATSBY LE MAGNIFIQUE de Baz Luhrmann

     

     

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    Chaque année, au fur et à mesure que les jours avancent et que la clôture du Festival de Cannes se rapproche, la barrière entre la fiction et la réalité s’amenuise, transformant chaque journée et chaque seconde en une troublante, délicieuse, enivrante et perturbante confusion… Cette année, pour cette 66ème édition qui s’annonce décidément exceptionnelle à tous points de vue, cette vertigineuse et grisante sensation s’est emparée de moi dès le premier jour avec, en film d’ouverture, « Gatsby le magnifique » de Baz Luhrmann, nouvelle adaptation de l’intemporel roman de Francis Scott Fitzgerald,  miroir de Cannes, de la mélancolie et de la solitude, sans doute, de quelques uns, derrière le faste, la fête, les éblouissements.

    Mais avant cela, il y a eu cette musique, dans le Grand Théâtre Lumière qui annonce la cérémonie d’ouverture et, qui, pour la 13ème année consécutive, sans que mon enthousiasme soit entamé (bien au contraire) a réussi à me faire frissonner d’impatience et de plaisir.  Avant, il y a eu la voix douce d’Audrey Tautou qui, dans une élégante robe blanche, simple et raffinée, à son image, le souffle à peine coupé, de sa voix à la fois fragile et assurée, a présenté la cérémonie. Enthousiaste, resplendissante, glamour, pétillante Audrey Tautou qui, contrairement à d’autres lors de précédentes éditions, a eu la bonne idée d’écrire son texte elle-même…et j’en tremblais pour elle devant le public sans doute le plus difficile qui soit dans cette salle en effet vertigineuse. Le prestige de l’évènement ne lui a en rien fait perdre ses moyens. Elle nous a rappelé, avec justesse, les beaux paradoxes cannois, que derrière « son air frivole », c’est la « plus fervente manifestation du 7ème art », que le festival est là pour nous « offrir du rêve » et aussi « nous faire voir la vérité ». Elle nous a aussi parlé d’émotions, de cœurs entrainés, charmés, renversés etc, de ses premières émotions cinématographiques. Et puis il y a eu la standing ovation à Steven Spilerbg, la présentation de son éclectique et splendide jury, l’aperçu des films de la sélection qui m’ont rappelé pourquoi j’aimais Cannes et le cinéma. Et pourquoi je les aimais à la folie.

    A peine le temps de comprendre que tout cela était réel, quoique pas tout à fait en apparence, que déjà Gatsby nous emportait dans son tourbillon mélancolique et festif (certains, certainement, songeant déjà à leurs « tweets grincheux », trop rarement joyeux). Je redoutais beaucoup cette adaptation, appréciant beaucoup celle de Jack Clayton (Robert Redford étant pour moi à jamais Gatsby) et aimant inconditionnellement ce sublime roman qui évite toujours soigneusement la mièvrerie et assume le romantisme effréné et exalté (mais condamné) de son personnage principal. Je redoutais surtout que Baz Luhrmann ne dénature totalement le roman en voulant le vulgariser.

    Le  film a été projeté en 3D. C’était la deuxième fois dans l’histoire du Festival après « Up » (« Là-Haut ») de Pete Docter, en  2009, que le film d’ouverture faisait l’objet d’une projection en relief.

    Printemps 1922. L’époque est propice au relâchement des moeurs, à l’essor du jazz et à l’enrichissement des contrebandiers d’alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway (Tobey Maguire » quitte la région du Middle-West pour s’installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d’un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby (Leonardo DiCaprio), qui s’étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy ( Carey Mulligan) et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble. C’est ainsi que Nick se retrouve au coeur du monde fascinant des milliardaires, de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges.

    Dans l’adaptation de Clayton (rappelons que le scénario de cette précédente adaptation était écrit par Coppola), je me souviens de la magnificence crépusculaire de la photographie et de la langueur fiévreuse qui étreignait les personnages et nous laissaient entendre que tout cela s’achèverait dans le drame. Ici, c’est plus implicite même si de la fête émane toujours une certaine mélancolie. C’est d’ailleurs ce qui semble avoir déçu une grande partie des festivaliers hier qui s’attendaient sans doute à une joyeuse flamboyance…et, c’est selon moi, au contraire, toute la réussite de cette adaptation que de retranscrire la flamboyance de l’univers de Gatsby sans dissimuler totalement la mélancolie et même la tristesse qui affleurent dans cette débauche festive. L’amertume dissimulée derrière l’apparente légèreté. La mélancolie et le désenchantement derrière la désinvolture.

    Là aussi, Jay Gatsby n’apparaît qu’au bout de vingt minutes, voire plus.  Nous nous trouvons alors dans la même situation que Nick qui ne le connaît que par sa réputation : on dit qu’il « a tué un homme » et qu’il n’apparaît jamais aux fêtes somptueuses qu’il donne dans une joyeuse décadence.

    « Gatsby le magnifique » est à la fois une critique de l’insouciance cruelle et de la superficialité de l’aristocratie que symbolise Daisy, c’est aussi le portrait fascinant d’un homme au passé troublant, voire trouble et à l’aura romantique dont la seule obsession est de ressusciter le passé et qui ne vit que pour satisfaire son amour inconditionnel et aveugle. (Je me souvenais de la magnifique scène où Jay et Daisy dansaient dans une pièce vide éclairée à la bougie, dans le film de Clayton,  moins réussie ici). Face à lui Daisy, frivole et lâche, qui préfère sa réputation et sa richesse à Gatsby  dont la réussite sociale n’avait d’autre but que de l’étonner et de poursuivre son rêve qui pour lui n’avait pas de prix. Gatsby dont par bribes la personnalité se dessine : par sa manie d’appeler tout le monde « vieux frère », par ses relations peu recommandables. Pour Daisy, la richesse est un but (même si elle me parait moins frivole que dans le roman de Fitzgerald et que dans l’adaptation de Clayton). Pour Jay, un moyen (de la reconquérir). Elle qui ne sait que faire des 30 années à venir où il va falloir tuer le temps.

    Gatsby est une histoire de contrastes. Entre le goût de l’éphémère de Daisy et celui de l’éternité de Gatsby. Entre la réputation sulfureuse de Gatsby et la pureté de ses sentiments. Entre la fragilité apparente de Daisy et sa cruauté. Entre la douce lumière d’été et la violence des sentiments. Entre le luxe dans lequel vit Gatsby et son désarroi. Entre son extravagance apparente et sa simplicité réelle. Entre la magnificence de Gatsby et sa naïveté. Et tant d’autres encore. Des contrastes d’une douloureuse beauté dans le roman, et dans l’adaptation de Clayton dont la mise en scène (trop rare) est la réussite du film de Luhrmann (comme ces plans de Gatsby seul sur son ponton) davantage que les fastueuses et non moins réussies scènes de fête qui ne comblent pas le vide de l’existence de Gatsby.

    C’est à travers le regard sensible et lucide de Nick qui seul semble voir toute l’amertume, la vanité, et la beauté tragique de l’amour, mélancolique, pur et désenchanté, que Gatsby porte à Daisy que nous (re)découvrons cette histoire tragique. Bien que le connaissant par cœur, j’en suis ressortie avec l’irrésistible envie de relire encore et encore le chef d’œuvre de Fitzgerald, une nouvelle fois bouleversée par cette histoire d’amour absolu, d’illusions perdues, de bal des apparences, de solitude, de lâcheté, de cruauté (oui, il y a tout cela dans Gatsby) et avec l’irrésistible envie de  me laisser dangereusement griser par l’atmosphère de chaleur écrasante, d’extravagance et d’ennui étrangement mêlés dans une confusion finalement criminelle.

    Mia Farrow interprétait Daisy entre cruauté, ennui, insouciance et même folie. La Daisy de Carey Mulligan est moins déjantée, presque moins pitoyable. Si Gatsby restera pour moi à jamais Robert Redford, Leonardo DiCaprio, une fois de plus, excelle, et est un Gatsby bouleversant, énigmatique, mélancolique, fragile, charismatique, avec ce sourire triste, si caractéristique du personnage. Il incarne magnifiquement celui qui est pour moi un des plus beaux personnages de la littérature. Le talent de Leonardo Di Caprio n’est plus à prouver : que ce soit dans « Les Noces rebelles« , « Inception » ,  « Shutter Island« ou, plus récemment dans « Django unchained »  , il crève invariablement l’écran et prouve aussi son intelligence par ses judicieux choix de rôles.

    Ont participé à la B.O du film: Lana Del Rey, Beyoncé x André 3000, Florence + The Machine, will.i.am, The xx, Fergie + Q Tip + GoonRock, et The Bryan Ferry Orchestra … Ces anachronismes et cette volonté de moderniser un roman et des sentiments de toute façon intemporel  restent ici (heureusement) mesurés.

    Un film, comme celui de Clayton, empreint de la fugace beauté de l’éphémère et de la nostalgie désenchantée que représente le fascinant et romanesque Gatsby auxquelles Baz Luhrmann ajoute une mélancolique flamboyance. Il n’a pas dénaturé l’essence du roman, en choisissant justement de modérer ses envolées musicales.

    Relisez le magnifique texte de Fitzgerald, ne serait-ce que pour « La poussière empoisonnée flottant sur ses rêves » ou cette expression de « nuages roses » qui définit si bien le ton du roman et du film et revoyez l’adaptation de Jack Clayton …mais ne passez pas non plus à côté de celle-ci qui ne déshonore pas la beauté de ce roman bouleversant sur l’amour absolu, la solitude et les illusions perdues derrière le faste et la multitude, et qui ici, et en particulier hier soir, prenait une étrange résonance devant tous ces acteurs qui, sans doute, connaissent ses rêves inaccessibles (ou les rêves accomplis qui ne guérissent ni l’amertume ni la solitude) et de cruelles désillusions, la mélancolie et la solitude dans la fête et la multitude, peut-être même celui qui incarne Gatsby dont le nom toute la journée, n’a cessé d’être murmuré et hurlé sur la Croisette et qui, peut-être, s’est parfois senti comme Gatsby, dans une troublante confusion (nous y revenons) entre la fiction et la réalité.  Belle mise en abyme pour une ouverture et un film d’ouverture mêlant flamboyance, grand spectacle, mélancolie… à l’image de Cannes. Vivement la suite !

     

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  • Concours: gagnez vos pass pour le Festival du Film Asiatique de Deauville 2014

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    Comme chaque année, j'ai le grand plaisir de vous faire gagner vos pass pour le Festival du Film Asiatique de Deauville, un rendez-vous festivalier devenu incontournable, pour moi bien sûr mais aussi désormais pour les cinéphiles et passionnés de cinéma asiatique, un festival qui a gagné en qualité, renommée et festivaliers au fil des années pour constituer désormais un évènement cinématographique essentiel de l'année. 

    Cette 16ème édition aura lieu du 5 au 9 mars 2014. Son affiche (que vous pouvez découvrir ci-dessus) a été dévoilée avant-hier. Vous pouvez également retrouver toutes les informations sur le festival sur www.deauvilleasia.com, sur la page Facebook officielle et sur twitter ( @deauvilleasia). Vous pouvez par ailleurs d'ores et déjà acquérir vos pass, ici: http://badgecid.com .   Comme chaque année, je vous ferai vivre le festival en direct de l'ouverture à la clôture sur mes différents sites et principalement sur Inthemoodforfilmfestivals.com, Inthemoodfordeauville.com, Inthemoodlemag.com et Inthemoodforcinema.com mais aussi sur twitter (@moodforcinema, @moodfdeauville, @moodforfilmfest). Je vous informerai bien entendu de la programmation ici dès qu'elle sera dévoilée.

     Avant de vous parler de cette édition 2014, je vous propose un petit retour sur l'édition 2013, l'occasion aussi pour moi de vous parler de mon amour inconditionnel pour ce festival et la ville qui l'accueille. Quelques réponses aux questions du concours pourraient bien se trouver parmi les lignes à venir...

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    L'an passé, un soleil insolent irradiait les planches tandis que, au CID, les spectateurs effectuaient une plongée dans la noirceur d’une société asiatique souvent oppressée par une crise décidément bel et bien mondiale, du moins pour ce qui concernait les films en compétition qui ne furent pas moins passionnants justement parce qu’ils mettaient en lumière cette face sombre et souvent ignorée ou en tout cas masquée par d’autres (ir)réalités.

    Vous pourrez retrouver mon compte rendu complet et détaillé du Festival du Film Asiatique de Deauville 2013 en cliquant ici.

     Parmi ces films qui mettaient en lumière une face sombre de l'Asie à l'image des trois exemples très différents cités ci-dessous, il y eut notamment le film philippin « APPARITION »  de Vincent SANDOVAL qui a reçu le prix du public, un film qui se déroule dans un lieu en apparence hors du temps, un récit tragiquement universel sur la barbarie, la lâcheté, l’oppression.  Un cri dans le silence, vibrant, notamment grâce à des interprètes exceptionnelles et une réalisation maîtrisée qui joue habilement du clair obscur, de la blancheur et de la noirceur, un défi relevé en 8 jours seulement.

    Le grand prix décerné à "I.D" de Kamal K.M était une plongée dans l’envers du décor de Bollywood et de l’Inde mais surtout le reflet pertinent d’une société mondialisée (et car mondialisée) individualiste.  

     Le prix de la Critique, décerné à TABOOR de Vahid VAKILIFAR (Iran) était non moins sombre et passionnant même s'il avait décontenancé les spectateurs. Je me souviens encore de son premier (long) plan d’une beauté et d’une singularité étranges et marquantes : un homme revêt une combinaison métallique dans une roulotte tapissée d’aluminium. La scène s’étire en longueur et nous laisse le temps d’appréhender la composition de l’image, d’une fascinante étrangeté, une fascinante étrangeté qui ne cessera ensuite de croître. Tout semble rare, dans ce film : les dialogues, les personnages…et même le scénario. Malgré tout, la fascination opère pour cet univers et ce personnage entre la science-fiction et une réalité métaphorique bien sûr impossible à traiter frontalement dans un pays soumis à la censure, la surveillance et l’oppression. Tout est à la fois banal et étrange, quotidien et irréel comme cette viande qui cuit longuement filmée (et qui aura fait fuir plus d’un spectateur) qui prend soudain un tout autre sens. Un film radical et « absurde » dans un pays dont l’Etat l’est lui-même au point sans doute de ne pas se reconnaître dans cet univers carcéral, répétitif, cloisonné, oppressant, dans cette société qui étouffe, déshumanise, condamne à l’isolement, au silence, à se protéger des « radiations », d’un ennemi invisible mais bel et bien là. Le temps s’étire (longs couloirs, tunnels, longs plans fixes) quand il est dicté par une force supérieure qui « irradie », invisible et redoutable, et réduit l’être humain à être cette machine silencieuse et désincarnée. Un film qui s’achève par un plan splendide d’un homme dans la lumière qui se détache de la ville et la surplombe loin de « la violence du monde extérieure » rappelant ainsi le beau discours du réalisateur avant la projection qui avait dédié le film à son père « qui a toujours su préserver sa belle nature de la violence du monde extérieur ».  Un film qui ne peut laisser indifférent, une qualité en soi. Un prix de la critique prévisible pour le film visuellement le plus inventif, opaque et radical, et malin.

    Vous pourrez retrouver la suite de mon compte rendu de l'édition 2013 du Festival du Film Asiatique de Deauville en cliquant ici.

     

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    9 films étaient ainsi l'an passé projetés dans le cadre de la compétition et autant de regards, d’univers différents que de nationalités malgré cette noirceur commune et un instructif voyage dans la société, la culture et le cinéma asiatiques. Seuls, égarés, broyés par la crise, la solitude, oppressés, perdus dans la multitude, les personnages des films de cette compétition étaient tous en errance sous ou en quête d’ une identité et d’un ailleurs souvent inaccessible.

    L'édition 2013 fut aussi marquée par deux hommages et par la venue de deux grands cinéastes: Wong Kar Wai et Sono Sion (comme vous le verrez sur mes vidéos ci-dessous).

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    Le plus beau film de cette édition 2013 fut pour moi "The Land of hope" de Sono Sion, d'ailleurs même pour moi le plus beau film de l'année 2013 toutes nationalités et catégories confondues, un film dont la beauté mélancolique et poétique fait écho à celle de Deauville qui ne cessera jamais de me surprendre et ravir. Un film porté par un cri de révolte et l’énergie du désespoir, plus efficace que n’importe quelle campagne anti-nucléaire et surtout l’œuvre d’un poète, un nouveau cri d’espoir vibrant et déchirant qui s’achève sur un seul espoir, l’amour entre deux êtres, et une lancinante litanie d’un pas, qui, comme l’Histoire, les erreurs et la détermination de l’Homme, se répètent, inlassablement. Un film d’une beauté désenchantée, d’un romantisme désespéré (cette scène où le couple de vieux paysans danse au milieu du chaos est à la fois terriblement douce et violente, sublime et horrible, en tout cas bouleversante), d’un lyrisme et d’une poésie tragiques avec des paraboles magnifiquement dramatiques comme cet arbre -et donc la vie- qui s’embrasent mais aussi un travail sur le son d’une précision et efficacité redoutables. Vous pourrez retrouver la critique complète de ce film que je vous recommande plus que vivement dans le compte rendu précité.

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    Si j'aime le cinéma asiatique, j'aime aussi passionnément la ville qui lui sert de décor et sa douce mélancolie qui lui fait judicieusement écho. Je ne connais pas d’endroits, ou si peu, dont la beauté soit aussi agréablement versatile, dont les couleurs et la luminosité lui procurent une telle hétérogénéité de visages. Oui, Deauville a mille visages. Loin de l’image de 21ème arrondissement de Paris à laquelle on tendrait à la réduire (qu’elle est aussi, certes), ce qui m’y enchante et ensorcelle se situe ailleurs : dans ce sentiment exaltant que procurent sa mélancolie étrangement éclatante et sa nostalgie paradoxalement joyeuse. Mélange finalement harmonieux de discrétion et de tonitruance. Tant de couleurs, de visages, de sentiments que j’éprouve la sensation de la redécouvrir à chaque fois. Bien sûr, je la préfère très tôt le matin, mystérieuse, presque déserte, qui émerge peu à peu des brumes et de l’obscurité nocturnes, dans une âpre luminosité qui se fait de plus en plus évidente, incontestable et enfin éblouissante. Ou le soir, quand le soleil décline et la teinte de couleurs rougeoyantes, d’un ciel incendiaire d’une beauté insaisissable et improbable et que je m’y laisse aller à des rêveries et des espoirs insensés. A l’image des êtres les plus intéressants, Deauville ne se découvre pas forcément au premier regard mais se mérite et se dévoile récompensant le promeneur de sa beauté incendiaire et ravageuse aux heures les plus solitaires, avec des couleurs aux frontières de l’abstraction, tantôt oniriques, tantôt presque inquiétantes.

     Mais plutôt que d'effectuer une nouvelle déclaration d'amour à Deauville je vous propose quelques liens à ce sujet:

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    -Mon article sur "Une journée idéale à Deauville" avec de nombreux bons plans et bonnes adresses (dont les quelques phrases ci-dessus sont extraites)

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    -Mon recueil de 13 nouvelles romantiques et cruelles sur le cinéma "Ombres parallèles" publié à compte d'éditeur aux Editions Numeriklivres qui comprend plusieurs nouvelles qui se déroulent à Deauville, ville à laquelle la couverture rend d'ailleurs hommage. Un roman qui vous pouvez acquérir directement en cliquant ici mais aussi sur fnac.com, chapitre.com, Amazon, iBookstore Apple, Numeriklire.net, Cultura, Google play etc.

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    Image ci-dessus, Ouest-France de septembre 2013

     

    org7.jpg-Mon roman "Les Orgueilleux" qui a pour cadre le Festival du Cinéma Américain de Deauville et qui est aussi une déclaration d'amour à Deauville, également publié à compte d'éditeur aux Editions Numeriklivres et que vous pouvez acquérir directement en cliquant là (j'en profite pour vous dire qu'il fait partie du Calendrier de l'Après de mon éditeur et est à 1,49 € au lieu de 4,99€ jusqu'à fin janvier) mais aussi sur fnac.com, chapitre.com, Amazon, iBookstore Apple, Numeriklire.net, Cultura, Google play etc . Vous pouvez aussi retrouver mon interview à ce sujet dans le magazine "L'ENA hors les murs" (magazine des anciens élèves de l'ENA) en cliquant ici.

    Le roman et le recueil de nouvelles font partie de la collection e-LIRE de mon éditeur Numeriklivres défini par celui-ci comme "un écrin pour des bijoux littéraires" et j'en profite pour vous annoncer que j'aurai l'honneur d'être sur le stand de mon éditeur au Salon du Livre de Paris 2014 avec ces deux ouvrages.

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    Le Festival du Film Asiatique de Deauville 2014 se déroulera comme chaque année au CID de Deauville (cf photo ci-dessous).

     

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    CONCOURS

    Cette année comme les années précédentes, 16 pass sont en jeu. Ils seront ainsi répartis

    1er et 2ème prix: 4 pass (1 pour le 6, 1 pour le 7, 1 pour le 8, 1 pour le 9)

    3ème et 4ème prix: 2 pass (1 pour le 8, 1 pour le 9)

    5ème et 6ème prix : 2 pass (1 pour le 6, 1 pour le 7)

    soit 6 gagnants qui se répartiront les 16 pass.

    Vous pouvez participer jusqu'au 25 février 2014 à minuit. Vos réponses sont à envoyer à inthemoodforfilmfestivals@gmail.com avec, pour intitulé de votre email "Concours Festival du Film Asiatique de Deauville 2014". N'oubliez pas de me communiquer vos coordonnées (nom, prénom, email, numéro de téléphone). Les gagnants seuls seront contactés, par email après le 25 février.  Pour faire partie des heureux gagnants, répondez correctement aux 10 questions suivantes. Les réponses ont toutes un lien avec Deauville et/ou le cinéma asiatique et/ou le Festival du Film Asiatique de Deauville. Bonne chance à tous!

    1. Donnez-moi le titre du film dont est extraite l'image ci-dessous.

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    2. Citez le précèdent film du réalisateur du film dont est extraite l'image ci-dessous.

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    3. Quel est le rapport entre le film dont est extraite l'image ci-dessous et un des films primés au Festival du Film Asiatique de Deauville 2013.

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    4. De l'affiche de quelle édition du Festival du Film Asiatique de Deauville est découpée l'image ci-dessous?

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    5. De quel film est extraite l'image ci-dessous?

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    6. Comment se nomme le film dont est extraite l'image ci-dessous?

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    7. 2 indices pour découvrir un film. Quel est ce film?

    -Primé au Festival du Film Asiatique de Deauville.

    -En se référant au titre du film, Woody Allen aurait pu dire, pour paraphraser une citation qu'il affectionne... "..., c'est long, surtout vers la fin".

    8. Qui a reçu le nouveau prix créé lors du Festival du Film Asiatique de Deauville de l'an passé?

    9. En quelle année le Festival de Deauville a-t-il rendu hommage à ce cinéaste?

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    10. Que représente le Festival du Film Asiatique de Deauville pour vous?