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Programme de la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2011

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Je vous laisse découvrir, ci-dessous, la sélection de la Semaine de la Critique 2011 dévoilée aujourd’hui et qui aura lieu du 12 au 20 mai et dont je vous rappelle qu’elle célèbrera cette année ses 50 ans. Comme chaque année (et parce qu’il faut bien faire des choix même si j’aimerais TOUT voir), je privilégierai la sélection officielle même si je verrai très certainement le film de Valérie Donzelli qui présente en ouverture son deuxième long-métrage que je suis très curieuse de découvrir  ayant beaucoup aimé son premier film « La Reine des pommes » (vous pouvez en retrouver ma critique en bas de cet article)

Long-métrages

« Las Acacias » Pablo Giorgelli (Argentine/Espagne)

« Avé » Konstantin Bojanov (Bulgarie/France)

« 17 filles » Delphine Coulin, Muriel Coulin (France)

« Sauna on Moon » Zou Peng (Chine)

« The Slut (Hanotenet)” Hagar Ben Asher (Israël/Allemagne)

“Snowtown (Les Crimes de Snowtown) » Justin Kurzel (Australie)

« Take Shelter » Jeff Nichols (Etats-Unis)

 Courts et moyens métrages

« Alexis Ivanovitch vous êtes mon héros » Guillaume Gouix (France)

« Black Moon » Amie Siegel (Etats-Unis)

« Blue » Stephan Kang (Nouvelle-Zélande)

« Boy » Topaz Adizes (Etats-Unis)

« Bul-Myul-Ui-Sa-Na-Ie » Moon Byoung-gon (Corée du Sud)

« Dimanches » Valéry Rosier (Belgique)

« In Front of the House » Lee Tae-ho (Corée du Sud)

« La inviolabilidad del domicilio se basa en el hombre que aparece empunando un hacha en la puerta de su casa » Alex Piperno (Uruguay/Argentine)

« Junior” Julia Ducournau (France)

“Permanências” Ricardo Alves Júnior (Brésil)     

Séances spéciales

Film d’Ouverture

« La guerre est déclarée » Valérie Donzelli (France)

Séance spéciale

« Walk Away » Renée Jonathan Caouette (Etats-Unis/France/Belgique)

 Séance du 50e anniversaire

« My Little Princess » Eva Ionesco (France)

Film de Clôture

« Pourquoi tu pleures ? » Katia Lewcowicz (France)

Critique de "La reine des pommes" de Valérie Donzelli

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Adèle (Valérie Donzelli) une jeune trentenaire se fait quitter par Mathieu (Jérémie Elkaïm), l'amour de sa vie. Anéantie, suffoquée, Adèle ne pense plus qu'à une chose : mourir. Rachel (Béatrice de Staël), une cousine éloignée, la prend en charge. Elle décide d'aider Adèle en essayant de lui trouver du travail, de lui redonner goût à la vie et de la conseiller sentimentalement. Son principal conseil : coucher avec d'autres hommes afin de désacraliser cette histoire. Ce sera Pierre, Paul et Jacques (dans les trois cas, Jérémie Elkaïm).

Adèle donc. Déjà tout un programme truffaldien, Truffaut à qui Valérie Donzelli n'emprunte pas seulement le nom d'une de ses héroïnes mais aussi une tristesse désinvolte, un ton ludique, une légèreté, une narration, un personnage décalé et anachronique à la Antoine Doinel, un jeu agréablement suranné à la Jean-Pierre Léaud. Ajoutez à cela un marivaudage qui relève de Rohmer, des passages en-chantés, enchanteurs à la Demy et une note d'Agnès Varda ou d'Emmanuel Mouret et vous obtiendrez un premier film aussi singulier qu'attachant. Ces multiples références assumées et même proclamées auraient pu alourdir et plomber l'ensemble, et nous agacer mais Valérie Donzelli a l'intelligence de ne pas se prendre au sérieux et de se tourner en ridicule juste à temps pour que son film ne le soit pas. Loin de là !

Avec un  sujet galvaudé, grâce à un ton et un personnage burlesques, à des situations cocasses, à des dialogues décalés, Valérie Donzelli nous emporte dans sa comédie légère aux airs de Nouvelle Vague rafraîchissante et dans son univers (scénariste, réalisatrice, actrice, elle a aussi composé, écrit, interprété la musique du film).

 La légèreté des moyens rend service au sujet puisque le même acteur interprète tous les hommes que rencontre Adèle, tous les hommes en qui elle voit celui qu'elle a perdu, qu'ils s'appellent (avec beaucoup d'ironie) Pierre, Paul ou Jacques.

Seule la fin, à new York (où Adèle a un nouveau regard sur un nouveau monde, quand la reine des pommes se retrouve dans la grosse pomme) redevient sérieuse là où le film aurait peut-être gagné à rester dans le décalage et la légèreté.

Sélectionné à la Quizaine des réalisateurs pour son court-métrage « Il fait beau dans la plus belle ville du monde »,  avec « La Reine des pommes » Valérie Donzelli a reçu le prix du public du festival d'Angers.

Un film fantaisiste, attachant, parfois même touchant qui sort du cadre formaté des comédies habituelles et on aurait bien tord de s'en priver et de ne pas se laisser enchanter par cet air connu et joliment singularisé.

Remarque :  Les plus cinéphiles s'amuseront à reconnaître Serge Bozon, Dominik Moll et Gilles Marchand.

 
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