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"The Fountain", l'ensorcelant film de Darren Aronofsky

Cette semaine, je vous conseille un film projeté en avant-première lors du dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville ainsi commenté dans mon compte-rendu dudit festival:

medium_afc11_2_bis.jpgAux antipodes de ce film : The Fountain de Darren Aronofsky qui nous emmène dans la quête éternelle d’un homme pour sauver la femme qu’il aime, au 16ème, 21ème et 26ème siècle. The Fountain est de ces films qui vous agacent ou vous ensorcellent. Qui ne vous laissent pas indifférent. Et c’est déjà énorme. Peut-être d’ailleurs, si je n’avais vu tous ces films en compétition dramatiquement semblables et dramatiquement là, aurais-je fait partie de la première catégorie, agacée par cet imbroglio scénaristique.  Oui mais voilà dix jours de films glauques sont passés par là et je me suis laissée envoûter, j'étais ensorcelée, hypnotisée par ce film fascinant au sens premier du terme d’une mélancolie sombre et lumineuse. The Fountain vous hypnotise littéralement et vous embarque dans sa folie, son utopie, sa beauté formelle indicible, sa quête vaine et d’autant plus magistrale , celle de la fontaine de jouvence, de la vie et surtout de l’amour éternels. On le regarde comme on admirerait un tableau somptueux, onirique et cauchemardesque à la fois, jusqu’à épuisement, jusqu’à satiété, avec l’envie de se fondre dans son univers, d’en percer le mystère, les yeux écarquillés, accrochée à son fauteuil, en espérant que le voyage et l’immersion dureront encore et encore, que l’amour absolu de Tommy et Izzi nous entraînera dans son tourbillon fantastique. Si le spectateur oublie le temps qui passe, Tommy aussi et à vouloir trouver sans cesse un moyen d’être avec sa femme pour l’éternité il passe à côté du présent et du temps qu’il pourrait véritablement passer à côté d’elle.  C’est aussi peut-être une belle métaphore de la création : à courir après l’immortalité, l’artiste en oublie le présent. A refuser d’accepter la mort, il en oublie la vie. Une fresque intemporelle et utopique à regarder sans modération. Pour s’y fondre dans un délicieux et tortueux oubli.

Sandra.M

Commentaires

  • Oui, oui et mille fois oui... J'en ai encore des frisssons de te lire et de "revivre" cette quête... Sombre et lumineux, voilà, c'est exactement ça !!!
    C'est pour des moments tels que celui là que je ne me lasserai jamais d'entrer dans une salle.
    La vie est faite de choix aussi... et comme c'est admirablement rendu ici... Tommy doit-il passer tout le temps qui reste près de Izzy ou s'épuiser à découvrir le remède qui pourrait la sauver ?
    Que de thèmes, quelle réflexion, quelle sagesse aussi... et ce bel arbre !!!
    J'en tremble encore... et je... pleurniche !

  • Mon avis :
    Les séquences avec Rachel Weisz et Hugh Jackman sont magnifiques, très émouvantes. Mais je trouve toute la partie "arbre de la vie dans le jardin d'Eden" totalement ridicule et abrutissante... Dommage, car les deux acteurs sont vraiment excellents.

  • @ Niavylis: méfie-toi, tu risques de (re)faire pleurer Pascale...:-) Mais je suis de ton avis (je n'irai pas juqu'à dire ridicule) pour dire que cette partie est moins bien réussie, je pense néanmoins que c'est l'ensemble qui fait la richesse et contribue à la magie de ce film. Pascale, de ce pas (tonguesque) j'envoie des kleenex en chronopost à Nancy...

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