Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

elle - Page 2

  • "Les Visages" de Jesse Kellerman (sélection prix littéraire de Elle 2010)

    vsaiges.jpgJe viens de terminer la lecture d'un deuxième roman sur les sept que compte la sélection de ce mois-ci dans le cadre du jury des lectrices de Elle 2010, cette fois un polar se déroulant  à New York, élu meilleur thriller de l'année par le New York Times.

     Le roman commence dans une galerie d'art, plus précisément celle dont Ethan Muller est propriétaire. Il découvre une série de dessins d'une qualité exceptionnelle dont le mystérieux auteur qui vit dans un appartement miteux, Victor Crack, a disparu... Cela n'empêche pas Ethan Muller de vendre ses dessins jusqu'à ce qu'un policier à la retraite reconnaisse sur certains portraits de Victor Crack les visages d'enfants victimes d'un mystérieux tueur en série, des années plus tôt. Ethan va alors mener sa propre enquête qui va le mener bien plus loin qu'il ne l'aurait imaginé...et que le lecteur l'aurait sans doute imaginé.

    Ma première réaction a été de me dire : encore une histoire sordide et en plus de disparitions ou meurtres d'enfants, sujets déjà abordés dans deux autres romans de la sélection (celui-ci, pour le sordide; et celui-là, mon préféré des trois). Le livre est précédé d'une citation de Dubuffet : « Le vrai art est toujours là où on ne l'attend pas. Là où personne ne pense à lui ni ne prononce son nom. L'art déteste être reconnu et salué par son nom. Il se sauve aussitôt » puis les premiers mots du narrateur sont « Au début, je me suis mal comporté. » Ces deux citations pourraient résumer ce roman qui est d'abord un portrait du monde l'art contemporain à New York, un monde cynique et opportuniste. C'est aussi l'histoire d'un homme qui s'est « mal comporté », et qui peu à peu va tisser des liens inattendus avec son passé. Un homme qui, à l'image de ce roman, est plutôt antipathique, et va nous emporter bien malgré nous dans son histoire.

    Il faut dire que Jesse Kellerman ne ménage pas les techniques et les rebondissements pour y parvenir. D'abord, le personnage principal narrateur s'adresse régulièrement au lecteur, faisant preuve d'autocritique et d'autodérision, histoire d'avoir l'empathie du lecteur en attendant d'emporter sa sympathie. Puis, alors que l'attention du lecteur aurait pu faiblir, il « met en scène » des interludes (qui se reproduiront à divers passages du roman) dont le premier nous renvoie au 18ème siècle et nous plonge dans l'histoire passée des ancêtres d'Ethan, une histoire passée qui va rejoindre et éclairer le présent. Ensuite, il manie avec dextérité le langage, l'adaptant judicieusement aux personnages dont il transcrit les pensées, évitant un ton monocorde et ennuyeux. Enfin, l'astucieux renversement de situation final nous laisse forcément une forte impression.

    Plus qu'un polar, « Les Visages » est d'abord une réflexion souvent ironique, et lucide, sur l'art contemporain mais c'est  aussi et surtout une histoire de filiation, une histoire qui relie habilement passé et présent, et dont les visages qu'il révèle sont autant ceux des tableaux, des victimes que les vrais visages, à nu, d'un père et son fils. C'est finalement la partie la plus intéressante du roman, l'intérêt principal étant de nous plonger dans les pensées de l'un et de l'autre qui ne se parlent plus et dont les fêlures et les blessures sont finalement si proches.  L'intérêt aussi de montrer un homme écartelé, Ethan. Entre deux femmes (l'une représentant son passé, cynique et indépendante, l'autre son potentiel avenir, plus douce et tentant de le relier à des racines). Entre deux vies possibles.

    Mais ce qui m'a à nouveau marquée dans ce roman, c'est l'utilisation de « recettes » très cinématographiques. La voix du narrateur ressemble à une voix off avec cette dérision dont savent faire preuve un grand nombre de voix off dans les films américains. Avec ses flashbacks. Avec son rebondissement final destiné à nous laisser forte impression, une image forte.  Avec ce langage très direct qui vise l'efficacité avant tout.

     La construction est donc extrêmement habile, et ne révèle son ingéniosité et son vrai visage qu'à la toute dernière page. Malgré mes réticences initiales liées au sujet, malgré certains passages qui, au cinéma, pourraient être qualifiés de racoleurs, Jesse Kellerman a un indéniable talent pour tenir le lecteur en haleine, le dérouter et le surprendre...même si une description encore plus précise du milieu de l'art  lui aurait procuré davantage encore de profondeur.

    elle35.jpg
  • « La Délicatesse » de David Foenkinos (sélection prix des lectrices de Elle 2010)

    delicatesse.jpgJe poursuis mes lectures des livres qui me sont envoyés par le magazine Elle dans le cadre de ma participation à son jury de lectrices du prix littéraire 2010, avec ce mois-ci, 7 livres à lire. J'ai décidé de commencer mes lectures par « La Délicatesse » de David Foenkinos dont je me souvenais de la louable discrétion (là où d'autres cherchaient grossièrement à accaparer l'attention...non, non, je ne citerai pas de noms...) au Forum International Cinéma et Littérature de Monaco (une raison qui en vaut bien une autre :-)).

    « La Délicatesse » est le huitième roman de David Foenkinos. Ce pourrait être un premier. Pour la fraîcheur. Pour son apparente légèreté. Pour le plaisir inédit que sa lecture procure.  

     C'est l'histoire d'une femme qui va être surprise par un homme. Réellement surprise.

     Un livre dont l'auteur ose l'intituler « La délicatesse » dans une société (pas seulement littéraire) souvent brutale, cela force déjà le respect. Un livre qui nous parle des hasards des rencontres, de celles qui vous font d'autant plus chavirer qu'elles sont inattendues voire improbables, cela force l'attention. Et un livre qui nous parle des surprises du destin, cela (ren)force mon intérêt.

     Et puis, surtout, au-delà de la thématique, il y a la délicatesse avec laquelle David Foenkinos décrit ses personnages, ses situations, et avec laquelle son écriture, à la fois pudique et sensuelle, nous charme, progressivement, là et quand on ne l'attend pas comme ce Markus qui, dans le roman, charme Nathalie. Il pourrait aussi être un double de l'auteur puisque c'est avec le langage que Markus charme Nathalie. Avant tout.

     Son écriture sensible émaillée d'une réjouissante fantaisie (aphorismes, digressions aussi savoureuses que décalées) fait de ce roman une passionnante histoire autant qu'une aventure ludique pour le lecteur que Foenkinos, avec, décidément, une délicatesse quasiment amoureuse, n'oublie jamais, ce qui n'est finalement pas si courant...

     Et même s'il est aussi question de deuil, le second degré est là pour dédramatiser, sans pour autant effacer  l'émotion, bel et bien présente, qui nous fait accompagner Nathalie dans sa renaissance amoureuse.

     On se dit que Stéphane Brizé pourrait en faire un très beau film sur le deuil et l'espoir, avec une ironie salutaire qui ne nous touche pas moins en plein cœur, avec douceur, sincérité et humour ... tout en délicatesse donc. Et que ce livre a aussi quelque chose de truffaldien. Finalement intemporel. Il a aussi le charme incomparable des rencontres impromptues.

     Avec Foenkinos, la littérature n'est pas sinistre mais joyeuse car lucide, ludique, romantique, anticonformiste. Et il nous fait croire (ou nous conforte dans l'idée, selon notre degré d'optimisme) que la vie peut agréablement nous surprendre au moment où on s'y attend le moins. Pouvoir inestimable de certains (rares) auteurs...  Je vous le recommande vivement !

    elle35.jpg

     

  • « Les pièges du crépuscule » de Frank Tallis (Sélection prix des lectrices de Elle 2010)

    elle35.jpg
    piègesdu2.jpg

    Je poursuis aujourd'hui mes critiques des livres que je reçois en tant que membre du jury du Prix des lectrices de Elle 2010 (cliquez ici pour lire mes critiques précédentes) avec le roman sélectionné dans la catégorie policier pour le mois d'octobre : « Les pièges du crépuscule » de Franck Tallis. Devant chaque roman, j'éprouve toujours cette même fébrilité qu'un enfant devant ses cadeaux de noël et même lorsque le cadeau se révèle ne pas être à la hauteur des mes espérances comme ce fut le cas avec celui-ci dont le titre était pourtant particulièrement poétique et intrigant, la satisfaction de la découverte et de la plongée dans un nouvel univers, aussi obscur soit-il, l'emportent sur la déception.

    Résumé : Au début du XXe siècle, à Vienne, le corps d'un moine est découvert devant une des églises de la ville. Le psychiatre Max Liebermann est appelé sur les lieux par son meilleur ami, l'inspecteur Rheinhardt. Il apparaît que la victime, considérée par beaucoup comme un saint homme, était en fait un farouche militant antisémite. Si rapidement les soupçons se portent sur la communauté hassidique, Liebermann cherche une autre vérité à cette pénible affaire. Car pour tous les Juifs de la capitale autrichienne, l'atmosphère se fait de plus en plus lourde, attisée par le maire en personne... Et tandis que la haine grandit, une ombre inquiétante l'accompagne, celle d'une créature de glaise, magique et vengeresse, le golem...

    La seule originalité de ce roman (qui est aussi le quatrième roman de la série « Les carnets de Max Libermann) réside dans la profession de Libermann, psychologue de son état et disciple de Freud (d'ailleurs présent dans le roman), cette profession et le regard qui en découle apportant un éclairage différent aux enquêtes qu'il mène avec son complice, l'inspecteur Rheinhardt.

     Frank Tallis étant lui-même docteur en psychologie, psychologue clinicien renommé, spécialiste des troubles obsessionnels et enseignant au King's Collège et à l'institut psychiatrique de Londres, tout ce qui concerne la psychologie et la psychanalyse est particulièrement documenté, crédible et intéressant. Les passages consacrés aux théories freudiennes sont donc les seuls à avoir retenu mon attention, l'enquête en elle-même ne paraissant finalement être qu'un prétexte à leur exposition et à des déambulations et une plongée dans l'obscurantisme viennois.

     Pour le reste ce duo de gourmands mélomanes  à la Holmes-Watson manque singulièrement de profondeur et de consistance pour être aussi immortel que celui précité même si le personnage de Libermann cherchant dans les âmes tandis que Rheinhardt cherche dans les faits ne manque pas d'intérêt.

    Reste la fascinante ville de Vienne, et son « inquiétante étrangeté », pour reprendre un terme freudien, ville pétrie de contradictions, où se mêlent et se confrontent éros et thanatos.

    Les personnages secondaires sont trop nombreux et pas assez exploités pour qu'on y attache une réelle attention et dommage que le sujet des rêves de Libermann, Miss Lydgate, ne soit présente que de manière anecdotique et uniquement dans ses carnets, sa présence aurait apporté un peu de piment à l'intrigue.

    Et puis le style très clinique  et les dialogues, souvent creux et inutiles, ont fortement contribué à me détacher de ces « pièges du crépuscule » dans lesquels j'étais pourtant encline à tomber.

     Demain : retour de l'actualité cinématographique sur inthemoodforcinema.com...

  • « Enfant 44 » de Tom Rob Smith (sélection du Prix littéraire des lectrices de Elle 2010)

    elle35.jpg

    enfant44.jpgAprès « Paris-Brest » de Tanguy Viel, catégorie roman,  « L'homme qui m'aimait tout bas » d'Eric Fottorino, catégorie document, je termine cette première sélection mensuelle du Prix littéraire des lectrices de Elle 2010, dont je fais partie du jury, par le livre sélectionné dans la catégorie policier : « Enfant 44 » de Tom Rob Smith.

    Résumé : Hiver 1953, Moscou. Le corps d'un petit garçon est retrouvé sur une voie ferrée.  Agent du MGB, la police d'État chargée du contre-espionnage, Leo est un officier particulièrement zélé. Alors que la famille de l'enfant croit à un assassinat, lui reste fidèle à la ligne du parti : le crime n'existe pas dans le parfait État socialiste, il s'agit d'un accident. L'affaire est classée mais le doute s'installe dans l'esprit de Leo.  Tombé en disgrâce, soupçonné de trahison, Leo est contraint à l'exil avec sa femme Raïssa, elle-même convaincue de dissidence. C'est là, dans une petite ville perdue des montagnes de l'Oural, qu'il va faire une troublante découverte : un autre enfant mort dans les mêmes conditions que l'« accident » de Moscou.  Prenant tous les risques, Leo et Raïssa vont se lancer dans une terrible traque, qui fera d'eux des ennemis du peuple...

     C'est donc en 1953 que se déroule l'histoire d' « Enfant 44 », l'année de la mort de Staline, l'année où Khrouchtchev prit le pouvoir.  Cet « Enfant 44 » pourrait aussi s'intituler « Plongée dans l'enfer du communisme stalinien» tant chaque page, chaque fait, terrible souvent, rappellent à quel point ce régime était aveuglé par son fanatisme terrifiant et à quel point le principe d'égalité fallacieux,  tellement malmené, était un prétexte à une société inique qui broyait les âmes, les sensibilités, l'honneur de chacun et à  quel point il représentant l'horreur absolue. La suspicion régnait. La suspicion d'anticommunisme et d'hostilité au régime, crime suprême, seul crime d'ailleurs puisque dans cet Etat parfait le crime ne pouvait exister.  

    C'est d'abord cet aspect historique qui m'a passionnée, cette démonstration de ce régime que nous connaissons évidemment mais dont Tom Rob Smith, par le biais de cette intrigue haletante, fait l'implacable démonstration de l'absurdité et de la rigidité des règles. On la suit d'autant mieux que cette démonstration prend les traits de Leo, ce bel officier tellement zélé, membre du MGB, le contre-espionnage, poste crucial puisque tout le monde était soupçonné d'espionnage pour un rien : une lecture, un geste, un mot, un regard. Peu à peu Leo va prendre conscience de la folie de ce régime dont il était un des plus fervents défenseurs et même un acteur. Ses péripéties périlleuses, ses découvertes révoltantes vont  progressivement lui ouvrir les yeux sur une effroyable réalité.

    Mais au-delà de l'aspect historique, c'est avant tout un vrai thriller, haletant, puisque Leo est sur les traces d'un tueur en séries coupable d'actes monstrueux que ce régime absurde et la dureté de l'existence qu'il implique ont d'une certaine manière enfanté. Ce roman a donc la rudesse de cette époque, et certains évènements, particulièrement sordides, sont parfois difficilement supportables mais le personnage de Leo est tellement attachant que nous passons outre. C'est avant tout le portrait d'un homme, le réveil d'une âme dans une époque qui les broyait.

    L'écriture est simple (parfois un peu trop), directe, rythmée, très cinématographique : rien d'étonnant à cela puisque Tom Rob Smith, dont c'est ici le premier roman, a travaillé pendant cinq ans comme scénariste. Ridley Scott ne s'y est d'ailleurs pas trompé puisqu'il a décidé de l'adapter au cinéma. En résulte parfois des raccourcis un peu faciles, des « ficelles » récurrentes et peut-être un regret : celui du manque de descriptions des lieux, Tom Rob Smith se concentrant sur les faits et l'action. On pourrait aussi lui reprocher une fin abracadabrantesque (mais paraît-il que son histoire est inspirée de faits réels même si on ignore dans quelle mesure, ce qui ne la rend que plus effroyable et stupéfiante) et une happy end très hollywoodienne qui contraste avec la noirceur de l'ensemble mais apporte peut-être aussi une bouffée d'air frais nécessaire après cette plongée palpitante, sombre et bien documentée, dans l'enfer du système soviétique. 

  • Prix littéraire des lectrices de Elle 2010 : « Paris-Brest » de Tanguy Viel

    parisbrest.jpgJe vous le disais il y a quelques semaines (ici) je fais partie du jury du Prix littéraire des lectrices de Elle 2010. Au programme : 28 livres à  recevoir gratuitement, lire, commenter et noter. Si les trois premières étapes me réjouissent (quel plaisir de se plonger dans des univers si différents vers lesquels je ne serais pas forcément allée a priori) mettre des notes est pour moi un vrai casse-tête, m'y étant toujours refusée pour les critiques de films. Il va donc falloir réveiller le professeur qui sommeille très très lointainement en moi (si lointainement que je doute de pouvoir le faire sortir de sa léthargie) pour me plier à l'exercice.  Je ne mettrai donc pas de note ici mais vous livrerai mes commentaires au fur et à mesure de mes lectures que je viens de débuter par « Paris-Brest » de Tanguy Viel.

    Qu'il s'agisse d'un film ou d'un livre, j'attends toujours la dernière seconde ou la dernière page, avant de porter un jugement définitif, un plan ou quelques lignes suffisant parfois à faire basculer l'ennui, la consternation, la vacuité en intérêt, étonnement, sens  ou à témoigner de la malice d'un réalisateur ou d'un romancier dont ces éléments étaient destinés à rendre le revirement final plus spectaculaire. Avec « Paris-Brest », j'ai donc attendu la dernière page, la dernière ligne, le dernier mot. En vain. Je n'a pas réussi à mettre un terme à l'agacement qui a prévalu.

    Résumé de la quatrième de couverture : « Il est évident que la fortune pour le moins tardive de ma grand-mère a joué un rôle important dans cette histoire. Sans tout cet argent, mes parents ne seraient jamais revenus s'installer dans le Finistère. Et moi-même sans doute, je n'aurais jamais quitté Brest pour habiter Paris. Mais le vrai problème est encore ailleurs, quand il a fallu revenir des années plus tard et faire le trajet dans l'autre sens, de Paris vers Brest. »

    prix_elle.jpgVoilà, Paris-Brest, c'est l'histoire d'un trajet, de deux trajets en fait : du trajet entre Paris et Brest que fait le narrateur romancier, de quelques jours dans le Finistère Nord après avoir quitté Brest trois ans plus tôt, et du trajet entre le roman et le roman dans le roman. (« J'ai pensé : c'est comme les poupées russes, maintenant dans la maison familiale il y a l'histoire de la maison familiale. »)  Le trajet géographique et la mise en abyme.

    Bien sûr il y a le Finistère Nord, la bourgeoisie de province esquissée, justement croquée (sommairement néanmoins), le style dépouillé, les phrases, longues, rythmées, mêlant ironie et suspense (qui tombe d'ailleurs à plat), que nous lisons avec une sorte d'avidité. Et puis l'argent, mobile éternel de crimes insidieux, pas forcément sanglants.   Bien sûr il y a la littérature questionnée : est-ce qu'on peut tout raconter  dans une autobiographie? Les liens étranges, parfois périlleux ou pervers, entre la fiction et la réalité.

    Tout cela est habile,  se lit bien et vite, comme dans un souffle, pourtant subsiste un goût d'inachevé, et surtout l'impression de lire un nouveau roman donc un roman suranné, une démonstration stylistique un peu vaine, même si elle n'est pas dénuée de charme et de personnalité. Un Paris-Brest qui m'a complètement laissée sur le bord de la route, néanmoins.

     Prochaine critique du Prix littéraire des lectrices de Elle 2010 : « L'homme qui m'aimait tout bas » d'Eric Fottorino.

  • Membre du jury du Prix littéraire des lectrices de Elle 2010

    elle35.jpg

    elle3.jpgJe vous annonce d’ores et déjà une petite nouveauté sur Inthemoodforcinema.com à partir d’août prochain : de nombreuses critiques littéraires de romans, documents et policiers à savoir 28 ouvrages.

     

     Je viens en effet d’apprendre que j’avais été sélectionnée pour faire partie du jury des lectrices du prix littéraire de Elle (sélection sur cv, questionnaire, lettre de motivation, critique de roman), l’intérêt principal étant pour moi  de pouvoir recevoir et lire un grand nombre d’ouvrages, découvrir des auteurs et des univers vers lesquels je ne serais pas allée  a priori, enrichir ma culture littéraire, ma soif de lectures étant (presque) aussi insatiable que ma soif de cinéma!

     

    Je vous ferai donc partager ces découvertes mais aussi cette nouvelle expérience de jurée, la deuxième dans le domaine littéraire (j'avais été membre du jury du livre de société en 2005).

     

      J’avais déjà tenté ma chance une fois, en vain,  il y a quelques années et puis j’ai récidivé sur un coup de tête, et je l'avoue, en remplissant mon dossier assez rapidement…  je vous dirai d’ici quelques mois si c’était une bonne idée (les ouvrages devant être lus et commentés dans un court laps de temps) et si c’est aisément conciliable avec le reste, mais j’essaierai en tout cas de remplir mon rôle le plus sérieusement possible…

     

     Je vous promets aussi d’autres surprises à la rentrée. Patience…:-) Et je vous rassure, vous trouverez toujours autant de cinéma sur inthemoodforcinema.com, inthemoodfordeauville.com et inthemoodforcannes.com .

     

    En attendant de connaître les ouvrages que j'aurai le plaisir de commenter pour le prix 2010, voici, ci-dessous, les ouvrages primés par le jury 2009:

    deferlantes.jpg

     

    zulu.jpg sansblessures.jpg
    Lien permanent Imprimer Catégories : CHRONIQUES LITTERAIRES (suite) Pin it! 18 commentaires