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cinéma - Page 157

  • Making-of des "Petits mouchoirs" de Guillaume Canet

    En attendant de reprendre le chemin des salles obscures, après vous avoir proposé le synopsis, la bande-annonce et l'affiche des "Petits mouchoirs" de Guillaume Canet, hier, voici maintenant une nouvelle vidéo du making-of:

  • Critique- "Le Cercle rouge" de Jean-Pierre Melville à ne pas manquer mardi soir, sur France 2

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      Bien plus qu'un film policier, ce film est sans nul doute un de ceux qui ont fait naitre ma passion pour le cinéma... Je ne peux donc que vous le recommander! Il sera projeté  mardi soir, à 20H35, sur France 2.

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    Synopsis : Le commissaire Matteï (André Bourvil) de la brigade criminelle est chargé de convoyer Vogel (Gian Maria Volonte), un détenu. Ce dernier parvient à s'enfuir et demeure introuvable malgré l'importance des moyens déployés. A même moment, à Marseille, Corey (Alain Delon), à la veille de sa libération de prison, reçoit la visite d'un gardien  dans sa cellule venu lui proposer une « affaire ». Alors que Corey gagne Paris, par hasard, Vogel se cache dans le coffre de la voiture. Corey et Vogel montent alors ensemble l'affaire proposée par le gardien : le cambriolage d'une bijouterie place Vendôme. Ils s'adjoignent ensuite les services d'un tireur d'élite : Janson, un ancien policier, rongé par l'alcool.

    Dès la phrase d'exergue, le film est placé sous le sceau de la noirceur et la fatalité : " Çakyamuni le Solitaire, dit Siderta Gautama le Sage, dit le Bouddha, se saisit d'un morceau de craie rouge, traça un cercle et dit : " Quand des hommes, même sils l'ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d'entre eux et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inéluctablement, ils seront réunis dans le cercle rouge (Rama Krishna)".

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    C'est cette fatalité qui fera se rencontrer Corey et Vogel puis Jansen et qui les conduira tous les trois à la mort « réunis dans le cercle rouge ». Ce cercle rouge réunit aussi policier et gangsters, Mattei ressemblant à bien des égards davantage à ces derniers qu'à l'inspecteur général pour qui les hommes sont « tous coupables ». Dès le début, le film joue sur la confusion : le feu rouge grillé par la police, les deux hommes (Vogel et Matteï) qui rentrent en silence dans la cabine de train, habités par la même solitude, et dont on ne découvre que plus tard que l'un est policier et l'autre un prévenu. Il n'y a plus de gangsters et de policiers. Juste des hommes. Coupables. Matteï comme ceux qu'ils traquent sont des hommes seuls. A deux reprises il nous est montré avec ses chats qu'il materne tandis que Jansen a pour seule compagnie «  les habitants du placard », des animaux hostiles que l'alcool lui fait imaginer.

    Tous sont prisonniers. Prisonniers d'une vie de solitude. Prisonniers d'intérieurs qui les étouffent. Jansen qui vit dans un appartement carcéral avec son papier peint rayé et ses valises en guise de placards. Matteï dont l'appartement ne nous est jamais montré avec une ouverture sur l'extérieur. Ou Corey qui, de la prison, passe à son appartement devenu un lieu hostile et étranger. Prisonniers ou gangsters, ils subissent le même enfermement. Ils sont avant tout prisonniers du cercle du destin qui les réunira dans sa logique implacable. Des hommes seuls et uniquement des hommes, les femmes étant celles qui les ont abandonnés et qui ne sont plus que des photos d'une époque révolue (que ce soit Corey qui jette les photos que le greffe lui rend ou Matteï dont on aperçoit les photos de celle dont on imagine qu'elle fut sa femme, chez lui, dans un cadre).

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    Avec une économie de mots (la longue -25 minutes- haletante et impressionnante scène du cambriolage se déroule ainsi sans qu'un mot soit échangé), grâce à une mise en scène brillante, Melville signe un polar d'une noirceur, d'une intensité, d'une sobriété rarement égalées.

     Le casting, impeccable, donne au film une dimension supplémentaire : Delon en gangster désabusé et hiératique (dont c'est le seul film avec Melville dont le titre ne le désigne pas directement, après « Le Samouraï » et avant « Un flic »), Montand en ex-flic rongé par l'alcool, et  Bourvil, mort peu de temps après le tournage, avant la sortie du film (même s'il tourna ensuite « Le mur de l'Atlantique »), est ici bouleversant dans ce contre-emploi, selon moi son meilleur deuxième rôle dramatique avec « Le Miroir à deux faces ».  Ce sont pourtant d'autres acteurs qui étaient initialement prévus : Lino Ventura pour « Le commissaire Matteï », Paul Meurisse pour Jansen et Jean-Paul Belmondo pour Vogel.

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    La critique salua unanimement ce film qui fut aussi le plus grand succès de Melville dont il faut par ailleurs souligner qu'il est l'auteur du scénario original et de cette idée qu'il portait en lui depuis 20 ans, ce qui lui fit dire : « Ce film est de loin le plus difficile de ceux qu' j'ai tournés, parce que j'en ai écrit toutes les péripéties et que je ne me suis pas fait de cadeau en l'écrivant. »

    En tout cas, il nous a fait un cadeau, celui de réunir pour la première et dernières fois de grands acteurs dans un « Cercle rouge » aux accents hawksiens, aussi sombre, fatal qu'inoubliable.

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    Liens :

    Cycle Alain Delon sur « In the mood for cinema » :

    Dossier consacré au "Guépard" de Visconti et à la projection exceptionnelle lors du dernier Festival de Cannes (avec notamment la vidéo de la projection)

    Documentaire sur Alain Delon

     « Les Montagnes russes », 

     « Sur la route de Madison »,

    « Love letters ».

     « La Piscine » de Jacques Deray

    Soirée Paramount du lancement du DVD de "Borsalino"

     « Monsieur Klein » de Joseph Losey

     "Le Professeur" de Zurlini

     "Plein soleil"  de René Clément

    Et concernant Jean-Pierre Melville:

    Ma critique de "L'armée des ombres" de Jean-Pierre Melville

  • Festival Paris Cinéma- Avant-première- Critique - « Les Amours imaginaires » de Xavier Dolan : une grisante fantasmagorie

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    Après « Amore », changement d’univers avec la seconde avant-première de cette première journée de festival, le très attendu « Les Amours imaginaires » de Xavier Dolan (titre qui aurait d’ailleurs très bien pu convenir au premier film précité) après son arrivée explosive dans le monde du 7ème art avec «  J’ai tué ma mère », film qu’il avait réalisé à 17 ans, présenté l’an passé à Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs où il avait obtenu trois prix, film que j’avais ignominieusement manqué. La rencontre de ces amours imaginaires (présenté à Cannes cette année dans la section « Un Certain Regard ») était donc aussi pour moi celle avec l’univers de Xavier Dolan.

    Francis (Xavier Dolan) et Marie (Monia Chokri) sont tous deux amis et épris du même jeune homme rencontré lors d’une soirée, Nicolas (Niels Schneider), et tous les deux bien déterminés à le conquérir, analysant, interprétant, scrutant obsessionnellement le moindre geste ou comportement de leur (obscur) objet du désir.

    Dès les premiers plans se dégage de ce film un charme irrésistible et surtout un ton, un style qui font souffler un vent d’air frais et revigorant sur le cinéma actuel.  Xavier Dolan est un vrai cinéphile et son film regorge de références cinématographiques   (entre les ralentis langoureux et poétiques à la Wong Kar Waï, les couleurs chatoyantes et la fantaisie jubilatoire à la Almodovar,  les plans de dos à la Gus Van Sant, les références à la Nouvelle Vague, au « Mépris » de Godard, un trio à la « Jules et Jim » de Truffaut ou encore des confessions face caméra qui rappellent Woody Allen) mais aussi picturales (Boticelli, Michel Ange) ou littéraire (Musset…).

    Que de brillantes références me direz-vous.  Tout cela aurait pu donner un film présomptueux mais Xavier Dolan, d’une part, a su assimiler toutes ces références pour créer son propre univers et d’autre part, y apporter une légèreté masquant savamment la mélancolie sous-jacente (que ne faut-il pas avoir souffert en amour pour faire preuve d’une telle maturité et clairvoyance  à seulement 21 ans!), que ce soit par les dialogues, légèrement précieux, souvent hilarants, toujours caustiques ou le jeu des comédiens (à commencer par lui-même mais surtout celui de Monia Chokri absolument irrésistible).

    La caméra de Xavier Dolan est au plus près des visages, ignorant le plus souvent le cadre spatial à l’image de cet amour obsédant qui rend Marie et Francis aveugles au monde qui les entoure. La mise en scène non seulement épouse le propos du film mais devient un élément scénaristique : puisque Marie et Francis se « font des films » (l’un se prenant pour James Dean, l’autre pour Audrey Hepburn), et sont enivrés par leur fantasmagorie amoureuse, par ce destructeur et grisant vertige de l’idéalisation amoureuse, le film en devient lui-même un  vertige fantasmatique. Cette soirée aux images syncopées rappelle ce vertige à la fois grisant et déstabilisant, ce manège qui rend si floue la frontière entre enchantement et désenchantement, rêve et illusion. Marie et Francis sont amoureux d’une chimère, d’une image,  d’un idéal, d’une illusion, de l’amour même qui prend ici les traits d’un bellâtre ambigu aux allures de Dieu Grec. L’histoire de notre trio est entrecoupée de « témoignages » face caméra de style documentaire de victimes d’illusions amoureuses, là aussi irrésistibles.

    Xavier Dolan a aussi en commun avec quelques uns des plus brillants réalisateurs auxquels il se réfère une bande originale particulièrement soignée, à l’image du film, mêlant modernité, et titres plus anciens, et musique classique : de Dalida qui reprend « Bang Bang » à Indochine jusqu’à « The Knife », « Fever Ray », « Vive la fête » en passant par Bach qui rappelle mélodieusement la douleur de ces irrépressibles et irrationnels élans amoureux, de ces amours qui rongent et enragent.

    Xavier Dolan est un véritable chef d’orchestre qui mêle les couleurs, les références les arts, un prodige du cinéma (à la fois monteur, scénariste, producteur, acteur, s’occupant aussi des costumes) faisant à la fois preuve de l’inventivité et de l’audace de sa jeunesse mais aussi d’une étonnante maturité. Déclaration d’amour au cinéma, déclaration de désespoir d’un amoureux désillusionné sous des allures de fable burlesque et hilarante, « Les amours imaginaires » est un film mélancoliquement caustique.

    Xavier Dolan signe là une fantasmagorie pop, poétique sur la cristallisation amoureuse, sur ces illusions exaltantes et destructrices, sublimes et pathétiques un film enivrant et entêtant comme un amour imaginaire… sans les effets secondaires. A prescrire donc et à très haute dose !

    Il vous faudra attendre le 29 septembre 2010 pour découvrir ce petit bijou cinématographique, alors en attendant, vous pouvez toujours regarder la bande-annonce (voir dans note ci-dessous)… Je vous en reparlerai. J’ai vu ce film il y a deux jours et je ne cesse d’y repenser… Beaucoup d’autres belles surprises cinématographiques pour moi au programme de ce Festival Paris Cinéma, je vous en parlerai ultérieurement, notamment de « Ondine » de Neil Jordan mais aussi des films en compétition, pour l’instant d’un haut niveau également. Si vous êtes cinéphiles et à Paris, je vous recommande vivement ce festival…

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  • Festival Paris Cinéma- Avant-première : critique de « Amore » (Io sono l’amore) de Luca Guadagnino avec Tilda Swinton, Marisa Berenson…

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    amore1.jpgAu programme de ma journée d’hier, en plus de la passionnante master class de Jane Fonda, deux avant-premières : « Amore » de Luca Guadagnino et « Les Amours imaginaires » de Xavier Dolan (dont je vous parlerai ultérieurement mais que je vous recommande d’ores et déjà). Pour la première avant-première publique du festival, les organisateurs nous avaient réservé une belle surprise avec ce film italien qui débute dans la demeure des Recchi, grande famille industrielle lombarde, à l’heure d’un tournant pour la famille puisque le fondateur de l’entreprise lègue l’affaire familiale à son fils Tancredi et à l’un de ses petits fils, Edouardo. Emma (Tilda Swinton), l’épouse de Tancredi, qui l’a épousé des années auparavant pour échapper à sa vie en Russie, rencontre Antonio, un cuisinier, ami de son fils par lequel elle va être immédiatement attirée…

    Dès les premiers plans : la ville de Milan alors inhabituellement grisâtre et enneigée, ce repas aux rituels et au rythme d’un autre temps, les plans silencieux et les couloirs interminables qui évoquent la monotonie suffocante de l’existence d’Emma…, Luca Guadagnino nous plonge dans une atmosphère d’une intemporelle étrangeté. Elégante, digne, laissant à peine affleurer sa  mélancolie, Emma semble être à la fois présente et absente, un peu différente (malgré son souci apparent des conventions sociales). Sa rencontre avec Edouardo, et d’abord avec sa cuisine filmée avec sensualité qu’elle déguste avec gourmandise, va progressivement la transformer. Une passion irrépressible va s’emparer d’elle : pour cette cuisine qui réveille ses sens et pour Antonio, le jeune cuisinier.

    « Amore » est un film foisonnant : de références, de sensations, d’intentions, de styles. Brillantes références puisque « Amore » cite ostensiblement  «Le  Guépard » de Visconti que ce soit par le nom d’un des personnages « Tancredi » qui rappelle Tancrède (le personnage d’Alain Delon dans « Le Guépard ») , la famille Recchi rappelant celle des Salina, mais aussi par l’opportunisme et la fin d’une époque que symbolise Tancredi qui vend son entreprise pour cause de globalisation à des Indiens pour qui « Le capitalisme c’est la démocratie » tout comme le Prince de Salina laissait la place à Tancrède et à une nouvelle ère dans « Le Guépard ». A ce capitalisme cynique et glacial s’oppose la cuisine généreuse et colorée par laquelle Emma est tellement séduite.

     Puis de Visconti nous passons à Hitchcock. Le film glisse progressivement vers un autre genre. La musique de John Adams se fait plus présente, la  réalisation plus nerveuse. Emma arbore un chignon rappelant celui de Kim Novak dans « Vertigo » auquel une scène fait explicitement référence. La neige laisse place à un éblouissant soleil. Emma est transfigurée, libérée, moins lisse mais enfin libre comme sa fille qui comme elle échappera aux archaïques principes familiaux et sera transformée par l’amour.

    Malgré ses maladresses (métaphore florale un peu trop surlignée à laquelle Jean Renoir –comme bien d’autres- avait déjà pensé dans « Une Partie de campagne »), ce film m’a littéralement happée dans son univers successivement étouffant puis lumineux, elliptique et énigmatique et même onirique. Il est porté par Tilda Swinton, qui interprète avec retenue et classe ce personnage mystérieux que la passion va faire revivre, renaitre, retrouver ses racines, sa personnalité enfouies et par la richesse de son personnage qui va se libérer peu à peu de toutes contraintes : vestimentaires, physiques, familiales, sociales.

    De chronique sociale, le film se transforme en thriller dont on sait le drame imminent mais qui ne nous surprend pas moins. Les dix dernières minutes sont réellement sublimes et d’une intensité inouïe. Riches de symboles (comme cette chaussure que Tancrèdi remet à Emma, la renvoyant à cette contrainte sociale, alors que Edouardo lui avait enlevé avec sensualité l’y faisant échapper),  de douleurs sourdes (d’Emma mais aussi du troisième enfant de la famille, que la caméra comme le reste de la famille tient à l’écart), de révoltes contenues que la musique (qui rappelle alors celle d’Hermann dans les films d’Hitchcock), les mouvements de caméra saccadés, les visages tendus portent à leur paroxysme, nous faisant retenir notre souffle.

    La caméra d’abord volontairement distante puis sensible puis sensuelle de Guadagnino épouse les atermoiements du cœur d’Emma et crée intelligemment une empathie du spectateur pour cette dernière. Un film de sensations (visuelles, sonores -que ce soit dans l’utilisation judicieuse de la musique ou des silences-, et presque gustatives) visuellement magnifique, envoûtant, sensible, sensuel, onirique,  prenant, l’œuvre d’un cinéphile et d’un cinéaste qui nous enserre dans son univers avec une rare maestria. A voir absolument.

    Sortie nationale : 22/09/2010

     

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  • Festival Paris Cinéma 2010 : ma sélection de films à voir

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    A quatre jours de l’ouverture du Festival Paris Cinéma 2010, il est temps de faire son programme et de s’organiser tant l’offre est riche. En attendant de vous livrer mes comptes rendus en direct du festival, avec au jour le jour le programme des films à ne pas manquer, voici déjà quelques films que je vous recommande avec leurs critiques pour la plupart d’entre eux. N’hésitez pas non plus à me recommander des films dans les commentaires !

    Films en compétition :

    Evidemment, je commence par les 8 films de la compétition ( "Alamar" de Pedro Gonzales-Rubio, "Le Braqueur" de Benjamin Heisenberg", "Cleveland contre Wall Street" de Jean-Stéphane Bron, "If I want to whistle, I whistle" de Florin Serban, "Mundane history" d'Anocha Suwichakornpong" , "La rivière Tumen" de Zhang Lu, "Sawako decides" de Yuya Ishii, "Sweet little lies" de Hitoshi Yazaki) que j’aurai la très douce obligation de voir. Quel que soit le festival, c’est toujours la section la plus intéressante, celle qui permet de découvrir les premiers pas de futurs grands cinéastes et souvent des œuvres différentes, singulières, novatrices et,  à lire les très prometteurs synopsis des films en compétition, ce festival ne devrait pas déroger à la règle. Chacun de ces films passe deux fois, vous n’aurez donc aucune excuse pour les manquer. Je vous livrerai mes impressions quotidiennement sur ces films en n’essayant de ne rien dévoiler des délibérations du jury.

    Films du Festival de Cannes 2010

    Viennent ensuite les films du Festival de Cannes, très nombreux à être projetés dans le cadre du Festival. Voici ceux que je vous recommande :

    -« Tournée » de Mathieu Amalric (compétition officielle du Festival de Cannes 2010- Prix de la mise en scène) -Ma critique –

    -« Des hommes et des dieux » de Xavier Beauvois (compétition officielle du Festival de Cannes 2010- Grand Prix) –Ma critique-

    -« L’autre monde » de Gilles Marchand (séance spéciale du Festival de Cannes 2010) – Ma critique-

    -« Poetry »de Lee Chang-dong (compétition officielle du Festival de Cannes 2010- Prix du scénario) – Ma critique

    -« L’Arbre » de Julie Bertucelli (Film de clôture du Festival de Cannes 2010) – Ma critique –

    -« Copacabana de Marc Fitoussi (Séance spéciale de la Semaine de la Critique 2010) – Ma critique-

    J’ai également entendu le plus grand bien du film de clôture « Tamara Drewe » de Stephen Frears  présenté hors compétition dans le cadre du Festival de Cannes 2010 .

    Si vous avez envie d’une expérience hypnotique, déconcertante, parfois, agaçante, et il faut le dire ennuyeuse (j’emploie pourtant très rarement ce terme pour un film, très relatif…) alors à vos risques et périls vous pourrez également aller voir la palme d’or 2010 « Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures) » d’Apichatpong Weerasethakul.

    Rétrospectives et classiques :

    Le Festival programme aussi de nombreux classiques ou films plus récents déjà sortis en salles. Voici ma sélection de ceux que j’ai déjà vus et que je vous recommande :

    -« Babel » d’Alejandro Gonzalez Inarritu –Ma critique du film-

    -« Les chansons d’amour » de Christophe Honoré

    -« Dans Paris » de Christophe Honoré.

    -« On achève bien les chevaux » de Sydney Pollack (Dans le cadre de l’hommage à Jane Fonda)

    -« La Frontière de l’aube » de Philippe Garel –Ma Critique du film-

    -« La Poursuite impitoyable » d’Arthur Penn (dans le cadre de l’hommage à Jane Fonda)

    -« Lost in translation » de Sofia Coppola

    -“Hiroshima mon amour” d’Alain Resnais

    -“Stupeurs et tremblements” d’Alain Corneau

    -« Les Félins » de René Clément

    L’avant-première du festival à ne pas manquer :

    « Le Dernier maître de l’air » de M.Night Shyamalan même si le choix sera cornélien puisque le même jour à la même heure 3 autres films que je souhaite voir sont également programmés.

    Les master class:

    Ne manquez pas non plus les master class de M.Night Shyamalan, à 18h, le 9 juillet ni celle de Jane Fonda, à 17H30 le 3 juillet :

    Les films que je souhaite voir (en plus de ceux cités ci-dessus) :

     « Amore » de Luca Guadagnino, « Les Amours imaginaires » de Xavier Dolan, « L’Age de raison » de Yann Samuel, « Ondine » de Neil Jordan, « Des filles en noir » de Jean-Paul Civeyrac, « The Killer inside me » de Michael Winterbottom, « Belle épine » de Rebecca Zlotowski, « Rhapsodie en août » d’Akira Kurosawa, « Le Pont des arts » d’Eugène Greeen, « Le nom des gens » de Michel Leclerc, « D’amour et d’eau fraîche » d’Isabelle Czajka, « Commissariat »d’Ilan Klipper et Virgil Vernier, « Un homme qui crie » de Mahamat Saleh-Hanoun, « La vie au ranch » de Sophie Letourneur, « Le cavalier électrique » de Sydney Pollack, « Orly » d’Angela Shanelec.

    Pour en savoir plus sur le Festival et pour avoir tous les renseignements pratiques :

    Tous les articles consacrés à Paris Cinéma sur Inthemoodforcinema.com

    Le site officiel du Festival

    Suivez également les autres blogs in the mood : "In the mood for Cannes", "In the mood for Deauville", "In the mood for luxe" et suivez-moi sur twitter en direct du festival: @moodforcinema .

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  • Téléchargez le programme complet du Festival Paris Cinéma 2010

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    Comme vous le savez (peut-être) du 1er au 13 juillet je serai plus que jamais "in the mood for Paris Cinéma" pour la raison exposée ici. Un festival que j'attends avec impatience et que je me réjouis de pouvoir vous relater ici au jour le jour. La bonne nouvelle c'est que vous pourrez vous aussi pleinement profiter de ce festival ouvert à tous et très accessible. Il vous reste juste à faire les bons choix par parmi les 245 films présentés (de tous les pays, de tous les genres, de toutes les époques) et parmi les 350 séances du festival. 250 invités sont ainsi conviés à cette grande fête du cinéma qui se déroulera dans 13 lieux parisiens différents.

    Cliquez ici pour télécharger le programme complet du Festival Paris Cinéma 2010

    Cliquez ici pour accéder à mes précédents articles sur ce festival

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  • Critique de « Eyes of war » de Danis Tanovic avec Colin Farrell… : l’indélébile reflet de l’enfer

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    Huit ans après le succès (mérité) de “No man’s land” qui mêlait habilement humour noir et gravité (prix du scénario au Festival de Cannes et Oscar du meilleur film étranger en 2002), Danis Tanovic revient au sujet qui l’a fait connaître, la guerre, cette fois plus en Bosnie mais au Kurdistan où Mark (Colin Farrell) et David (Jamie Sives), photographes de guerre, sont envoyés en mission. Le premier recherche avec obsession et avidité le cliché qui le rendra célèbre; le second dont la femme, Diane (Kelly Reilly) est enceinte, est las de toute cette violence et souhaite que cette mission soit la dernière…

    Ayant débuté comme documentariste en Bosnie dont il est originaire, Danis Tanovic connaît ce dont il parle : cette soif insatiable et irrépressible d’images, plus forte que le dégoût inspiré par le désespoir et la violence. Cette trompeuse sensation que l’appareil photo protège de la périlleuse réalité. Et sans doute ce sentiment de culpabilité qui ronge et rend si âpre le retour à la vie « normale ».

    « Eyes of war » n’est pourtant pas un documentaire mais bel et bien une fiction dont cette plongée dans les yeux de la guerre et de l’horreur ne constitue que la première demi-heure même si des flashbacks nous y ramèneront, la suite se déroulant dans la grisâtre ville de Dublin, comme un écho à l’état d’esprit tourmenté de Mark.  De la Bosnie où un médecin aux frontières de la folie est obligé de tuer pour sauver des vies après une sélection des survivants d’une cruauté innommable, à l’Afrique où Mark se retrouve confronté à des charniers humains en passant par le Liban où un enfant meurt en partie par sa faute et sous ses yeux, la guerre apparaît dans toute son horreur dramatiquement universelle. Une guerre qui ne quitte jamais tout à fait ceux qui l’ont eue devant les yeux, et qui ne s’arrête surtout pas à la porte de leur domicile.  Mark et le personnage de Joaquin Morales (Christopher Lee) incarnent deux visages de cette guerre, complexes et à jamais marqués, et dont les effets ne s’arrêtent pas  au temps et au terrain du déroulement des conflits.

    Ces yeux de la guerre, ce sont ceux de Colin Farrell, décharné, amaigri de 20 kgs, portant en lui les stigmates psychiques indélébiles des conflits auxquels il a assisté et que son regard reflète de manière saisissante.  Il porte le film sur ses épaules accablées et malgré certaines lourdeurs scénaristiques et malgré certains inutiles effets de mise en scène en contradiction avec la dureté du sujet (sans doute aussi là pour l’atténuer), par l’intensité de son jeu, il le rend terriblement touchant.

    Dommage que Danis Tanovic s’interroge sur les motivations de Mark sans vraiment y répondre, préférant s’attarder sur les conséquences et le poids de la culpabilité (comme Jim Sheridan dans l’excellent « Brothers » il y a quelques mois). Un hommage aux meurtris de la guerre à travers le portrait émouvant et lucide des reporters de guerre et de  celles qui partagent leurs vies (ici interprétées par Paz Vega et Kelly Reilly toutes deux très justes ) dont les faiblesses scénaristiques et de mise en scène sont occultées par l’interprétation magistrale de l’acteur principal qui dans son regard si expressif reflète toute l’horreur ineffable d’images ineffaçables.

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