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  • Festival de Cannes 2014, épisode 1 - Ouverture du festival et "Grace de Monaco" d'Olivier Dahan

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    Pour une meilleure lisibilité de cet article, rendez-vous sur mon nouveau site http://inthemoodforfilmfestivals.com .

    Arrivée à Cannes deux jours avant l’ouverture du festival, j’ai vu, peu à peu, l’irréalité cannoise tisser sa toile et hisser les voiles pour un ailleurs cinématographique, modifier l’apparence de la ville pour qu’elle ne respire bientôt plus qu’au rythme haletant de 24 images par seconde, pour m’envelopper dans ses voiles et m’embarquer pour un vol de 12 jours.  Quelques perturbations ne sont pas à exclure et si l’ailleurs vers lequel m’embarque cette irréalité sera peut-être aussi déroutant, à n’en pas douter, il sera surtout réjouissant. Parce que, oui, j’ose le clamer et l’affirmer et le revendiquer : cet enthousiasme qu’il est de bon ton ici de taire pour se vanter d’être blasé et las. Moi, je suis contente et fière, naïve que je suis, que les vicissitudes de l’existence (et je vous -r-assure : je n’ai pas été épargnée ces derniers mois) n’aient pas entamé mon enthousiasme ni ma passion pour le cinéma, même après 13 festivals de Cannes, a fortiori après 13 festivals de Cannes, même si ma lucidité se fait plus vive, même plus cruelle parfois.

    Cruel : le public face auquel s’est retrouvé Lambert Wilson, maître de cérémonie de l’ouverture de cette 67ème édition du Festival de Cannes, l’était indubitablement. J’en tremblais pour lui. Tant d’élégance, de charisme et d’intelligence doivent susciter plus d’une jalousie et plus d’un se gausserait sans doute d’un faux pas, d’une hésitation, d’une absence. Il ne leur donnera pas ce plaisir. Il a su mêler avec brio, humour, élégance, reconnaissance envers ce festival qui lui a fait cet honneur de lui confier de rôle délicat, mais aussi envers son père et ses pairs (et c’est un exploit quand justement être blasé est de rigueur), avec même un zeste d’impertinence (magnifique danse avec Nicole Kidman comme un écho à la magie du tourbillon de la vie de Jeanne Moreau et Vanessa Paradis) mais aussi hommage au(x) cinéma(s).

    Même si j’ai senti l’émotion s’emparer de lui, surjouant un peu et arpentant la scène, sans doute pour la masquer, il n’a pas démérité, s’inquiétant aussi à juste titre de « l’évaporation de la mémoire du cinéma » alors que « nous n’avons jamais été autant abreuvés de contenu ». Un tel flux et flot d’images hypnotiques qui broient l’information au lieu de la mettre en lumière. Mais le cinéma, heureusement, est là pour cela…Combien de fois, c’est vrai, me suis-je heurtée à des murs en parlant de ma passion pour le cinéma de Carné, Melville ou même Sautet comme si tout cela avait été englouti dans ce flot d’images carnassières.

     « Luchino, Federico, Roberto, Vittorio, Maurice, Ingmar, Orson,  Michelangelo prenez bien soin d’Alain Resnais », ainsi Lambert Wilson a-t-il joliment rendu hommage à Alain Resnais qui lui a donné de si beaux rôles comme dans « On connaît la chanson » ou récemment dans le sublime "Vous n'avez encore rien vu". Oui, bien sûr, cher Lambert Wilson, nous nous souvenons de ceux dont vous avez cité les prénoms, de tels maîtres du 7ème art que citer leurs prénoms suffit d’ailleurs à les identifier mais vous avez raison, il faut être vigilant. Cannes l’est, nous aide avec Cannes Classics notamment, véritable écrin pour les classiques du 7ème art et pas seulement puisque cette année, et c’est la surprise de dernière minute : le film de clôture sera « Pour une poignée de dollars » de Sergio Leone présenté par Tarantino, un moment qui s’annonce jubilatoire et que je ne manquerai pas de vous relater ici.

     Quand s’est élancée la musique de la « Leçon de piano » avec sur l’écran, ce mélange d’âpreté gracieuse et de poésie qui caractérise le cinéma de Jane Campion, j’ai senti l’émotion s’emparer de moi. Le mystère et le miracle du cinéma. Ce en quoi et ce à quoi je veux croire ardemment et intensément pendant ces douze jours pour ne pas faire mentir cette très belle citation de Desnos rappelée par Lambert Wilson :  « ce que nous demandons au cinéma c’est ce que l’amour et la vie nous refusent : le mystère et le miracle. Place au miracle. » Peut-être celui qui faisait croire à Lambert Wilson, enfant que la palme était «  comme un grand arbre qui recouvrait d’or ceux qui passaient sous ses branches ». Le miracle de l’imaginaire.

    Jane Campion  a, à son tour, rendu hommage à ce festival qui a couronné de la palme d’or sa « Leçon de Piano » : Ces images m’ont bouleversée. Je dois beaucoup, énormément à ce festival. Ma carrière n’aurait pas été possible sans Cannes. J’aime ce festival. Je le connais bien. Ça fait 28 ans que je viens ».

    Et puis il y a eu ces extraits de films dont certains m’ont déjà fait frissonner, tout comme, immanquablement, chaque année, la douce réminiscence suscitée par la musique de « Aquarium » de Saint-Saëns qui ponctue les montées des marches.

    Alfonso Cuaron et Chiara Mastroianni ont ensuite déclaré ouverte cette 67ème édition avant la projection du film d’ouverture avant que Lambert Wilson ne fasse chanter à la salle, un peu glaciale, un joyeux anniversaire à Tim Roth (Prince Rainier dans le film d’ouverture)  et à Sofia Coppola (membre du jury).

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    A la conférence de presse d’annonce de sélection du festival, le 17 Avril, Thierry Frémaux avait ainsi défini ce qui constitue Cannes et sa magie : le glamour, les auteurs, la presse, les professionnels. Il est désormais de coutume que le film d’ouverture contribue au glamour de Cannes. « Grace de Monaco » d’Olivier Dahan n’a pas dérogé à la règle même si la famille princière monégasque sans doute initialement espérée sur les marches a boudé la cérémonie ayant désavoué le film en raison des libertés prises avec la réalité, leur (ir)réalité (on les comprend, l’image du Prince Rainier est ici celle d’un homme autoritaire, parfois même humiliant avec son épouse ne l’ayant épousé que par intérêt même si la deuxième partie du film efface cette image peu flatteuse).

    Lorsqu'elle épouse le Prince Rainier en 1956, Grace Kelly est alors une immense star de cinéma, promise à une carrière extraordinaire. Six ans plus tard, alors que son couple rencontre de sérieuses difficultés, Alfred Hitchcock lui propose de revenir à Hollywood, pour incarner Marnie dans son prochain film (un rôle finalement dévolu à Tippi Hedren). Mais c'est aussi le moment ou la France menace d'annexer Monaco, ce petit pays dont elle est maintenant la Princesse. Grace est déchirée. Il lui faudra choisir entre la flamme artistique qui la consume encore ou devenir définitivement : Son Altesse Sérénissime, la Princesse Grace de Monaco. 

    Il est vrai que pour l’ouverture, ce film était une judicieuse idée. D’abord, parce que c’est à Cannes que se sont rencontrés Rainier et celle qui allait devenir la Princesse Grace mais aussi parce que le film commence par un plan séquence (qui n’est pas sans rappeler celui de l’annonce de la mort de Cerdan dans « La Môme », d’une certaine manière l’un et l’autre signifient la mort pour la protagoniste puisque quitter l’écran, c’est entrer dans une sorte de prison et de tombeau pour Grace) qui mène Grace de l’écran à sa loge, de l’image sur papier glacée à sa réalité, d’une route qui la conduit vers tous les possibles à une autre qui la conduit à l’enfermement puis la mort. Malgré son visage qui ressemble à un masque de cire intemporel, Nicole Kidman parvient à surprendre  et émouvoir, même à éblouir…mais le problème est que le réalisateur lui-même semble avoir été ébloui par les ors de Monaco, par son actrice, oubliant de donner de l’âme à son film très simpliste, et dichotomique même. Grace est ici une actrice fragile, une femme intelligente, prisonnière de son statut, de Monaco, de sa prison dorée. Une actrice qui va sacrifier sa carrière pour le rôle de sa vie : Princesse Grace de Monaco. C’est tout ce que s’évertue à démontrer Olivier Dahan. C’est joli, mignon mais cela manque cruellement de chair et d’âme. Cela semble être d’ailleurs le seul rôle qui compte pour Dahan qui oublie un peu trop de diriger les seconds rôles à moins qu’ils ne les dirigent délibérément dans la caricature.

    Malheureusement, cette Princesse Grace possède donc les mêmes défauts que « La Môme » : notamment ces gros plans qui cherchent à forcer l’émotion, sous-estimant peut-être l’intelligence du spectateur et forçant souvent le trait, notamment dans ses citations d’Hitchcock ( feu d’artifice rappelant celui de « La Main au collet », espionnage dans les coursives du palais où est "enchaînée" la Princesse, chignon  rappelant celui de « Vertigo » etc. )

    En restent : une actrice étincelante, de jolis décors et costumes, une judicieuse et glamour mise en abyme   pour une ouverture et une citation d’ouverture à méditer : « L’idée que ma vie puisse être un conte de fée est déjà en soi un conte de fée. ». Libre à vous de juger cela ridicule mais ça le sera toujours moins que ces journalistes qui ont jugé sans doute très spirituel de siffler la projection ou de rire à gorge déployée pour surjouer leur mépris et bien signifier à quel point ils n’étaient pas dupes.

    Un film léger mais glamour, idéal pour une ouverture et donner le coup d’envoi d’un festival glamour ET cinéphile.
     
    Je vous laisse avec une autre citation pour vous faire oublier la précédente, extraite de « Bright star » de Jane Campion, des vers du poète John Keats, et qui, dans le film, faisaient écho  aux papillons qui envahissent la chambre du personnage féminin, Fanny :

    « Je rêve que nous sommes des papillons

    N’ayant à vivre que trois jours d’été.

    Avec vous ils seraient plus plaisants

    Que cinquante années d’une vie ordinaire »

     

    A mon programme demain : « Mr. Turner » de Mike Leigh, « Timbuktu » d’Abderrahmane Sissako et enfin l’ouverture d’Un Certain Regard avec le film « Party girl » de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis.

    A lire également : mon article « Programme complet du Festival de Cannes 2014 et passion(s) cannoise(s) 

    Inthemoodforfilmfestivals dans les médias : un article de 20 minutes me citant comme compte twitter à suivre

    Quelques clichés de ma vie de festivalière :

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    Les marches attendent leur tapis rouge, la veille de l'ouverture.

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    Prête pour "affronter" le 67ème Festival de Cannes

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    Ci-dessous, ascenseur pour le paradis

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    Ci-dessous, vue depuis la suite Swarovski de l'hôtel Martinez où j'ai eu le plaisir d'être invitée. Merci à l'équipe Swarovski pour la gentillesse de l'accueil.

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    Le passage obligé de tout journaliste: le casier presse avec les dossiers de presse du jour

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    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DE CANNES 2014 Pin it! 0 commentaire
  • Edito: ma passion pour Cannes et le programme complet du 67ème Festival de Cannes

    Edito: une passion cannoise

    Dans cet édito, je vous parle tout d'abord de ma passion cannoise, et de la genèse de celle-ci, avant de me livrer à un "j'aime", "j'aime pas" cannois. Vous pourrez ensuite y retrouver mes attentes pour cette édition, mon compte rendu de la conférence de presse d'annonce de sélection du festival mais aussi le programme complet (avec les ajouts qui ont été effectués après la conférence de presse du 17 Avril, y compris le jury, Cannes classics etc).  Je vous dis aussi comment me suivre en direct "in the mood for Cannes" du 12 au 26 Mai.

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    A quelques jours d’entrer à nouveau, presque religieusement, dans le mythique et vertigineux Théâtre Lumière, comme une douce réminiscence de la première fois où, en 2001, j’ai découvert, émerveillée, ce lieu qui pour moi représentait la quintessence du cinéma mais aussi un cénacle inaccessible que je regardais à travers l'écran de télévision depuis l'enfance, et en attendant de m’adonner comme tous les festivaliers, à ses rituels sublimes et dérisoires, aujourd’hui,  je vous raconte pourquoi j’aime le Festival de Cannes, un peu, beaucoup. Passionnément. Une passion lucide et revendiquée.

    Ce festival qui reste le plus grand au monde présente cette particularité d’être un film en soi. Un bon festival est d’ailleurs souvent comme un grand film vous laissant heureux et exténué, joyeusement nostalgique et doucement mélancolique, riche d’émotions et de réflexions, souvent contradictoires , et il faut souvent un peu de recul pour appréhender ces multiples réflexions et émotions qu’il a suscitées, pour découvrir quelles images auront résisté à l’écoulement du temps, aux caprices de la mémoire, à ce flux et flot d’informations ininterrompues.

    Même si cette année j'irai avec (comme François-Jean Gabin- dans le chef d'œuvre de Marcel Carné, « Le jour se lève », qui sera projeté dans le cadre de Cannes Classics) « un œil gai et un autre un petit peu triste" en raison de tragiques évènements récents, je sais que le cinéma, toujours, finira par mettre un joli voile sur la tristesse, à m’emporter et transporter, a fortiori à Cannes où, plus qu’ailleurs, il dévoile une palette infinie, miroir de la diversité et de la richesse cinématographique mondiales.

    14 ans. Cela fait 14 ans déjà que, pour la première fois, je vivais ce tourbillon grisant de cinéma  dans cet antre du septième art grâce au concours du prix de la jeunesse. Fébrile. Impressionnée. Enthousiaste. Je n'imaginais pas alors y retourner tous les ans. Je m'étais simplement promis d'y retourner l'année suivante parce que mes examens de sciences politiques qui se déroulaient le lendemain de mon retour avaient exigé quelques impasses non pas sur les révisions mais sur certaines projections. 14 ans de souvenirs. De souvenirs de films surtout. De projections mémorables. Du "Pianiste" de Polanski à "Inglourious Basterds" de Tarantino ou "The Artist" d"Hazanavicius ou encore des films plus confidentiels comme "Je veux voir" de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige ou des classiques comme "Le Guépard" de Visconti ou des master classes comme celle des Dardenne ou de Catherine Deneuve,  tant de moments de cinéma indélébiles parmi une multitude d'autres.  Mais aussi 14 ans d’une réalité qui, là-bas, si souvent, a mal porté son nom tant elle ressemblait (et ressemble) à un film étourdissant.

    Cannes, c'est avant tout un bonheur inégalé de cinéphile, la plus belle et fascinante fenêtre ouverte sur le cinéma. Et sur le monde. Un monde dont ce festival met en lumière les ombres et  les blessures (et cette année ne devrait pas déroger à la règle avec des films sur de très récents évènements historiques) alors que, n’étant pas à un paradoxe près, il nous en tient tellement éloignés. 

    A Cannes, tout est démultiplié, irréel. Les émotions. Le soleil (ou la pluie!). Les solitudes qui se grisent et s'égarent et se noient dans la multitude. Les soirées sans fin, sans faim à force d'être enchaînées pour certains. La foule impérieuse du festival qui, mieux que nulle autre, sait être passionnément exaltée et aussi impitoyable avec la même incoercible exaltation.

    Même si (et parce que) je connais les pièges et revers de ce théâtre des vanités, cette comédie humaine fascinante et terrifiante (un peu, parfois, aussi), la versatilité des personnalités et avis pour un sursaut de vanité, même si je sais que tant d’illusions s’y fracassent, que Cannes peut encenser, broyer, magnifier, dévaster et en a perdu certains et tant à force de les éblouir, les fasciner, les aliéner, oui, malgré tout cela, j’aime ce festival et tous les cinémas qu’il propose avec autant de folie douce que lors de mon premier Festival de Cannes. Entrez dans la danse avec moi pour cette valse filmique cannoise enivrante qui vous grisera de soleil, d’émotions, de cinéma. Et parfois d’illusions.

    Cette année, comme chaque année, je vous parlerai quotidiennement du festival sur 3 de mes 7 blogs (Inthemoodforfilfestivals.com, Inthemoodforcannes.com, Inthemoodlemag.com), sur les réseaux sociaux (twitter: sur @moodforcinema -compte principal- et @moodforcannes -mon compte uniquement consacré au festival- mais aussi sur instagram : instagram.com/inthemoodforcinema ) et enfin dans "Clap", et j'en suis ravie. Vous pourrez ainsi, pour un bilan du Festival de Cannes, me retrouver dans ce journal papier dont le premier numéro sera en vente dans tous les kiosques dès le 16 juin. Et peut-être ailleurs pendant le festival: il se peut en effet que je vous réserve quelques surprises! Comme chaque année, il faudra faire des choix cornéliens. Je privilégierai donc la Sélection officielle et surtout la compétition officielle et Un Certain Regard. Il me tarde de découvrir les films de Téchiné, Dolan, des Dardenne, de Cronenberg, Amalric, Hazanavicius, Godard, Ceylan, Leigh...parmi tant d'autres!

    Je m’inspire d’ailleurs de cette passion viscérale et de mes pérégrinations cannoises dans 4 des 13 nouvelles de mon recueil sur le cinéma "Ombres parallèles" qui se déroulent dans le cadre du Festival de Cannes et que vous pourrez trouver dans toutes les librairies numériques (Amazon, Fnac etc) ou ici directement sur le site de mon éditeur.

    A Cannes, j’aime :

    -entendre le petit cliquetis lorsque les contrôleurs scannent les badges à l'entrée de la salle Debussy ou du Grand Théâtre Lumière comme un passeport pour le paradis, celui des cinéphiles,

    -me laisser envoûter par le lever du soleil en allant à la première projection presse du matin sur une Croisette alors étrangement déserte et avoir l’impression que le monde m’appartient,

    -oublier que ce tourbillon enivrant de cinéma ne durera pas toujours et que des illusions s’y perdent, aussi,

    -oublier, l'espace de 11 jours, que la vraie vie n’est pas du cinéma ou n’est pas que du cinéma,

    -avoir le cœur qui bat la chamade en entrant dans le Grand Théâtre Lumière, comme la première fois, comme pour un premier rendez-vous, notre premier rendez-vous,

    -ce moment palpitant lorsque la salle s'éteint et avant que s’allume l’écran où le souffle de la salle est suspendu à ces premières images qui nous embarqueront pour un nouvel univers, un nouveau monde, une nouvelle aventure,

    -ne plus faire la distinction entre le jour et la nuit, la fiction et la réalité, mes souvenirs et mon imaginaire,

    -avoir l'impression que tout recommence et que tout est possible,

    -entendre Gilles Jacob et Thierry Frémaux partager leur passion du cinéma, avec un constant enthousiasme, rivalisant d'humour et d'érudition,

    -ce moment à la fin du film où, aussi, la salle retient son souffle, avant de se taire ou d'applaudir,

    -lorsque les applaudissement semblent ne devoir jamais arrêter leur course folle tels une vague de bonheur,

    - cette bulle d'irréalité où les émotions, les joies réelles et cinématographiques, si disproportionnées, procurent un sentiment d'éternité fugace et déroutant 

    - cet ailleurs proche qui abolit les frontières entre fiction et réalité, qui vous fait tout oublier, même que cela ne dure qu’un temps,

    - celui qui, de toute façon, sortira vainqueur  et qui vous fait oublier tout le reste: le cinéma presque dissimulé derrière tous ceux qui font le leur, le cinéma si multiple, si surprenant, si audacieux, si magique, là plus qu'ailleurs,

    -parler cinéma  à toute heure du jour et de la nuit, avec des amis ou des inconnus dans les files d'attente( le cinéma: langage universel) avec virulence parfois, comme si la vie en dépendait,

    -redécouvrir des classiques du cinéma, ceux par lesquels j'ai commencé à l'aimer et se dire que la boucle est bouclée et que tout recommence, toujours,

    -découvrir des bijoux du septième art et en être exaltée,

    -être heurtée, brusquée par un film et en être exaltée, aussi, malgré tout,

    -gravir les marches les plus célèbres du monde au son de la musique sous un soleil éblouissant et, l'espace d'un instant, être envahie par l'irréalité étincelante que procure ce moment qui suspend le vol du temps,

    -entendre Aquarium de Camille de Saint-Saëns et savoir que la magie va à nouveau opérer,

    -sortir d'une projection tardive, un peu étourdie, éblouie, arpenter la Croisette et avoir l'impression de me retrouver dans un film de Fellini,

    -retrouver la Croisette, celles et ceux, festivaliers, que je ne croise qu'une fois par an là-bas et avoir l'impression de les avoir quittés la veille. Le cinéma: langage intemporel, aussi,

    -me souvenir de la petite fille que j'étais qui, avec son père, à la télévision, regardait tout cela de loin, fascinée, impressionnée, comme un monde lointain et inaccessible et avoir conscience de ma chance et à quel point cette passion pour le cinéma est exaltante et, au milieu des vicissitudes de l'existence, salutaire, et à quel point et m'a fait vivre et me fait vivre tant de moments inoubliables, en particulier à Cannes.

    Je n’ignore pas qu’à Cannes il y a aussi tous ceux qui font leur cinéma, théâtre des vanités destructeur et  assassin et pour cette raison,

    à Cannes, j'aime moins:

    - les parures d’orgueil que revêtissent ainsi ceux qui s’y donnent l’illusion d’exister,

    - les semblants d’amitiés piétinés sans vergogne pour grimper dans l’échelle de la vanité,

    - les personnalités qui se révèlent, tristement parfois, dans ce théâtre des apparences,

    - l’exacerbation par la hiérarchie festivalière des rancœurs de ceux qui sont en bas et la vanité de ceux qui sont en haut qui croient y déceler là un signe de leur supériorité, et qui oublient que, au bout de dix jours, l’égalité et la réalité reprendront leurs droits,

    - les Dorian Gray, Georges Duroy, Rastignac, Lucien de Rubempré (de pacotille) qui s’y croisent, s’y défient, s’y méprisent…et finalement s’y perdent,

    - la célérité avec laquelle Cannes passe de l’adoration à la haine :  la violente versatilité de la Croisette, sa capacité à déifier puis piétiner, avec la même pseudo-conviction et force,

    -ceux qui vous disent "LE" Téchiné, "LE" Dolan au lieu du film de..., pour bien signifier qu'ils appartiennent à un cercle d'initiés, les mêmes qui parleront systématiquement (que) de daubes (que j'exècre ce mot!) ou de chefs-d'œuvre ne connaissant pas la demi-mesure et la nuance et les mêmes qui mettront invariablement "pour le coup" dans chacune de leurs critiques (mais qui a initié cette expression passe-partout?),

    - le pathétique acharnement de certains pour paraître cyniques, désabusés, blasés, désinvoltes, las,

    -ceux qui montent les marches...pour les redescendre ensuite sans même aller voir le film et qui mépriseront en sortant ceux qui ne rêvaient que de cela,

    -ceux qui viennent à Cannes et disent que c'est forcément mieux ailleurs, que c'était forcément mieux avant, que, forcément, ils ne pouvaient pas faire autrement, parce qu'oubliant ou justement se rappelant très bien tous ceux qui aimeraient avoir leur chance,

    -préférer l'écriture nocturne au sommeil  pour partager ma passion pour les films ...et réaliser que le dernier jour je peine à rester aussi attentive devant un film pourtant captivant,

    -quand Cannes  se révèle un véritable terrain de guerre où chacun ne lutte que pour son intérêt, et qui révèle les veuleries de certains,

    - arriver le jour de la clôture, avoir l'impression que le festival vient de commencer et l'avoir traversé comme un rêve éveillé (mais ça, j'aime, aussi).

     

    Compte rendu de la conférence de presse - Programme complet (avec les compléments de sélection annoncés après la conférence)

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     Pour faire vous aussi votre planning, téléchargez la grille des projections en cliquant ici. Nous ignorons pour l'instant un seul élément: quel sera le film de clôture!

    Avant de vous livrer à nouveau mon compte rendu de la conférence de presse du Festival, ci-dessous, je vous rappelle que quelques jours plus tard a également été annoncé le JURY présidé par Jane Campion et composé de:

    Carole BOUQUET (Actrice – France)

    Sofia COPPOLA (Réalisatrice, Scénariste, Productrice – Etats-Unis)

    Leila HATAMI (Actrice – Iran)

    JEON Do-yeon (Actrice – Corée du Sud)

    Willem DAFOE (Acteur – Etats-Unis)

    Gael GARCIA BERNAL (Acteur, Réalisateur, Producteur – Mexique)

    JIA Zhangke (Réalisateur, Scénariste, Producteur – Chine)

    Nicolas Winding REFN (Réalisateur, Scénariste, Producteur – Danemark)

    En bas de cet article, vous trouverez également les compléments de sélection annoncés après la conférence.

    Jeudi 17 Avril 2014. 11h, au cinéma l’UGC Normandie sur les Champs-Elysées. Caméras et journalistes du monde entier sont aux aguets. Des murmures fébriles et impatients parcourent la salle. Ecouter le programme du festival revient à lire le menu d’un grand chef qui allume le regard et les papilles tant le cinéma, quand il est réussi, suscite un émerveillement des sens. Sur l’estrade Marcello Mastroianni, par-dessus ses lunettes, nous observe avec malice et élégance et accueille Gilles Jacob, président du festival (depuis 38 ans ) et Thierry Frémaux (délégué général du festival) venus annoncer la sélection officielle de ce 67ème Festival de Cannes. Rituel immuable et immuablement jubilatoire. Peut-être Mastroianni regarde-t-il aussi le premier avec une tendre complicité tant il possède en commun avec lui l’élégance et la malice comme en témoigne la pointe d’humour dont, comme à l’accoutumée, il assaisonne son discours d’ouverture : « Aujourd’hui si j’ai bien lu les journaux est annoncée la sélection. » Il évoque aussi la passionnante difficulté de la  mission de sélectionneur et, à quel point, c’est « captivant pour les critiques, angoissant pour les cinéastes, risqué pour les sélectionneurs » parce qu’il faut accepter "de voir des films dans de mauvaises conditions", parfois « pas finis », parfois "sans sous-titres" avec, notamment, « le risque de sous-estimer par fatigue ou de surestimer par comparaison » mais aussi « de grands bonheurs particulièrement dans la découverte de nouveaux talents ».

    Thierry Frémaux, avec son enthousiasme légendaire (je me demande toujours comment du premier au dernier jour du festival, il fait preuve de la même énergie communicative) débute en rendant hommage à ce que l’enseignement de Gilles Jacob, qui va quitter la présidence du festival « mais pas le festival » à l’issue de cette 67ème édition, lui a apporté et à tout ce qu’il a apporté au festival. « J’ai présenté des sélections et je me souviens des trois premières, c’est de lui que j’ai appris. On va tenter de continuer de faire de Cannes toujours le rendez-vous cinématographique mondial. » Quelques journalistes présents me font part de leur émotion que je partage d’être à la dernière conférence de presse de Gilles Jacob tant il est pour moi indissociable de ce festival auquel il a tant apporté. Bien heureusement, la Cinéfondation (dont le jury sera cette année présidé par Abbas Kiarostami) continuera d’être sous son égide, et la littérature y gagnera de nouveaux beaux romans.

    1800 longs-métrages ont été présentés à la sélection du Festival de Cannes pour cette 67ème édition. Ont été sélectionnés 49 longs-métrages qui représentent 28 pays, «  un voyage dans le cinéma, un voyage dans le monde du cinéma, un voyage dans le monde tout court » comme le définit Thierry Frémaux. Un voyage palpitant, agréablement déroutant, aussi, toujours. Comme une réponse aux reproches absurdes sur le manque de femmes en sélection (pourquoi devrait-on choisir un film en fonction du sexe de son auteur, l’œuvre est jugée et non son auteur), Thierry Frémaux précise que cette année 15 réalisatrices ont vu leurs films sélectionnés. Il salue aussi le rôle de la presse évoquant les 4 piliers de Cannes « le glamour, les auteurs, les professionnels et la presse » rappelant que « Gilles Jacob a voulu accroître le mode d’invitation à certains journalistes » (j’en profite d’ailleurs pour saluer le fait que Cannes s’est ouvert aux blogueurs, s’il me semble avoir été la première accréditée presse il y a plusieurs années, nombreux sont ceux qui peuvent aujourd’hui profiter du festival en tant qu’accrédités presse) mais aussi la précarité économique ressentie dans ses conversations avec les producteurs. Le film de clôture sera annoncé ultérieurement, rappelle-t-il, ainsi que les membres du jury présidé cette année par Jane Campion qui avait obtenu la Palme d'or en 1993 avec "La leçon de piano". La sélection Cannes classics sera annoncée la semaine prochaine également même si nous savons déjà que sera projeté "Paris Texas" de Wim Wenders (palme d'or 1984). Ce dernier viendra également présenter son dernier documentaire "Le sel de la terre", sélectionné à Un Certain Regard, portrait du photographe brésilien Sebastião Salgado.

     Par ailleurs, pour cause d’élections européennes, la compétition s’arrêtera le vendredi, les prix seront remis le samedi, et la clôture avec la palme d’or aura lieu le dimanche soir. Thierry Frémaux a rappelé également l’esprit de l’affiche avec Mastroianni qui  « porte les réminiscences du cinéma européen, d'une certaine audace" comme un écho au Festival de Cannes. Sublime affiche d’ailleurs qui est un hommage au cinéma d'hier, hommage au cinéma tout court, par cette judicieuse mise en abyme puisqu'elle fait écho à un film sur le cinéma  et quel film sur le cinéma! Mastroianni, en regardant par-dessus ses lunettes, avec son regard intense et malicieux, nous invite à regarder, à nous plonger dans son regard, synonyme de toute la poésie et la singularité du 7ème art.

     Je vous rappelle également que Lambert Wilson sera l'élégant et charismatique maître de cérémonie de l'ouverture et de la clôture et que le festival s’ouvrira avec "Grace de Monaco", le biopic d’Olivier Dahan avec Nicole Kidman. Thierry Frémaux a précisé que le film serait projeté dans la version voulue par son réalisateur, "la seule version qui existe", évoquant ainsi implicitement le conflit artistique entre le réalisateur et le producteur Harvey Weinstein mais aussi avec la famille royale.

    Avant d’annoncer la sélection, Thierry Frémaux a précisé :"Dans cette sélection des films très ancrés dans la réalité contemporaine et des films qui parlent du passé pour parler du présent." L'essence de Cannes et pour moi un des grands bonheurs et honneurs de ce festival que d'être une "fenêtre ouverte sur le monde".  Vient ensuite le moment tant attendu de l’annonce de la sélection (que vous pourrez retrouver en détails ci-dessous).

     Avant d’en présenter la sélection, Thierry Frémaux rappelle la vocation de "Un Certain Regard » «  créé en 1978 : contre programmation de la sélection officielle par elle-même avec de jeunes pousses et de glorieux anciens". En sélection Un Certain Regard, nous retrouverons ainsi notamment cette année "La chambre bleue", adaptation de Simenon par Amalric, film "fulgurant" d'1h15 selon Thierry Frémaux mais aussi, pour le cinéma français, Pascale Ferran avec "Bird people". Dans cette sélection également, le premier film en tant que réalisateur de Ryan Gosling. Seront également en lice le dernier Lisandro Alonso, film "très étrange" selon Thierry Frémaux, avec Viggo Mortensen mais aussi "L'Incomprise" d'Asia Argento. Cinq premiers films figurent également dans la sélection Un Certain Regard dont le film d’ouverture, « Party Girl », de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis.  Rappelons également que Pablo Trapero sera le président du jury Un Certain Regard 2014.

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     Cette année, Cannes sera fidèle à ses "piliers", alliant glamour et auteurs avec, pour le glamour,  Robert Pattinson, Hilary Swank, Nicole Kidman, Marion Cotillard, Julianne Moore, Ryan Gosling, Juliette Binoche, Meryl Streep... et de grands auteurs  comme Ken Loach (avec "Jimmy's hall", après sa palme d’or en 2006 pour « La vent se lève ») , les frères Dardenne pour un film défini par Thierry Frémaux comme un « western belge », Nuri Bilge Ceylan pour leur "Sommeil d'hier" de 3H16, Cronenberg (« Maps to the stars » , portrait au vitriol de la quête de célébrité hollywoodienne dans lequel il met à nouveau en scène Robert Pattinson après "Cosmopolis"), Atom Egoyan (« Captives ») mais aussi le grands retour de Jean-Luc Godard , un homme "qui fait un cinéma toujours singulier", pour "Adieu au langage".

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     Hors compétition, le festival célèbrera les vingt ans du studio Dreamworks avec la projection du film d’animation « Dragons 2 ». Hors compétition également, Zhang Yimou viendra présenter « Coming Home ».

     Le Festival célèbrera aussi à sa manière les 70 ans du journal « Le Monde, avec « Les Gens du Monde », un documentaire d’Yves Jeuland tourné pendant la campagne présidentielle de 2012.

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    Côté français, en plus du Suisse Godard (le film est de nationalité française) seront aussi en lice  Olivier Assayas avec "Sils Maria" avec Juliette Binoche et Kristen Stewart, Michel Hazanavicius avec "The search" ( trois ans après le prix d’interprétation de Jean Dujardin pour « The Artist », succès international), avec un film sur la guerre en Tchétchénie avec, à l'affiche, Bérénice Bejo et Annette Benning, et enfin Bertrand Bonello pour "Saint Laurent" avec Gaspard Ulliel, Léa Seydoux et Jérémie Rénier, un film dont le scénario est déjà précédé de très bons échos.

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     Parmi les 18 films en lice,  également celui du Malien et Mauritanien Abderrahmane Sissako,  "Tombouctou" (Timbuktu).

    Le petit génie Xavier Dolan sera pour la première fois en compétition officielle pour « Mommy », film défini par Thierry Frémaux comme  « foisonnant, baroque, audacieux qui va être adoré autant qu'exaspérer", ainsi en lice pour être le plus jeune détenteur de la palme d'or. "Les Amours imaginaires" et "Laurence anyways" avaient déjà eu les honneurs de la sélection Un Certain Regard, en 2010 et 2012. Xavier Dolan ne sera pas le seul à figurer pour la première fois en compétition officielle. Il y aura également l’Italienne Alice Rohrwacher et l’Argentin Damian Szifron pour un film produit par...Pedro Almodovar.

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    Un dix-neuvième film viendra compléter la liste des films en compétition dans les jours à venir.

    Le cinéma américain sera représenté par Tommy Lee Jones avec "The Homesman" (avec Hilary Swank et Meryl Streep), son deuxième film en tant que réalisateur (co-produit par Luc Besson) et par Bennett Miller  avec "The foxcatcher" avec Channing Tatum, Mark Ruffalo et Steve Miller.

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     Pour le cinéma britannique, en plus de Ken Loach qui sera pour la 15ème fois en compétition, Mike Leigh, dix-huit ans après sa palme d’or pour « Secrets et mensonges », sera à nouveau en compétition avec « M. Turner » sur la fin de la vie du peintre anglais.

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    Jean-Pierre et Luc Dardenne, déjà double Palme d'or (avec "Rosetta" en 1999 et "L'Enfant" en 2005), seront peut-être les premiers à obtenir trois palmes d’or avec "Deux jours, une nuit", film avec  Marion Cotillard qui revient en compétition cannoise deux ans après « De rouille et d’os » de Jacques Audiard. Ces deux immenses cinéastes et directeurs d'acteurs sont de retour en compétition trois ans après "Le Gamin  au vélo" dans lequel ils dérogeaient pour la première fois à leur règle de n'employer que des acteurs non professionnels.

    Rappelons enfin que le Jury 2014 de la Cinéfondation et des Courts métrages réunira autour de son président, Abbas Kiarostami, les réalisateurs Noémie Lvovsky,  Daniela Thomas,  Mahamat-Saleh Haroun, et Joachim Trier et que c’est Nicole Garcia qui présidera cette année le Jury de la Caméra d’or, qui désignera le meilleur premier film présenté à Cannes.

    Inutile de vous dire que ce programme particulièrement alléchant me réjouit tout particulièrement. Comme chaque année, j'essaierai de voir un maximum de films de la compétition officielle (Dolan, Leigh, Loach, Dardenne, Cronenberg...mais aussi les petits nouveaux) avec quelques incursions dans les sélections parallèles.

    Pour en savoir plus sur ce théâtre des vanités aussi fascinant qu'impitoyable mais aussi sur ma passion dévorante pour ce festival et toutes les émotions contrastées qu'il m'inspire, vous pouvez aussi télécharger mon recueil de 13 nouvelles "Ombres parallèles" (qui en comprend 4 sur Cannes) disponible dans toutes les librairies numériques (fnac ici, Amazon ici, Cultura, Relay, Orange, Kobo etc) ou directement chez mon éditeur Numeriklivres.

    Plus enthousiaste que jamais de me retrouver pour la 14ème année consécutive dans cet antre du 7ème art, je vous donne rendez-vous sur mes différents sites (http://inthemoodforfilmfestivals.com, http://inthemoodforcannes.com –sur lesquels vous trouverez toutes les informations sur le Festival de Cannes puisqu'ils sont entièrement consacrés au festival-, http://inthemoodforcinema.com et http://inthemoodlemag.com ) en direct de Cannes du 12 au 26 Mai pour des articles quotidiens mais aussi sur twitter (sur @moodforcinema et @moodforcannes  et instagram http://instagram.com/inthemoodforcinema).

     

    SELECTION OFFICIELLE DU FESTIVAL DE CANNES 2014

     

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    En Compétition

    Film d'ouverture    
         
    Olivier DAHAN GRACE DE MONACO 1h43
         
      ***  
         
    Olivier ASSAYAS SILS MARIA 2h03
         
    Bertrand BONELLO SAINT LAURENT 2h15
         
    Nuri Bilge CEYLAN

    KIS UYKUSU

    (Sommeil d'hiver)

    3h16
         
    David CRONENBERG MAPS TO THE STARS 1h51
         
    Jean-Pierre DARDENNE,
    Luc DARDENNE
    DEUX JOURS, UNE NUIT 1h35
         
    Xavier DOLAN MOMMY 2h20
         
    Atom EGOYAN CAPTIVES 1h53
         
    Jean-Luc GODARD ADIEU AU LANGAGE 1h10
         
    Michel HAZANAVICIUS THE SEARCH 2h40
         
    Tommy Lee JONES THE HOMESMAN 2h02
         
    Naomi KAWASE

    FUTATSUME NO MADO

    (Still the water)

    1h50
         
    Mike LEIGH MR. TURNER 2h29
         
    Ken LOACH JIMMY’S HALL 1h46
         
    Bennett MILLER FOXCATCHER 2h10
         
    Alice ROHRWACHER LE MERAVIGLIE 1h50
         
    Abderrahmane SISSAKO TIMBUKTU 1h40
         
    Damian SZIFRON

    RELATOS SALVAJES

    (Wild Tales)

    1h55
         
    Andrey ZVYAGINTSEV LEVIATHAN 2h20
         

     

     

     

    Un Certain Regard

    Film d'ouverture    
         

    Marie AMACHOUKELI,

    Claire BURGER,

    Samuel THEIS

    PARTY GIRL

    1er film

    1h35
         
      ***  
         
    Lisandro ALONSO JAUJA 1h41
         
    Mathieu AMALRIC LA CHAMBRE BLEUE 1h15
         
    Asia ARGENTO

    INCOMPRESA

    (L'Incomprise)

    1h43
         
    Kanu BEHL

    TITLI

    1er film

    2h04
         
    Ned BENSON ELEANOR RIGBY 1h59
         
    Pascale FERRAN BIRD PEOPLE 2h07
         
    Ryan GOSLING

    LOST RIVER

    1er film

    1h45
         
    Jessica HAUSNER AMOUR FOU 1h36
         
    Rolf de HEER

    CHARLIE’S COUNTRY

    (Le Pays de Charlie)

    1h48
         
    Andrew HULME

    SNOW IN PARADISE

    1er film

    1h28
         
    July JUNG

    DOHEE-YA

    (A Girl at my Door)

    1er film

    1h59
         
    Panos KOUTRAS XENIA 2h03
         
    Philippe LACÔTE RUN
    1er film
    1h40
         
    Ruben ÖSTLUND

    TURIST

    (Force Majeure)

    2h
         
    Jaime ROSALES

    HERMOSA JUVENTUD

    (La Belle Jeunesse)

    1h40
         
    WANG Chao FANTASIA 1h25
         

    Wim WENDERS

    Juliano RIBEIRO SALGADO

    THE SALT OF THE EARTH

    (Le Sel de la terre)

    1h40
         
    Keren YEDAYA

    HARCHECK MI HEADRO

    (Loin de son absence)

    1h35

     

     


    Hors Compétition

     

     

    Dean DEBLOIS DRAGONS 2 1h45 
         
    ZHANG Yimou GUI LAI
    (Coming Home)
    1h51  

     

     

     

    Séances de minuit

     

     

    CHANG PYO JEOK (The Target) 1h39   
         
    Kristian LEVRING THE SALVATION 1h30   
         
    David MICHOD THE ROVER 1h40

     

     

     

     

    Séances spéciales

     

     

    Aida BEGIC, Leonardo DI COSTANZO, Jean-Luc GODARD, Kamen KALEV, Isild LE BESCO, Sergei LOZNITSA, Vincenzo MARRA, Ursula MEIER, Vladimir PERISIC, Cristi PUIU, Marc RECHA, Angela SCHANELEC, Teresa VILLAVERDE LES PONTS DE SARAJEVO  1h50   
         
    Polsky GABE RED ARMY  1h25 
         
    Sergei LOZNITSA MAIDAN  2h  
         
    Mohammed OSSAMA EAU ARGENTÉE  1h50 
         
    Stéphanie VALLOATTO CARICATURISTES - FANTASSINS DE LA DÉMOCRATIE  1h46   

     

      

     

     

    Célébration des 70 ans du journal Le Monde :

     

     

    Yves JEULAND

    LES GENS DU MONDE 

     

     

    Compléments de sélection du Festival de Cannes 2014

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    Très attendu (par moi en tout cas), ce complément de sélection du 67ème Festival de Cannes est à la hauteur de cette attente avec de belles surprises parmi lesquelles le dernier film de Téchiné "L'homme qu'on aimait trop" qui sera projeté hors compétition.

    Comme il a été annoncé par la direction du Festival de Cannes lors de la conférence de presse du 17 avril dernier, les films suivants viennent compléter la composition de la Sélection officielle.

     Hors Compétition

     

    L’Homme qu’on aimait trop d’André Téchiné avec Guillaume Canet, Catherine Deneuve et Adèle Haenel (1h56)

     

    Un Certain Regard

     

    Fehér Isten (White God) de Kornél Mundruczó (1h59)

     

     

    Séances Spéciales

     

    Of Men and War (Des Hommes et de la guerre) de Laurent Bécue-Renard (documentaire, 2h22)

     

    The Owners de Adilkhan Yerzhanov (1h33)

     

    Géronimo de Tony Gatlif, avec Céline Salette, Rachid Yous (1h44)

    Le film fera également l’objet d’une séance pour les lycéens de la Région PACA.

     

    Enfin, El Ardor de Pablo Fendrik (1h40), dans lequel joue Gael Garcia Bernal, membre du Jury de la Compétition, sera également présenté en Séance Spéciale.

    Programme de Cannes Classics 2014

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    Cannes Classics qui présente des films anciens et des chefs d'œuvre de l'histoire du cinéma en copies restaurées donne toujours lieu à de grands moments de Cannes et de cinéma. Je lui dois ainsi mon plus beau souvenir du festival avec la projection du "Guépard". Cette année, la sélection nous promet encore de belles émotions avec Sophia Loren en invitée d'honneur, les 30 ans " de "Paris, Texas",   un hommage à Henri Langlois, le retour de Kieslowski à Cannes, un chef-d’œuvre du cinéma géorgien, un film méconnu de Raymond Bernard sur la guerre de 14-18, les couleurs de Sayat Nova retrouvées. Je pourrais difficilement résister à l'envie de revoir "Le jour se lève", "Le dernier métro" et tant d'autres. Je vous laisse découvrir cette belle programmation ci-dessous (communiqué de presse officiel du festival).
     
     
    Il y a dix ans, alors que la relation du cinéma contemporain à sa propre mémoire était sur le point d’être bouleversée par l’apparition naissante du numérique, le Festival de Cannes a créé Cannes Classics, une sélection qui permet d’afficher le travail de valorisation du patrimoine effectué par les sociétés de production, les ayants droit, les cinémathèques ou les archives nationales à travers le monde.
    Devenu une composante essentielle de la Sélection officielle, dans une présence de l’histoire du cinéma dont se sont inspirés à leur tour plusieurs festivals internationaux, Cannes Classics présente des films anciens et des chefs-d’œuvre de l’histoire du cinéma dans des copies restaurées.
     
    Parce que Cannes se donne aussi comme mission d’enchanter le rapport du public d’aujourd’hui avec la mémoire du cinéma, Cannes Classics met le prestige du plus grand festival du monde au service du cinéma retrouvé, accompagnant toutes les nouvelles exploitations : sortie en salles, en VOD ou édition en DVD/Blu-ray des grandes œuvres du passé.
     
    Les films sélectionnés pour cette édition 2014 sont projetés dans le Palais des Festivals, Salle Buñuel ou salle du Soixantième, en présence de ceux qui ont restauré ces films et, lorsqu’ils sont encore parmi nous, de ceux qui les ont réalisés.
     
    Le programme de l’édition 2014 de Cannes Classics se compose de vingt-deux longs métrages et de deux documentaires. Les films sont projetés comme voulus par les ayants droit, en DCP 2K ou DCP 4K. Pour la première fois, qu’on le déplore ou qu’on le célèbre, aucune copie 35mm ne sera projetée à Cannes Classics.

     

    • Invitée d’honneur : SOPHIA LOREN

    Prix d’interprétation féminine en 1961 et présidente du jury en 1966, Sophia Loren est l’invitée d’honneur de Cannes Classics. Elle accompagnera la projection de LA VOCE UMANA (2014, 25mn), réalisé par Edoardo Ponti, qui marque son retour au cinéma. Au cours de la même soirée sera projeté MARIAGE A L’ITALIENNE de Vittorio De Sica (1964, 1h42) dans une restauration réalisée en 4K par L’Immagine Ritrovata. Restauration menée en collaboration entre la Cineteca di Bologna pour Surf Film et la Technicolor Foundation pour Cinema Heritage avec la contribution de Memory Cinema au laboratoire L'Immagine Ritrovata


    Sophia Loren a également accepté de faire une « masterclass », dans une conversation qui aura lieu sur la scène de la salle Buñuel.
     

    • PER UN PUGNO DI DOLLARI / A FISTFUL OF DOLLARS / POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS de Sergio Leone (1964, 1h40)

    Pour célébrer la naissance, en 1964, du western italien, la Cinémathèque de Bologne présentera une copie restaurée en 4K par L’Immagine Ritrovata de POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS réalisé par Sergio Leone en 1964 avec Clint Eastwood et Gian Maria Volonte. Restauration menée par la Cineteca di Bologna et Unidis Jolly Film au laboratoire L'Immagine Ritrovata. Financement assuré par le Hollywood Foreign Press Association et The Film Foundation.
    Projection rendue possible grâce aux ayants droit : la famille Paladino et Unidis Jolly Film, qui a produit et distribué le film. Remerciements également à la famille Leone.
     

    • Les trente ans de PARIS, TEXAS de Wim Wenders (1984, 2h25)

    Décernée par le Président du Jury Dirk Bogarde et remise sur scène par Faye Dunaway, la Palme d’or de Paris Texas a trente ans. Wim Wenders revient sur la Croisette (outre sa sélection à Un Certain Regard avec THE SALT OF THE EARTH) avec une copie restaurée de PARIS, TEXAS. Après Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy, Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat ou Le Guépard de Luchino Visconti, le Festival de Cannes montre les copies restaurées de ses Palmes d’or.
    Transfert HD fait au laboratoire Deluxe à New York, supervisé par Wim Wenders, et Spirit Scan effectué au laboratoire allemand CinePost Production. Numérisation effectuée par Criterion.

     

    • REGARDS SUR UNE REVOLUTION : COMMENT YUKONG DEPLAÇA LES MONTAGNES de Marceline Loridan et Joris Ivens (1976, 1h11)

    Une présentation de Marceline Loridan et des Archives françaises du film du CNC.
    Restauration numérique effectuée à partir de la numérisation en 2K des négatifs 16mm, réalisée par le laboratoire du CNC à Bois d'Arcy. Etalonnage et finitions accomplis par Eclair.
     

    • SEISHUN ZANKOKU MONOGATARI (CONTES CRUELS DE LA JEUNESSE) de Nagisa Oshima (1960, 1h32)

    Une présentation du studio Shochiku.
    Restauration numérique réalisée en 4K par Shochiku Co., Ltd. sous la supervision de Takashi Kawamata, caméraman de Nagisa Oshima. Le film sera distribué en France par Carlotta Films.
     

    • LES CROIX DE BOIS de Raymond Bernard (1931, 1h55)

    Présenté par Pathé et la Fondation Jérôme Seydoux – Pathé.
    Film restauré en 4K par L’Immagine Ritrovata à Bologne.
     

    • OVERLORD de Stuart Cooper (1975, 1h24)

    Une restauration présentée par The Criterion Collection (New York).
    Transfert numérique haute définition sous la supervision du réalisateur Stuart Cooper à partir d’une copie neuve 35mm à grain fin. Son mono encodé en 24 bits.
     

    • LA PAURA / ANGST / LA PEUR  de Roberto Rossellini (1954, 1h23)

    Dans le cadre du projet Rossellini, une restauration réalisée en 4K par L’Immagine Ritrovata à Bologne.
    Depuis 2011, Cannes Classics accueille l’ambitieux projet italien, The Rossellini Project, issu de la collaboration entre Instituto Luce Cinecittà, Cineteca di Bologna, CSC-Cineteca Nazionale et Coproduction Office, ce dernier responsable des ventes internationales. Après la présentation de La Macchina Ammazzacattivi (La Machine à tuer les méchants, 1948) et Viaggio In Italia/Journey To Italy (Voyage en Italie, 1954), voici La Paura de Roberto Rossellini.
    Copie restaurée par Cineteca di Bologna avec L’Immagine Ritrovata en collaboration avec Istituto Luce Cinecittà , CSC-Cineteca Nazionale et Coproduction Office.

     

    • LE HASARD (PRZYPADEK) de Krzysztof Kieślowski (1981, 1h57)

    Une présentation du Polish Film Institute.
    Restauration réalisée en 2K, avec étalonnage supervisé par le directeur de la photographie
     

    • LE DERNIER METRO de François Truffaut (1980, 2h21)

    Présenté par MK2 et la Cinémathèque française, avec le soutien du Fonds Culturel Franco-Américain, à l’occasion des trente ans de la disparition de François Truffaut.
    Négatif original numérisé en 4K et restauré image par image en 2K par Digimage. Restauration et étalonnage supervisés par Guillaume Schiffman.
     

    • DRAGON INN  (龍門客棧) de King Hu (1967, 1h51)

    Une présentation du Chinese Taipei Film Archive.
    Restauration numérique réalisée en 4K par L’Immagine Ritrovata à Bologne à partir du négatif. Le directeur de la photographie a supervisé l’étalonnage.
     

    • LE JOUR SE LEVE de Marcel Carné (1939, 1h31)

    Restauration 4K présentée par Studio Canal.
    Travaux image effectués par Eclair, son restauré par Diapason en partenariat avec Eclair.
     

    • LA COULEUR DE LA GRENADE (SAYAT NOVA) de Sergei Parajanov (1968, 1h17)

    Restauration financée par la Film Foundation-World Cinema Project (New York) et réalisée en 4K par L’immagine Ritrovata.
     

    • LEOLO de Jean-Claude Lauzon (1992, 1h42)

    Une présentation de « Éléphant, mémoire du cinéma québécois. »
    Saisie numérique faite en 2k à partir du négatif original, son restauré par la Cinémathèque québécoise. Services techniques : Technicolor, services créatifs : Marie-José Raymond et Claude Fournier pour Éléphant.
     

    • LA VIE DE CHATEAU de Jean-Paul Rappeneau (1965, 1h30)

    Présenté par TF1 DA.
    Film restauré en 2K chez Mikros à partir du négatif original, avec restauration des stock shots. Etalonnage réalisé en collaboration avec Jean-Paul Rappeneau et Pierre Lhomme, directeur de la photographie. Restauration de la musique de Michel Legrand par Stéphane Lerouge.
     

    • JAMAICA INN (LA TAVERNE DE LA JAMAÏQUE) de Alfred Hitchcock (1939, 1h40)

    Une présentation de Cohen Film Collection LLC.
    Restauration numérique réalisée en 4K par 4K RRsat Europe – Ray King et Anthony Badger Finishing Post Productions Ltd – Jason Tufano et Marc Bijum.
     

    • LES VIOLONS DU BAL de Michel Drach (1974, 1h44)

    Restauration Silverway Média. Le financement a été assuré par Port-Royal Films avec le soutien du CNC et le concours de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
     

    • BLUE MOUNTAINS (LES MONTAGNES BLEUES) de Eldar Shengelaia (1983, 1h31)

    Une présentation du Georgian National Film Center.
    Numérisation de l'image et du son réalisés à partir du négatif original en 4K par Gosfilmfond  Russia.

    LOST HORIZON (HORIZONS PERDUS) de Frank Capra (1937, 2h12)
    Une présentation de Park Circus, dans une copie restaurée en numérique 4k par Sony Pictures Colorworks, à l’occasion de la restauration de plusieurs titres de Capra.
     
    LA CHIENNE de Jean Renoir (1939, 1h35)
    Film présenté par Les Films du Jeudi et la Cinémathèque française avec le soutien du CNC et le concours du Fonds Culturel Franco-Américain (DGA – MPA – SACEM – WGAW).
    Restauration image 2K (d’après un scan 4K) faite par Digimage Classics et restauration son par Diapason.

    TOKYO ORINPIKKU (TOKYO OLYMPIAD) de Kon Ichikawa (1965, 2h40)
    Une présentation du Comité International Olympique.
    Le film a été restauré numériquement en 4K à partir des éléments films originaux pour le Comité International Olympique par Warner Bros. Motion Picture Imaging et Audio Mechanics à Burbank, USA.



    A noter également, deux documentaires sur le cinéma :

    LIFE ITSELF de Steve James (2014, 1h58) : la vie et le parcours de Roger Ebert, grand critique de cinéma américain.
     
    THE GO-GO BOYS: THE INSIDE STORY OF CANNON FILMS de Hilla Medalia (2014, 1h30) : l’histoire de Cannon Films et des producteurs Menahem Golan et Yoram Globus, qui seront présents.
     
     
    Enfin, en hommage à Marcello Mastroianni et en écho à l’affiche du 67e Festival de Cannes, HUIT ET DEMI de Federico Fellini (1963, 2h13), restauré par Gaumont et Eclair sera projeté en ouverture du programme du Cinéma de la plage.
     

    LA COMPÉTITION DES COURTS METRAGES 2014

     

     

    LES COURTS METRAGES EN COMPETITION:

     

     

    Ran HUANG THE ADMINISTRATION OF GLORY 15’ Chine
           
    Dea KULUMBEGASHVILI UKHILAVI SIVRTSEEBI
    (Invisible Spaces)
    10’ Géorgie
           
    Masahiko SATO, Takayoshi OHARA, Yutaro SEKI, Masayuki TOYOTA, Kentaro HIRASE HAPPO-EN 13’ Japon
           
    Simón MESA SOTO LEIDI 15' Colombie Royaume-Uni
           
    Sergey PIKALOV SONUNCU
    (The Last One)
    15’ Azerbaijan
           
    Petra SZŐCS A KIVEGZES
    (The Execution)
    14’ Hongrie Roumanie
           

    Clément TREHIN-LALANNE

    AÏSSA

    8’ France
           
    Laura WANDEL LES CORPS ÉTRANGERS 15’ Belgique
           
    Hallvar WITZØ

    JA VI ELSKER

    (Yes we Love)

    15’ Norvège
           

     

     * Le film italien  A PASSO D'UOMO de Giovanni ALOI a été retiré de la Compétition des courts métrages car il s’est avéré contrevenir au règlement de cette Sélection.

     

     

     

    LA SÉLECTION CINÉFONDATION 2014

     

    LA SÉLECTION CINÉFONDATION:

     

     

    Max CHAN OUR BLOOD 25’       Hampshire College
    États-Unis
           
    Pierre CLENET
    Alejandro DIAZ
    Romain MAZEVET
    Stéphane PACCOLAT
    HOME SWEET HOME 10’ Supinfocom Arles
    France
           
    Omar EL ZOHAIRY THE AFTERMATH OF THE INAUGURATION OF THE PUBLIC TOILET AT KILOMETER 375 18’ High Cinema Institute, Academy of Arts
    Égypte
           
    Reinaldo Marcus GREEN STONE CARS 14’ NYU Tisch School of the Arts
    États-Unis
           
    HAN Fengyu LAST TRIP HOME 26’ Ngee Ann Polytechnic
    Singapour
           
    Meryll HARDT UNE VIE RADIEUSE
    (A Radiant Life)
    17’ Le Fresnoy
    France
           
    Chie HAYAKAWA NIAGARA 27’ ENBU Seminar
    Japon
           

    Atsuko HIRAYANAGI

     

    OH LUCY!

    21’ NYU Tisch School of the Arts Asia
    Singapour
           
    Inbar HORESH THE VISIT 27’ Minshar for Art, School and Center
    Israël
           
    Stefan IVANČIĆ LETO BEZ MESECA
    (Moonless Summer)
    31' Faculty of Dramatic Arts
    Serbie
           
    Daisy JACOBS THE BIGGER PICTURE 7' National Film and Television School
    Royaume-Uni
           
    György Mór KÁRPÁTI PROVINCIA 21' University of Theatre and Film Arts
    Hongrie
           
    KWON Hyun-ju SOOM
    (Breath)
    38' Chung-Ang University
    Corée du Sud
           
    Léa MYSIUS LES OISEAUX-TONNERRE
    (Thunderbirds)
    22' La Fémis
    France
           
    Fulvio RISULEO  LIEVITO MADRE
    (Sourdough)
     17' Centro Sperimentale di Cinematografia
    Italie
           
    Annie SILVERSTEIN  SKUNK  16' The University of Texas at Austin
    États-Unis
           
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  • Festival de Cannes 2014 : compléments de sélection

    Rendez-vous sur mes sites http://inthemoodforfilmfestivals.com et http://inthemoodforcannes.com pour connaître les compléments de sélection du Festival de Cannes 2014.

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  • Programme du Champs-Elysées Film Festival 2014

    champslysees.jpg

     

    Pour une meilleure visibilité et lisibilité retrouvez ce même article sur mon site consacré aux festivals de cinéma Inthemoodforfilmfestivals.com, ici: http://inthemoodforfilmfestivals.com/conference-de-presse-et-programme-du-champs-elysees-film-festival-2014/

    Hier matin, sur le toit du Drugstore Publicis depuis lequel la vue est aussi vertigineuse qu’envoûtante, avait lieu la conférence de presse de la 3ème édition du Champs-Elysées Film Festival. Troisième édition déjà pour ce festival, qui en trois petites années, a réussi à s’imposer comme un évènement incontournable de l’année cinématographique. Le festival à la fois cinéphile, glamour et grand public qui manquait à Paris, ville du septième art, a fortiori sur la plus belle avenue du monde, véritable décor de film qui a d’ailleurs inspiré tant de cinéastes.

     C’est en effet dans les cinémas de la célèbre avenue que se déroule le festival éponyme ( le Balzac, le Gaumont Champs-Elysées, le Lincoln, le MK2 Grand Palais, le Publicis Cinémas et l’UGC George V) dont je peux d’ores et déjà vous annoncer que sa programmation 2014 est aussi éclectique que réjouissante. Un menu alléchant dont je suis impatiente de dévorer tous les mets filmiques d’autant plus que, après avoir été blog partenaire du festival l’an passé, j’aurai cette année le grand plaisir (et l’honneur) de faire partie de son jury blogueurs. Belle ironie du destin puisque  ma 15ème participation à un jury de festival de cinéma aura lieu dans la ville et sur la même avenue que la première il y a 16 ans, alors grâce à un concours d’écriture comme pour les 9 suivantes d’ailleurs mais c’est une autre histoire dont je me suis inspirée  pour écrire mon recueil de nouvelles au cœur des festivals  »Ombres parallèles » disponible ici et dans toutes les librairies numériques (fnac, amazon etc). Revenons donc au programme du festival…

     L’édition 2014 du Champs-Elysées Film Festival aura lieu du 11 au 17 juin  avec une ouverture le 10 juin (nous ignorons pour l’instant quel sera le film d’ouverture qui sera annoncé le 15 Mai en même temps que celui de clôture, d’autres éléments du programme seront également prochainement annoncés).

    C’est la Présidente du festival, Sophie Dulac qui a annoncé ce joyeux programme. J’en profite pour rappeler d’emblée que le festival est accessible à tous et que, en plus, cette année, les organisateurs ont eu la bonne idée de mettre en place un pass festival (35 euros pour les -de 26 ans et un pass Premium à 20 euros) pour vous permettre de donner libre cours à votre frénésie et avidité de cinéma. Je ne m’en priverai pas non plus: en plus des films en compétition que j’aurai la lourde et passionnante tâche de départager avec mes collègues du jury, j’irai voir les classiques du cinéma que propose le festival (là aussi vous n’aurez que l’embarras du choix, je vous propose d’ailleurs la critique de « Playtime » en bonus, en bas de cet article, le célèbre film de Tati sera ainsi projeté en copie restaurée ainsi que de nombreux autres chefs d’œuvre comme « La mort aux trousses » et « Le jour se lève »), les avant-premières et les master classes qui sont chaque années de beaux moments de cinéma et là aussi, comme vous le verrez ci-dessous, le Champs-Elysées Film Festival nous gâtera cette année en nous permettant de rencontrer (et d’écouter) Agnès Varda, Keanu Reaves, Bertrand Tavernier, Mike Figgis…

     Le festival aura par ailleurs cette année pour prestigieux présidents, le cinéphile et enthousiaste cinéaste Bertrand Tavernier et l’élégante comédienne Jacqueline Bisset, un duo de choc qui succédera ainsi à Olivier Martinez.

     Vous pourrez également profiter des nombreuses avant-premières, françaises et américaines, avec les nouvelles œuvres de Clint Eastwood (« Jersey boys »), John Krokidas (« Kill your darlings »), Steven Knight (« Locke »), Nick Cassavetes (« Triple alliance »),  Jonathan Glazer (« Under th skin »), Pascal Rabaté (« Du goudron et des plumes »), Robert Guédiguian ( « Au fil d’Ariane »),  Anne Le Ny (« On a failli être amies »), Jonathan Nossiter (« Résistance naturelle »)…parmi de très nombreuses autres!

    Et une dernière information avant de vous laisser dévorer des yeux le menu à votre tour : n’oubliez pas la soirée caritative au profit des Toiles Enchantées (formidable association qui apporte le cinéma aux enfants malades) le 16 juin avec l’avant-première d’un film en présence de l’équipe du film (nous ignorons pour l’heure de quel film il s’agira, je vous le dirai bien entendu).

    Au programme, donc:

    Découvrez aussi la sélection sur le nouveau site officiel du Champs-Elysées Film Festival, ici.

    - une compétition de longs métrages américains indépendants totalement inédits, dont le meilleur film sera récompensé par le Prix du Public et le Prix des Blogueurs. La compétition offrira cette année un focus sur la cinématographie afro-américaine.

    - une compétition de plus de 35 courts métrages français et américains, avec une sélection de films d’écoles

    - des avant-premières françaises et américaines prestigieuses avec tapis rouge, en présence des équipes des films,

    - une série de Master classes et de rencontres avec cette année en invités d’honneur Agnès Varda, Keanu Reeves, Whit Stillman et Mike Figgis.

    - les Grands Classiques du Cinéma Français, des chefs-d’oeuvre du répertoire en version restaurée. Cette section rendra hommage à Henri Langlois à l’occasion de son centenaire,

    - les Incontournables TCM Cinéma, une sélection de classics américains en version restaurée, ré- compensés par le Prix des Lycéens,

    - les projections « Jeune Public » qui proposeront aux enfants des avant-premières animées par de  nombreuses surprises,

    - une grande soirée caritative le 16 juin en présence d’invités d’exception au profit de l’association Les Toiles Enchantées,

    - des journées professionnelles avec les US in Progress et, nouveauté de cette édition, le Paris  Coproduction Village,

    - et des soirées évènements comme la soirée Vendredi 13 placée sous le signe de l’horreur et un karaoké géant à l’occasion de la sortie de Peau d’Âne en version restaurée.

    La Sélection Officielle Long-Métrages

    Films indépendants américains

    Le Champs-Elysées Film Festival proposera une sélection de films inédits offrant au public un panorama exceptionnel des dernières productions indépendantes outre-Atlantique.

    Au total, dix films seront en compétition, dont deux seront récompensés à l’issue du Festival par le Prix du Public et le Prix des Blogueurs. Les spectateurs seront invités à voter après chaque séance pour leur film favori.

    Les films seront présentés par leurs réalisateurs et il sera possible d’échanger avec eux à l’issue des projections.

    1982

    En 1982, dans la ville de Philadelphie, un père de famille doit s’occuper seul de sa fille de 10 ans alors que sa femme sombre peu à peu dans l’addiction au crack.
     

    AMERICAN PROMISE

    Documentaire retraçant 13 ans de la vie d’Idris, le petit garçon de 5 ans de Brewster et Stephenson, et de son meilleur ami et camarade de classe Seun, alors que ces deux familles se fraient un chemin à travers le processus rigoureux des prépas scolaires.

     

     

    FORT BLISS

    Après une longue mission en Afghanistan, une femme médecin décorée par l’U.S. Army et mère célibataire rentre chez elle.
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    OBVIOUS CHILD

    Que se passe-t-il quand la comédienne Donna Stern se fait larguer, virer, et découvre qu’elle est enceinte juste à temps pour la pire/meilleure Saint-Valentin de sa vie ?
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    RICH HILL

    Chronique de la vie de trois adolescents : Andrew, Harley et Appachey, vivant à Rich Hill, une petite ville du Missouri. Quotidiennement confrontés à l’isolation et la dure réalité du milieu rural Américain, ces garçons espèrent …
     

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    SEE YOU NEXT TUESDAY

    Avec sa dépression nerveuse, une fille enceinte plutôt étrange perturbe la vie de sa mère, ancienne alcoolique farfelue et de sa soeur lesbienne névrosée.
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    SUMMER OF BLOOD

    Erik Sparrow a un bon boulot et une relation de couple stable, mais est ce qu’il le mérite vraiment ? Sans doute pas. Quand sa copine le demande en mariage, il n’a pas le bon sens d’accepter. A partir de là, sa vie bascule ;
     

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    SUN BELT EXPRESS

    Viré pour avoir plagié le travail d’un étudiant, Allen King retrouve un petit poste d’enseignant au Mexique. Afin de payer la pension alimentaire de sa fille, Allen s’est lancé dans le business de l’immigration clandestine …
     

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    THE MAGIC CITY

    Nous suivons le destin de trois jeunes filles dans un quartier sensible de Miami, Liberty City. Un été, Amiya, adolescente réservée d’un quartier aisé, part vivre chez sa tante après avoir été abandonnée par sa mère.

    Les avant-premières françaises

    Chaque soir, Champs-Elysées Film Festival proposera des avant-premières françaises en présence des équipes des films. Ce sera l’occasion pour le public de découvrir de nombreux films inédits.

    A TOUTE ÉPREUVE

    Lycée Robespierre, un lycée quelconque ou presque… Greg passe son bac cette année et c’est loin d’être gagné. Pour continuer à vivre son grand amour avec Maeva, il envisage un casse improbable…
     

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    ABLATIONS

    Un homme se réveille dans un terrain vague, sans aucun souvenir de la veille, une cicatrice au bas du dos. Une ancienne maîtresse, chirurgienne, lui apprend qu’on lui a volé un rein.
     

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    AU FIL D’ARIANE

    C’est le jour de son anniversaire et Ariane est plus seule que jamais dans sa jolie maison. Les bougies sont allumées sur le gâteau. Mais les invités se sont excusés… Ils ne viendront pas.
     

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    DES LENDEMAINS QUI CHANTENT

    Olivier et Léon, deux frères qui sont montés à Paris et que la vie a éloignés… Si le premier se voit comme un journaliste sans concessions, le second est un communicant ambitieux et opportuniste. Noémie,n’arrive pas, au fil des ans, à choisir entre eux.
     

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    DU GOUDRON ET DES PLUMES

    Un père de famille, qui n’a la garde de sa fille unique qu’un week-end sur deux, va faire la rencontre d’une mère célibataire. Sa vie va basculer.
     

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    FEVER

    Paris, début des années 2000. Damien et Pierre partagent un secret : à quelques semaines du Bac, ils ont assassiné une femme repérée au hasard dans la rue.

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    HASTA MAÑANA

    Léo, 14 ans, sort d’un hôpital psychiatrique où il a fait un court séjour. Orphelin depuis son jeune âge, il s’est réfugié dans l’écriture et a toujours rêvé de rencontrer son idole : Claude Lelouch.

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    LE PROCÈS DE VIVIANE AMSALEM

    Viviane Amsalem demande le divorce depuis trois ans, et son mari, Elisha, le lui refuse. Or en Israël, seuls les Rabbins peuvent prononcer un mariage et sa dissolution, qui n’est elle-même possible qu’avec le plein consentement du mari.

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    L’EX DE MA VIE

    Ariane, une jeune violoniste française, accepte la demande en mariage enflammée de Christen, un irrésistible chef d’orchestre. Seul hic : elle est encore un tout petit peu… mariée !

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    MAESTRO

    Henri, un jeune acteur qui rêve de jouer dans Fast and Furious, se retrouve engagé dans le film de Cédric Rovère, monstre sacré du cinéma d’auteur.
     

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    ON A FAILLI ÊTRE AMIES

    Marithé travaille dans un centre de formation pour adultes. Sa mission : aider les autres à changer de métier et à trouver leur vocation. Se présente alors Carole, qui vit et travaille dans l’ombre de Sam, son mari, énergique et talentueux chef étoilé.
     

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    RÉSISTANCE NATURELLE

    Quatre vignerons italiens révolutionnaires se battent pour leur rêve culturel et écologique. En utilisant le pouvoir magique du cinéma, ils veulent réveiller le rebelle caché en chacun de nous.
     

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    TRAVELLING AT NIGHT WITH JIM JARMUSCH

    Un portrait intime et insolite du réalisateur américain Jim Jarmusch sur le tournage de son dernier film Only lovers left alive. Une immersion totale au cœur de la prise de vue…
     

    Les Avant-premières américaines

    Parallèlement à la sélection française, Champs-Élysées Film Festival proposera des avant premières de films américains. Un regard sur la cinématographie américaine dans toute sa diversité.

    À LA RECHERCHE DE VIVIAN MAIER

    Née à New York d’une mère française, avant de résider à Chicago, Vivian Maier était inséparable de son Rolleiflex et prit tout au long de son existence plus de 100 000 photographies sans jamais les montrer.
     

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    CHEAP THRILLS

    Premier film de E.L. Katz, Cheap Thrills donne un violent coup de pied dans le cliché idyllique de l’ « American way of life »…

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    JERSEY BOYS

    Quatre garçons du New Jersey, issus d’un milieu modeste, montent le groupe «The Four Seasons» qui deviendra mythique dans les années 60.
     

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    KILL YOUR DARLING

    En 1944, un meurtre commis par l’un de leurs amis rassemble les chefs defile de la Beat Generation, les poètes Jack Kerouac, Allen Ginsberg et William S. Burroughs.
     

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    KISS OF THE DAMNED

    Paulo ne souhaite qu’une chose : renoncer à sa nature humaine et vivre avec sa bien-aimée Djuna et sa communauté chic de vampires aspirant pour la plupart au « politiquement correct ».
     

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    LA VÉRITÉ SUR EMANUEL

    Obsédée par la ressemblance entre sa nouvelle voisine et sa mère décédée, une jeune fille perturbée accepte de faire du babysitting pour la poupée très réaliste de cette femme d’à côté, qui a elle perdu sa fille récemment.
     

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    LAST SUMMER

    Last Summer raconte l’histoire de deux amoureux de lycée, Luke et Jonah, qui passent leurs derniers mois ensemble au cours d’un été long et tranquille dans le Sud rural, en contemplant leur avenir incertain et l’avenir incertain de l’Amérique.
     

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    LE CŒUR BATTANT

    Sara doit apprendre à être une femme pieuse et conserver sa pureté émotionnelle et physique intactes jusqu’au mariage. Lorsque Sara rencontre Colby, un jeune rodéo amateur, elle remet en question le seul mode de vie qu’elle n’ait jamais connu.
     

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    LÉGENDES VIVANTES

    Le journaliste présentateur Ron Burgundy se voit offrir un poste sur une chaîne d’information 24h/24 et intègre le network avec son ancienne équipe.
     

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    LOCKE

    Promis à un futur brillant, Ivan Locke voit sa vie basculer le jour où un coupde téléphone menace sa famille et sa carrière.
     

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    NATIONAL GALLERY

    Projection en présence de Frédérick Wiseman. « National Gallery » s’immerge dans le musée londonien et propose un voyage au cœur de cette institution peuplée de chefs d’oeuvre de la peinture occidentale du moyen-âge au XIXe siècle.
     

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    PING PONG SUMMER

    Jeune adolescent solitaire mais sympathique, Rad est obsédé par le ping-pong, le hip-hop… et Stacy Summers, la fille populaire sur laquelle il a flashé dès son arrivée.
     

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    TEST

    1985. Frankie est la dernière recrue d’une compagnie de danse prometteuse de San Francisco. Quand l’un des danseurs se blesse, Frankie doit le remplacer. Avec l’aide de Todd, son unique ami de la troupe, il se prépare au test de compétences.
     

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    THE FACE OF LOVE

    Nikki est veuve depuis 5 ans. Un jour, elle tombe sur le double parfait de son mari défunt. Envahie par son trouble, elle décide de le séduire.
     

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    THE TWO FACES OF JANUARY

    1962. Un couple de touristes américains très élégants arrive à Athènes. Les MacFarland se révèlent moins lisses qu’il n’y paraît : le luxe et leur raffinement cachent bien mal leur part d’ombre.
     

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    TRIPLE ALLIANCE

    Carly découvre que son nouveau petit ami Marc est un imposteur, lorsqu’elle rencontre accidentellement sa femme, Kate. Carly va se prendre d’affection pour elle, et leur improbable amitié va se renforcer …
     

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    UNDER THE SKIN

    Une extraterrestre arrive sur Terre pour séduire des hommes avant de les faire disparaître. (D’après le roman éponyme de Michel Faber.)
     

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    VITO

    On plonge dans la vie de Vito Russo, un des activistes gays les plus marquants de l’histoire américaine, qui fut à la fois critique cinématographique, scénariste et militant de la première heure.
     

    Les incontournables TCM Cinéma

    TCM Cinéma et Champs-Élysées Film Festival s’associent pour la deuxième année consécutive et présentent au public de grands classiques du cinéma américain en version restaurée.

    Le Jury Lycéen

    Dans l’optique de faire connaître les grands classiques du cinéma aux jeunes, et de leur permettre de participer activement à la promotion de ce patrimoine cinématographique, Champs-Élysées Film Festival constitue pour la deuxième fois un jury lycéen, qui sera chargé d’attribuer le Prix du Jury Lycéen à l’un des douze films « Les Incontournables TCM Cinéma » projetés lors du festival. Ce label est destiné à aider le film élu à sa ressortie en salle.

    CHAÎNES CONJUGALES

    Deborah Bishop, Rita Phipps et Laura May Hollingsway partent en croisière, laissant leurs maris respectifs.
     

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    CUTTER’S WAY

    Une nuit, Richard Bone, un vendeur de bateaux séduisant et taciturne, se  retrouve coincé dans une ruelle de Los Angeles et manque de se faire écraser par une voiture quittant les lieux à toute vitesse.
     

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    L’HOMME QUI TUA LIBERTY VALANCE

    Un homme politique reconnu, Ransom Stoddad, assiste à l’enterrement de son ami Tom Doniphon avec sa femme. C’est pour lui l’occasion de revenir avec un journaliste sur les moments importants de sa vie…
     

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    LA FIÈVRE DU SAMEDI SOIR

    Tony Manero, jeune New-Yorkais d’origine italienne, vit à Brooklyn et travaille dans un petit magasin de peinture. Il se rend chaque samedi soir dans une boîte disco où il se fait une réputation.
     

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    LA MORT AUX TROUSSES

    Le publiciste Roger Tornhill se retrouve par erreur dans la peau d’un espion. Pris entre une mystérieuse organisation qui cherche à le supprimer, et la police qui le poursuit, Tornhill est dans une situation bien délicate.
     

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    LE JOUR LE PLUS LONG

    L’évènement militaire qui va mettre fin à la seconde guerre mondiale: le débarquement en Normandie par l’armée américaine.
     

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    LE PRÊTEUR SUR GAGE

    Sol Nazeman a vu disparaître sa femme et son fils dans les camps de la mort. Rescapé de la Shoah, il a quitté l’Allemagne et vit aujourd’hui à Harlem où il exerce le métier de prêteur sur gage.
     

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    LE SOLEIL BRILLE POUR TOUT LE MONDE

    En 1905, dans une petite ville du Kentucky, le juge Priest vit des moments intenses durant sa campagne électorale.
     

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    L’INCIDENT

    Deux jeunes voyous font irruption dans un wagon bondé du métro new-yorkais. Ils vont humilier et terroriser tour à tour les passagers. Au cours de cet  « incident », le courage des uns et la lâcheté des autres se révèlent…
     

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    MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE

    Jeunes et insouciants, cinq amis traversent le Texas à bord d’un minibus. Ils s’aperçoivent bien vite qu’ils sont entrés dans un territoire étrange et malsain, à l’image du personnage qu’ils ont pris en stop, un être vicieux en proie à des obsessions …
     

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    MEAN STREETS

    Dans le quartier des immigrés italiens, la mafia a pris ses marques. Johnny Boy, tête brûlée et bagarreur, a emprunté de l’argent à un parrain, sans intention de le rembourser.
     

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    MIRACLE AU VILLAGE

    Une jeune femme fête le départ de conscrits pour la guerre et, neuf mois plus tard, met au monde des sextuplés. Elle réussit à persuader son fiancé de les reconnaître. Mais son père est en rage et l’affaire devient nationale.
     

    Les Grands Classiques du Cinéma Français

    Champs-Élysées Film Festival proposera dans le cadre de sa troisième édition cette nouvelle sélection inédite de films de répertoire français en version restaurée et invite le public français à redécouvrir ces grands films de patrimoine.

     

    Le centenaire d’Henri Langlois

    Champs-Elysées Film Festival rendra hommage au créateur de la Cinémathèque Française en lui dédiant cette sélection de films de répertoire français en version restaurée inédite. Le Festival organisera une soirée spéciale en son hommage avec la projection du documentaire « Le Fantôme d’Henri Langlois », en présence de son réalisateur Jacques Richard.

    LE FANTÔME D’HENRY LANGLOIS

    Ce documentaire fait le point sur la vie, la carrière et l’influence d’Henri Langlois, créateur de la Cinémathèque Française, qui fut récompensé à plusieurs titres au cours de son existence.
     

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    LE JOUR SE LÈVE

    Dans un immeuble, un coup de feu, un corps roule dans l’escalier. L’assassin, François, s’enferme dans sa chambre pendant que la police se déploie, attendant l’aube pour donner l’assaut.
     

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    L’ÉTANG TRAGIQUE

    Un homme accusé injustement d’un meurtre se réfugie dans le marais d’Okefenokee en Géorgie, et réussit à y vivre plusieurs années.
     

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    PLAYTIME

    Des touristes américaines débarquent à Orly pour visiter Paris en à peine plus d’un jour. Monsieur Hulot, de son côté, paraît décidé à trouver un emploi.
     

    Soirée Spéciale Vendredi 13

    Champs- Élysées Film Festival organise cette année une soirée spéciale pour fêter Vendredi 13.

    Placée sous le signe de l’horreur elle sera l’occasion de découvrir, en première partie de soirée le dernier filmde Xan Cassavetes, Kiss of the Damned, pour la première fois en France et de redécouvrir le classique d’épouvante Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper en version restaurée.

    Karaoké Géant

     
     
    Un karaoké géant est organisé à l’occasion de la sortie de Peau d’Âne en version restaurée.
     

    Les Séances Jeune Public

    À l’occasion de sa troisième édition, Champs-Élysées Film Festival proposera pour le jeune public des projections inédites et de nombreuses surprises !

    DRAGON 2

    Tandis qu’Astrid, Rustik et le reste de la bande se défient durant des courses sportives de dragons devenues populaires sur l’île, notre duo désormais inséparable parcourt les cieux, à la découverte de territoires inconnus et de nouveaux mondes.
     

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    PEAU D’ÂNE

    Le roi bleu promet à sa reine mourante de ne se remarier qu’avec une femme plus belle qu’elle. Des années plus tard, il décide d’épouser sa fille car elle seule est capable de rivaliser en beauté avec son épouse adorée.
     

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    Rencontre avec Keanu Reaves
     
    Il viendra présenter Side by Side, documentaire qu’il a produitet dans lequel il interviewe des figures majeures du cinéma, réalisateurs comme Cameron, Scorcese, Soderbergh, sur le passagede l’argentique au numérique.Sera également présenté Man of Tai-Chi, son premier film derrière la caméra.

    MAN OF TAI CHI

    Tiger, un talentueux combattant de Tai Chi, livreur en dehors du ring, se voit offrir des combats excessivement rémunérés par un riche entrepreneur à Hong-Kong.
     

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    SIDE BY SIDE

    Le documentaire explore l’histoire ainsi que le processus de la création cinématographique numérique et photochimique.
     

    Rencontre avec Whit Stillman

    A l’occasion du tournage de son nouveau projet dans la capitale, « The Cosmopolitans », et de la ressortie de son premier film « Metropolitan », Champs-Elysées Film Festival revient sur plusieurs films de l’ œuvre de cet auteur francophile et incontournable du cinéma indépendant américain.

    DAMSELS IN DISTRESS

    Heather, Violet et Rose ont décidé de faire bouger les choses à Seven Oaks, une université de la côte Est à l’ambiance un peu trop masculine à leur goût.
     

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    METROPOLITAN

    Tom Townsend rejoint le cercle restreint de la bande d’amis de Sally Folwler. New-Yorkais, bourgeois et cultivés, toutes les nuits ils se réunissent pour tromper l’ennui, parler politique, deviser sur leurs histoires d’amour et autres problématiques …
     

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    THE LAST DAYS OF DISCO

    Deux jeunes femmes viennent de décrocher leur premier emploi dans une maison d’édition de Manhattan. La blonde Alice et la brune Charlotte entretiennent une amitié incertaine, teintée de secrètes rivalités.

    Rencontre avec Mike Figgis

     

     


    CARTE BLANCHE À MIKE FIGGIS EN PARTENARIAT AVEC LE FESTIVAL A SHADED VIEW ON FASHION FILM
    Dans sa volonté d’explorer des territoires nouveaux, Mike Figgis s’est lancé dans la réalisation de projets en lien avec la mode. Parmi eux, le documentaire « On Liberty » rendant hommage à la créatrice Vivienne Westwood. Puis, il a réalisé des courts-métrages pour des Maisons comme « Agent Provocateur » mettant en scène Kate Moss ou bien en signant des campagnes comme celle autour de la collaboration Lanvin pour H&M. Mike Figgis viendra nous expliquer les manières selon lesquelles mode et film dialoguent aujourd’hui.

     

     

     
    Rencontre avec Bertrand Tavernier
     

    LA MORT EN DIRECT

    C’est l’histoire d’un homme qui a une caméra greffée dans le cerveau et qui filme donc tout ce qu’il regarde. C’est l’histoire d’une femme, Katherine Mortenhoe, qui s’enfuit pour «mourir libre».
     

    CARTE BLANCHE À MIKE FIGGIS

    Mike Figgis viendra nous expliquer les manières selon lesquelles mode et film dialoguent aujourd’hui.

    Rencontre avec Agnès Varda

    Champs-Élysées Film Festival proposera une rencontre avec la réalisatrice autour de ses films Made in U.S.A. et  Sans toit ni loi.

     

    BLACK PANTHERS

    Black Panthers a été tourné à Oakland (Californie) au cours des manifestations autour du procès de Huey Newton, leader des activistes noirs…
     

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    DOCUMENTEUR

    Documenteur raconte l’histoire d’une Française à Los Angeles, Émilie, séparée de l’homme qu’elle aime, qui cherche un logement pour elle et son fils de 8 ans, Martin. Elle en trouve un, y installe des meubles récupérés dans les déchets jetés à la rue.
     

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    LIONS LOVE (…AND LIES)

    Trois acteurs (Viva, Jim et Jerry) sur le chemin de la « staricité » et sur celui non moins difficile de la maturité vivent dans une maison louée sur une colline de Hollywood.
     

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    MUR MURS

    « Mur Murs » est un documentaire sur les « murals » de Los Angeles, c’est-à-dire les peintures sur des murs de la ville.
     

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    SANS TOIT NI LOI

    Une jeune fille errante est trouvée morte de froid : c’est un fait d’hiver. Était-ce une mort naturelle ? C’est une question de gendarme ou de sociologue.

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    UNCLE YANCO

    « Dans les faubourgs aquatiques de San Francisco, vit un Grec sur une péniche. Il peint des villes célestes et byzantines. Il navigue sur une barque à la voile latine. Il reçoit des hippies et des contestataires dans son bateau-maison.
     
    Autres Rencontres
     
    Frédérick Wiseman

    Frédérick Wiseman viendra présenter son film « National Gallery ».

    Jacky Goldberg

    Unique projection parisienne du film LÉGENDES VIVANTES qui sera suivie d’un échange avec Jacky Goldberg, journaliste, réalisateur et producteur.

    Projection organisée en partenariat avec l’ACRIF.

    Infos pratiques  /  Accueil & Tarifs
    Le Pass Festival

    Lieux de vente des pass :

    - Sur le site du Champs Elysées Film Festival à partir du 15 mai 2014 – ICI

    - Fnac.com à partir du 15 mai 2014 – ICI

    - Boutique du Festival dans le Wifi Café Orange du 11 au 17 Juin 2014

    Entrée RDC Publicis Group/Salon Eisenhower > 133, avenue des Champs-Élysées – 75008 Paris

     

     

    Tarifs

    Tarifs habituels des salles

    Places en vente dans les salles participantes des Champs-Élysées *

    * La carte UGC illimité et le Pass Gaumont Pathé sont acceptés.

    ou

    Pass moins de 26 ans : 35 €

    Pass Premium : 50 €

    Information & Accueil

    Bureau du festival au Wifi Café

    Entrée RDC Publicis Group/Salon Eisenhower

    133, avenue des Champs-Élysées

    75008 Paris

    Les accréditations professionnelles et presse seront à retirer au bureau du festival.

     

    Prix du Public

    Un bulletin de vote sera remis à chaque séance de la sélection officielle et devra ensuite être déposé dans une urne à la sortie de la salle.

     

    Critique de « PlayTime » de Jacques Tati

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    « Playtime », tourné entre 1964 et 1967 et sorti en 1967, est organisé en six séquences qui nous emmènent successivement à Orly, dans un dédale de bureaux, au salon des arts ménagers,  dans des appartements ultramodernes, au royal garden et dans un manège urbain. Ces scènes sont reliées entre elles grâce à l’utilisation de deux personnages qui se croiseront au cours du récit : Barbara, une jeune touriste américaine en visite à Paris et M. Hulot (Jacques Tati), qui a un rendez-vous avec un personnage important.

    Si le film a été un retentissant échec à sa sortie et un véritable gouffre financier pour Tati   (il dut hypothéquer sa propre maison ainsi que les droits des « Vacances de Monsieur Hulot » et de « Mon oncle » ), il est aujourd’hui considéré comme un chef d’œuvre de l’histoire du cinéma qui a par ailleurs influencé de nombreux cinéastes : : de Truffaut (qui lui rend hommage dans « Domicile conjugal » reprenant le gag du fauteuil de « PlayTime ») à Lynch ou Kaurismaki.  Prévu pour 2,5 millions de francs, le budget de Playtime est ainsi passé de 6 millions en 1964 à plus de 15 millions en 1967. Pour l’occasion Tati avait fait reconstituer une ville moderne entière « Tativille ».
     
    Peut-être comme moi la première fois où je l’ai vu serez-vous déconcertés par le refus de la narration classique, par cette sollicitation permanente de l’ouïe et surtout du regard, par cette responsabilisation du spectateur mais le monde de Tati mérite un deuxième voyage, une deuxième chance et surtout un deuxième regard.

    « PlayTime » qui est pourtant sorti en 1967, il y a donc plus de 40 ans, pourrait ainsi avoir été réalisé aujourd’hui tant il reflète notre époque contemporaine : une époque avide de transparence, d’exhibition (« nous appartenons à une génération qui éprouve le besoin de se mettre en vitrine » disait-il déjà) et souvent aveugle à ce qui l’entoure. Une époque tonitruante et sourde. Une époque utra « communicationnel » et parfois tellement égocentrique voire égoïste. Une époque ouverte et cloisonnée. Une époque où les technologies compliquent parfois les rapports humains alors qu’elles devraient les faciliter. Une époque d’une modernité  aliénante (de l’uniformisation de l’architecture au rôle de la télévision en passant par l’influence de la société de consommation), déshumanisante et parfois inhumaine. C’est tout ce que Tati savait déjà si bien tourner en dérision et envelopper dans un vaste manège parfois (contrairement à ce qu’on pourrait croire) plus désenchanté qu’enchanté, en tout cas enchanteur. Le premier plan sur l’immeuble gigantesque, en contre-plongée est ainsi le reflet, à la fois inquiétant et fascinant, de ce que représente la modernité pour Tati.

    Quelle clairvoyance, quand il y a plus de 40 ans, Tati nous montre une société aseptisée, uniformisée, qui perd son identité et sa convivialité mais qui perd aussi la notion d’intimité (même si ici la transparence est un leurre, au propre comme au figuré), des vies standardisées, une société monochrome, un monde moderne qui aliène dans lequel « la vedette est avant tout le décor ». Les corps et décors sont alors pareillement soumis à la standardisation et à la répétition. « Playtime » a ainsi été tourné en 70mm pour montrer la démesure de l’architecture par rapport à l’homme.

     Quel cinéaste arrive aujourd’hui à construire des plans (souvent des plans séquence et des plans d’ensemble) d’une telle richesse, d’une  telle densité, d’une telle polysémie avec un tel travail sur le son, les couleurs, l’organisation en apparence désorganisée de l’espace, créant un univers tellement singulier à la fois absurde et clairvoyant, tendre et mélancolique ?

      PlayTime est un bijou burlesque, héritier de Keaton mais aussi de Chaplin avec ses objets métonymiques (canne, chapeau),  d’une beauté inégalée et qui nous embarque dans son univers aussi gris que fantaisiste, aussi absurde que réaliste : Tati met ainsi en lumière les paradoxes de notre société par un cinéma lui-même en apparence paradoxal, mais savamment orchestré.

    Ah, la séquence du Royal Garden! Quelle lucidité. Quelle drôlerie ! Quel discernement ! Quelle folie savante et poétique ! Quel sens du détail ! 45 minutes d’une inventivité et d’une intelligence jubilatoires et incomparables ! Et quelle confiance accordée au spectateur qu’on cherche si souvent aujourd’hui à infantiliser et quelle confiance accordée à son regard qu’on cherche si souvent à dicter… Un tourbillon spectaculaire, une récréation savoureuse dont le spectateur fait partie intégrante.

    Tati se fait chorégraphe et maître de ballet de son univers labyrinthique si particulier et fascinant, tout en folie, déplacement et transparence, avec ses mouvements qui épousent d’abord les lignes architecturales puis qui prennent leur liberté, leur envol et deviennent plus audacieux comme une invitation à ne pas se laisser emprisonner par les lignes du décor et donc à se désaliéner de la modernité dans laquelle Paris n’est plus qu’un reflet inaccessible et nostalgique. L’artiste prend alors le pas sur les lignes rectilignes et glaciales de l’architecture. Tati s’inspire lui-même de plusieurs peintres : Mondrian, Klee, Bruegel…Il tente alors de décloisonner et perturber l’espace.

    Au milieu de cette modernité intrigante, inquiétante, faîte de tant d’incongruités,  le spectateur est en permanence sollicité, surtout responsabilisé. Tati nous déconcerte et nous ensorcelle, nous interpelle et nous responsabilise, donc, et nous invite à voir la poésie, certes parfois désespérée, qui se cache derrière (et parfois émane de)  l’absurdité de la société et de l’existence modernes. Une invitation à un ballet de la modernité, lucide et ludique, d’une drôlerie burlesque et caustique, auquel vous pourrez assister au ciné club des Cinoches dimanche 13 juin à 21H.

    Le film a été restauré en 2002 pour plus de 800000 euros…

    BANDE ANNONCE DE PLAYTIME DE TATI

     FILMOGRAPHIE DE JACQUES TATI

     Né Jacques Tatischeff, le 9 octobre 1908 à Le Pecq (Yvelines ) et décédé le 5 novembre 1982 à Paris d’une embolie pulmonaire. Il a obtenu l’Oscar du meilleur film étranger pour « Mon Oncle » en 1959 et un César pour l’ensemble de son œuvre en 1977.

     En tant qu’acteur :

    Parade (1974), de Jacques Tati

    Trafic (1971), de Jacques Tati

     Playtime (1967), de Jacques Tati

     Mon oncle (1958), de Jacques Tati

     Les Vacances de M. Hulot (1953), de Jacques Tati

     Jour de fête (1949), de Jacques Tati

    Le Diable au corps (1947), de Claude Autant-Lara

     L’Ecole des facteurs (1947), de Jacques Tati

     Sylvie et le Fantôme (1945), de Claude Autant-Lara

     En tant que réalisateur :

     Parade (1974)

     Trafic (1971)

     Play Time (1967)

     Mon oncle (1958)

     Les Vacances de M. Hulot (1953)

     Jour de fête (1949)

    L’Ecole des facteurs (1947)

    Gai Dimanche (1936)

    Les Courts métrages de Jacques Tati

    En tant que scénariste :

    L’Illusionniste (2009), de Sylvain Chomet

    Parade (1974), de Jacques Tati

    Trafic (1971), de Jacques Tati

    Play Time (1967), de Jacques Tati

    Mon oncle (1958), de Jacques Tati

    Les Vacances de M. Hulot (1953), de Jacques Tati

    Jour de fête (1949), de Jacques Tati

    L’Ecole des facteurs (1947), de Jacques Tati

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