Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • "Les montagnes russes" : pour voir un Alain Delon inédit

    Les Montagnes russes d’Eric Assous, avec Alain Delon et Astrid Veillon,
    Théâtre Marigny ;

    De mémoire de delonophile, je me souvenais l’avoir vu poignant, bouleversant (notamment dans « Variations énigmatiques » d’Eric Emmanuel Schmitt, à ce jour mon plus beau souvenir de spectatrice de théâtre : un texte brillant que je me lasse pas de relire-et que je vous recommande vivement !- pour un acteur alors au sommet de son art…dans un rôle ambigu, un personnage inoubliable ) , je me souvenais l’ avoir vu susciter et interpréter toutes les palettes de l’émotion à l’exception d’une seule : l’humour . Un regard mélancolique et captivant, une aura indéniable, un charisme de monstre sacré du cinéma, un regard qui vous happe dans des profondeurs d’émotion eh oui, et pourtant… l’interprète inoubliable de Visconti, Verneuil, Losey, Clément et tant d’autres n’avait jamais fait rire… Je le soupçonnais pourtant d’être très loin d’être dénué d’humour, me souvenant l’avoir vu rire aux éclats lors du festival du film policier de Cognac 2002, là, à deux mètres de moi,(j’étais alors membre d’un jury de cinéphiles) lors d’une soirée organisée par le festival, où il arriva tel un fauve majestueux, impérial et admiré, imposant un silence respectueux et moi n’en croyant pas mes yeux d’être assise si proche de celui qui m’avait fait aimer le cinéma de « la piscine » au « cercle rouge » à « M.Klein », tous ces chefs d’œuvre qui jalonnent cette carrière exemplaire. Alors non pas qu’il n’y parvenait pas mais on l’apprécie dans le mystère, dans l’indicible comme dans « Le Samouraï », dans ces films où il n’a pas besoin de parler pour être, ou de démontrer pour montrer. C’est donc un des intérêts des « Montagnes russes » de nous montrer Alain Delon drôle, humain (trop humain ?), interprétant un personnage presque pitoyable, et le spectateur presque déçu d’y croire là encore, là aussi… Eh oui Alain Delon peut être humain nous qui le croyions surhumain. La pièce vaut aussi le déplacement pour la remarquable interprétation et l’énergie incontestable d’Astrid Veillon…
    Sandra.M

    Lien permanent Imprimer Catégories : CHRONIQUES THEATRALES Pin it! 1 commentaire
  • "La bête dans la jungle":pour ceux qui aiment le silence, Duras,l' implicite, la langueur mélancolique

    La bête dans la jungle

    Pièce de James Lord, d’après une nouvelle de Henri James, adaptation française de Marguerite Duras, mise en scène de Jacques Lassalle, avec Fanny Ardant et Gérard Depardieu.

    Théâtre de la Madeleine, jusqu’au 31 décembre 2004

    Catherine Bertram et John Marcher se retrouvent par hasard au château de Weatherend, dix ans après leur première rencontre, qui eut lieu lors d’un voyage en Italie. John avait alors confié un secret à Catherine, un secret qui va sceller leurs deux destins…

    De cette pièce je savais qu’elle avait été éreintée par la critique, cela m’incitait plutôt à y aller. Je savais aussi qu’elle avait été adaptée par Marguerite Duras, ce qui suscitait déjà mon intérêt… et je ne me suis pas trompée. Certes si vous voulez voir le Depardieu extraverti et tonitruant de Cyrano, si vous voulez voir une pièce didactique et explicite, passez votre chemin mais vous risquez néanmoins de passer à côté d’une pièce où l’implicite et le non dit sont poussés au paroxysme et nous tiennent en haleine pour peu qu’on accepte de se donner la peine d’écouter et de nous laisser emmener dans ce style épuré mais non moins magnifique. Alors oui c’est ici un Depardieu tout en intériorité auquel certaines mauvaises langues reprochent ses silences que certains attribuent à des trous de mémoire et à une prétenduemedium_depardieu_blog.jpg oreillette et après tout qu’importe car cela sied à son personnage qui est plus absence que présence, plus silence que bruit. Face à lui Fanny Ardant interprète son personnage sensuel face à cet homme obsédé par lui-même et qui ne voit ni ce qui est ni ce qui aurait pu être obnubilé par cette « certitude qui le hante » et donc ce qui devrait être. C’est une pièce sur le non-dit, empreinte de langueur et de mélancolie dans laquelle Fanny Ardant est magnifique, une pièce qui nous berce de sa musique lancinante.
    Sandra.M

    Lien permanent Imprimer Catégories : CHRONIQUES THEATRALES Pin it! 0 commentaire
  • Pour tout savoir sur le dernier festival du film américain de Deauville...

    medium_abckid.2.jpgPour tout savoir sur le dernier festival du film américain de Deauville, rendez-vous sur mon site:

    http://monsite.wanadoo.fr/deauvilleles30ans

    (photo de Nicole Kidman et Lauren Bacall, invitées du dernier festival du film américain de Deauville pour "Birth")

  • Exposition "Véronèse profane"

    A voir du 22 septembre au 30 janvier 2004 au Musée du Luxembourg
    19 rue de Vaugirard, Paris 6ème


    Peintre profane par excellence du 16ème siècle, cette exposition met en valeur la splendeur et lamagnificence des couleurs auxquelles il recourait et la représentation mythologique et allégorique...

    Lien permanent Imprimer Catégories : CHRONIQUES PICTURALES Pin it! 2 commentaires
  • "Brooklyn boy": à voir actuellement à la comédie des Champs Elysées

    Brooklyn boy,
    pièce de Donald Margulies adaptée et mise en scène par Michel Fagadau
    Avec Stephan Freiss, Maurice Chevit, Serge Kribus, Stéphanie Fagadau, Aissa Fagadau, Aissa Maiga, Stephan Roux-Weiss, Smadi Wolfman.

    Comédie des Champs Elysées

    Un écrivain juif apporte son dernier ouvrage à son père mourant… Grâce à ce dernier livre il a accédé à la notoriété mais au lieu de le rassurer ce succès le fragilise et le place face à ses doutes et face à l’incompréhension de ceux qui l’entourent.

    « Brooklyn boy »est en effet avant tout l’histoire d’une solitude, le portrait réaliste et sensible d’un homme face à lui-même, son passé, ses racines que l’écran de fumée créée par sa notoriété ne permettra pas d’éluder mais qui, au contraire, exacerbera sa solitude et sa crise identitaire.

    En six tableaux le portrait s’esquisse de plus en plus précisément, de plus en plus mélancolique même si l’humour est toujours sous-jacent, le rire constamment aux bords de larmes et les larmes au bord des rires…notamment grâce à l’interprétation nuancée de Stephan Freiss et celle, émouvante, de Maurice Chevit, ou celle irrésistible de Smadi Wolfman, en productrice surbookée, qui adoooore tout le monde.

    En quête d’identité, on renvoie toujours le protagoniste à celle de sa communauté, à ses racines qu’il a voulu oublier pour exister… d’où une incommunicabilité au centre de la pièce. Il parle peu, on le devine dans ses silences, dans les rencontres qui jalonnent sa route au cours de ces six scènes dans lesquels se mêlent émotion et dérision, nostalgie et mélancolie.

    On comprend, on imagine, on s’identifie…par une mise en scène subtile qui met les comédiens en valeur. La dernière scène est magnifique, comme si tout ce qui précède n’avait été qu’un parcours initiatique menant à cet instant…malheureusement seulement rêvé mais grâce au rêve probablement trouvera-t-il le chemin de sa réalité qui peut-être vous renverra à la vôtre…En tout cas, je vous invite à emprunter celui de la pièce…

    Sandra.M

    Lien permanent Imprimer Catégories : CHRONIQUES THEATRALES Pin it! 2 commentaires
  • Le Jardin du Luxembourg

    Première de mes photos

    ablog.jpg

    d'une longue liste consacrée à Paris....

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 1 commentaire
  • Le deuxième film d'Olivier Marchal: un vrai travail d'orfèvre

    36 quai des Orfèvres d'Olivier Marchal


    Gardant le souvenir de « Gangsters », le premier film d’Olivier Marchal brillamment écrit et réalisé (que je recommande à tous les amateurs de film policier pour sa réalisation mais avant tout pour la prestation remarquable de Richard Anconina et un scénario palpitant), j’attendais avec impatience de pouvoir emprunter le chemin du Quai des Orfèvres et je n’ai pas été déçue. D’emblée Olivier Marchal nous plonge dans l’ambiance, les coulisses même du 36 quai des Orfèvres, un 36 Quai des Orfèvres comme on ne l’avait jamais vu parce-que dépeint de l’intérieur par quelqu’un qui sait ce dont il parle (Olivier Marchal est un ancien policier)et c’est probablement ce qui induit une des principales qualités du film qui à, l’instar de Giovanni avec l’univers des truands, nous décrit cet univers d’une manière inédite et non manichéenne et surtout crédible. Nous ne sommes pas entre les bons et les méchants, entre les policiers et les truands mais AVEC les policiers notamment grâce à une caméra qui les dissèque et les poursuit nous donnant la sensation d’appréhender leur intériorité. Olivier Marchal n’est pas pour autant indulgent à leur égard et dès les premières séquences la frontière netre « flics et voyous » nous est décrite comme particulièrement étanche. Avant d’être la peinture d’un milieu « 36 quai des Orfèvres » est celle de deux personnages : Léo Vrinks, patron de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention), interprété par Daniel Auteuil et Denis Klein, patron de la BRB (Brigade de répression du banditisme), interprété par Gérard Depardieu. C’est l’histoire de la confrontation entre ces deux policiers, ces deux solitudes, aux méthodes diamétralement opposées , de leur face à face palpitant , de leurs doutes, leurs lâchetés, leurs ambitions, leurs compromis .Si le film d’Olivier Marchal a sa propre singularité, on ne peut néanmoins s’empêcher de songer à Melville, à Coppola (Depardieu filmé en « Parrain »), à Michael Mann… de brillantes références même si Olivier Marchal a indéniablement son propre style. Tous les ingrédients d’un polar sont réunis : un scénario ciselé, un esthétisme épuré et particulièrement adapté au propos entre noir et blanc et ombre et lumières, une musique mettant en exergue le suspense jubilatoire(une musique omniprésente regretteront peut-être certains). On peut peut-être également regretter une fin un peu trop explicative en raison de quelques plans superflues mais qui n’en reste pas moins judicieuse... 36 Quai des Orfèvres est un polar âpre et captivant, désabusé et passionnant, dans lequel on suit, le souffle coupé, les obstacles et les cas de conscience, la solitude et la rage auxquels est confronté Léo Vrinks, magistralement interprété par Daniel Auteuil… Et si ce film a autant de succès c’est certainement parce-que Olivier Marchal renouvelle et fait renaître un genre passionnant dont depuis quelques années, le cinéma américain détenait le monopole…Nous attendons avec impatience le prochain ! A noter enfin des seconds rôles dignes des polars de la grande époque au premier rang desquels Mylène Demongeot.

    Lien permanent Imprimer Catégories : CRITIQUES DES FILMS A L'AFFICHE(2004 à 2007) Pin it! 0 commentaire