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Par Sandra Mézière. Le 7ème art raconté avec passion depuis 2003. 4000 articles. Festivals de cinéma en direct : Deauville, La Baule, Cannes, Dinard...Critiques de films : avant-premières, à l'affiche, classiques. Actualité de romancière. Podcast.
Comme le blog fonctionne encore au ralenti jusqu'à lundi, j'en profite pour vous faire découvrir des BA de films qui sortiront en salles en 2011, le 16 février, concernant celui-ci:
Dans le cadre du cycle consacré à Alain Delon sur ce blog (lequel, au passage, a déclaré récemment dans le Journal du Dimanche qu'il "ne trouve pas de scénario"... encore faudrait-il pouvoir lui envoyer directement, je connais quelqu'une que cela intéresserait, encore et toujours... à bon entendeur... ), voici toutes les informations concernant la pièce qu'il jouera au théâtre dans "Une journée ordinaire" à partir de janvier.
La première aura lieu le 21, date à laquelle j'y serai. Vous pourrez donc retrouver ma critique, ici, au plus tard, le 22.
Cette pièce écrite par Eric Assous à la demande d'Alain Delon se jouera donc à partir du 21 janvier au théâtre des Bouffes Parisiens. Alain Delon souhaitait en effet jouer au théâtre avec sa fille Anouchka avec laquelle il avait déjà joué dans le très beau téléfilm "Le lion" réalisé par José Pinheiro, en 2003 et dans lequel le talent de cette dernière était réellement bluffant.
Eric Assous dit ainsi de cette pièce : "J'espère que la pièce sera à la fois drôle et émouvante. Il y a des passages entiers où le personnage que joue Alain Delon se confond avec ce qu'il est réellement. Dur et fragile, autoritaire et attendrissant, qui collectionne tous les signes de la réussite mais qui reste pourtant profondément ébréché."
Résumé officiel de la pièce: "Entre un père et sa fille, la séparation est inéluctable. Un jour, elle part avec un autre, il faut l'accepter, faire bonne figure. Pas facile de donner à un inconnu ce qu'on a de plus précieux. Julie a 20 ans. Elle rêve de liberté et d'émancipation. Et en plus, elle est amoureuse. Seulement voilà, elle vit avec son père. Veuf depuis 12 ans, il n'a pas l'intention de voir Julie quitter la maison. Alors, elle lui propose un marché. Lui présenter son amoureux et faire la connaissance dans la même soirée de la femme que son père voit de temps à autre."
Location ouverte du 21 janvier au 12 mars 2011. Du mardi au samedi à 20H30. Matinée le samedi à 17H. De 12€ à 70€. Réservations sur le site des Bouffes Parisiens: http://www.bouffesparisiens.com/ .
Toujours dans le cadre du partenariat d'inthemoodforcinema.com avec le Gaumont Parnasse qui se poursuit en 2011, je vous propose aujourd'hui de gagner 2 places (attribuées à 2 gagnants différents) pour l'avant-première de "Black swan" de Darren Aronofsky, au Gaumont Parnasse, le 31 janvier à 20H (le film sort en salles, le 9 février). Le grand choc cinématographique de ce début d'année que j'ai eu le plaisir de découvrir en avant-première et dont vous pouvez retrouver ma critique en bas de cet article.
Pour remporter une de ces places, il vous faudra répondre à une seule question à inthemoodforcinema@gmail.com avec pour intitulé de l'email "Concours Black Swan". Vous avez jusqu'au 21 janvier pour répondre.
-Quel est pour vous le plus beau film évoquant la musique classique et/ou l'opéra et pourquoi?
Peu importe que je sois d'accord avec votre opinion sur le film dont vous parlerez. L'esssentiel est que vous soyez passionné et enthousiaste!
Le 10 décembre, au mk2 Bibliothèque était projeté en avant-première le nouveau film de Darren Aronofsky « Black swan », une projection suivie d’un débat avec le cinéaste. Après une année cinématographique 2010 plutôt tiède (vous pourrez retrouver mon bilan de l’année ces jours prochains), autant le dire tout de suite, l’année cinéma 2011 (« Black swan » sortira en salles le 9 février) débutera par un vrai choc cinématographique, un tourbillon fiévreux dont vous ne ressortirez pas indemnes.
Nina (Natalie Portman) est ballerine au sein du très prestigieux New York City Ballet. Elle (dé)voue sa vie à la danse et partage son existence entre la danse et sa vie avec sa mère Erica (Barbara Hershey), une ancienne danseuse. Lorsque Thomas Leroy (Vincent Cassel), le directeur artistique de la troupe, décide de remplacer la danseuse étoile Beth Mcintyre (Winona Ryder) pour leur nouveau spectacle « Le Lac des cygnes », Nina se bat pour obtenir le rôle. Le choix de Thomas s’oriente vers Nina même si une autre danseuse, Lily, l’impressionne également beaucoup, Nina aussi sur qui elle exerce à la fois répulsion et fascination. Pour « Le Lac des cygnes », il faut une danseuse qui puisse jouer le Cygne blanc, symbole d’innocence et de grâce, et le Cygne noir, qui symbolise la ruse et la sensualité. Nina en plus de l’incarner EST le cygne blanc mais le cygne noir va peu à peu déteindre sur elle et révéler sa face la plus sombre.
« Black swan » n’est pas forcément un film d’emblée aimable (ce qui, pour moi, est une grande qualité quand les synopsis des films ressemblent trop souvent à des arguments marketing) : il se confond ainsi avec son sujet, exerçant tout d’abord sur le spectateur un mélange de répulsion et de fascination, entrelaçant le noir et le blanc, la lumière (de la scène ou de la beauté du spectacle, celle du jour étant quasiment absente) et l’obscurité, le vice et l’innocence mais le talent de cinéaste d’Aronofsky, rusé comme un cygne noir, et de son interprète principale, sont tels que vous êtes peu à peu happés, le souffle suspendu comme devant un pas de danse époustouflant.
« Black swan » à l’image de l’histoire qu’il conte (le verbe conter n’est d’ailleurs pas ici innocent puisqu’il s’agit ici d’un conte, certes funèbre) est un film gigogne, double et même multiple. Jeu de miroirs entre le ballet que Thomas met en scène et le ballet cinématographique d’Aronofsky. Entre le rôle de Nina dans le lac des cygnes et son existence personnelle. Les personnages sont ainsi à la fois doubles et duals : Nina que sa quête de perfection aliène mais aussi sa mère qui la pousse et la jalouse tout à la fois ou encore Thomas pour qui, tel un Machiavel de l’art, la fin justifie les moyens.
Aronofsky ne nous « conte » donc pas une seule histoire mais plusieurs histoires dont le but est une quête d’un idéal de beauté et de perfection. La quête de perfection obsessionnelle pour laquelle Nina se donne corps et âme et se consume jusqu’à l’apothéose qui, là encore, se confond avec le film qui s’achève sur un final déchirant de beauté violente et vertigineuse, saisissant d’émotion.
Par une sorte de mise en abyme, le combat (qui rappelle celui de « The Wrestler ») de Nina est aussi celui du cinéaste qui nous embarque dans cette danse obscure et majestueuse, dans son art (cinématographique) qui dévore et illumine (certes de sa noirceur) l’écran comme la danse et son rôle dévorent Nina. L’art, du cinéma ou du ballet, qui nécessite l'un et l'autre des sacrifices. Le fond et la forme s’enlacent alors pour donner cette fin enivrante d’une force poignante à l’image du combat que se livrent la maîtrise et l’abandon, l’innocence et le vice.
Quel talent fallait-il pour se montrer à la hauteur de la musique de Tchaïkovski (qui décidément inspire ces derniers temps les plus belles scènes du cinéma après « Des hommes et des dieux ») pour nous faire oublier que nous sommes au cinéma, dans une sorte de confusion fascinante entre les deux spectacles, entre le ballet cinématographique et celui dans lequel joue Nina. Confusion encore, cette fois d’une ironie cruelle, entre l'actrice Winona Ryder et son rôle de danseuse qui a fait son temps. Tout comme, aussi, Nina confond sa réalité et la réalité, l’art sur scène et sur l’écran se confondent et brouillent brillamment nos repères. Cinéma et danse perdent leur identité pour en former une nouvelle. Tout comme aussi la musique de Clint Mansell se mêle à celle de Tchaïkovski pour forger une nouvelle identité musicale.
La caméra à l’épaule nous propulse dans ce voyage intérieur au plus près de Nina et nous emporte dans son tourbillon. L’art va révéler une nouvelle Nina, la faire grandir, mais surtout réveiller ses (res)sentiments et transformer la petite fille vêtue de rose et de blanc en un vrai cygne noir incarné par une Natalie Portman absolument incroyable, successivement touchante et effrayante, innocente et sensuelle, qui réalise là non seulement une véritable prouesse physique (surtout sachant qu’elle a réalisé 90% des scènes dansées !) mais surtout la prouesse d’incarner deux personnes (au moins...) en une seule et qui mérite indéniablement un Oscar.
Un film aux multiples reflets et d’une beauté folle, au propre comme au figuré, grâce à la virtuosité de la mise en scène et de l’interprétation et d’un jeu de miroirs et mise(s) en abyme. Une expérience sensorielle, une danse funèbre et lyrique, un conte obscur redoutablement grisant et fascinant, sensuel et oppressant dont la beauté hypnotique nous fait perdre (à nous aussi) un instant le contact avec la réalité pour atteindre la grâce et le vertige.
Plus qu’un film, une expérience à voir et à vivre impérativement (et qui en cela m’a fait penser à un film certes a priori très différent mais similaire dans ses effets : « L’Enfer » d’Henri-Georges Clouzot) et à côté duquel le « Somewhere » de Sofia Coppola qui lui a ravi le lion d’or à Venise apparaît pourtant bien fade et consensuel...
Ci-dessous la bande-annonce et tout en haut de cet article, ma vidéo de Darren Aronofsky lors de l'avant-première: il explique la genèse du film.
Grâce à Cinéfriends, j'ai le plaisir de vous offrir 5x2 places pour l'avant-première de "Poupoupidou" (cf ci-dessus pour tout savoir sur le film) de Gérald Hustache-Mathieu, en présence de ce dernier et des acteurs principaux: Jean-Paul Rouve et Sophie Quinton. La projection aura lieu à 20H, le 10 janvier, dans le 8ème arrondissement de Paris. Pour remporter ces places, répondez correctement aux questions ci-dessous, avec, pour l'occasion, un mini-questionnaire (très facile) spécial Marilyn Monroe. Réponses à envoyer à inthemoodforcinema@gmail.com avec pour intitulé de l'email "concours Poupoupidou", avant le 7 janvier, minuit.
1. Dans quel film la robe de Marilyn Monroe se soulève-t-elle au-dessus d'une bouche de métro?
2. Que est le titre de son dernier film?
3. Quel est ce film?
4.Question facultative pour départager les gagnants: pourquoi désirez-vous voir "Poupoupidou"?
C'est le 12 janvier que sortira en salles le 1er film de l'acteur Diego Luna en tant que réalisateur. Si je vous en parle dès maintenant, c'est parce que ce film, présenté en compétition du dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville, en est malheureusement reparti bredouille et aurait à mon sens, davantage que "Mother and child", mérité de figurer au palmarès.
Abel est ainsi un enfant de 9 ans qui ne parle plus depuis que son père a quitté la maison. Un jour il retrouve la parole et se prend pour son père. Tout le monde se plie à ses volontés et joue le jeu jusqu’au jour où le père d’Abel réapparait. (Vous trouverez ci-dessus deux vidéos de la conférence de presse dans laquelle Diego Luna explique la genèse du film). « Abel » a été présenté hors compétition dans le cadre du dernier Festival de Cannes. Filmé la plupart du temps à hauteur d’Abel, le regard, frondeur, déterminé, si touchant du petit garçon, nous saisit dès le début pour ne plus nous quitter et pour, finalement, arracher au nôtre quelques larmes. Avec beaucoup de pudeur et de drôlerie, parfois pour désamorcer des scènes qui auraient pu se révéler glauques, Diego Luna nous embarque dans son histoire qu’il filme et conte avec beaucoup de tendresse, nous surprend avec ce qu’on attend. Tendresse pour ce petit garçon, un peu celui qu’il a été comme il l’a expliqué en conférence de presse, mais aussi d’une certaine manière pour cette mère, aimante et courageuse, à laquelle son film rend hommage (Diego Luna a perdu sa mère dans sa petite enfance) à travers le personnage de la mère d’Abel. Pour son premier film, Diego Luna a réussi sans doute ce qu’il y a de plus compliqué : donner l’apparence de la simplicité à une histoire qui est loin de l’être et susciter l’émotion, sans jamais la forcer, par le ton du film, burlesque et poignant, par la puissance du sujet et de son (réellement extraordinaire) jeune acteur principal dont, en conférence de presse, Diego Luna a ainsi souligné à quel point (presque effrayant) il avait un comportement adulte, voire paternaliste, à l’image du personnage qu’il a incarné. Pour en savoir plus, retrouvez mon premier bilan de la compétition sur In the mood for Deauville.
Comme vous l'avez peut-être constaté, figure désormais sur ce blog une rubrique "Cycle Alain Delon" (si vous vous demandez pourquoi, la lecture de quelques uns de ces articles devrait vous permettre de trouver la réponse à cette question). Dans le cadre de ce cycle, je vous propose donc de regarder ce soir un des chefs d'oeuvre du polar signé Henri Verneuil, avec Alain Delon et Jean Gabin: "Mélodie en sous-sol". Ma critique viendra bientôt compléter mes nombreuses critiques de films d'Alain Delon. En attendant, je vous recommande vivement de le regarder, ce soir sur Arte et si vous ne pouvez pas le regarder aujourd'hui, sachez qu'il repasse, demain, à 14H45 et jeudi à 3H00.