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musique - Page 7

  • Palmarès des Victoires de la musique 2010

    victoires.jpgAvant de revenir au cinéma cet après-midi avec la critique de "The Ghost-Writer" de Roman Polanski et les Oscars demain (je vous rappelle d'ailleurs que vous pouvez trouver toutes les informations pour les suivre en direct ainsi que la liste des nommés en cliquant ici), voici le palmarès des Victoires de la musique 2010, ci-dessous, dont Archimède est malheureusement reparti bredouille. Grand vainqueur de cette année: Benjamin Biolay qui était d'ailleurs favori. Il a ainsi remporté deux trophées. Chez les interprètes féminines, Charlotte Gainsbourg était favorite mais c'est Olivia Ruiz qui a emporté, une deuxième fois, la Victoire de l'artiste féminine de l'année,  en plus de celle du vidéo-clip.   La fille de Jacques Higelin. Izia emporte également deux Victoires dont celle de la Révélation scène .  Pony Pony Run Run a remporté la Victoire des artistes révélation de l'année.

    Je vous laisse découvrir le reste du palmarès ci-dessous.

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  • Concert privé MFM Music Stars à Bobino

    Hier soir, j'étais invitée par le magazine Elle (vous pouvez d'ailleurs lire toutes mes critiques de jurée du prix des lectrices Elle 2010 en cliquant ici) au concert privé MFM Music Stars à Bobino. J'y allais essentiellement pour De Palmas que j'avais déjà vu en concert à Rennes il y a quelques années et pour Marc Lavoine dont j'apprécie la musique autant que l'humilité touchante. Si on excepte "Le Concert" pour le film éponyme au Châtelet et la belle découverte Girbig au musée du Jeu de Paume lors de la soirée du Courrier International, j'ai alors réalisé que mon dernier concert remontait au mémorable concert d'Etienne Daho à l'Olympia il y a plus d'un an, et encore plus loin à Vincent Delerm à La Cigale. Sans préjugés, je me suis donc plongée avec plaisir dans cette soirée musicale dans la très conviviale salle de Bobino.

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    L'exercice n'est pas forcément évident. 700 invités et pas tous forcément venus pour écouter le même artiste, certains même parfois n'en attendant aucun en particulier, le public est donc forcément a priori moins acquis d'avance que celui venu en payant sa place pour un artiste en particulier. Sans doute est-ce ce qui a un peu déstabilisé Marc Lavoine, venu interpréter 4 titres de son dernier album "Volume 10", presque effacé, se trompant même au point de chanter deux fois le même couplet en ayant toutefois la modestie de le dire et de recommencer sa chanson depuis le début. Si sa voix légèrement voilée est toujours aussi enjôleuse et ses textes agréablement mélancoliques, s'y ajoute une pointe de désillusion, l'homme comme dans sa chanson  lui aussi a le "coeur lourd". Ayant certes eu le désavantage de commencer et ayant ainsi sans doute été sur la réserve, il m'a , contre toute attente, laissée un peu à distance...
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    Est ensuite venu le tour de De Palmas qui a d'abord repris trois nouvelles chansons dont "Au bord de l'eau" et "Dans une larme" extraites de son nouvel album "Sortir" (sorti tout de même 5 ans après le précédent "Un homme sans racines") auxquels j'ai préféré "Mon coeur ne bat plus", des titres là aussi assez sombres et empreints de déssilusions. Là aussi un univers très mélancolique, mystérieux, très imprégné de cinéma et réhaussé par les sonorités chaleureuses de la guitare. Il a emporté l'adhésion du  public (et la mienne) en reprenant son ancien cri désespéré et obsessionnel "J'en rêve encore". Il faut néanmoins admettre qu'il était moins à l'aise que lors de ses concerts, preuve là aussi que le dispositif ne se prête pas forcément à une connivence facile et immédiate avec le public (3 ou 4 titres c'est un peu juste pour cela...).
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    Est ensuite venu le tour de Pascal Obispo et si je ne suis pas fan des chansons qu'il a interprétées hier soir ni de son personnage de Captain Samourai Flower, il faut reconnaître qu'il a su s'adresser au public et réveiller la salle dès ses premières secondes sur scène, avec une énergie communicative... Trois petites chansons et puis s'en est allé en terminant par son fédérateur "Drapeau".
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    Mais la belle surprise est venue de l'auteur-compositeur-interprète Belge (comme ses musiques ne le laissent pas supposer) aux sonorités folk et à la voix envoûtante, Milow, selon ses propres termes "fatigué" car revenant d'une tournée européenne et trouvant son succès "relatif" en réponse à une question sur la manière dont il envisage ce nouvel engouement. Avec des chansons pas forcément connus, il a réussi à faire réagir et chanter la salle et à créer une belle connivence (http://www.youtube.com/watch?v=zdSVO8q5KWo ). Un morceau de Milow que vous n'avez pas pu manquer à la radio: http://www.youtube.com/watch?v=yUrlOb7TM7M .
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    Jennifer Ayache étant "souffrante", le groupe Superbus a finalement décliné l'invitation et c'est à Christophe Willem qu'est revenue la tâche de terminer la soirée. Là aussi une surprise agréable, son disque "Caféine" très "techno" se prêtant bien à l'atmosphère très "discothèque" de Bobino. Il faut lui reconnaître une voix  aussi singulière et improbable que son allure, beaucoup d'énergie, et c'est surtout le seul à avoir été aussi chaleureux, généreux et enthousiaste (peut-être encore la fraîcheur des débuts...), et qui m'ait donné l'impression d'être vraiment heureux d'être là, avec une vraie envie de faire participer le public au point de venir danser et chanter au milieu des spectateurs pour faire enfin vraiment décoller l'ambiance et la salle...alors que c'était déjà l'heure de la fin...
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    Merci à Elle pour l'invitation et à MFM pour cette très agréable soirée dont l'aspect un peu zapping présente l'avantage de faire découvrir plusieurs artistes, et parfois d'aller contre les préjugés, mais l'inconvénient de ne pas laisser à d'autres vraiment le temps de se sentir à l'aise  et dans leur élément, et de créer une complicité avec le public.
  • « Michael Jackson's this is it » de Kenny Ortega

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    Le 25 juin dernier, à 50 ans, Michael Jackson décédait subitement faisant déferler une vague d'émotion sans précèdent, avec réactions entre abattement et incrédulité et (plus rarement) indifférence, souvent exacerbée par cynisme. Les mythes ne meurent pas ou, au contraire jeunes, c'est même à ça qu'on les reconnaît, on avait tendance à l'oublier.  

    On imagine aisément le pathos qui aurait pu découler d'un film sur les répétitions de sa série de concerts prévus à Londres, avec fans ravagés par la tristesse, voix off larmoyante de circonstance et impudeur conséquente. C'est la principale raison qui me faisait redouter ce documentaire. La seconde étant bien sûr la manne économique (en témoignent les 447 salles en France pour un résultat de 147083 entrées dès le premier jour) que représente une sortie savamment orchestrée (prévente des places, film à l'affiche deux semaines seulement) mais après tout cela rentre aussi dans la lignée de ces films, de plus en plus nombreux, et finalement pas pour me déplaire, dont les sorties s'apparentent à de vrais évènements, ramenant finalement le cinéma à ce qu'il était à ses origines (comme « Home » sorti dans le monde entier, ces films en 3D, ou encore « Le Concert » dont l'avant-première a été retransmise dans une cinquantaine de villes françaises...). Et puis l'envie d'assister à 1H45 de musique, d'une musique liée (comme pour beaucoup d'autres) à tant d'instants de mon existence l'a emporté sur mes doutes. L'envie de réminiscence l'a emporté sur les réticences.

    Les premières minutes m'ont au moins rassurée sur un point : pas de pathos, pas d'outrance dans le drame, mais au contraire beaucoup de mesure et de retenue. Le film a par ailleurs l'humilité de se présenter comme destiné aux fans. Les seuls visages en larmes sont ceux des danseurs (« prolongements de lui-même ») qui racontent leur bonheur d'avoir été choisis pour cette tournée. On imagine aisément la douleur de leur rêve brisé, mais aucune image ou aucun témoignage  postérieurs à sa mort ne viendront alourdir l'ensemble. Pas de violon : la seule musique est celle de Mickael Jackson. Et pas de voix off. Ici c'est la musique et l'artiste qui sont à l'honneur.

    Une rumeur (lancée par le père même de l'artiste) selon laquelle dans certaines séquences il s'agirait d'une doublure m'a d'abord perturbée, je ne pouvais m'empêcher de scruter les traits de son visage (malheureusement ce qu'il en reste) pour m'assurer qu'il s'agissait bien des siens, particulièrement dans les plans d'ensemble où il aurait été plus facile de nous tromper. Je n'ai pas non plus pu m'empêcher de remarquer que beaucoup de séquences ont été tournées le même jour (en témoigne cette chemise rouge qui dépasse d'un côté du pantalon présente dans de très nombreux plans), ce qui témoigne vraisemblablement du fait qu'elles ont été choisies avec parcimonie pour le montrer dans le meilleur état de santé possible et que (peut-être, mais rien ne permet de l'affirmer) elles étaient plutôt rares.

     Mais ensuite...ensuite...la musique, l'admiration devant cet artiste hors du commun qui révèle ici toute sa force fragile, son humilité, son perfectionnisme, sa créativité, son implication, son humour même l'ont emporté et j'ai été totalement embarquée au point de trouver cette heure quarante-cinq beaucoup trop courte. Pour paraphraser (encore) Truffaut, je dirai que chaque minute est à la fois « une joie et une souffrance ». Une joie parce que son talent explose à l'écran, et quelques pas de danse ou de moonwalk, quelques notes avec la pureté cristalline de sa voix, lui font frôler au plus près quelque chose  qui s'appelle la grâce. Si rare. Epoustouflante.  Une souffrance parce que les gros plans nous montrent des traits informes, parce qu'il semble d'une telle maigreur qu'à tout instant on a l'impression qu'il va se répandre en mille morceaux. Une souffrance parce que chaque minute nous montre quel artiste unique et irremplaçable il était mais aussi quel spectacle incroyable, inédit, fascinant aurait été cette dernière série de concerts (et quand on le voit s'impliquer autant, habité par la musique, on se demande même comment il n'a pas eu envie de remonter sur scène plus tôt). Une souffrance parce qu'il apparaît terriblement professionnel et enfantin. Un enfant d'une désarmante simplicité et naïveté (quand il parle d'amour ou de nature, dès qu'il le peut, et achève tout ses discours par « God bless you ») et d'un talent incomparable. Un enfant qui voulait toujours s'élever plus haut.

     Evidemment, on ne peut s'empêcher d'exercer un œil critique, et de considérer « This is it » en objet de cinéma. Finalement pour la rapidité avec laquelle il a été monté, pour tous les écueils qu'il évite,  pour l'émotion qui nous envahit progressivement et qui culmine à la fin sans jamais être forcée, même du point de vue cinématographique c'est plutôt une réussite. Par ailleurs ses références cinématographiques (on imagine quel bonheur cela aurait été de le voir sortir des images de films qu'il a tournées, où la magie du cinéma le faisait se retrouver avec Rita Hayworth et Humphrey Bogart, dans « Le Grand Sommeil » ou « Gilda »), et cet extrait de thriller en 3D montre aussi qu'il savait se référer au cinéma d'hier tout en influençant celui d'aujourd'hui. Beaucoup de films ne peuvent en dire autant. Par ailleurs, le montage est plutôt réussi, il donne une impression de rythme et d'amplitude. Au-delà du cas de Michael Jackson, il permet aussi de confronter un artiste, dans l'exercice de son art, à son image médiatique, si éloignée de ce que nous montrent ces images qui imposent le silence ; et de montrer le travail, l'exigence que cet art implique. Et des images qui, plus d'une fois, m'ont donnée envie d'applaudir ou danser (mais le petit nombre de spectateurs plutôt sérieux m'ont convaincue de rester sagement assise et silencieuse).

     Alors voilà. This is it. C'est terminé. On y est. A la fin. Au paroxysme. Michael Jackson avec ces ultimes concerts voulait tirer sa révérence. On sort de là avec un sentiment mêlé d'admiration et de nostalgie. On ne peut s'empêcher de se demander ce qu'aurait pensé le perfectionniste qu'il était de ces images où il apparaît (un peu) débraillé, où il ne force pas toujours sa voix (pour la préserver en prévision des concerts), où il n'atteint pas la perfection préservée pour le jour j..., où il ne tire pas sa révérence au sommet comme il le souhaitait mais montre son perfectionnisme et sa fragilité et n'en est que plus touchant, et finalement mythique ? 

     Avec cette œuvre posthume, le king of pop entre donc  définitivement dans la légende et nous laisse avec une impression d'inachevé et un air de musique qui n'a pas fini de nous accompagner. Parce que la musique, elle aussi, est éternelle. A voir. A vivre. Absolument.

     

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  • Avant-première exceptionnelle au Théâtre du Châtelet pour «Le Concert» de Radu Mihaileanu

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    Le Théâtre du Châtelet était jusqu'alors pour moi associé au souvenir d'une épique soirée des César, en 2006, (cliquez ici pour en lire le récit), il sera désormais indissociable de ce moment où Tchaïkovski m'a fait frissonner d'émotion et a, en un instant où fiction et réalité se sont rejointes et où la beauté de la seconde a éclipsé celle de la première, imposé un silence respectueux et admiratif et suspendu le souffle de cette salle magistrale.

    Europacorp, pour l'avant-première du film « Le Concert » de Radu Mihaileanu  dont l'intrigue se déroule en partie au Théâtre du Châtelet, avait donc, en toute simplicité :-), réservé le Théâtre du Châtelet et convié une bonne partie du cinéma français (et évidemment toute l'équipe du film: Radu Mihaileanu, Alexei Guskov,  Mélanie Laurent, François Berléand, Ramzy, Miou Miou...) dont l'arrivée était retransmise sur écran géant, à l'intérieur de la salle mais aussi dans une cinquantaine de cinémas, dans toute la France, dont les spectateurs ont également pu suivre l'avant-première et ce qui a suivi, retransmis en intégralité. Evidemment l'émotion était décuplée par le fait de se retrouver dans l'endroit même où le film a été tourné...

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    C'est la toujours très professionnelle Marie Drucker (une des rares à faire sortir des sentiers battus les traditionnelles interviews de fin de JT et à écouter les réponses davantage que ses questions) qui a d'abord présenté le déroulement de la soirée avant de laisser place à la projection.

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     C'est en Russie que débute ce concert-là, avec Andreï Filipov (Aleksei Guskov), désormais homme de ménage au Bolchoï, 30 ans après avoir été le plus grand chef d'orchestre de l'Union Soviétique et avoir dirigé ce même orchestre du Bolchoï. Mais voilà, il y a 30 ans c'était Brejnev qui était au pouvoir et Filipov avait vu son concert et sa carrière interrompus pour avoir refusé de se séparer de ses musiciens juifs. Resté tard pour faire le ménage, il tombe par hasard sur un fax adressé au directeur du Bolchoï : une invitation du Théâtre du Châtelet conviant l'orchestre du Bolchoï à venir jouer à Paris. Andreï a alors la folle idée de réunir ses anciens amis musiciens, qui (sur)vivent aujourd'hui de petits boulots et de les emmener à Paris en les faisant passer pour le Bolchoï...

    Un sujet en or ! Des thèmes (récurrents chez le cinéaste) propices à susciter l'empathie du spectateur : une révoltante injustice et une imposture pour prendre une revanche sur celle-ci. De nouveau le cinéaste explore ainsi le thème des persécutions dont les Juifs ont été victimes, cette fois donc dans la Russie de Brejnev qui rayait les différences et broyait les individualités, pervertissant les idées initialement nobles du communisme qu'elle prétendait appliquer.

    D'abord un peu déroutée par le style, à des années lumière du subtil et bouleversant « Va, vis et deviens », il me faut un peu de temps pour m'habituer à cette exubérance, à ces personnages hauts en couleur, à cette Russie grisée et grise, à ce genre, nouveau pour le réalisateur, celui de la comédie. Le personnage de Filipov plus nuancé et grave parvient pourtant à lui seul à captiver l'attention.

     La stigmatisation d'une partie de la Russie qui s'est enrichie sur les ruines du communisme (parfois avec les mêmes que ceux qui en étaient les garants) et dépense avec ostentation et  mauvais goût, croyant que l'argent peut tout corrompre et acheter, la nostalgie du communisme et d'un temps pourtant dramatique sont des pistes passionnantes que Radu Mihaileanu effleure avec humour, parfois extravagance et néanmoins justesse.

    Certains de ses personnages sont attachants et traités avec beaucoup de tendresse ... alors que d'autres le sont caricaturalement, avec un ton frôlant la condescendance vraiment dommageable, avec un résultat à l'opposé de celui envisagé réduisant certains personnages à des clichés douteux : une fois à Paris les Juifs ne pensent qu'à vendre des téléphones portables et à s'enrichir, et les Russes, grégaires, ne pensent qu'à boire...

    C'est d'autant plus dommage que lorsque Radu Mihaileanu aborde le registre dramatique, on retrouve toute la sensibilité dont il sait faire preuve notamment dans les scènes entre Mélanie Laurent et Aleksei Guskov. Cette dernière illumine l'écran et son visage lumineux contraste joliment avec la gravité de celui d'Aleksei Guskov, leur face à face oriente la fin du film vers le registre dramatique dont on se dit qu'il est dommage qu'il n'ait pas été employé dès le début. On se dit aussi que cette caricature, certes dommageable, est sans doute plus de la pudeur  maladroite que du mépris volontaire, la fameuse « politesse du désespoir ».

    La fin du film portée par l' émouvante exaltation de Mélanie Laurent, la gravité attendrissante d'Aleksei Guskov, la caméra virevoltante de Radu Mihaileanu (mais peut-être parfois trop, ne nous laissant pas  le temps de nous attarder sur un regard, un geste, une note bien suffisants pour susciter l'émotion), et la musique de Tchaïkovski nous laissent entrevoir le chef d'œuvre qu'aurait pu être ce film inégal parsemé de trop courts instants de grâces et de quelques bonnes idées humoristiques (l'irrésistible traduction du Russe en Français, le personnage de Berléand au débit impressionnant...), porté pourtant par une idée en or et un cinéaste dont nous ne doutons pas de la sensibilité et des bonnes intentions.

    Dommage que des notes dissonantes faussent cette partition si prometteuse, ce bel hymne au pouvoir rédempteur et fédérateur de la musique... et que l'intensité captivante soit uniquement celle du dénouement(certes réussi) -le concert du faux Bolchoï au Théâtre du Châtelet- pour délaisser le reste qui a certainement aussi pâti du mélange, parfois incongru, des genres. (Sortie en salles: le 4 novembre)

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    Générique. La salle applaudit. Le rideau se lève sur les 55 musiciens de l'orchestre Lamoureux. La salle est envahie par une vague de silence et d'émotion. Les notes mélodieuses,  tantôt joyeuses et bouleversantes, mélancoliques et exaltantes, romantiques et tourmentées du concert pour violon et orchestre opus 35 de Tchaïkovski s'élèvent (et nous élèvent) dans le Théâtre du Châtelet comme dans la fiction quelques secondes plus tôt. Le lieu, les autres n'existent plus. Le temps non plus. Peut-être sommes-nous à la fin du  19ème? Peut-être Tchaïkovski va-t-il apparaître sur scène comme par miracle et magie ?  Paraît-il que ce concert n'a duré que 10 minutes.  Pour moi une brève éternité. Un sublime moment d'éternité éphémère...

     Ensuite il a bien fallu revenir. Au présent. A la foule. Au monde réel. A la lumière éblouissante. Aux voix dissonantes de la réalité. Toute l'équipe du film est montée sur scène interviewée par Marie Drucker, je vous laisse découvrir ces instants en photos et vidéos : vous entendrez les acteurs principaux du film comme Mélanie Laurent et François Berléand mais aussi le réalisateur Radu Mihaileanu... (dont vous pourrez aussi lire le résumé sur Filmgeek, La Cité des Arts et Buzzmygeek).

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  • Soirée Courrier International (2ème partie) : concert du groupe « Girbig » au musée du Jeu de Paume

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    courrier1.jpgPour le lancement du second numéro de son Cahier de tendances, le Courrier International a eu l'excellente idée de célébrer l'évènement au musée du Jeu de Paume avec au programme l'exposition Fellini (voir article ci-dessous), un concert du groupe Girbig (voir article suivant ci-dessus), et avec la présence du lauréat du prix Courrier international du meilleur livre étranger 2009 ( Zoyâ Pirzâd pour « Le Goût âpre des kakis »); et l'idée encore plus excellente de m'y inviter...

     Après l'Italie de l'après-guerre avec Fellini, nous voilà embarqués dans les Etats-Unis des années 20/30 du Mississipi aux cabarets enfumés de Broadway grâce au groupe Girbig que j'ai découvert à l'occasion de ce concert. Loin de Fellini... Quoique... Le groupe le cite dans ses influences ( de même que Buster Keaton !) et le caractère intemporel et le rêve (auquel leur musique invite) rejoignent ceux de l'œuvre fellinienne.

      Dehors, il pleut, sans doute. La nuit a recouvert un Paris grisâtre, automnal et désolé et pourtant par la magie des images ( de Fellini) et de la musique, d'abord de Nino Rota puis de la voix de Girbig (au timbre si particulier, doux et grave, enchanteur et désenchanté) j'oublie le cadre, le temps, l'époque.  A côté de moi, blasés, indifférents, certains continuent à parler de choses banales avec sérieux, la société du spectacle (si chère à Fellini), éblouissante et aveugle continue à jouer son jeu nécessaire et futile,  bel et bien ici, pourtant;  alors que je suis ailleurs, évadée.  Dans un saloon exigu ? A New York ? En tout cas, leur musique, notamment influencée par Bob Dylan, mélange de blues et d'airs plus entraînants, mêlant influences country, folk, pop, rock  me transporte, loin, dans un film d'une beauté ténébreuse et tragique, traversé de moments de joie communicative.

    Leur blues entraînant mêle les sons de la guitare folk, du piano bastringue et de la contrebasse et enveloppe l'atmosphère d'une radieuse mélancolie.  Julien Girbig a joué pendant un an et demi « Amadeus » de Peter Shaffer, avec Lorant Deutsch et Jean Piat. On retrouve ainsi un côté théâtral dans cette musique, dans leurs dégaines qui nous embarquent dans un film mélodieusement burlesque et raffiné.

    N'hésitez pas à ouvrir cette boîte de Pandore (« Song from   a Pandora Box » distribué par Mosaic Music - http://www.myspace.com/girbig  )  qui ne répandra pas les maux sur terre mais, au contraire,  apaisera les vôtres... et vous emportera avec beaucoup de grâce dans une autre époque et un autre lieu d'une beauté mélancolique et entraînante, et vous donnera une furieuse envie de prendre la vie avec légèreté (mais pas à la légère), sérieusement ( mais sans se prendre au sérieux). N'attendez plus pour vous laisser embarquer dans leur univers...


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  • Sans commentaires: réminiscences...

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  • Fête de la musique 2009 : David Guetta et quelques autres

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    David Guetta à l'Hôtel de Broglie, 21 juin 2009- photo inthemoodforcinema.com
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    Voilà bientôt trois décennies que Jack Lang a eu la bonne idée de créer la fête de la musique... même si en certains endroits cela se transforme en cacophonie assourdissante, c'est aussi l'occasion d'enrichir sa culture musicale. Si, si, je vous le dis... J'aime plutôt ce chanteur-ci, celui-là, ou encore celui-là et quelques autres... bref la musique électronique n'est pas vraiment celle que je connais le mieux alors quand on m'a transmis l'invitation ci-dessous, je me suis dit pourquoi pas effectuer cette immersion dans l'univers de la chanson à textes histoire d'enrichir ma culture musicale et de satisfaire mon insatiable curiosité...

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