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  • Dario Argento: président du jury longs métrages du Festival International du Film Fantastique de Gérardmer 2011

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    En 2011, je continuerai à vous tenir informés de l'actualité des festivals, même de celle de ceux auxquels je n'assisterai pas. Nous venons ainsi de l'apprendre : pour la 18ème édition du Festival International du Film Fantastique de Gérardmer, le président du jury sera le producteur, réalisateur, scénariste italien Dario Argento.

    Filmographie de Dario Argento:

    Réalisateur

    1970 L'UCCELLO DALLE PIUME DI CRISTALLO (L’oiseau au plumage de cristal)

    1971 IL GATTO A NOVE CODE (Le chat à neuf queues)

    4 MOSCHE DI VELLUTO GRIGIO (Quatre mouches de velours gris)

    1973 LE CINQUE GIORNATE (Cinq jours de révolution)

    1975 PROFONDO ROSSO (Les frissons de l’angoisse)

    1977 SUSPIRIA

    1980 INFERNO

    1982 TENEBRE (Ténèbres)

    1985 PHENOMENA

    1987 OPERA (Terreur à l’opéra)

    1990 DUE OCCHI DIABOLICI (Deux yeux maléfiques) - segment « Le chat noir »

    1993 TRAUMA

    1996 LA SINDROME DI STENDHAL (Le syndrome de Stendhal)

    1998 IL FANTASMA DELL’OPERA (Le fantôme de l’opéra)

    2001 NON HO SONNO (Le sang des innocents)

    2004 IL CARTAIO (The Card Player)

    2005 TI PIACE HITCHCOCK? (Aimez-vous Hitchcock?) - télévision

    JENIFER (série Masters of Horror: épisode 4 - 1ère saison)

    2006 J’AURAI LEUR PEAU (série Masters of Horror: épisode 2 - 2ème saison)

    2007 LA TERZA MADRE (La troisième mère)

    2009 GIALLO

     

    Producteur

    1978 DAWN OF THE DEAD (Zombie) de George A. Romero

    1985 PHENOMENA de Dario Argento

    1986 DEMONI (Démons) de Lamberto Bava

    1987 DEMONI 2 (Démons 2) de Lamberto Bava

    OPERA de Dario Argento

    1989 LA CHIESA (Sanctuaire) de Michele Soavi

    1990 LA SETTA (La secte) de Michele Soavi

    1993 TRAUMA de Dario Argento

    1996 LA SINDROME DI STENDHAL (Le syndrome de Stendhal) de Dario Argento

    2000 SCARLET DIVA de Asia Argento

    2001 NON HO SONNO (Le sang des innocents) de Dario Argento

    2004 IL CARTAIO (The Card Player) de Dario Argento

    2007 LA TERZA MADRE (La troisième mère) de Dario Argento

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  • Critique de « Les yeux noirs » de Nikita Mikhalkov (disponible en dvd )

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    Avec « Les yeux noirs » Nikita Mikhalkov tournait pour la première fois hors des frontières russes avec cette adaptation d’un auteur, russe néanmoins, puisqu’il s’agissait  de trois nouvelles de Tchekhov (dont toute l’œuvre de Mikhalkov est d’ailleurs imprégnée) : « La Dame au petit chien », « Ma Femme » et « L’Ordre d’Anna ».

    Dans la salle de restaurant d’un paquebot de croisière, Pavel, un négociant russe rencontre le mélancolique et fantasque Romano (Marcello Mastroianni) qui lui raconte alors ses souvenirs. En 1903, sept années plus tôt Romano, le jour de l’anniversaire de sa femme, apprend qu’il est ruiné et s’enfuit en cure dans une ville d’eau italienne. Là, il rencontre la timide et naïve Anna (Elena Safonova), une jeune Russe mariée dont il tombe éperdument amoureux.

    En sélection officielle du Festival de Cannes 1987, Mikhalkov se vit ravir la palme d’or par Pialat et « Sous le soleil de Satan », un ennemi du cinéaste figurant dans le jury (le réalisateur russe Elem Klimov). Le président du jury Yves Montand était pourtant tombé sous le charme du film de Mikhalkov mais Klimov ayant menacé de démissionner, la raison l’emporta, ce qui n’empêcha pas le film de recevoir les louanges du public et de la critique et Marcello Mastroianni de recevoir un prix d’interprétation et une nomination aux Oscars. Mikhalkov est d’ailleurs un habitué de la Croisette puisqu’il a notamment obtenu le Grand prix du Festival pour « Soleil trompeur » (par ailleurs Oscar du meilleur film étranger) en 1994,  et puisqu’il a présenté « Le Barbier de Sibérie » hors compétition en 1999.

    Le film est à l’image, contrastée et progressivement ensorcelante,  de son acteur principal qui le porte sur ses épaules : tendre, touchant, fantasque, léger, mélancolique, agaçant. Il n’est ainsi pas sympathique ou séduisant d’emblée non plus. Il faut s’habituer à son visage usé d’abord puis rajeuni (le film se déroule en flashback). Il faut aussi s’habituer à la lenteur puis à la folie, à sa beauté qui n’est pas forcément évidente et fracassante mais plus insidieuse et finalement touchante et profonde. Comme pour certains êtres, il y a des films qui se méritent, qui méritent qu’on aille à la rencontre de leur univers, pas forcément lisses mais riches au contraire de leurs acuités.

    « Les yeux noirs »  s’enrichit ainsi des saisissants contrastes de deux pays : l’Italie et la Russie. Pays de Tchekhov ou de Fellini à qui il emprunte aussi beaucoup. Etrange et envoûtante  (més)alliance qui donne au film cette saveur inimitable, cette couleur joliment contrastée, drôle et cruelle, tendre et amère.

    Les yeux noirs est à la fois une histoire d’amour amère, désespérée, cruelle, naïve, inattendue mais aussi une satire judicieuse : des cures grotesques ou de l’absurdité de la bureaucratie que Mikhalkov met en scène avec une folie insolente, réjouissante et absurde en hommage à Fellini et qui contrebalance la structure classique en flashback. Une structure là aussi néanmoins judicieuse pour imprégner le film d’une nostalgie douce et amère. Nostalgie d’un amour et d’un pays perdus. Nostalgie d’une époque puisque Mikhalkov dresse aussi le portrait d’une bourgeoise en déliquescence (sujet phare d’un autre  réalisateur italien).

    Et puis il y a Mastroianni, monstre sacré du cinéma ici dans toute sa splendeur et bien qu’incarnant un personnage lâche, faible, naïf, cruel, désinvolte, nostalgique (successivement ou en même temps) reste constamment attachant.

    « Les yeux noirs » est un film romanesque qui ressemble à ces rêves doux et tristes, absurdes et mélancoliques dont on émerge avec regret et avec le sentiment d’avoir fait un voyage beau et rare dont la poésie chantante et nostalgique d’un mot (em)porte toute la grâce :  Sabatchka dont je vous laisse découvrir la signification.

    Un dvd à vous procurer de toute urgence !

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  • Critique-« Le dernier vol » de Karim Dridi avec Marion Cotillard, Guillaume Canet (ce soir sur Canal+)

    Ce soir sur Canal +, à 20H45, sera diffusé "Le dernier vol" de Karim Dridi avec Marion Cotillard, Guillaume Canet... Retrouvez, ci-dessous, ma critique publiée lors de la sortie du film.

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    En cette période hivernale et glaciale rien de mieux qu'un petit voyage dans le Sahara Français pour se réchauffer. C'est en effet là que nous embarque Karim Dridi, en 1933. C'est là aussi que l'aventurière et aviatrice Marie Vallières de Beaumont  (Marion Cotillard) recherche l'homme qu'elle aime, le Britannique Lancaster, disparu lors d'une tentative de traversée Londres/ Le Cap en avion.  Suite à une tempête de sable, elle est contrainte de poser son biplan près d'un poste de « méhariste » français en plein désert.  Touché par son infaillible détermination, Antoine Chauvet (Guillaume Canet), un lieutenant en conflit avec sa hiérarchie,  décide de l'aider dans sa quête désespérée.  Il la conduira alors aux confins du Ténéré... et d'eux-mêmes.

    Tout dans ce film me faisait craindre le « coup marketing » sans fond, sans âme, crainte confirmée lors des premières minutes lors desquelles la direction d'acteurs plus qu'approximative m'empêchait de voir autre chose et puis... et puis... sans doute cela s'appelle-t-il le miracle du cinéma, et puis ensuite je me suis retrouvée complètement fascinée par ce désert grandiose et hostile, fascinant et inquiétant et par cette histoire de quête obsessionnelle dont les vraies raisons apparaissent progressivement.

    J'ai aimé ce par quoi les deux acteurs principaux ont apparemment été charmés : la beauté ténébreuse et périlleuse du désert, mais surtout le temps laissé au temps. Le temps de laisser les émotions naitre sans jamais les forcer. Le temps d'éprouver les sensations des personnages. La solitude. L'égarement. Le temps de confronter leur désir  d'aimer à l'amour véritable. L'enfermement paradoxal dans un lieu à l'horizon infini qu'un cadre restreint, cernant leurs visages, symbolise.

    On se laisse envoûter par les formes voluptueuses du désert, la beauté parfois douloureuse du silence comme ils le seront l'un par l'autre, contre toute attente.  Marion Cotillard tout en détermination aveugle, et Guillaume Canet, rebelle indépendant, en défenseur ardent des touaregs, forment un beau duo et la première prouve que moins elle use d'artifices, plus son jeu est juste et intense. A noter également : la très belle présence de Guillaume Marquet, enfermé dans ses certitudes.

    Dans ce dénuement impossible de mentir, et c'est leur propre vérité qui naitra. Malgré un dénouement, lui en revanche attendu, notre attention, comme dans un thriller, dans un film dont le rythme en est pourtant à l'opposé, est suspendue à leur moindre regard, geste, parole. Par la grâce des interprètes mais aussi par la beauté inquiétante du désert sublimée par la photographie (d'Antoine Monod) et par la musique.

    Adapté du premier roman de Sylvain Estibal « Le Dernier vol de Lancaster », s'inspirant de l'histoire vraie de Bill Lancaster,  est aussi un vibrant  défi lancé à la raison par la volonté et la passion.

     Le film s'éloigne peu à peu des sentiers battus commerciaux (tant en lui faisant quelques concessions comme l'apparence des deux protagonistes étonnamment glamour après des heures de marche en plein soleil) pour nous rapprocher de la vérité des êtres. Dommage que Karim Dridi ne soit pas allé au bout de cette réjouissante audace, probablement impressionné par l'aura hollywoodienne de son actrice principale dont c'est le premier film français après l'Oscar reçu pour « la Môme » et sans doute également impressionné par ce changement de registre et par de prestigieux films ayant, avant le sien, eu pour cadre le désert ( « Fort Saganne », « Lawrence d'Arabie », « Le Patient Anglais ».)

     Un dernier vol qui perdra certainement certains passagers en chemin mais qui en emmènera d'autres dans sa romanesque errance, aussi enivrante que le désert parcouru. A ceux-là et ceux qui veulent se laisser ensorceler par la beauté progressive et éblouissante des émotions et du désert, je recommande un embarquement immédiat.

  • Programme et jury du Festival Premiers Plans d'Angers 2011

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    Avec la nouvelle année, c'est une saison de festivals qui recommence même si le premier pour moi (sauf changement de programme) sera en mars (Deauville et/ou Monaco). Premier d'entre eux, le Festival Premiers Plans d'Angers avec, comme chaque année, une programmation riche et éclectique.

    C'est Robert Guédiguian qui présidera le jury 2011 aux côtés de Carmen Maura, co-présidente. Egalement dans ce jury:  Clémence Poésy, Yannick Rénier... Le reste du jury sera communiqué ultérieurement.

    Comme chaque année, au programme de cette édition: compétition (de courts, de longs-métrages), rétrospectives (sur le thème" Guerres et paix" avec une programmation là aussi riche et éclectique: Godard, Rossellini, Folman..., mais aussi une rétrospective sur le burlesque), hommages (à Barbet Shroeder-en sa présence-, à Bruno Ganz- en sa présence-, à Garry Bardine-en sa présence-,à Isabelle Carré -en sa présence), rencontres, ciné-concerts, tables rondes, des ateliers-masterclass...

     Plus de 100 premiers films seront ainsi projetés! Avec comme chaque année également au programme des lectures de scénarios de longs-métrages dont celui de Marie Desplechin et Florence Miailhe "La Traversée".

    Pour découvrir la programmation complète et savoir comment vous accréditer et où acheter vos places, rendez-vous sur le site officiel du festival .

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