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  • Bonne année 2006 avec "Mon festival du cinéma": résolutions et nouveautés

    Alors que 2005 égrène méthodiquement ses dernières secondes et que 2006 se profile imperturbablement à l’horizon "Mon festival du cinéma"" vient vous souhaiter une excellente année 2006, cinématographiquement jubilatoire, surprenante, idyllique, novatrice, bouleversante, décapante, bref mémorable, et une année à la démesure de cette citation empruntée à La Rochefoucauld : « Qui vit sans folie n’est pas si sage qu’il croit ».

     

    En 2006, « Mon festival du cinéma » vous promet donc d’être un modèle de sagesse à la La Rochefoucauld pour vous faire part de ses pérégrinations cinématographiques, de Deauville-festival du film asiatique en Mars prochain et bien sûr toujours festival du film américain en septembre- à Cannes, en passant toujours par Dinard, Cabourg et Paris avec (qui sait ?) peut-être de nouveaux festivals ajoutés à ceux déjà relatés sur ce blog, avec également la cérémonie des César, mais également toujours avec des critiques en avant-première, sans concession ni éloge systématiques, des critiques théâtrales, davantage de critiques littéraires et d’analyses de classiques du septième art...

     

    Qui dit nouvelle année dit les sempiternelles bonnes ou pseudo-bonnes résolutions. Vos éventuelles suggestions de rubriques ou vos commentaires à propos de ce blog sont donc les bienvenus.

     

    Par ailleurs, mon autre blog « in the mood for cinéma » vient de s’enrichir d’une newsletter hebdomadaire, commune avec « Mon festival du cinéma ». Pour vous y inscrire, rendez-vous sur « In the mood for cinéma ».

     

    Les sondages sont également prolongés :

    -le sondage sur les meilleurs films de l’Histoire du cinéma est prolongé jusqu’à ce que 50 internautes au moins aient voté, et n’a pas de date limite.

    -le sondage sur les meilleurs films de l’année 2005 est prolongé jusqu’au 15 janvier 2006.

    N’hésitez pas à y participer. Pour participer à ces deux sondages et connaître les modalités de participation, rendez-vous dans la rubrique « sondages cinématographiques ». En attendant votre propre choix, je vous propose le mien.

     

    Mon classement des 10 meilleurs films de 2006:

    1.Match Point de Woody Allen
    2.Locataires de Kim Ki Duk
    3.Entre ses mains d'Anne Fontaine
    4.Le temps qui reste de François Ozon
    5. Caché de Michael Haneke
    6.L'enfant des frères Dardenne
    7.La petite Jérusalem de Karin Albou
    8.Three times de Hou Hsia Hsien
    9.La moustache d'Emmanuel Carrère
    10.Collision de Paul Haggis
    Sandra.M

     

    Lien permanent Imprimer Catégories : EDITORIAUX Pin it! 4 commentaires
  • "Angel-A" de Luc Besson se brûle les ailes aux feux de la médiatisation

    Après quelques jours d’absence des salles obscures et de la blogosphère, me voilà de retour, émergeant péniblement de la perplexité dans laquelle m’a plongée le dernier film que j’ai vu. De ce film, je n’avais vu que la bande-annonce qui ressemblait à une pâle copie d’un film qui figure dans les premières places de mon panthéon cinématographique, à savoir La Fille sur le pont. Agacée, déjà. De ce film je n’avais entendu que quelques propos sibyllins de son réalisateur et de son acteur principal, aussi énigmatiques, paranoïaques et peu diserts que s’ils partageaient un ombrageux secret d’Etat. De ce film, je savais donc qui en était le réalisateur et l’acteur principal. De ce film, de son sujet, je savais par les acteur et réalisateur susnommés qu’il s’agissait « de la rencontre d’un homme (André) et une femme (Angel-A) », « d’un homme qui apprend à s’aimer ». Vaste programme. Lelouch ou Leconte. Je ne savais plus trop. De ce film je savais qu’il était auréolé d’un pseudo mystère sur son contenu, mystère désamorcé par un titre ô combien explicatif. De ce film je savais donc qu’on y méprisait la perspicacité du spectateur apparemment incapable de comprendre au bout d’une heure ce que l’affiche lui annonçait d’emblée. De ce film je savais qu’il était destiné à ce qu’on dise à Besson qu’il avait donné à Jamel son premier rôle à la Coluche dans Tchao Pantin, (quand un comique passe à la tragédie, c'est inéluctable, à moins qu'il ne soit comparé à Bourvil...) à Jamel qu’il avait une chance inouïe de tourner avec Besson.

    Faisant abstraction de mes répréhensibles préjugés, prenant mon courage à deux mains, je me suis donc aventurée dans les salles obscures pour aller à la rencontre de cet Ange(l-A, si vous y tenez) aux airs de déjà-vu. Il m’a fallu attendre une bonne heure pourtant, une heure pour m’habituer aux onomatopées ânonnées ou vociférées par Rie Rasmussen. Puis, j’ai essayé d’oublier. Que Besson réalisait surtout, qu’il réalisait son dernier film, annoncé par son créateur comme le plus abouti. J’y ai alors découvert un univers. Un univers prometteur. Les balbutiements d’un cinéaste, les premiers témoignages de sa singularité. Des références cinématographiques pléthoriques et excessives : une phrase et une scène et une esthétique empruntées à La fille sur le Pont. Film imité jamais égalé. La poésie, la magie, en moins donc. Des emprunts et références multiples aux Ailes du désir de Wenders aussi. Paris sublimée comme dans Le fabuleux destin d'Amélie Poulain encore, la virtuosité stylistique de Jeunet en moins. Erreurs de jeunesse, après tout. On s’inspire toujours de ses prédécesseurs. Un film rempli de bonnes intentions. Montrer, souligner, la beauté de la capitale. Nous dire qu’il faut s’aimer pour être libre. Un film dont le réalisateur pourrait être au cinéma ce que Marc Lévy est à la littérature. D’une naïveté parfois salutaire. Pas forcément de l’art, c’est une autre histoire…

    Ce jeune réalisateur est un peu narcissique, pendant deux heures il se fait une déclaration d’amour. Il nous parle de dualité. De noir et blanc. De grandeur et de petitesse. D’apparence trompeuse. De son apparence trompeuse. C’est normal on parle toujours de soi, surtout au début. Les dialogues titubent parfois, le scénario vacille. Il se relève, c’est le principal. C’est l’hésitation des premiers pas. Puis, après l’ultime et principal vacillement, celui mémorable du dernier plan, je me suis réveillée, je suis redescendue sur terre. Je me suis souvenue que ce n’était pas là le premier film d’un jeune cinéaste, mais le dernier revendiqué d’un réalisateur confirmé. Un réalisateur, guidé par son orgueil, et sa passion sûrement aussi, on ne peut pas lui nier, qui semble répondre et devancer les critiques, leur dire fièrement, crânement, que désormais il l’est. Libre. L’éloge de sa liberté. Finalement ce film n’était-il pas surtout destiné à ceux à qui il a empêché de le voir ?

     Je n’ai pas adoré, pas détesté, j’aurais aimé être moins nuancée, être emportée, exaltée. Probablement l’aurais-je été si j’avais simplement vu le premier film naïf et prometteur rempli d’erreurs de jeunesse et de bonnes intentions d’un cinéaste en devenir appelé Besson… et non le film fièrement auto-proclamé comme l’aboutissement d’une filmographie. Ah, au fait, ce jeune cinéaste a eu la bonne idée de donner à Jamel son rôle à la Tchao Pantin… Vraiment remarquable, en revanche.

    Et si on refaisait la publicité en disant qu’il s’agit là d’un film sur un ange d’un jeune réalisateur au nom inconnu ? Probablement l’envisagerais-je différemment…Je n’aurais pas détesté, non plus, probablement aurais-je davantage apprécié, peut-être même vous l’aurais-je recommandé, pour sa louable naïveté. Certainement même aurais-je attendu son second film avec impatience et curiosité. A trop jouer avec les Médias, Angel-A risque bien malheureusement de s’y être brûlée les ailes et de rater son envol. A vous de juger...

    (sortie : le 21 décembre, durée: 1H30)

    Sandra.M

    Lien permanent Imprimer Catégories : CRITIQUES DES FILMS A L'AFFICHE(2004 à 2007) Pin it! 0 commentaire