Un peu de théâtre et de littérature...
Rendez-vous sur http://inthemoodlemag.com pour retrouvez un peu de littérature et de théâtre: mon article sur la master class de Jean-Laurent Cochet et la critique de "Petits poisons" de Stanislas Merhar.
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Vous êtes encore trop nombreux à ne pas connaître ce fantastique festival qui met en avant les premiers films et propose une programmation particulièrement diversifiée et propose à des cinéphiles d'intégrer son jury sur concours (lettre de motivation). C'est ainsi que j'ai eu la chance d'intégrer son jury en 2007, une formidable expérience que vous pouvez vivre à votre tour puisque l'appel vient d'être lancé: Sur votre lettre (3 pages maximum), indiquez vos nom, prénom, âge, profession, adresse et numéro de téléphone. Indiquez également tout ce qui peut aider à cerner votre personnalité de cinéphile : les deux ou trois films que vous avez le plus aimés cette année, vos réalisateurs préférés, les genres cinématographiques que vous aimez et ceux que vous n’aimez pas, les raisons pour lesquelles vous souhaitez devenir membre du jury, la place qu’occupe le septième art dans votre vie, etc...
Votre lettre doit parvenir avant le 15 décembre 2012 à : Festival International du Premier Film
MJC - Avenue Jean Jaurès - 07100 ANNONAY
Ce jury, composé de spectateurs cinéphiles choisis dans toute la France, se réunira à Annonay du jeudi 7 au dimanche 10 février 2013, période au cours de laquelle tous les films en compétition seront projetés en présence de leurs réalisateurs.
Je vous conseille d’autant plus de tenter votre chance que ce sera cette année la 30ème édition du festival qui aura lieu du 1er au 11 février 2013. Pour l’occasion, le très cinéphile directeur artistique Gaël Labanti vous prépare un programme exceptionnel avec notamment le projet d’inviter des personnalités du 7ème art déjà venues à une édition précédente du festival alors qu’elles étaient moins connues et qui sont désormais (re)connues.
Enfin vous pouvez participer à la programmation en répondant à la question suivante : Au cours de ces trente dernières années, quel est le premier long métrage français qui vous a le plus marqué ? Pour participer, il faut envoyer votre réponse à cette question en donnant le nom du film que vous avez choisi (trois titres au maximum) par mail ou sur papier libre, avant le 30 novembre 2012. Le film le plus plébiscité sera diffusé au festival.
Site du festival : http://www.annonaypremierfilm.org/
Page facebook : http://www.facebook.com/pages/Festival-International-du-Premier-Film-Annonay-et-Pays-Annon%C3%A9en/257655727593
Ci-dessus, le jury du Festival International des Jeunes Réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz 2012
Le Sélect: lieu phare du festival où ont lieu toutes les projections
Très photogénique Saint-Jean-de-Luz...
Le festival de Saint-Jean-de-Luz se poursuit et les bonnes surprises s'enchaînent (je vous en parlerai au retour, en détails avec également des vidéos à l'appui) avec, ce soir "Dead man talking", premier long-métrage en tant que réalisateur du comédien Patrick Ridremont, un film délicieusement inclassable à l'image de la vie qui oscille constamment entre tendresse, cruauté, rires et larmes (mais là aussi, je vous en reparlerai).
Pour ceux qui sont à Saint-Jean-de-Luz, n'oubliez pas que vous pouvez, certes voter pour les films, mais aussi laisser votre avis sur ceux-ci dans le Filmaton, excellente idée qui me fait penser à ces "moments de vérité" si souvent évoqués par Claude Lelouch: les avis des spectateurs pourraient en effet donner lieu à de véritables courts-métrages.
Ce vendredi, à 20H, ne manquez sous aucun prétexte "J'enrage de son absence" de Sandrine Bonnaire que j'avais découvert à la Semaine de la Critique à Cannes et qui est sans aucun doute un des meilleurs films de cette année et la première fiction bien sûr d'une grande actrice mais aussi d'une vraie cinéaste.
Critique de '"J'enrage de son absence" de Sandrine Bonnaire (critique publiée suite à la projection cannoise à la Semaine de la Critique)
Photos ci-dessus prises lors de l'avant-première cannoise
Les jours et les nuits, les projections et les soirées, les moments irréels et irréels se succèdent et se confondent dans une sorte de brouillard éblouissant et le temps me manque pour vous raconter ces journées bien et très agréablement remplies mais, comme chaque année, vous pourrez bien entendu retrouver mon compte-rendu très détaillé après le Festival de Cannes. En attendant, je vais vous parler (trop) brièvement d’un des trois films à m’avoir particulièrement marquée ces derniers jours, avec « A perdre la raison » de Joachim Lafosse, « Trois mondes » de Catherine Corsini » : « J’enrage de son absence » de Sandrine Bonnaire. Dans les trois cas, des personnages enfermés dans leurs drames et leurs solitudes. Dans les trois cas, des films d’une extrême sensibilité, poignante dans les films de Joachim Lafosse et Sandrine Bonnaire.
Sandrine Bonnaire nous avait déjà bouleversés avec son documentaire consacré à sa sœur autiste « Elle s’appelait Sabine » (alors présenté à la Quinzaine des Réalisateurs), un documentaire ni larmoyant ni complaisant, deux écueils dans lesquels il aurait été si facile de tomber. Véritable plaidoyer pour la mise en place de structures d’accueil pour les handicapés, hommage à ceux qui les encadrent, c’est aussi une véritable déclaration d’amour de Sandrine Bonnaire à sa sœur, un cri du cœur déchirant pour celle que 5 années d’hôpital psychiatrique ont changé à jamais mais qui joue un prélude de Bach avec la même facilité sidérante que des années auparavant. Elle parvient à nouveau, magistralement, à nous bouleverser avec son premier long-métrage, inspiré d’une histoire vraie.
Ce film nous raconte l'histoire d'un couple, Jacques (William Hurt) et Mado (Alexandra Lamy), dont le fils est décédé accidentellement il y a une dizaine d’années. Lorsqu'ils se retrouvent, le père devient obsédé par le petit garçon de 7 ans qu'elle a eu d'une autre union. Entre cet homme et ce petit garçon, un lien fort et inquiétant se crée dans le secret d’une cave.
Sandrine Bonnaire pour son premier film, dès la première seconde, fait preuve d’une maitrise étonnante, d’une manière de nous « impliquer » dans son drame, avec intensité et empathie. La tension est croissante. Le regard à la fois doux et perdu, un peu fou mais surtout fou d’amour et de la rage de l’absence de William Hurt auquel sa caméra s’accroche souvent, y est pour beaucoup. Sa prestation est une des plus magistrales qu’il m’ait été donné de voir. Son personnage un des plus bouleversants de tendresse, de détresse, d’humanité, aux portes de la folie. Il va peu à peu s’enterrer, se recroqueviller au propre comme au figuré, pour aller au bout de cette détresse. Jamais Sandrine Bonnaire ne tombe dans le pathos, toujours à hauteur de ses personnages, de leur cauchemar dans lequel elle nous enferme peu à peu, créant une tension croissante, bientôt suffocante. Elle ne juge jamais ses personnages mais les comprend, les suit pas à pas dans cette descente aux enfers. Deux appréhensions du deuil. L’un tait et l’autre fait exploser sa douleur, descend jusqu’au plus profond de celle-ci. Deux personnages abîmés par les terribles vicissitudes de l’existence et d’autant plus humains et touchants.
Sandrine Bonnaire, si elle a certainement appris beaucoup avec tous les grands cinéastes avec lesquels elle a tournés (le prénom de Mado fait ainsi songer à Claude Sautet, d’ailleurs ce mélange des genres peut aussi faire penser à « Quelques jours avec moi » de ce même cinéaste dans lequel Sandrine Bonnaire était d’ailleurs magistral), elle impose, dès son premier film, un style bien à elle, et surtout un regard et un univers propres aux grands cinéastes. En plus d’être une grande comédienne, Sandrine Bonnaire s’affirme ici comme une grande cinéaste en devenir. Elle filme la violence de la couleur avec une rage à la fois douce et âpre, sans jamais lâcher ses personnages tout comme cette douleur absolue ne les lâche jamais. Paradoxalement, un film qui fera du bien à tous ceux qui ont connu ou connaissent la douleur ineffable, étouffante et destructrice du deuil.
Avec ce film dramatique, absolument bouleversant, entre drame familial et thriller, Sandrine Bonnaire met des images sur l’indicible douleur et donne à William Hurt et Alexandra Lamy leurs meilleurs rôles (un premier rôle et une nouvelle fois un beau personnage de mère qui montre une nouvelle fois toute l’étendue de l’immense talent de cette dernière) et signe une première fiction palpitante, poignante, d’une maîtrise étonnante qui vous fera chavirer d’émotion pour ces beaux personnages enragés de douleur.
Sortie en salles : le 31 octobre 2012
Vidéo de la présentation du film à la Semaine de la Critique
Je vous donnais ici récemment ainsi que sur http://inthemoodforfilmfestivals.com le programme des Rencontres Internationales du Cinéma des Antipodes de Saint-Tropez 2012 (retrouvez mon article précèdent publié sur mon autre blog inthemoodforfilmfestivals.com, ci-dessous), nous en connaissons désormais le jury. Il sera composé de: Paul Cleave, Caterina Murino, Mareva Galanter, Catherine Delmas et présidé par Andrew Mason!
PROGRAMME:
Ce blog a bien sûr vocation à vous relater et à relayer les grands festivals ou réputés comme tels mais aussi à vous faire découvrir de plus petits festivals à la programmation non moins attrayante à l’image de celle des Rencontres Internationales du Cinéma des Antipodes de Saint-Tropez dont ce sera cette année la 14ème édition, du 15 au 21 octobre, un délicieux et exaltant marathon cinématographique de 7 jours place des Lices dont voici le programme avec le meilleur du cinéma australien et néo-zélandais et un large choix de films parmi lesquels « The Orator » primé à Venise en 2011 ou encore « The eye of the storm » avec Charlotte Rampling mais aussi: des longs-métrages, des documentaires, une compétition, la section Antipodes juniors, des courts-métrages et une exposition de l’artiste calédonienne Marie Claudel. Un voyage au bout du monde, reflet de ses colères, de ses blessures mais aussi de sa beauté universels. Vous pourrez bien entendu retrouver prochainement ici les noms des membres du jury et le reste de la programmation.
Longs-métrages (en cliquant sur leurs titres, vous accéderez à leurs fiches sur le site officiel du festival):
Documentaires:
Découvrez les 6 blogs inthemood: http://inthemoodlemag.com, http://inthemoodforfilmfestivals.com , http://www.inthemoodforcannes.com, http://www.inthemoodforcinema.com, http://www.inthemoodfordeauville.com , http://www.inthemoodforluxe.com
Cela fait 13 ans (déjà!) que j’ai eu le bonheur de faire partie du jury du Festival du Film Britannique de Dinard (retrouvez mon article publié dans le livre des 20 ans du festival « Flashback » en cliquant ici et en bas de cet article) et, depuis, à chaque fois que j’ai pu, j’y suis retournée avec grand plaisir (également en bas de cet article des liens vers mes articles sur d’autres éditions du Festival de Dinard) pour découvrir le meilleur du cinéma britannique dans un cadre sublime et convivial, malheureusement cette année, je n’ai pu être présente. Je vous livre néanmoins ci-dessous le palmarès attribué ce soir par le jury présidé par Patrick Bruel.
Le HITCHCOCK D’OR
Shadow Dancer de James Marsh
Prix du Public Studio Ciné Live
Shadow Dancer de James Marsh
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Prix du Scénario Allianz
iLL MANORS de Ben Drew
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Prix de l’image Technicolor
Good Vibrations de Lisa Barros D’Sa & Glenn Leyburn
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iLL MANORS de Ben Drew
MON ARTICLE PUBLIE DANS FLASHBACK, LE LIVRE DES 20 ANS DU FESTIVAL (pour vous convaincre de venir, au Festival du Film Britannique de Dinard, l’an prochain).
Avant 1999, Dinard représentait pour moi ce lieu délicieusement intemporel magnifié par cette incomparable couleur émeraude de la côte éponyme, exhalant un paradoxal parfum d’enfance et d’éternité, et sur lequel veillait, de son œil malicieux, la statue de mon réalisateur favori : le grand Alfred Hitchcock. En septembre 1999, je tombai sur une annonce dans un journal local annonçant un concours qui permettait de devenir membre du jury du Festival du Film Britannique. Je gardais de mon expérience dans le jury jeunes du Festival du Film de Paris, l’année précédente, un souvenir inaltérable et la féroce envie de renouveler cette expérience. Particulièrement passionnée par le cinéma britannique, le défi était d’autant plus passionnant et exaltant. Je rédigeai donc la lettre de motivation, la page exigée me semblant néanmoins bien trop courte pour exprimer mon amour inconditionnel pour le cinéma, et le cinéma britannique en particulier, et pour cette ambivalence qui en constitue la richesse et la particularité, cette influence a priori inconciliable de cinéma européen et américain ; j’exprimai mon admiration pour le réalisme social de Ken Loach ou pour celui du Free cinema, pour le lyrisme épique de David Lean, pour la sensible appréhension des atermoiements et des « ombres du cœur » de Richard Attenborough, et par-dessus tout pour « Les liaisons dangereuses » de Stephen Frears, « Les Virtuoses » de Mark Herman et pour le cinéma saisissant de vérité de Mike Leigh. Cinq jours avant le festival, on m’annonçait la bonne (et déstabilisante !) nouvelle : ma candidature avait été sélectionnée parmi plus de deux cents autres et j’allais intégrer le jury du 10ème Festival du Film Britannique de Dinard, alors présidé par Jane Birkin. Qui n’a jamais fait partie d’un jury ne peut imaginer à quel point une telle expérience est trépidante, enrichissante, singulière, à quel point elle cristallise tant d’émotions, cinématographiques et pas seulement, à quel point elle abolit la fragile frontière entre cinéma et réalité qui s’y défient et entrechoquent, nous emportant dans un troublant et ensorcelant tourbillon, suspendant le vol du temps. Alors jeune étudiante, écartelée entre mes études de cinéma et de sciences politiques, je me retrouvai dans cette réalité titubante et dans un jury avec des artistes que j’admirais (et d’autant plus désormais) comme Jane Birkin, présidente à l’empathie incomparable et à l’excentricité aussi joyeuse que nostalgique et mélancolique, Etienne Daho, Julian Barnes, Daniel Prévost et je faisais la connaissance de Tom Hollander et Mark Addy dont je constatais avec plaisir que, à l’image du festival, ils avaient tous l’humilité, l’affabilité et la simplicité des grands. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de les remercier, ni le festival et son directeur Hussam Hindi, pour l’accueil chaleureux qui m’a alors été réservé, ce livre me donne l’occasion de le faire aujourd’hui, dix ans après ces quatre jours hors du temps et de la réalité. Non seulement, je découvrais un festival de cinéma sous un angle différent, ses débats exaltés et exaltants mais aussi un cinéma dont je soupçonnais la richesse et l’inventivité et dont cette compétition me fit mesurer l’étendue à l’image des deux films qui partagèrent les suffrages de notre jury cette année-là : le palpitant thriller magnifiquement sombre, premier long métrage d’un certain Christopher Nolan « Following » (qui remporta le Hitchcock d’argent) qui révélait un cinéaste avec un univers d’une originalité sidérante qu’il a confirmé deux ans plus tard avec « Memento » et le déjanté et burlesque « Human Traffic » de Justin Kerrigan qui remporta le Hitchcock d’or. De mémoire de festivaliers, cette dixième édition fut la plus mémorable. En tout cas pour moi qui depuis ai été dix fois jurés dans divers festivals de cinéma et en ai parcouru de nombreux autres de Deauville à Cannes, cela reste sans aucun doute un souvenir indélébile et la cause du caractère incurable d’une triple passion dont deux étaient déjà ardentes : pour le cinéma en général, pour le cinéma britannique en particulier, et pour le Festival du Film Britannique de Dinard. J’eus alors un véritable coup de foudre pour le Festival de Dinard et si je le découvrais dans des conditions étranges et privilégiées, cette impression ne s’est jamais démentie par la suite : celle d’un festival convivial dont les festivaliers et le cinéma, et non ses organisateurs, sont les véritables stars, où la diversité du cinéma britannique s’exprime aussi dans le choix de ses invités, qui deviennent souvent des habitués (et pour cause…), et dans le choix de ceux qu’il a honorés ou révélés, et non des moindres : Danny Boyle, Peter Cattaneo, Stephen Daldry, Paul Greengrass, Peter Webber, Shane Meadows…. ! Retourner à Dinard chaque fois que j’en ai l’occasion signifie toujours pour moi une douce réminiscence de ces instants magiques ( et lorsque je ne peux pas me donne l’impression d’un rendez-vous manqué) qui ont déterminé la voie que je me suis enfin décidée à emprunter, celle de la passion irrépressible ; c’est aussi la perspective de découvrir ou redécouvrir de grands auteurs, une image de la société britannique avec tout ce qu’elle reflète de fantaisie désenchantée et enchanteresse, de pessimisme enchanté, de romantisme sombre, d’élégance triste, d’audace flegmatique et de réjouissants paradoxes et oxymores… et la perspective de jubilatoires frissons cinéphiliques . Dinard a priori si sombre et pourtant si accueillante, auréolée de sa très hitchcockienne et resplendissante noirceur facétieuse, est à l’image de ce cinéma qui possède à la fois le visage tourmenté et attendrissant de Timothy Spall et celui robuste et déterminé de Daniel Craig, un cinéma qui excelle dans les comédies romantiques (de Richard Curtis, de Mike Newell…) mais aussi dans des films ancrés dans la réalité sociale, un cinéma qui, récemment encore, à Dinard, nous a fait chavirer avec la complainte mélancolique de John Carney dans « Once » ou qui nous a ouvert les yeux sur les plaies de la société contemporaine avec le percutant « It’s a free world » de Ken Loach ou le tristement intemporel « Pierrepoint » d’Adrian Shergold, bref un cinéma éclectique qui sait concilier Histoire et contemporanéité, « raisons et sentiments », une fenêtre ouverte sur des mondes, garanties d’un avenir que je souhaite aussi lucide et radieux au Festival du Film Britannique de Dinard, incomparable antre de passions et découvertes cinématographiques qui a fait chavirer le cours de mon destin.
Before 1999, Dinard for me was a deliciously timeless place magnified by the wonderful emerald colour of its coastline, and a paradoxical odour of childhood and eternity watched over maliciously by the statue of my favourite director, the great Alfred Hitchcock.
In September 1999 I noticed a call for candidates in a local newspaper, to enter a competition which could lead to being a member of the jury of the British Film Festival. I already had wonderful memories of being one of the young jury members of the Paris Film Festival the previous year and was very keen to renew the experience. Since I am particularly interested in British cinema the challenge was even greater. So I applied thinking that the single page requested seemed far too short a space in which to express my absolute passion for film and for British films in particular as they represent a bridgehead between American and European cinema. I described my admiration for Ken Loach’s style of realism and its origins in Free Cinema. I also referred to the poetry to be found in David Lean’s films, to the prevariactions in Richard Attenborough’s « Shadowlands » but above all « Dangerous Liasions » by Stephen Frears, Mark Herman’s « Brassed Off » and for the remarkable truthfulness in Mike Leigh’s films. Five days before the festival started I received the good (and scary) news that I had been chosen out of some two hundred other applicants and was to become a member of the jury of the 10th British Film Festival of Dinard presided by Jane Birkin.
Impossible for someone who has never sat on a jury to imagine what an exciting, rewarding, exceptional experience it is and the extent to which so many emotions can be encompassed in such activity somehow banishing the fragile barrier between film and real life takiing us into a strange and betwitching whirlwind while time stood still. At the time I was torn between studying cinema and political sciences and I was staggered to find myself a part of a jury of artists I admired (even more so now) starting with the president, Jane Birkin, a person of incomparable sympathy yet full of joyful excentricity mixed with nostalgia and sadness, then there were Etienne Daho, Julian Barnes, Daniel Prévost. I came to know Tom Hollander and Mark Addy. I also discovered with pleasure that in common with all great people and like the festival itself, they shared the qualities of modesty, simplicity and friendliness. I have never really had the chance to thank either them or the Festival Director, Hussam Hindi, for the warm welcome I received. Thanks to this book, published ten years later, I am now given the opportunity to do so. Not only did I discover a film festival from a different angle with high minded and exhilarating discussions but I also discovered wider aspects to British cinema than I had expected through the films selected in competition. This is characterised by the two films singled out by the jury. « Following » a magnificient dark thriller by a certain Christopher Nolan (which was awarded the silver Hitchcock) first feature from a film maker who was soon to make his mark two years later with « Memento » and the crazy burlesque « Human Traffic » by Justin Kerrigan which was awarded the Golden Hitchcock.. This tenth edition was the most memorable one so far to the minds of regular festival goers. Since then I have served as a jury member in ten other festivals and have attended many others from Deauville to Cannes, but my special memory of Dinard will never fade because of my triple passion for cinema in general, British cinema in particular and for the Dinard Festival itself. I fell in love with this festival, which I discovered under strange and privileged conditions, and this impression has not changed since: a user-friendly festival where guests and festival goers are the real stars – not tthe organisers. The diversity of British cinema is also made apparent through the choice of the guests, many of whom, subsequently and understandably, become regulars. Also must be mentioned the judicious choices of people receiving tributes and new talents soon to become well known names: Danny Boyle, Peter Cattaneo, Stephen Daldry, Paul Greengrass, Peter Webber, Shane Meadows…. ! Going back to Dinard whenever I can always brings back the sweet memories of those magic moments (and the years I can’t attend it always seems to me that I have missed something important) and which led me to follow the course I am on today following a real passion. It is also the occasion to discover or rediscover established ‘auteurs’, a vision of British society with all it projects in the way of disenchanted yet enchanting fantasy, of pessimism, dark romanticism, sad elegance, phlegmatic daring and joyful pardoxes and oxymorons with the prospect of enjoyable film loving shivers. Dinard seems so sober yet is so welcoming, under the star of supreme film-maker Hitchcock , reflecting this cinema which has both the features of Timothy Spall (tormented and moving) and those of Daniel Craig, (rugged and determined). A cinema that excells in romantic comedies (by Richard Curtis or Mike Newell) but also in films anchored in social reality as was the case recently in Dinard with John Carney’s film « Once » or Ken Loach’s « It’s a Free World » which opened our eyes to the wounds of contemporary society.
I wish the British Film Festival of Dinard a radiant future and thank it for having dictated my destiny.
LIENS:
-mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2010
-mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2009
-mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2007
-mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2005
Site officiel du Festival: http://www.festivaldufilm-dinard.com/
Le Festival de Dinard sur Facebook: https://www.facebook.com/#!/pages/Festival-du-Film-Britan…
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Pour en savoir plus sur mes blogs et mon parcours :
Mon premier blog a été créé il y a 9 ans pour partager mes singulières et palpitantes expériences de jurée dans des festivals de cinéma (j'ai ainsi été 14 fois jurée dont 10 fois sélectionnée sur concours d'écriture et la première fois en 1998), mes 19 ans de pérégrinations dans les festivals de cinéma, et mes passions viscérales pour le cinéma et l'écriture.
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In the mood for film festivals
Après cette très belle édition 2012 du Festival du Cinéma Américain de Deauville (sur laquelle je reviendrai d'ailleurs à nouveau prochainement), il va de soi que vous pourrez suivre ici en direct cette 39ème édition (qui sera aussi pour moi la 20ème) évidemment sur mon blog dédié à Deauville http://www.inthemoodfordeauville.com mais aussi sur mes autres blogs : http://www.inthemoodforcinema.com , http://inthemoodforfilmfestivals.com , http://inthemoodlemag.com .
Rendez-vous ici pour connaître prochainement les premières informations sur cette édition 2013 du Festival du Cinéma Américain de Deauville qui aura donc lieu du 30 août au 8 septembre. En attendant, vous pourrez évidemment suivre le Festival du Film Asiatique de Deauville sur lequel vous retrouverez ici prochainement de nombreuses informations.
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