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IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) - Page 40

  • Critiques – « On connaît la chanson », « Cœurs », « Vous n’avez encore rien vu » d’Alain Resnais (Champs-Elysées Film Festival 2012)

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    A chaque nouveau film, Alain Resnais arrive (encore) à nous surprendre, faisant à chaque fois preuve d’une étonnante inventivité et modernité et le titre de son dernier film pourrait ainsi résumer sa filmographie « Vous n’avez encore rien vu ». A chaque nouveau film, il nous donne en effet la sensation de n’avoir encore rien vu, qu’il peut encore nous embarquer ailleurs, nous enthousiasmer. Rarement filmographie aura été si étonnamment éclectique…et si riche de chefs d’œuvre : « Hiroshima, mon amour », « L’année dernière à Marienbad », « Je t’aime, je t’aime », « Mélo », « Smoking, no smoking »…

     

    Le Champs-Elysées Film Festival a eu la bonne idée de projeter trois de ses films sur suggestion du Président d’honneur du festival, Lambert Wilson, interprète dans les trois films en question. Trois films « choraux », de brillantes variations sur les atermoiements du cœur qui ont également en commun une remarquable direction d’acteurs, une finesse psychologique rare et une mise en scène enthousiasmante et ludique.

     

     

    Commençons par le premier film projeté dans le cadre du festival qui est aussi le plus ancien des trois « On connaît la chanson ». Toute la malice du cinéaste apparaît déjà dans le titre de ce film de 1997, dans son double sens, propre et figuré, puisqu’il fait à la fois référence aux chansons en playback interprétées dans le film mais parce qu’il sous-entend à quel point les apparences peuvent être trompeuses et donc que nous ne connaissons jamais vraiment la chanson…

     

    Suite à un malentendu, Camille (Agnès Jaoui), guide touristique et auteure d’une thèse sur « les chevaliers paysans de l’an mil au lac de Paladru » s’éprend de l’agent immobilier Marc Duveyrier (Lambert Wilson). Ce dernier est aussi le patron de Simon (André Dussolier), secrètement épris de Camille et qui tente de vendre un appartement à Odile (Sabine Azéma), la sœur de Camille. L’enthousiaste Odile est décidée à acheter cet appartement malgré la désapprobation muette de Claude, son mari velléitaire (Pierre Arditi). Celui-ci supporte mal la réapparition après de longues années d’absence de Nicolas (Jean-Pierre Bacri), vieux complice d’Odile qui devient le confident de Simon et qui est surtout très hypocondriaque.

     

    Ce film est pourtant bien plus que son idée de mise en scène, certes particulièrement ludique et enthousiasmante, à laquelle on tend trop souvent à le réduire. A l’image de ses personnages, le film d’Alain Resnais n’est pas ce qu’il semble être. Derrière une apparente légèreté qui emprunte au Boulevard et à la comédie musicale ou du moins à la comédie (en) »chantée », il débusque les fêlures que chacun dissimule derrière de l’assurance, une joie de vivre exagérée, de l’arrogance ou une timidité.

     

    C’est un film en forme de trompe-l’œil qui commence dès la première scène : une ouverture sur une croix gammée, dans le bureau de Von Choltitz au téléphone avec Hitler qui lui ordonne de détruire Paris. Mais Paris ne disparaîtra pas et sera bien heureusement le terrain des chassés-croisés des personnages de « On connaît la chanson », et cette épisode était juste une manière de planter le décor, de nous faire regarder justement au-delà du décor, et de présenter le principe de ces extraits chantés. La mise en scène ne cessera d’ailleurs de jouer ainsi avec les apparences, comme lorsqu’Odile parle avec Nicolas, lors d’un dîner chez elle, et que son mari Claude est absent du cadre, tout comme il semble d’ailleurs constamment « absent », ailleurs.

     

    Resnais joue habilement avec la mise en scène mais aussi avec les genres cinématographiques, faisant parfois une incursion dans la comédie romantique, comme lors de la rencontre entre Camille et Marc. L’appartement où ils se retrouvent est aussi glacial que la lumière est chaleureuse pour devenir presque irréelle mais là encore c’est une manière de jouer avec les apparences puisque Marc lui-même est d’une certaine manière irréel, fabriqué, jouant un personnage qu’il n’est pas.

     

    Le scénario est signé Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri et témoigne déjà de leur goût des autres et de leur regard à la fois acéré et tendre sur nos vanités, nos faiblesses, nos fêlures. Les dialogues sont ainsi des bijoux de précision et d’observation mais finalement même s’ils mettent l’accent sur les faiblesses de chacun, les personnages ne sont jamais regardés avec condescendance mais plutôt lucidité et indulgence. Une phrase parfois suffit à caractériser un personnage comme cette femme qui, en se présentant dit, « J’suis une collègue d’Odile. Mais un petit cran au-dessus. Mais ça ne nous empêche pas de bien nous entendre ! ». Tout est dit ! La volonté de se montrer sous son meilleur jour, conciliante, ouverte, indifférente aux hiérarchies et apparences…tout en démontrant le contraire. Ou comme lorsque Marc répète à deux reprises à d’autres sa réplique adressée à Simon dont il est visiblement très fier « Vous savez Simon, vous n’êtes pas seulement un auteur dramatique, mais vous êtes aussi un employé dramatique ! » marquant à la fois ainsi une certaine condescendance mais en même temps une certaine forme de manque de confiance, et amoindrissant le caractère a priori antipathique de son personnage.

     

    Les personnages de « On connaît la chanson » sont avant tout seuls, enfermés dans leurs images, leurs solitudes, leur inaptitude à communiquer, et les chansons leur permettent souvent de révéler leurs vérités masquées, leurs vrais personnalités ou désirs, tout en ayant souvent un effet tendrement comique. De « J’aime les filles » avec Lambert Wilson au « Vertige de l’amour » avec André Dussolier (irrésistible ) en passant par le « Résiste » de Sabine Azéma. C’est aussi un moyen de comique de répétition dont est jalonné ce film : blague répétée par Lambert Wilson sur Simon, blague de la publicité pour la chicorée lorsque Nicolas montre la photo de sa famille et réitération de certains passages chantés comme « Avoir un bon copain ».

     

    Chacun laissera tomber son masque, de fierté ou de gaieté feinte, dans le dernier acte où tous seront réunis, dans le cadre d’une fête qui, une fois les apparences dévoilées (même les choses comme l’appartement n’y échappent pas, même celui-ci se révèlera ne pas être ce qu’il semblait), ne laissera plus qu’un sol jonché de bouteilles et d’assiettes vides, débarrassé du souci des apparences, et du rangement (de tout et chacun dans une case) mais la scène se terminera une nouvelle fois par une nouvelle pirouette, toute l’élégance de Resnais étant là, dans cette dernière phrase qui nous laisse avec un sourire, et l’envie de saisir l’existence avec légèreté.

     

    Rien n’est laissé au hasard, de l’interprétation (comme toujours chez Resnais remarquable direction d’acteurs et interprètes judicieusement choisis, de Dussolier en amoureux timide à Sabine Azéma en incorrigible optimiste en passant par Lambert Wilson, vaniteux et finalement pathétique et presque attendrissant) aux costumes comme les tenues rouges et flamboyantes de Sabine Azéma ou d’une tonalité plus neutre, voire fade, d’Agnès Jaoui.

     

    « On connaît la chanson » a obtenu 7 César dont celui du meilleur film et du meilleur scénario original. C’est pour moi un des films les plus brillants et profonds qui soient malgré sa légèreté apparente, un mélange subtile –à l’image de la vie - de mélancolie et de légèreté, d’enchantement et de désenchantement, un film à la frontière des émotions et des genres qui témoigne de la grande élégance de son réalisateur, du regard tendre et incisif de ses auteurs et qui nous laisse avec un air à la fois joyeux et nostalgique dans la tête. Un film qui semble entrer dans les cadres et qui justement nous démontre que la vie est plus nuancée et que chacun est forcément plus complexe que la case à laquelle on souhaite le réduire, moins lisse et jovial que l’image « enchantée » qu’il veut se donner. Un film jubilatoire enchanté et enchanteur, empreint de toute la richesse, la beauté, la difficulté, la gravité et la légèreté de la vie. Un film tendrement drôle et joyeusement mélancolique à voir, entendre et revoir sans modération…même si nous connaissons déjà la chanson !

     

     

    Dans le cadre du festival était également projeté « Cœurs », un film d’Alain Resnais de 2006. Le film choral était alors à la mode. Alain Resnais, cinéaste emblématique de la modernité, ne suit pas les modes mais les initie, encore. Malgré le temps, sa modernité n’a pas pris une ride et de ce point de vue du haut de ses 80 ans et quelques, mais surtout du haut de ses innombrables chefs d’œuvre (Hiroshima, mon amour, L’année dernière à Marienbad, Nuit et brouillard, On connaît la chanson, Smoking, no smoking, Je t’aime, je t’aime et tant d’autres), il reste le plus jeune des cinéastes. Coeurs est l’adaptation de Private fears in public places, une pièce de théâtre de l’auteur anglais Alain Ayckbourn dont Alain Resnais avait déjà adapté en 1993 une autre de ses œuvres, pour en faire Smoking, No smoking.

     

    Ce film, choral donc, croise les destins de six « cœurs en hiver » dans le quartier de la Grande Bibliothèque, quartier froid, moderne et impersonnel, sous la neige du début à la fin du film. La neige, glaciale, évidemment. La neige qui incite à se presser, à ne pas voir, à ne pas se rencontrer, à fuir l’extérieur. C’est donc à l’intérieur qu’il faut chercher la chaleur. Normalement. A l’intérieur qu’on devrait se croiser donc. Alors, oui, on se croise mais on ne se rencontre pas vraiment.

     

    C’est probablement d’On connaît la chanson que se rapproche le plus ce film, en particulier pour la solitude des personnages. Le dénouement est pourtant radicalement différent et avec les années qui séparent ces deux films la légèreté s’est un peu évaporée. Ainsi, dans On connaît la chanson les personnages chantent. Là, ils déchantent plutôt. Ils sont en quête surtout. En quête de désirs. De désir de vivre, surtout, aussi. Même dans un même lieu, même ensemble, ils sont constamment séparés : par un rideau de perle, par la neige, par une séparation au plafond, par une cloison en verre, par des couleurs contrastées, par des cœurs qui ne se comprennent plus et ne battent plus à l’unisson. Non, ces cœurs-là ne bondissent plus. Ils y aspirent pourtant.

     

    Le coeur se serre plus qu’il ne bondit. A cause des amours évanouis. Des parents disparus. Du temps passé. Ils sont enfermés dans leur nostalgie, leurs regrets même si la fantaisie et la poésie affleurent constamment sans jamais exploser vraiment. La fantaisie est finalement recouverte par la neige, par l’apparence de l’innocence. L’apparence seulement. Chaque personnage est auréolé de mystère. Resnais a compris qu’on peut dire beaucoup plus dans les silences, dans l’implicite, dans l’étrange que dans un excès de paroles, l’explicite, le didactique. Que la normalité n’est qu’un masque et un vain mot.

     

    Comme toujours chez Resnais les dialogues sont très et agréablement écrits. La mise en scène est particulièrement soignée : transitions magnifiquement réussies, contrastes sublimes et saisissants des couleurs chaudes et froides, jeu sur les apparences (encore elles). Rien d’étonnant à ce qu’il ait obtenu le Lion d’Argent du meilleur réalisateur à Venise.

     

    De la mélancolie, Alain Resnais est passé à la tristesse. De l’amour il est passé à la tendresse. Celle d’un frère et d’une sœur qui, à la fin, se retrouvent, seuls, enlacés. Sur l’écran de télévision qu’ils regardent, s’inscrit alors le mot fin. Espérons qu’elle ne préfigure pas la croyance du réalisateur en celle du cinéma, peut-être sa disparition sur le petit écran du moins. Peut-être la fin des illusions du cinéaste.

     

    En suivant les cœurs de ces personnages désenchantés, leurs « cœurs en hiver », Alain Resnais signe là un film particulièrement pessimiste, nostalgique, cruel parfois aussi. On en ressort tristes, nous aussi, tristes qu’il n’ait plus le cœur léger. Un film qui mérite néanmoins d’être vu. Pour ses acteurs magistraux et magistralement dirigés. Pour la voix de Claure Rich vociférant. Pour le vibrant monologue de Pierre Arditi. Pour le regard d’enfant pris en faute de Dussolier. Pour la grâce désenchantée d’Isabelle Carré. Pour la fantaisie sous-jacente de Sabine Azéma. Pour l’égarement de Lambert Wilson. Pour la voix chantante de Laura Morante soudainement aussi monotone que les appartements qu’elle visite. Pour et à cause de cette tristesse qui vous envahit insidieusement et ne vous quitte plus. Pour son esthétisme si singulier, si remarquablement soigné. Pour la sublime photographie d’Eric Gautier. Pour sa modernité, oui, encore et toujours. Parce que c’est une pierre de plus au magistral édifice qu’est l’œuvre d’Alain Resnais.

     

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    Enfin, le Champs-Elysées Film Festival projetait en avant-première le dernier film d’Alain Resnais (qui sortira en salles le 26 septembre 2012) que j’ai découvert à Cannes (retrouvez, ici, mon bilan complet du Festival de Cannes 2012) où il figurait en compétition officielle et dont je regrette d’ailleurs l’absence au palmarès. Voici ma critique écrite suite à la projection du Festival de Cannes.

     

    Disons-le d’emblée, le film d’Alain Resnais est mon énorme coup de cœur de cette édition 2012 (pour l’instant) avec « A perdre la raison » de Joachim Lafosse (section Un Certain Regard) et « J’enrage de son absence » de Sandrine Bonnaire (Semaine de la Critique). Bien sûr, il est difficile d’évincer (et de comparer) avec « Amour » et «De rouille et d’os » qui m’ont également enthousiasmée mais ce film a (et a suscité) ce quelque chose en plus, cet indicible, cet inexplicable que l’on pourrait nommer coup de foudre.

     

    Après tant de grands films, des chefs d’œuvres souvent même, Alain Resnais prouve une nouvelle fois qu’il peut réinventer encore et encore le dispositif cinématographique, nous embarquer là où on ne l’attendait pas, jouer comme un enfant avec la caméra pour nous donner à notre tour ce regard d’enfant émerveillé dont il semble ne s’être jamais départi. A bientôt 90 ans, il prouve que la jeunesse, l’inventivité, la folie bienheureuse ne sont pas questions d’âge.

     

    Antoine, homme de théâtre, convoque après sa mort, ses amis comédiens ayant joué dans différentes versions d’Eurydice, pièce qu’il a écrite. Il a enregistré, avant de mourir, une déclaration dans laquelle il leur demande de visionner une captation des répétitions de cette pièce: une jeune troupe lui a en effet demandé l’autorisation de la monter et il a besoin de leur avis.

     

    Dès le début, la mise en abyme s’installe. Les comédiens appelés par leurs véritables noms reçoivent un coup de fil leur annonçant la mort de leur ami metteur en scène. Première répétition avant une succession d’autres. Puis, ils se retrouvent tous dans cette demeure étrange, presque inquiétante, tel un gouffre un peu morbide où leur a donné rendez-vous Antoine.Cela pourrait être le début d’un film policier : tous ces comédiens réunis pour découvrir une vérité. Mais la vérité qu’ils vont découvrir est toute autre. C’est celle des mots, du pouvoir et de la magie de la fiction.

     

    Puis, se passe ce qui arrive parfois au théâtre, lorsqu’il y a ce supplément d’âme, de magie, lorsquece pouvoir des mots vous embarque ailleurs, vous hypnotise, vous fait oublierla réalité, tout en vous ancrant plus que jamais dans la réalité, vous faisant ressentir les palpitations de la vie. En 1942, Alain Resnais avait ainsi assisté à une représentation d’ « Eurydice » de Jean Anouilh de laquelle il était sorti bouleversé à tel point qu’il avait fait deux fois le tour de Paris à bicyclette. C’est aussi la sensation exaltante que m’a donné ce film.

     

    Chaque phrase prononcée, d’une manière presque onirique, magique, est d’une intensité sidérante de beauté et de force et exalte la force de l’amour. Mais surtout Alain Resnais nous livre ici un film inventif et ludique. Il joue avec les temporalités, avec le temps, avec la disposition dans l’espace (usant parfois aussi du split screen entre autres « artifices »). Il donne à jouer des répliques à des acteurs qui n’en ont plus l’âge. Cela ne fait qu’accroître la force des mots, du propos, leur douloureuse beauté et surtout cela met en relief le talent de ses comédiens. Rarement, je crois, j’aurais ainsi été émue et admirative devant chaque phrase prononcée quel que soit le comédien. A chaque fois, elle semble être la dernière et la seule, à la fois la première et l’ultime. Au premier rang de cette distribution (remarquable dans sa totalité), je citerai Pierre Arditi, Lambert Wilson, Anne Consigny, Sabine Azéma mais en réalité tous sont extraordinaires, aussi extraordinairement dirigés.

     

    C’est une des plus belles déclarations d’amour au théâtre et aux acteurs, un des plus beaux hommages au cinéma qu’il m’ait été donné de voir et de ressentir. Contrairement à ce qui a pu être écrit, ce n’est pas une œuvre posthume mais au contraire une mise en abyme déroutante, exaltante d’une jeunesse folle, un pied-de-nez à la mort qui, au théâtre ou au cinéma, est de toutes façons transcendée. C’est aussi la confrontation entre deux générations ou plutôt leur union par la force des mots. Ajoutez à cela la musique de Mark Snow d’une puissance émotionnelle renversante et vous obtiendrez un film inclassable et si séduisant (n’usant pourtant d’aucune ficelle pour l’être mais au contraire faisant confiance à l’intelligence du spectateur).

     

    Ce film m’a enchantée, bouleversée, m’a rappelé pourquoi j’aimais follement le cinéma et le théâtre, et les mots. Ce film est d’ailleurs au-delà des mots auquel il rend pourtant un si bel hommage. Ce film mériterait un prix d’interprétation collectif, un prix de la mise en scène…et pourquoi pas une palme d’or ! Ces quelques mots sont bien entendu réducteurs pour vous parler de ce grand film, captivant, déroutant, envoûtant, singulier. Malgré tout ce que je viens de vous en dire, dîtes-vous que de toutes façons, « Vous n’avez encore rien vu ». C’est bien au-delà des mots. Et espérons que nous aussi nous n’avons encore rien vu et qu’Alain Resnais continuera encore très longtemps à nous surprendre et enchanter ainsi. Magistralement.

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  • Les Espoirs du cinéma français nommés pour les prix Romy Schneider et Patrick Dewaere 2012

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    Ce soir aura lieu la cérémonie de remise de prix officielle du prix Romy Schneider et du prix Patrick Dewaere 2012. Sont nommés: Bérénice Béjo, Leila Beikhti, Céline Sallette et Jérémie Elkaïm, Joey Starr, Omar Sy.  Ce sera la 31ème édition de ce prix qui a révèlé une générations de comédiens sur 3 décennies. En 2011, Anaïs Demoustier et Gilles Lellouche avaient été couronnés. Je serai en direct de la remise de prix ce soir. Suivez-moi sur http://twitter.com/moodforcinema . Vous pourrez bien entendu retrouver le compte-rendu ici demain et, en attendant, retrouvez la liste impressionnante des anciens lauréats ci-dessous.

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  • Ouverture du Champs-Elysées Film Festival 2012 au Gaumont Marignan avec « The Sapphires » et hommage à Harvey Weinstein

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    Lambert Wilson et Michael Madsen entourant Harvey Weinstein, invité d'honneur du festival.

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    Ci-dessus, vue sur les Champs-Elysées depuis la terrasse du Publicis

    Rappelons brièvement le principe du Champs-Elysées Film Festival (et rappelons aussi qu’il n’a rien à voir avec l’autre festival de cinéma parisien, Paris Cinéma qui fêtera cette année ses 10 ans et que vous pourrez également suivre en direct ici) dont le principe est de proposer des projections dans les salles de cinéma de la plus belle avenue du monde, au total plus de 150, et notamment une sélection de films indépendants américains mais aussi de films sélectionnés aux Oscars ou encore de films (judicieusement) sélectionnés par le président d’honneur du Festival, Lambert Wilson, comme des films d’Alain Resnais, auxquels je consacrerai un article complet ce soir ou encore comme le sous-estimé « La Princesse de Montpensier » de Bertrand Tavernier.

    Avant-hier, au Gaumont Marignan avait ainsi lieu l’ouverture de cette première édition du festival, l’occasion de rendre hommage au célèbre producteur américain Harvey Weinstein (« Pulp Fiction », "Kill Bill", "Gangs of New York", "Shakespeare in love"...) également distributeur de films étrangers aux Etats-Unis (il est en grande partie l’artisan du succès –mérité- de « The Artist » aux Oscars), notamment en présence des deux présidents du festival, Lambert Wilson et Michael Madsen. Ce dernier donnera  d’ailleurs également une master class en fin de festival.

     Le film d’ouverture était en toute logique une des dernières acquisitions de Harvey Weinstein « The Sapphires »,  un premier long-métrage australien de Wayne Blair qui nous embarque en Australie en 1968 dans le destin de trois soeurs aborigènes (Gail, Julie et Cynthia) et de leur cousine Kay, découvertes par Dave, musicien irlandais au caractère bien trempé, amateur de whiskey et de soul music. Dave remanie le répertoire du groupe, rebaptisé « The Sapphires », et organise une tournée dans les zones de guerre du Vietnam du Sud. Dans le delta du Mékong où elles chantent pour les marines, les filles déchainent les foules, esquivent les balles et tombent amoureuses.

     En apparence, « The Sapphires » est un feel good movie efficace et sans aspérités (la guerre du Vietnam est toujours ou presque en arrière-plan et traitée de manière très édulcorée). Inspiré d’une histoire vraie (certes ici romancée), « The Sapphires » est empreint de la vigueur mélancolique et joyeuse de la musique soul.  Le parti pris est ici volontairement celui du film classique et divertissant, néanmoins le destin des quatre chanteuses est aussi symbolique d’une  quête de justice et d’égalité (le racisme jalonne leurs histoires et l’assassinat de Luther King est présent en filigrane). Un film « enchanté » plein de charme et généreux avec des personnages attachants qui le sont tout autant et qui n’aspire pas à révolutionner le cinéma mais qui vous fera passer un agréable moment.

    Un film d’ouverture donne souvent le ton d’un festival et il me semble que celui-ci correspondait parfaitement à l’humeur de ce festival qui met en avant à la fois un cinéma populaire et un cinéma plus exigeant, et qui est placé sous le signe de la convivialité et la bonne humeur dans un cadre magique. Présenté hors-compétition au dernier Festival de Cannes, c’était le film idéal pour l’ouverture de cette première édition du Champs-Elysées Film Festival.

    (Re)vivez l'ouverture dans ma vidéo ci-dessous et ne manquez pas le discours de Harvey Weinstein qui donne notamment son avis sur le palmarès cannois (Thierry Frémaux était d'ailleurs présent dans la salle pour l'ouverture). Il y évoque aussi Paris, Mastroianni, le cinéma français, Marion Cotillard, Jean-Paul Belmondo…

    Je vous donne rendez-vous pour un article complet sur les trois films d’Alain Resnais projetés au festival : « Cœurs », « On connaît la chanson » et « Vous n’avez encore rien vu », mon coup de cœur et même de foudre du dernier Festival de Cannes projeté en avant-première dimanche au Champs-Elysées Film Festival. Egalement dans mon prochain article, la suite de la sélection du jour au Champs-Elysées Film Festival.

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  • Soirées de présentation du Festival Lumière de Lyon 2012

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    Je vous parlais avant-hier, ici, de la prochaine édition du Festival Lumière de Lyon 2012 qui aura lieu du 15 au 21 octobre !

     

    L’équipe vous dévoile les temps forts du festival de cinéma Lumière 2012 lors de soirées de présentation auxquelles vous pouvez vous inscrire. Vous y connaîtrez:
    Le programme • La soirée d’ouverture • Le Prix Lumière

    Les nouveautés • L’accréditation • Les premières soirées en vente... 

     Inscrivez-vous vite ! 

    Mercredi 20 juin à 19h ou 20h30
    Mardi 26 juin à 19h ou 20h30
    Mercredi 4 juillet à 19h ou 20h30

    Jeudi 5 juillet à 19h ou 20h30

    Merci de choisir une date et un horaire et de confirmer votre présence au 04 78 78 18 85 ou à communication2@institut-lumiere.org.
    (Entrée libre sur inscription)
    A l’issue de la présentation, rendez-vous autour d’un verre avec l’équipe !

     Institut Lumière
    25, rue du Premier-film, 69008 Lyon

    Suivez l’actualité du festival sur www.festival-lumiere.org

     Et retrouvez mon compte-rendu du Festival Lumière 2011 en cliquant ici.

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  • Le jury du Festival du Film de Cabourg 2012 - 26èmes journées romantiques

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    Avant de vous dévoiler ici le programme du Festival du Film de Cabourg 2012, voici la composition des différents jurys:

    OUVERTURE :

    Charles Berling (acteur, metteur en scène, chanteur)

    Les jurys

    JURY Longs Métrages :

    Yann Samuell (réalisateur) président

     Voir l’interview du Président du Jury

    Pierre Aïm (chef opérateur)

    Thomas Anargyros (producteur)

     Bertrand Burgalat (auteur, compositeur, interprète)

     Amira Casar (actrice)

     Mathieu Demy (acteur-réalisateur)

     Marie Denarnaud (actrice)

     Anne Marivin (actrice)

    Christa Théret (actrice)

    PARRAINS JURY JEUNESSE :

    Elise Larnicol (actrice)

     Philippe Reynaert (journaliste, producteur Wallimage)

    JURY CM :

    Pascal Greggory (acteur) président

     Anne Azoulay (actrice)

     Natacha Regnier (actrice)

     Niels Schneider (acteur)

     Sarah Stern (actrice)

    Yelle (chanteuse, actrice)

     Dominique Rouchon – Partenaire : Angénieux

    Cinéphile Studio Cinélive

     Cinéphile France Bleu

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  • 4ème Festival Lumière de Lyon : du 15 au 21 octobre 2012

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    L'an passé, c'est en tant qu'intervenante que j'ai eu le plaisir de découvrir le Festival Lumière de Lyon que je vous engage vivement à découvrir.

    Pour vous convaincre, retrouvez mon compte-rendu de l'édition 2011 du festival en attendant de retrouver ici et sur mon nouveau site http://inthemoodlemag.com  la programmation de l'édition 2012 dont nous savons pour l'instant seulement qu'elle aura lieu du 15 au 21 octobre 2012 et qu'elle présentera les caractéristiques suivantes:

    Une programmation qui visite l'histoire du cinéma dans des copies neuves et restaurées
    De nombreuses personnalités du monde du cinéma
    Des séances dans les salles de cinéma de Lyon et du Grand Lyon
    Une soirée d'ouverture à la Halle Tony Garnier
    De grands rendez-vous dans des salles de spectacle de Lyon
    Des rendez-vous autour des projections : expositions, master class, rencontres, signatures...
    Deux lieux de rencontres quotidiens : le village cinéma et la Plateforme
    Des séances de cinéma à prix réduit
    Des professionnels du monde du cinéma
    Des liens privilégiés avec les scolaires
    Le Prix Lumière décerné à un artiste pour l'ensemble de son œuvre : il a été remis à
    Clint Eastwood en 2009, à Milos Forman en 2010 et à Gérard Depardieu en 2011.

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  • Evènements et festivals à suivre bientôt sur inthemood...

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    Entre trois villes, deux projets, deux festivals, le temps m'a un peu fait défaut ces derniers jours pour raconter ici tout ce que je souhaitais mais, rassurez-vous, un bilan du Festival de Cannes est actuellement en préparation et aussitôt celui-ci publié vous pourrez me retrouver en direct de la première édition du Champs-Elysées Film Festival que je vous ferai vivre chaque jour sur ce blog avant le Festival Paris Cinéma auquel je reste fidèle comme chaque année (et dont la conférence de presse aura lieu dans quelques jours) et avant le traditionnel Festival du Cinéma Américain de Deauville en direct duquel je serai également comme chaque année sans oublier mon enregistrement audio de la rencontre avec David Cronenberg et d'autres projets bloguesques et littéraires dont je vous parlerai prochainement ici! A suivre donc... Je vous en dis bientôt plus sur ces villes, ces projets et ces festivals!

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