Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Critique de FAUTE D'AMOUR (LOVELESS) d'Andreï Zvyagintsev (compétition officielle)

    loveless.jpg

    « Faute d’amour » est mon grand coup de cœur de cette édition que je retournerai voir pour vous en parler plus longuement et plus précisément. Son titre, là aussi, pourrait s’appliquer aux films évoqués précédemment dans lesquels chacun des personnages exprimaient à sa manière un manque d’amour. Ici, comme dans le film d’Haneke, c’est un enfant qui en est victime.

    Boris et Genia sont en train de divorcer. Ils se disputent sans cesse et enchaînent les visites de leur appartement en vue de le vendre. Ils préparent déjà leur avenir respectif : Boris est en couple avec une jeune femme enceinte et Genia fréquente un homme aisé qui semble prêt à l’épouser... Aucun des deux ne semble avoir d'intérêt pour Aliocha, leur fils de 12 ans. Jusqu'à ce qu'il disparaisse.

    En 2007, Konstantin Lavronenko, remportait le prix d’interprétation masculine pour son rôle dans « Le Bannissement » de Zvyagintsev. Avec « Elena », Zvyangintsev remportait le Prix spécial du jury  Un  Certain Regard en 2011. Et le Prix du scénario pour « Leviathan » en 2014. Avec ce cinquième long-métrage, il frôle la perfection.

    Ce film palpitant m’a littéralement scotchée à l’écran du premier au dernier plan. Premiers plans de ces arbres décharnés, morts, comme un avertissement. Et de ce drapeau russe flottant sur le fronton d’une école déserte. « Je voulais parler d’absence d’empathie et d’égoïsme permanent et l’arrière-plan politique contribue à votre perception ». Voilà comment Zvyagintsev a évoqué son film lors de la conférence de presse des lauréats. Il a obtenu le grand prix, son film avait aussi tout d’une palme d’or. Et dans ces premiers plans, déjà, tout était dit.

    Chaque séquence, portée par une mise en scène vertigineuse d’une précision stupéfiante (perfection du cadre, des mouvements de caméra, de la lumière, du son même), pourrait être un court-métrage parfait et le tout esquisse le portrait d’êtres ne sachant plus communiquer ni aimer. La mère passe ainsi son temps sur Facebook et à faire des selfies. Métaphore de la Russie et plus largement d’un monde, individualiste, matérialiste et narcissique, où il est plus important de parler de soi sur les réseaux sociaux que de s’occuper de ses enfants. Où l’entreprise devient un univers déshumanisé dans l’ascenseur de laquelle les employés sont  silencieusement alignés tels des zombies.

    « Faute d’amour » est un film très ancré dans le pays dans lequel il se déroule mais aussi très universel. Le pays en question c’est une Russie qui s’essouffle (au propre comme au figuré, et tant pis pour ceux qui trouveront le plan le matérialisant trop symboliste). A l’arrière-plan, l’Ukraine. « Il y a une dimension métaphysique. La perte de l'enfant pour ces deux parents, c'est pour la Russie la perte de la relation naturelle et normale avec notre voisin le plus proche, l'Ukraine », a ainsi expliqué le cinéaste. Et quand la caméra explore le bâtiment fantôme, surgi d’une autre époque, figé, chaque pas dans cette carcasse squelettique nous rappelle ainsi à la fois les plaies béantes d’un pays et celles d’un enfant qui venait s’y réfugier.

    Le film est éprouvant, par moment étouffant, suffocant même. Il décrit des êtres et un univers âpres, abîmés,  cela ne le rend pas moins passionnant comme un éclairage implacable sur une société déshumanisée, pétrie de contradictions. Ainsi, le père travaille dans une société avec un patron intégriste qui ne supporte pas que ses employés divorcent tandis que la mère travaille dans un institut de beauté et passe son temps à s’occuper de son corps.

    Les scènes de disputes entre les parents sont d’une violence inouïe et pourtant semblent toujours justes, comme celle, féroce, où la mère dit à son mari qu’elle ne l’a jamais aimé et a fortiori celle que l’enfant entend, caché derrière une porte, dont nous découvrons la présence à la fin de celle-ci, dispute qui avait pour but de s’en rejeter la garde. L’enfant semble n’être ici qu’un obstacle à leur nouveau bonheur conjugal. Une séquence d’une force, d’une brutalité à couper le souffle. Et lorsque l’enfant se réfugie pour pleurer, secoué de sanglots, exprimant un désarroi incommensurable que personne ne viendra consoler, notre cœur saigne avec lui.

    Zvyangintsev, s’il stigmatise l’individualisme à travers ceux-ci, n’en fait pas pour autant un portrait manichéen des parents. La mère, Genia, a ainsi vécu elle aussi une enfance sans amour avec une mère surnommée « Staline en jupons » qui, elle-même, après une séquence dans laquelle elle s’est montrée impitoyable avec sa fille, semble s’écrouler, visiblement incapable de communiquer autrement qu’en criant et insultant, mais surtout terriblement seule. Genia apparaît au fil du film plus complexe et moins détestable qu’il n’y paraissait, la victime d’un système (humain, politique) qui broie les êtres et leurs sentiments. Son mari nous est presque rendu sympathique par la haine que sa femme lui témoigne et par son obstination silencieuse à aider aux recherches menées par des bénévoles qui témoignent d’une générosité qui illumine ce film glaçant et glacial.

    Des décors de l’appartement, d’une froideur clinique, à ces arbres squelettiques, à l’entreprise du père avec ses règles et espaces rigides, en passant par les extérieurs que la neige et l’obscurité envahissent de plus en plus au fil du film, tout semble sans âme et faire résonner ces pleurs déchirantes d’un enfant en mal d’amour (auxquelles d’ailleurs feront écho d’autres pleurs et d’autres cris lors de séquences ultérieures  également mémorables et glaçantes). Des plans qui nous hanteront bien après le film. Bien après le festival. Un très grand film qui m’a rappelée une palme d’or qui nous interrogeait sur les petitesses en sommeil recouvertes par l’immaculée blancheur de l’hiver, un film rude et rigoureux,« Winter sleep » de Nuri Bilge Ceylan. Une palme d’or que Zvyagintsev mériterait indéniablement pour ce film parfait de l’interprétation au scénario en passant par la mise en scène et même la musique, funèbre et lyrique, qui renforce encore le sentiment de désolation et de tristesse infinie qui émane de ces personnages que la richesse du scénario nous conduit finalement à plaindre plus qu’à blâmer. Du grand art.

     

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DE CANNES 2017, FESTIVALS DE CINEMA 2017 Pin it! 0 commentaire
  • « Barbara » de Mathieu Amalric (ouverture de Un Certain Regard – Compétition)

    barbara.jpg

    « Barbara » de Mathieu Amalric était en ouverture de la sélection Un premier regard, un pur moment de poésie, un choix judicieux pour l'ouverture.

    Une actrice (Jeanne Balibar) va jouer Barbara, le tournage va commencer bientôt. Elle travaille son personnage, la voix, les chansons, les partitions, les gestes, le tricot, les scènes à apprendre, ça va, ça avance, ça grandit, ça l'envahit même. Le réalisateur aussi travaille, par ses rencontres, par les archives, la musique, il se laisse submerger, envahir comme elle, par elle.

    Après son Prix de la mise en scène en 2010 pour le formidable « Tournée », Amalric s’intéressait donc à nouveau à une artiste, et faisait cette fois l’ouverture de Un Certain Regard après avoir déjà été en lice dans cette section avec « La Chambre bleue ».

    Ce film singulier ne cherche pas forcément à séduire et encore moins à nous prendre par la main avec des facilités scénaristiques. Il se mérite, se dérobe et se cherche. Et capture pourtant notre attention et notre émotion comme le ferait une chanson de Barbara, avec intensité. Celle que met l’étonnante Jeanne Balibar pour l’incarner au point de se confondre avec celle dont elle joue le rôle comme son personnage se confond avec la chanteuse qu’elle interprète.

    J’aurais aussi pu placer ce film dans ma catégorie « mise en abyme » mais ici c’est le sentiment d’une œuvre poétique, abrupte, confuse, audacieuse, inclassable qui domine. Tour à tour agaçante et séduisante. Quatre femmes en une. Balibar la femme que la caméra caresse. Balibar l’actrice. L’actrice qu’elle incarne dans le film, Brigitte. Barbara qu’incarne l’actrice qu’elle incarne dans le film réalisé par le réalisateur Amalric,…lui-même réalisateur dans son film.

    De ce dédale inénarrable, on ressort avec le souvenir d’une voix, celle de Barbara/Balibar, envoûtante, et d’une femme, de femmes, fantaisistes, captivantes et fuyantes. Et d’une actrice impressionnante.

     « Vous faites un film sur Barbara ou un film sur vous. »  demande ainsi Brigitte interprétant Barbara au réalisateur Amalric dans le film. «  -C’est pareil » lui répond le réalisateur s’immisçant dans la scène du film. Sans doute Amalric réalisateur pourrait-il nous faire la même réponse tant et surtout ces images parcellaires dessinent une déclaration d’amour du réalisateur dans le film à son actrice dans le film, à la chanteuse Barbara, et peut-être du réalisateur Amalric à l’actrice Balibar.

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DE CANNES 2017, FESTIVALS DE CINEMA 2017 Pin it! 0 commentaire
  • Critique et conférence de presse - « Les Fantômes d’Ismaël » d’Arnaud Desplechin (film d’ouverture – hors compétition)

    fantomes.jpg

    Longtemps le festival a choisi pour film d’ouverture des grosses productions, souvent américaines, s’accompagnant de génériques et montées des marches prestigieux. Après Woody Allen et son « Café Society » l’an passé –au passage retrouvez ma critique du film actuellement à l’honneur sur le site de Canal plus- ( un cinéaste qui, lui aussi, d’ailleurs, a souvent recouru à la mise en abyme) c’était au tour du français Arnaud Desplechin d’ouvrir le bal avec « Les fantômes d’Ismaël », hors compétition, après cinq sélections en compétition. « J'ai appris avec une grande émotion que le film faisait l'ouverture. C'est un honneur. J'étais très touché », a ainsi déclaré Arnaud Desplechin lors de la conférence de presse du film.

    À la veille du tournage de son nouveau film, la vie d’un cinéaste, Ismaël (Mathieu Amalric) est chamboulée par la réapparition d’un amour disparu, Carlotta disparue 20 ans auparavant, plus exactement 21 ans, 8 mois et 6 jours… Ce personnage irréel à la présence troublante et fantomatique est incarné par Marion Cotillard. La manière dont elle est filmée, comme une apparition, instille constamment le doute dans notre esprit notamment lorsqu’elle est filmée dans l’embrasure d’une porte, ses vêtements flottant autour d’elle. Quand elle danse pourtant (magnifique scène d’une grâce infinie sur «It Ain't Me Babe», de Bob Dylan), elle semble incroyablement vivante et envoûtante. Présente. « La scène de la danse est à 95% une invention de Marion » a ainsi précisé Arnaud Desplechin.

    Desplechin jongle avec les codes du cinéma pour mieux les tordre et nous perdre. Les dialogues sont magistralement écrits et interprétés  « Je voulais déchirer ma vie » dit Carlotta.  Ismaël répond : « C'est ma vie que tu as déchirée. » Qu’importe si certains les trouvent trop littéraires. C'est ce qui rend ce film poétique, évanescent.

    A la frontière du réel, à la frontière des genres (drame, espionnage, fantastique, comédie, histoire d’amour), à la frontière des influences (truffaldiennes, hitchcockiennes –Carlotta est bien sûr ici une référence à Carlotta Valdes dans « Vertigo » d’Hitchcock-) ce nouveau film d’Arnaud Desplechin est savoureusement inclassable, et à l’image du personnage de Marion Cotillard : insaisissable et nous laissant une forte empreinte. Comme le ferait un rêve ou un cauchemar.

    Le film est porté par des acteurs remarquables au premier rang desquels Marion Cotillard et Charlotte Gainsbourg (ses échanges avec Ismaël sont souvent exquis). « Charlotte Gainsbourg fait partie des gens qui m'ont donné envie de faire ce métier » a ainsi déclaré Marion Cotillard en conférence de presse. « J'ai le sentiment d'avoir trouvé un personnage quand j'ai trouvé sa manière de respirer » a-t-elle également ajouté. « Depuis "L'Effrontée" j'avais envie de tourner avec Charlotte Gainsbourg et cette fois-ci fut la bonne » a déclaré Desplechin.

    cinéma,festival de cannes,festival de cannes 2017,almodovar,film,in the mood for cinema,cannes

    La fin du film était elle aussi une ouverture. Un espoir. Un film plein de vie, un dédale dans lequel on s’égare avec délice porté par deux personnages énigmatiques, deux actrices magistrales. « Tout le film est résumé dans la réplique suivante : la vie m'est arrivée », a ainsi déclaré Arnaud Desplechin en conférence de presse. La vie avec ses vicissitudes imprévisibles que la poésie du cinéma enchante et adoucit. Le cinéma de Desplechin indéniablement.

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DE CANNES 2017, FESTIVALS DE CINEMA 2017 Pin it! 0 commentaire
  • 70ème Festival de Cannes, j-1 : le programme complet. Suivez-moi en direct du 16 au 29 Mai !

    conférence Cannes 4

    confcannes

    Ce sera mon 17ème Festival de Cannes et, pourtant, alors qu’il est de bon ton d’y aller en rechignant  (et d'ignorer la chance et le privilège que sont ces 12 jours au cœur du plus grand festival de cinéma au monde, à vivre au rythme du cinéma), à J-5 de l'ouverture la fébrilité commence à s'emparer de moi et  je sais déjà que l’enthousiasme et l’émotion seront au rendez-vous quand je gravirai les marches en route pour la première projection du matin, quand résonnera Aquarium de Saint Saëns et quand j'entendrai les notes de jazz qui précédent chaque projection (réminiscences sonores qui toute l'année me replongent dans l'atmosphère du festival), et enfin quand apparaîtra le logo du festival sur l'écran et que les premiers plans du premier film projeté dans le Grand Théâtre Lumière me happeront dans leur univers. Alors, la réalité fera une pause, le temps suspendra son vol pendant 12 jours, même si paradoxalement les films du festival braquent souvent leurs projecteurs sur les tourments du monde. Indéniablement, même s’il est chaque année une fenêtre ouverte sur le monde, même s’il se fait l’écho de ses drames, de ses blessures, de ses colères, parallèlement, le festival est aussi une parenthèse dans sa course effrénée.

    J’ai du mal à croire qu’il s’agira déjà de mon 17ème Festival de Cannes depuis ma première participation grâce au prix de la jeunesse en 2001.  Je me souviens encore de mon émotion  indicible lorsque j’étais entrée dans le Grand Théâtre Lumière la première fois, une émotion qui, aujourd'hui encore, m'étreint. Depuis, à Cannes, tant d’autres émotions, tant de souvenirs inénarrables, tant d'incroyables découvertes cinématographiques. Je me souviens encore des mémorables festivités du 60ème et du 65ème…et je ne doute pas que celles du 70ème seront à la hauteur. 

    ces années-là

    Vous pourrez ainsi me suivre en direct du festival sur mes blogs Inthemoodforcinema.com et Inthemoodforfilmfestivals.com et bien sûr surtout sur mon blog consacré au Festival de Cannes Inthemoodforcannes.com sur lequel vous pouvez d’ores et déjà trouver de nombreuses informations sur le festival, et de nombreuses critiques de films liées au programme de cette 70ème édition. Vous pourrez aussi me suivre en direct du festival sur mes réseaux sociaux : twitter (@Sandra_Meziere /@moodforcannes), instagram (@sandra_meziere), et sur la page Facebook Inthemoodforcannes.com (http://facebook.com/inthemoodforcannes.com). Vous pourrez enfin me retrouver sur d'autres médias mais je vous en parlerai ultérieurement. Je vous réserve en tout cas de belles surprises à suivre ici et sur les réseaux sociaux précités.

    Vous pouvez aussi d’ores et déjà plonger dans l’atmosphère du festival avec mon premier roman « L’amor dans l’âme » publié aux Editions du 38 et dont l’intrigue se déroule dans le cadre du Festival de Cannes et mon recueil de 16 nouvelles sur les festivals de cinéma « Les illusions parallèles » qui comprend aussi deux nouvelles sur Cannes, publié par le même éditeur. Ici, quelques critiques qui, peut-être, sauront vous convaincre de découvrir ces livres qui sont aussi et avant tout des déclarations d'amour au cinéma, aux festivals et évidemment au Festival de Cannes. Puisque de livres il est question, sachez également que pour sa 70ème édition, le festival publie "Ces années-là", l'histoire du festival racontée par des critiques de cinéma du monde entier. Un livre écrit sous la direction de Thierry Frémaux avec une préface de Pierre Lescure. A paraître le 10 mai 2017 aux Editions Stock.

    roman90

    Couverture et quatrième de couverture Les illusions parallèles (2)

    Quatrième de couverture et couverture L'amor dans l'âme

    Programme de la 70ème édition

    Comme chaque année, devant un parterre de journalistes impatients et de toutes nationalités, c’est au délégué général du festival Thierry Frémaux et au président Pierre Lescure qu'était revenue la tâche de révéler la sélection officielle, depuis l'UGC Normandie,  sur les Champs-Élysées, le mois dernier.

    Pierre Lescure a d’abord rappelé que ce festival serait comme toujours « un moment suspendu », cette édition ayant en effet lieu entre l’élection présidentielle et les législatives. « Ce sera un moment politique », a-t-il ajouté. « Cette 70ème édition va se trouver dans un contexte historique français et international intéressant ». Il a également souhaité une édition « stable, festive » tandis que Thierry Frémaux a prôné un festival 2017 « joyeux, collectif, humain ».  A propos de politique, rôle et résonance qu’on attribue toujours au festival (et ce fut d’ailleurs à nouveau le cas avec la palme d’or 2016), Thierry Frémaux a tenu à préciser : « On dit souvent que le festival est politique. Ce n'est pas nous qui sommes politiques mais les auteurs qui le sont ».  Le « Festival de Cannes reste dédié à l'art et au 7ème art.  Mais c'est aussi une  promesse du vivre ensemble » a également ajouté Thierry Frémaux.

    conférence Cannes 3

    Ce dernier a également évoqué le cornélien puzzle qu’a représenté la constitution de cette sélection officielle 2017. «  Quand on construit une compétition avec une part non négligeable de gens habitués, quand ils sont moins nombreux, vous ne trouvez pas de quoi faire une compétition du niveau de celle de Cannes. » «Cette année, la compétition s'est dessinée tardivement » a-t-il également précisé ajoutant que « sont beaucoup évoqués dans les films l'exaltation et le manque du vivre ensemble ». « Ce festival, on avait l'intention qu'il soit sinon une parenthèse, au moins une respiration » a également insisté Pierre Lescure.

    c47

    almodovar

    Nous savions déjà que cette édition se déroulerait du 17 au 28 Mai 2017, que le cinéaste espagnol Pedro Almodovar en serait le président du jury (lui qui n’a jamais eu la palme d’or et l’aurait méritée tant de fois), que la tourbillonnante affiche mettait en scène la somptueuse et lumineuse actrice Claudia Cardinale, que Monica Bellucci serait la maîtresse des cérémonies du Festival, que  Sandrine Kiberlain présiderait le jury de la Caméra d'or et Cristian Mungiu celui de la compétition des courts métrages et de la Cinéfondation (toujours présidée par Gilles Jacob qui l'a fondée, l'occasion de vous recommander son excellent livre "Un homme cruel").

    Après la conférence de presse, nous avons appris que l'actrice Uma Thurman présiderait le jury Un Certain Regard et que Pedro Almodovar serait entouré du prestigieux jury suivant : Jessica Chastain - Comédienne, Maren Ade - Réalisatrice, Fan Bingbing - Actrice, Agnès Jaoui - Actrice, Park Chan-Wook - Réalisateur, Will Smith - Acteur, Paolo Sorrentino - Réalisateur, Gabriel Yared - Compositeur.

    Quant à la sélection de la Quinzaine des réalisateurs, vous pouvez la retrouver en cliquant ici et celle de la Semaine de la critique en cliquant là.

    affichecannes2017

    quinzaine3

    semaine5

    Le festival a reçu (et visionné) cette année 1930 longs-métrages parmi lesquels (au moment de la conférence de presse) ont été sélectionnés 49 longs métrages provenant  de 29 pays différents et 9 premiers films en sélection officielle. 12 réalisatrices figurent également dans la sélection, a précisé Thierry Frémaux, devançant les habituelles remarques à ce sujet.

    Concernant les évènements liés à cet anniversaire, Cannes classics offrira une programmation dédiée à des films et documentaires en lien avec l’histoire du festival…et vous savez à quel point j’aime cette section du festival. Cette année, je la couvrirai tout particulièrement. « Une grande partie des films sélectionnés pour Cannes Classics font partie de l'histoire du festival, à commencer par La bataille du rail », a également annoncé le délégué général du festival lors de la conférence.

    batailledurail

    18 films seront en lice pour la palme d’or et pour succéder à « Moi Daniel Blake » de Ken Loach, des films réalisés par : Michael Haneke, François Ozon, Michel Hazanavicius, Jacques Doillon, Sofia Coppola, Fatih Akin, Noah Baumbach, Bong Joon-Ho, Robin Campillo, Todd  Haynes, Hong Sangsoo, Naomi Kawase, Yorgos Lanthimos, Sergei Loznitsa, Kornel Mundruczo,Lynne Ramsay, Benny Safdie et Josh Safdie, Andrey Zvyangintsev. THE SQUARE de Ruben ÔSTLUND a été ajouté à la liste après la conférence de presse.

    carne y arena

    Thierry Frémaux a d’abord annoncé que pour la première fois le festival programmerait un  film en réalité virtuelle de quelques minutes, « Chair et sable », réalisé par Alejandro Gonzalez Inarritu. Cette technique emmènera le spectateur  "vers des espaces imaginaires et des mondes différents" promet Thierry Frémaux. « À partir de faits bien réels, les lignes qui semblent habituellement séparer le sujet observé de son observateur se trouvent ici brouillées quand chacun est invité à se déplacer à l’intérieur d’un vaste espace, en suivant des réfugiés et en en vivant intensément une partie de leur périple. « CARNE Y ARENA » utilise ainsi de façon totalement inédite la technologie virtuelle la plus sophistiquée pour créer un espace infini de narrations multiples peuplé de personnages réels. Installation expérimentale et visuelle, « CARNE Y ARENA » est une expérience à vivre en solo pendant 6 minutes 30. Elle est proposée par Alejandro G. Iñárritu et son équipe de fidèles collaborateurs parmi lesquels son directeur de la photographie déjà récompensé de trois Oscars Emmanuel Lubezki, la productrice Mary Parent ou l’équipe de ILMxLAB. » Après « The Revenant », nous attendons avec impatience cette nouvelle réalisation qui promet d’être singulière.

     Au programme également cette année, des séries  avec d’abord « Top of the Lake » de Jane Campion, l’occasion de retrouver à Cannes la seule femme ayant obtenu la palme d’or (en 1993 pour "La leçon de piano"), mais aussi deux épisodes de la troisième saison tant attendue de « Twin Peaks » de David Lynch. «C'est parce que ces deux séries sont signées Lynch et Campion que nous montrons leurs films, c'est une façon de donner des nouvelles de quelques cinéastes qui nous sont chers», a ainsi déclaré Thierry Frémaux.

    Thierry Frémaux a également annoncé des « séances plus spéciales », car liées au 70ème anniversaire parmi lesquelles un hommage à Wajda (avec notamment la présence de Lech Walesa), la présentation d’un film posthume d’Abbas Kiarostami. Kristen Stewart, quant à elle, montrera un court-métrage qu'elle a réalisé, intitulé « Come Swim ». Ces séances sont annoncées comme des événements du 70ème anniversaire ainsi que les séries précédemment évoquées.

    les fantômes d'ismaël

    C’est le nouveau film d’Arnaud Desplechin, « Les Fantômes d’Ismaël », avec Charlotte Gainsbourg et Marion Cotillard, qui ouvrira ce 70ème festival, hors compétition, après le réjouissant « Café Society » de Woody Allen l’an passé (retrouvez également ma critique de Café Society sélectionnée comme critique du mois sur le site officiel de Canal +). Synopsis : Ismaël Vuillard fabrique des films. Celui qu’il invente en ce moment est le portrait d’Ivan, un diplomate atypique inspiré de son frère. Avec Bloom, son maître et beau-père, Ismaël pleure encore la mort de Carlotta, disparue il y a vingt ans. Aux côtés de Sylvia, Ismaël s’est inventé une nouvelle vie, lumineuse; mais un jour, Carlotta, déclarée officiellement morte, revient. Sylvia s’enfuit ; Ismaël rejette Carlotta. Sa raison semble vaciller et il quitte le tournage pour retrouver sa maison familiale à Roubaix. Là, il s’enferme, assailli par ses fantômes. Jusqu’à ce que la vie s’impose à lui…

    haneke

    Avec « Happy end », un titre quelque peu ironique quand on connaît le cinéma du réalisateur autrichien, Michael Haneke pourrait obtenir une troisième palme d’or après celles obtenues pour « Le ruban blanc » en 2009 et « Amour » en 2012 et  pour ce qui est annoncé comme un drame sur les migrants de Calais dans lequel jouent notamment Jean-Louis Trintignant, Mathieu Kassovitz et Isabelle Huppert, plus précisément le portrait d’une famille bourgeoise française installée à Calais, non loin d’un camp de migrants.

    De retour également sur la Croisette, le Russe Andrey Zvyagintsev avec « Loveless » mais aussi le Grec Yorgos Lanthimos qui nous avait tant décontenancé et enthousiasmé en 2015 avec "The Lobster ". Son film s’intitule cette fois « Mise à mort du cerf sacré »  et mettra à nouveau en scène Colin Farrell.

    proies

    Parmi les autres films attendus, celui de Sofia Coppola, « Les Proies » (The Beguiled), une adaptation du roman de Thomas Cullinan, avec Colin Farrell, Nicole Kidman, Elle Fanning et Kirsten Dunst.

    Le cinéma américain sera représenté par Sofia Coppola mais aussi par Noah Baumbach (« The Meyerowitz Stories » acquis par Netflix), Todd Haynes pour « Wonderstruck » et les frères Safdie pour « Good Time » avec Robert Pattinson une « histoire de braquage » a annoncé Thierry Frémaux.

    robert pattinson

    Côté films français, la sélection est particulièrement prestigieuse et alléchante avec le retour à Cannes de François Ozon avec « L’Amant double » que j'attends tout particulièrement (après « Frantz » LE film de l’année 2016 dont vous pouvez retrouver ma critique, ici), en compétition pour la troisième fois à Cannes (après « Swimming Pool » et « Jeune et jolie »), avec un thriller « hitchcockien », " entre  De Palma et Cronenberg ", selon les termes de Thierry Frémaux,  un film interprété par Marine Vacth, Jérémie Rénier et Jacqueline Bisset. Le film raconte l’histoire de Chloé, une jeune femme fragile et dépressive, qui entreprend une psychothérapie et tombe amoureuse de son psy. Quelques mois plus tard, ils s’installent ensemble mais elle découvre que son amant lui a caché une partie de son identité.

    cannes,cinéma,festival,festival de cannes 2017,pedro almodovar,in the mood for cannes,in the mood for cinema

    Michel Hazanavicius sera également de retour avec « Le Redoutable » (dans lequel Louis Garrel interprète le rôle de Jean-Luc Godard) après « The Search » en 2014 et « The Artist » en 2009 (prix d’interprétation masculine pour Dujardin). Robin Campillo sera également en lice avec « 120 Battements par minute ». Robin Campillo est scénariste et monteur notamment de la palme d’or réalisée par Laurent Cantet, « Entre les murs ». Il met ici en scène Adèle Haenel dans ce qui est annoncé comme une chronique du combat d’Act Up dans la France des années 90 au pic de l’épidémie du sida.

    rodin1

     Enfin, Jacques Doillon sera de retour à Cannes avec le très attendu « Rodin », un biopic sur le sculpteur interprété par Vincent Lindon, prix d’interprétation du Festival de Cannes 2015 pour " La loi du marché" de Stéphane Brizé.

    Côté cinéma asiatique nous retrouverons la cinéaste japonaise Naomi Kawase et les Coréens Hong Sang-soo et Bong Joon-ho.

     

    Fouleront notamment le tapis rouge :  Nicole Kidman (incontournable avec 4 films cette année dont « Les Proies » de Sofia Coppola,  « How to Talk to Girls at Parties » de John Cameron Mitchell et la deuxième saison de la série de Jane Campion « Top of the Lake »),  Robert Pattinson, Vincent Lindon, Isabelle Huppert, Jean-Louis Trintignant, Louis Garrel, Adèle Haenel, Joaquin Phoenix, Colin Farrell, Julianne Moore, Kirsten Dunst, Elle Fanning…

    visages villages

    Ce 70ème anniversaire nous promet aussi une belle sélection de documentaires qu’il me tarde également de découvrir. Hors compétition, Agnès Varda et le plasticien JR présenteront  ainsi « Visages, villages ». Raymond Depardon montrera en séance spéciale son documentaire « Douze Jours » sur l’internement d’office, Claude Lanzmann présentera « Napalm », un film sur la Corée du Nord et enfin Al Gore proposera son nouveau film sur le climat intitulé «  An Inconvenient Sequel. »

    Dans la section «Un Certain regard» seront programmés : Cecilia Atan et Valeria Pivato,  Kantemir Balagov, Kaouther Ben Hania, Laurent Cantet, Sergio Castellitto, Michel Franco, Valeska Grisebach, Stephan Komandarev, Gyorgy Krystof, Kiyoshi Kurosawa, Karim MoussaouiMohammad Rasoulof, Léonor Serraille, Taylor Sheridan, Annarita Zambrano.

    Le nouveau film réalisé par Mathieu Amalric sera projeté en ouverture. Il s'intitule «  Barbara », un film sur un metteur en scène qui veut faire un film sur la chanteuse Barbara.

    Le film projeté le dernier dimanche soir du festival sera, comme l’an passé, la palme d’or.

    Compléments de sélection (annoncés après la conférence de presse)

    Commençons par les annonces les plus récentes ou plutôt les surprises de la grille de programmation publiée hier : une leçon de cinéma de Clint Eastwood en salle Bazin le 21 Mai à 16h et une leçon de cinéma d'Alfonso Caron le 24 Mai à 16H30. Parmi les ajouts de la grille de programmation, nous noterons également une mystérieuse soirée des 70 ans le 23 Mai, au Grand Théâtre Lumière.

    Un nouveau film en compétition s'est ainsi ajouté à la liste, il s'agit de THE SQUARE de Ruben ÔSTLUND. "Un directeur de musée ambitieux prépare une exposition dont l'impact va être puissant", nous indique simplement le synopsis.

    Hors compétition, nous aurons le plaisir de découvrir le nouveau film de Roman Polanski "D'après une histoire vraie" avec Emmanuelle Seigner et Eva Green. "Adaptation du roman homonyme de Delphine de Vigan centré sur l'histoire d'une romancière qui traverse un passage à vide après la parution de son dernier livre."

    histoirevraie.jpg

    Deux films ont également été ajoutés au programme de Un Certain Regard:

    "La Cordillera" de Santiago Mitre : "Le film raconte, à la manière d’un thriller fantastique, un scandale politique et familial touchant le président de la République argentin et sa fille, durant le sommet des présidents latino-américains à Santiago du Chili. "

    cordillera.jpg

    -"Walking past the future" de LI Ruijun

    Deux films ont également été ajoutés en séances spéciales :

    "Le Vénérable W." de Barbe Schroeder : en Birmanie, le « Vénérable W. » est un moine bouddhiste très influent. Sortie en France en salles : le 7 juin 2017

    w..jpg

    "Carré 35" d'Eric Caravaca :

    Carré 35 est un lieu qui n’a jamais été nommé dans ma famille ; c’est l’emplacement de la concession où se trouve le caveau de ma sœur aînée, morte à l’âge de trois ans. Cette sœur dont on ne m’a rien dit ou presque, et dont mes parents n’avaient curieusement gardé aucune photographie. C’est pour combler cette absence d’image que j’ai entrepris ce film. Croyant simplement dérouler le fil d’une vie oubliée, j’ai ouvert une porte dérobée sur un vécu que j’ignorais, sur cette mémoire inconsciente qui est en chacun de nous et qui fait ce que nous sommes." 

    Une séance des enfants a également été ajoutée au programme:

    zombillenum.jpg

    -Zombillénum de Arthur de Pins et Alexis Ducord : Dans le parc d’attractions d’épouvante Zombillénium, les monstres ont le blues. Non seulement, zombies, vampires, loups garous et autres démons sont de vrais monstres dont l’âme appartient au Diable à jamais, mais en plus ils sont fatigués de leur job, fatigués de devoir divertir des humains consuméristes, voyeuristes et égoïstes, bref, fatigués de la vie de bureau en général, surtout quand celle-ci est partie pour durer une éternité... Jusqu'à l'arrivée d'Hector, un humain, contrôleur des normes de sécurité, déterminé à fermer l’établissement. Francis, le Vampire qui dirige le Parc, n’a pas le choix : il doit le mordre pour préserver leur secret. Muté en drôle de monstre, séparé de sa fille Lucie, et coincé dans le parc, Hector broie du noir... Et si il devenait finalement la nouvelle attraction phare de Zombillénium ?  

    Enfin, à l'occasion du 70ème anniversaire :

    -Une séance hommage à André Téchiné avec une présentation de son nouveau film "Nos années folles". Adapté de l'histoire vraie d'un soldat qui déserte et qui, pour se cacher, aidé par sa compagne, se travestit en femme. 

    -Un évènement ciné-concert  de Tony Gatlif avec la projection de DJAM au cinéma de la plage

    madamede.jpg

    Comme annoncé lors de la conférence de presse officielle du festival le mois dernier, le programme de Cannes Classics 2017 sera dédié en grande partie à l'histoire du festival. Comme chaque année, cette sélection permettra d'afficher le travail de valorisation du patrimoine effectué par les sociétés de production, les ayants-droit,  les cinémathèques ou les archives nationales à travers le monde.

    Cannes classics permet ainsi de revoir des chefs-d'œuvre de l'histoire du cinéma en copies restaurées. Le programme de l'édition de Cannes Classics 2017 se compose de 24 séances, un court-métrage et cinq documentaires. Les films seront projetés dans le Palais des Festivals, en présence de ceux qui les ont restaurés et lorsqu'ils sont encore parmi nous de ceux qui les ont réalisés.

    Seront ainsi projetés 16 films ayant marqué l'histoire du festival  de 1946 à 1992 :

    1946 : La Bataille du Rail de René Clément (France) : Grand Prix International de la mise en scène et Prix du Jury International

    • 1953 : Le Salaire de la peur de Henri-Georges Clouzot (1952, France, Italie) : Grand Prix
    • 1956 : Un petit carrousel de fête de Zoltán Fábri (1955, Hongrie) : en Compétition
    • 1957 : Vers l’inconnu ? de Georges Nasser (Liban) : en Compétition
    • 1967 : J’ai même rencontré des Tziganes heureux d'Aleksandar Petrović (Serbie) : en Compétition, Grand Prix Spécial du Jury, Prix de la Critique Internationale - FIPRESCI ex-aequo
    • 1967 : Blow-up de Michelangelo Antonioni (1966, Royaume-Uni, Italie, ÉtatsUnis) : Grand Prix International du Festival
    • 1969 : Matzor (Siège) de Gilberto Tofano (Israël) : en Compétition
    • 1970 : Soleil O de Med Hondo (Mauritanie, France) : Semaine de la Critique
    • 1976 : Babatu, les trois conseils de Jean Rouch (Niger, France) : en Compétition
    • 1976 : L’Empire des sens de Nagisa Oshima (France, Japon) : Quinzaine des Réalisateurs
    • 1980 : All that Jazz (Que le spectacle commence) de Bob Fosse (1979, ÉtatsUnis) : Palme d’or
    • 1981 : L’Homme de fer d'Andrzej Wajda (Pologne) : Palme d’or
    • 1982 : La Permission de Yilmaz Güney, réalisé par Serif Gören (Suisse) : Palme d’or ex-aequo, Prix de la Critique Internationale - FIPRESCI
    • 1983 : La Ballade de Narayama de Shôhei Imamura (Japon) : Palme d’or
    • 1992 : El sol del membrillo (Le Songe de la lumière) de Victor Erice  (Espagne) : Compétition, Prix du Jury ex-aequo, Prix de la Critique Internationale - FIPRESCI
    • 1951-1999 : Une brève histoire des courts métrages présentés par le Festival de Cannes. Un programme présenté par Christian Jeune et Jacques Kermabon.

    D'autres évènements, d'autres films restaurés, d'autres invités :

     
             . Madame de… de Max Ophüls (1953, France) : Séance proposée en hommage à Danielle Darrieux à l’occasion de son anniversaire, et présentée par Dominique Besnehard, Pierre Murat et Henri-Jean Servat qui présentera la dernière interview filmée de Danielle Darrieux.
    • L’Atalante de Jean Vigo (1934, France) en copie restaurée 35mm
    • Native Son (Sang noir) de Pierre Chenal (1951, Argentine)
    • Paparazzi de Jacques Rozier (1963, France)
    • Belle de jour de Luis Buñuel (1967, Espagne, France)
    • Et au milieu coule une rivière de Robert Redford (1992, États-Unis)
    • Lucía de Humberto Solas (1968, Cuba)

    Documentaires sur le Cinéma :

    • La belge histoire du festival de Cannes de Henri de Gerlache (2017, Belgique)
    • Filmworker de Tony Zierra (2017, États-Unis)
    • Becoming Cary Grant (Cary Grant - de l’autre côté du miroir) de Mark Kidel (2017,France)
    • Jean Douchet, l’enfant agité de Fabien Hagège, Guillaume Namur, Vincent Haasser (2017, France)

    Au regard de l’actualité (le gouvernement sera annoncé deux jours avant l’ouverture et le nouveau gouvernement sera tout juste nommé), et de l’anniversaire que célébrera Cannes, cette édition sera forcément et comme toujours singulière. Et comme toujours également, j’ai hâte de vibrer pour les films qui seront projetés et de vous faire partager mon enthousiasme "in the mood for Cannes" !

    Pour d'autres informations: consultez l'excellent site officiel du Festival de Cannes.

    Retrouvez mon compte rendu du Festival de Cannes 2016, ici.

    Retrouvez toutes mes bonnes adresses à Cannes pour préparer au mieux votre séjour, ici.

     La sélection officielle du 70ème Festival de Cannes

    Compétition officielle

    competition

    Un Certain Regard

    Un Certain Regard

    hors compethors compet 2

    Les courts métrages

    court métrage

    La Cinéfondationcinéfondation 2017