Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Série - EN THÉRAPIE d'Éric Toledano et Olivier Nakache, saison 2, à découvrir sur Arte tv dès le 31 mars 2022

    En thérapie de Toledano Nakache Saison 2 Critique.jpg

    Hier soir, sur France 2, était diffusé Deux moi, un film de Cédric Klapisch de 2019, un conte sur l’ultra-moderne solitude urbaine dans lequel les errements de deux âmes sœurs sont mis en parallèle. Les deux protagonistes, chaque semaine, chacun de leur côté, confient leurs bleus à l’âme à un psy… À l’image de Klapisch, Toledano et Nakache, dans chacun de leurs films, ont su remarquablement saisir les maux et les contradictions de l’époque, et réconcilier des êtres et des réalités en apparence inconciliables ou irréconciliables. Rarement une œuvre télévisuelle est autant entrée en résonance avec son époque et ses besoins qu'En thérapie. Le tournage de la première saison s’achevait ainsi alors que le premier confinement débutait. Et c’est pendant celui de 2021 que la série a été diffusée. Comme une pause réconfortante au milieu de l'incompréhensible cacophonie. Comme un miroir apaisant pour nos esprits désorientés, avides d’être libérés et écoutés. Là, pas d’injonction à taire ses blessures ou faire son deuil, mais au contraire une écoute bienveillante, sans jugement. Un reflet apaisant. « C'est difficile de parler de soi. Certains disent que c'est le travail de toute une vie. », « Ici vous n'avez pas besoin de vous excuser de quoi que ce soit. », « Il n'y a pas de bonnes ou mauvaises pensées, pas de bonnes ou mauvaises choses à dire. ». Tels sont les mots du Docteur Dayan (Frédéric Pierrot), le psychanalyste d’En thérapie, dans les premiers épisodes de cette saison 2. « Vous sondez l'âme humaine » lui répond ainsi le personnage incarné par Jacques Weber.

    Grâce au Festival Séries Mania, sur seriemaniadigital.com, j’ai en effet eu le plaisir de découvrir en avant-première les cinq premiers épisodes de la saison 2 de la série En thérapie d’Éric Toledano et Olivier Nakache, également présentés ce mercredi 23 mars au festival Séries Mania de Lille. Cette saison 2 sera disponible sur le site d'Arte dès le 31 mars 2022.  Trente-cinq épisodes qui seront ensuite diffusés à la télévision le jeudi soir, à partir du 7 avril, à 20H55, jusqu’au 19 mai.

    Je vous parle rarement de séries ici mais la saison 1 de celle-ci dont j’ai dévoré tous les épisodes fut pour moi un tel coup de cœur que j’ai décidé de lui consacrer un article. Si vous n’avez pas succombé à ce succès retentissant l’an passé (53 millions de vidéos vues sur arte.tv), j’espère que ces quelques lignes vous donneront envie de vous y plonger.

    En thérapie est une adaptation de la série israélienne Betipul d'Hagai Levi, adaptée dans treize pays dont les Etats-Unis sous le titre « In treatment ».  Dans cette version américaine, le psychanalyste était incarné par Gabriel Byrne. Ce succès hexagonal n’était pourtant pas gagné d’avance. Qui aurait pu imaginer que ce (quasi) huis-clos susciterait un tel engouement ?  Le décor et le dispositif sont en effet minimalistes (le cabinet du thérapeute) et le hors-champ se cantonne à une fenêtre à laquelle il regarde parfois pour observer le départ de ses patients. C’est sans doute la raison pour laquelle les chaînes françaises ont de prime abord été réticentes à son adaptation.

    Cette saison 2 nous présente la vie de Philippe Dayan, cinq ans après les attentats du Bataclan, au sortir du premier confinement de 2020. Le psychanalyste met à l'épreuve ses processus thérapeutiques auprès de quatre nouveaux patients : Ines (Eye Haïdara), une avocate solitaire à la vie bien rangée, Robin (Aliocha Delmotte), jeune adolescent en surpoids victime de harcèlement scolaire, Lydia (Suzanne Lindon), une étudiante venue partager une sombre nouvelle sur son état de santé et Alain (Jacques Weber), un chef d'entreprise dans la tourmente médiatique...Divorcé, attaqué en justice par la famille de l’un de ses anciens patients, le Dr Dayan se tourne vers Claire (Charlotte Gainsbourg), une analyste et essayiste médiatisée dont il espère le soutien pour le procès en cours.

    Avant de vous parler de la saison 2, retour sur la saison 1 constituée de trente-cinq épisodes d’une vingtaine de minutes chacun. L’intrigue du premier épisode de la saison 1 se déroule le 16 novembre 2015, dans le quartier du Bataclan et des terrasses, une tragédie qui s’immisce via la parole mais demeure hors champ. De la fenêtre du cabinet de Dayan, rien n’indique l’urgence et la violence du dehors. Les deux premiers épisodes mettent en scène des patients bouleversés par les attentats : Ariane (Mélanie Thierry), chirurgienne, qui a soigné des blessés de la tragédie et Chibane (Reda Kateb), policier de la BRI qui est intervenu dans le Bataclan.  À ces personnages s’ajouteront ensuite ceux de Léonora et Damien incarnés par Clémence Poésy et Pio Marmaï, un couple en crise, et une jeune nageuse avec des tentations suicidaires, remarquablement interprétée par Céleste Brunnquell, qui dans le magnifique film Les Éblouis de Sarah Succo jouait le rôle de Camille, une adolescente libre, rebelle et courageuse qui prenait son envol pour échapper à l’emprise, physique et mentale, d’une communauté « religieuse ».

    Le personnage le plus passionnant était cependant déjà celui du psychanalyste incarné magistralement par Frédéric Pierrot, pétri de doutes, angoissé à l’idée du temps qui passe et s’éprenant d’une de ses patientes. On le quittait déambulant parmi la foule aux terrasses qui reprenait vie, comme avant le 13 novembre, comme si tout cela n’avait pas existé, comme si toutes les blessures demeuraient de nouveau cachées, loin du cabinet.

    Frédéric Pierrot trouve toujours le ton, d’une sidérante et admirable justesse et douceur, entre force et fragilité, pour jouer la distance nécessaire à la profession qu’il incarne et la bienveillance, l’écoute, une apparente sérénité que démentaient ses rencontres avec sa contrôleuse incarnée par Carole Bouquet (sa propre psy). Là, il laissait s’exprimer ses fêlures et ses atermoiements. Sans jamais être du théâtre filmé, malgré le recours systématique (car indissociable du dispositif) au champ/contre-champ, En thérapie met en exergue le poids des maux et la magie des mots. De l’empathie. De la parole libératrice. Du temps laissé au temps, le temps de s’appesantir alors qu’une actualité et une tragédie et une émotion en chassent une autre, en apparence du moins, mais certainement pas dans les esprits de ceux qui les ont endurées.

    Les attentats du 13 novembre 2015 avaient servi de fil directeur à la première saison. Cette fois, c’est donc la pandémie de Covid-19 et ses répercussions sur la santé mentale. Cette deuxième saison commence ainsi cinq ans après la première, après le premier confinement, en mai 2020. Le psychanalyste, divorcé, est désormais installé en banlieue parisienne. Frédéric Pierrot incarne toujours le Docteur Dayan et reçoit donc quatre nouveaux patients. Clémence Poésy et Pio Marmaï, séparés, sont également à nouveau présents dans cette saison 2. Charlotte Gainsbourg incarne la superviseure du Docteur Dayan.

    Les épisodes de cette saison 2 ont été réalisés par Agnès Jaoui, Emmanuelle Bercot, Arnaud Desplechin, Emmanuel Finkiel, et évidemment Éric Toledano et Olivier Nakache. Des cinéastes qui, dans leurs propres films, se concentrent sur les bleus à l’âme de leurs personnages et, en écho, leur (et nous) apportent un peu de légèreté. Chaque réalisateur ou réalisatrice s’attèle aux épisodes liés à un personnage particulier, lui apportant ainsi son regard aiguisé. L'équipe de scénaristes a également été renouvelée. Clémence Madeleine-Perdrillat supervise ainsi l'écriture de cette saison 2 après le départ des scénaristes Vincent Poymiro et David Elkaïm.

    Le premier épisode est réalisé par Agnès Jaoui. Sur Dayan plane l’ombre de son patient mort en Syrie, un patient dont le père est décédé un an auparavant, terrassé par la disparition de son fils. Il prépare le procès qui lui est intenté. Ce premier épisode se déroule hors du cabinet. Il y rencontre une avocate qui fut sa patiente des années auparavant...Dans le deuxième épisode, Dayan reçoit un nouveau patient, un enfant (le fils du couple formé par Léonora et Damien). Il porte le masque de Spiderman, se lave longuement les mains au gel, s’inquiète de voir que Dayan ne porte pas de masque, lui demande s’il est certain qu'il y a un mètre, ajoute que deux sont recommandés dans certains pays, dit que les héros ont de la chance d’être orphelins, qu’il ne veut pas dormir chez son père. Le troisième épisode réalisé par Arnaud Desplechin présente une étudiante en dernière année d’architecture. Elle ironise sur les « gens  qui viennent ici pour pleurnicher sur leur vie ». Elle écrit sur un petit mot ce qui l’amène dans le cabinet, l’épreuve à laquelle elle doit faire face et dont elle n’a parlé à personne avant le thérapeute. Dans le quatrième épisode réalisé par Emmanuelle Bercot, c’est un Jacques Weber nerveux qui entre en scène, « Avec le trafic, j'ai mis une heure pour venir jusqu'ici » commence-t-il ainsi par dire. « Certains mettent des années à venir jusqu'ici» lui répond Dayan. Il gère une entreprise de 4000 employés. La semaine précédente, l’une d’entre elles s'est jetée par la fenêtre de son appartement. Il dit n’être là que pour recevoir « une approche nouvelle, des conseils fins précis. », « Si je suis là c'est pour que ça serve à quelque chose», « Je ne suis pas venu ici en dissimulant ma fragilité. » Peu à peu, il révèle qu’il « lutte pour s’endormir » et qu’il veut éradiquer ses insomnies même s’il déclare aussi « je dormirai quand je serai mort. » Il semble bouleversé par le départ de sa fille, volontaire dans un camp de réfugiés en Grèce. Le regard soudainement rempli de détresse de Weber, qui tout à coup s’écroule, promet un personnage complexe. Le cinquième épisode réalisé par Emmanuel Finkiel nous présente la superviseure de Dayan qui n’a « jamais fait de supervision » avant lui. Dayan hésite à repartir. « Vous partez ou vous arrivez ? » lui demande-t-elle. Il rétorque qu’il allait prendre l’air. L’épisode s’achève par une rencontre aussi impromptue que bouleversante pour ses protagonistes. Dans la salle d'attente du cabinet, en repartant, Dayan croise une femme incarnée par Agnès Jaoui. Des retrouvailles qui les remuent l’un et l’autre, 30 ans après…

    « Depuis le 13 novembre, nous vivons tous plus ou moins dans un imaginaire de la guerre. Tout s’est mis à grincer. Tout ce qui était distinct et différent est devenu conflictuel. Nous avons mis la guerre partout. » entendait-on dans un épisode de la saison 1. Si une saison 3 n'a pas encore été annoncée, l'actualité récente, une autre guerre, effroyable et inconcevable, devrait servir de matériau à celle-ci.

    Dans chacun de leurs films, Toledano et Nakache, savent ainsi allier les contraires, les univers différents, le rire et l’émotion, des personnages a priori opposés. Plus qu’à Intouchables ou au merveilleux Sens de la fête, cette série me fait beaucoup penser à leur film Samba dont le personnage féminin principal était d’ailleurs interprété par Charlotte Gainsbourg.

     Tout en vous recommandant de nouveau cette série poignante, consolante, passionnante, déstabilisante aussi parfois (je vous mets au défi de ne vous reconnaître à aucun moment dans les mots et maux des personnages) dont ces premiers épisodes donnent vivement envie de voir la suite, et d’entendre encore longuement  la voix apaisante de Dayan et d’en déceler les tourments cachés, une petite digression coutumière pour vous parler du film Samba précédemment évoqué (pas le plus grand succès du duo de cinéastes mais un film que j’avais particulièrement apprécié) qui débusquait aussi la vérité des êtres derrières les apparences et était là aussi formidablement écrit. Vous l’aurez compris, je vous recommande vivement cette série. Mon seul regret : ne pas retrouver certains « patients » de la saison 1, tellement crédibles, vivants, vivaces dans nos esprits qu’on aurait aimé savoir ce qu’ils sont advenus, comme si on les avait intégrés à notre propre histoire. Preuve encore de la résonance et de la justesse de cette série dont l’interprétation et l’écriture ciselées en font une œuvre à part, terriblement actuelle, moderne, et captivante. Une écriture qui force d'autant plus le respect que cette saison 2 a été scénarisée et réalisée en un temps record, ce qui ne se ressent en rien dans ces cinq premiers épisodes.

    A propos de Samba...

    3240988132.jpg

    Après les 19, 44 millions d’entrées d’ Intouchables, ce film du tandem Toledano-Nakache était attendu.  A nouveau en haut de l’affiche, Omar Sy incarne donc ici Samba, un Sénégalais en France depuis 10 ans, qui essaie de s’en sortir tant bien que mal en enchaînant les petits boulots. Face à lui, Charlotte Gainsbourg est Alice, une cadre supérieure épuisée par un burn out, terme des années 2000 un peu fourre-tout  ui désigne un des nouveaux maux du siècle : la dépression liée au travail. Tous deux luttent, à leur manière. Lui pour obtenir ses papiers et pouvoir vivre paisiblement. Elle pour se reconstruire en travaillant comme bénévole dans une association qui vient en aide aux immigrés. Rien ne devait les prédestiner à se rencontrer, tous deux venant d’univers très différents, menant des vies très différentes. C’est souvent ce qui, au cinéma, donne lieu aux plus belles histoires : la rencontre de deux êtres que rien ne devait a priori (ré)unir comme Samba et Alice et ce film ne déroge pas à la règle. Le film Samba est adapté du roman Samba pour la France de Delphine Coulin, paru aux éditions du Seuil en 2011.  Parmi leurs nombreuses trouvailles, l’ajout du personnage d’Alice qui, notamment grâce à son interprète mais pas seulement, échappe aux stéréotypes de ces films qui, justement, racontent l’histoire de deux êtres que tout oppose. Alice n’est pas d’emblée sympathique. Un peu égoïste, snob, confrontée à des soucis parfois bien anecdotiques à côté du combat pour sa survie de Samba, elle va se révéler au contact de ce dernier par le parcours duquel il serait difficile au spectateur de ne pas être touché. De leur couple se dégage d’autant plus de charme qu’il est inattendu et pas moins crédible grâce à la délicatesse de l’écriture et des interprétations. Charlotte Gainsbourg, plus irrésistible que jamais incarne cette Alice dotée d’une folie douce, entre force et fragilité et rend son personnage séduisant, agaçant avec charme, passant du rire aux larmes, et nous faisant nous aussi passer du rire aux larmes. Omar Sy dégage toujours une élégance folle, emportant d’emblée l’empathie du spectateur. Deux personnages que tout oppose mais qu’une quête d’identité, la maladresse et la solitude réunissent. La réalisation n’est jamais négligée au profit de l’émotion, avec quelques plans remarquables, de Paris notamment,  filmée sans idéalisme ni misérabilisme et parée de couleurs inconnues.  Certaines scènes sont de vrais petits bijoux d’écriture jonglant habilement entre drame et comédie, comme cette scène après la fête à la fois drôle et émouvante. Les seconds rôles ne sont pas délaissés, a fortiori dans la scène précitée, et la fougue d’Azia Higelin, le talent Tahar Rahim qui dévoile ici son pouvoir comique, y sont aussi pour beaucoup. Ajoutez à cela des dialogues réjouissants, une musique originale mélancolique et envoûtante et vous obtiendrez un film romantique et jamais mièvre, ironique et jamais cynique, actuel et jamais démagogique et possédant toute l’élégance irrésistible de son tandem d’acteurs. Un conte moderne émouvant. Le récit rythmé et passionnant du parcours du combattant de (et qu’est) Samba et de la rencontre de ces deux solitudes réussit le difficile mariage entre drame et comédie, humour et mélancolie, film divertissant et sujet de société, plus convaincant et émouvant que n’importe quel discours (par définition abstrait) sur la cruelle réalité que vivent les sans-papiers. De ces films, précieux, qui vous donnent envie de croire à tout. Surtout à l’impossible et à la magie exaltante des rencontres improbables. Les plus belles et marquantes. 

    Lien permanent Imprimer Catégories : SERIES Pin it! 0 commentaire
  • ALLÔ, MAMAN ?! (Éditions J'ai Lu), en librairie le 4.05.2022 avec ma nouvelle "Le premier été du reste de notre vie"

    Allô maman Editions J'ai Lu Sandra Mézière.jpg

    Allô maman Editions J'ai Lu Sandra Mézière 2.jpg

    Le 4 mai 2022 sortira la nouvelle anthologie des Éditions J'ai Lu à laquelle j'ai eu le grand plaisir de participer. Un recueil collectif de 6 nouvelles sur le thème de la Fête des mères.
    Ma nouvelle s'intitule Le premier été du reste de notre vie.
    Il s'agira de ma troisième collaboration avec les Éditions J'ai Lu depuis le concours Nouveaux Talents lancé à l'occasion des 60 ans de la maison d'édition dont j'avais fait partie des lauréats.
    Ma longue nouvelle vous emmènera en Grèce, sur l'île Ionienne de Corfou : du Liston (les arcades inspirées de la rue de Rivoli), à l'Achilleion (le palais d'Elisabeth d'Autriche), en passant par la baie de Kommeno (où a été prise cette photo d'il y a 15 ans)...
    Ce texte sera ainsi pour moi l'occasion de vous emmener à nouveau dans ce pays (et notamment sur cette île) que j'aime passionnément. Il y est question de danse, de musique, de renaissance.
    Le recueil intitulé Allô, maman ?! est déjà disponible à la précommande.

    littérature,écriture,romancière,editions j'ai lu,fête des mères,allô,maman ?!

     
    Résumé (4ème de couverture du recueil) :
     
    « Allô, maman ?! » N’est-ce pas le premier réflexe de nombre d’enfants, petits ou grands, à la moindre contrariété ou au moindre bobo ? (Que celui ou celle qui n’a jamais appelé sa maman à la rescousse lève la main.) Et quand on est mère, n’est-ce pas ce que l’on vit presque au quotidien, entre les bébés qui pleurent pour réclamer notre attention et les ados qui nous sollicitent pour tout et rien ? Quelle maman n’a jamais eu les nerfs en pelote et l’envie de tout envoyer valser, de fuir les critiques et les conflits pour aller prendre l’air, seule, loin de ses chérubins et des autres parents ? Des coups de mou aux grands moments de réjouissance, être mère ne s’improvise pas. Alors il est temps de rendre hommage à toutes les mamans : celle que l’on est, celle que l’on aimerait être, celle que l’on ne sera jamais, celle que l’on a la chance d’avoir (ou pas)...
    Amélie C. Astier, Mary Matthews, Lise Syven, Ena Fitzbel, Julia Bru, Sandra Mézière et Déborah Bannwarth sont les sept auteures françaises qui participent à cette anthologie. Des plumes talentueuses qui rendent hommage avec tendresse, humour et douceur à toutes les mamans (et à leurs enfants!)."
     
  • L'affiche du Festival du Film de Cabourg 2022 : l'hommage à "César et Rosalie" de Claude Sautet

    FB_IMG_1647427462090.jpg

    A l'occasion du 50ème anniversaire du film, le Festival de Cabourg a souhaité rendre hommage à ce chef-d'œuvre du cinéma romantique qu'est César et Rosalie de Claude Sautet en lui consacrant l'affiche de sa 36ème édition. Vous pourrez également redécouvrir ce film à La Cinémathèque, ce samedi 19 mars, dans le cadre de l'exposition consacrée à Romy Schneider.

    Vous pouvez également retrouver ma critique de César et Rosalie, ci-dessous.

    Je vous informerai de la suite de la programmation de cette édition 2022 des Journées romantiques de Cabourg, un festival dont j'avais eu le plaisir de faire partie du jury des courts-métrages en 2002. Vous pouvez également le retrouver dans une des nouvelles de mon recueil de 16 nouvelles sur le cinéma, Les illusions parallèles (Editions du 38).

    CRITIQUE de CESAR ET ROSALIE de Claude Sautet

    césar et rosalie 1.jpg

    Il y a les cinéastes qui vous font aimer le cinéma, ceux qui vous donnent envie d'en faire, ceux qui vous font appréhender la vie différemment, voire l'aimer davantage encore. Claude Sautet, pour moi, réunit toutes ces qualités.

    Certains films sont ainsi comme des rencontres, qui vous portent, vous enrichissent, vous influencent ou vous transforment même parfois. Les films de Claude Sautet, pour moi, font partie de cette rare catégorie et de celle, tout aussi parcimonieuse, des films dont le plaisir à les revoir, même pour la dixième fois, est toujours accru par rapport à la première projection. J'ai beau connaître les répliques par cœur, à chaque fois César et Rosalie m'emportent dans leur tourbillon de vie joyeusement désordonné, exalté et exaltant.

    Claude Beylie parlait de « drame gai » à propos de César et Rosalie, terme en général adopté pour la Règle du jeu de Renoir, qui lui sied également parfaitement. Derrière l'exubérance et la truculence de César, on ressent en effet la mélancolie sous-jacente. César donc c'est Yves Montand, un ferrailleur qui a réussi, vivant avec Rosalie (Romy Schneider) divorcée d'Antoine (Umberto Orsini), et qui aime toujours David (Sami Frey), un dessinateur de bandes dessinées, sans cesser d'aimer César. Ce dernier se fâche puis réfléchit et abandonne Rosalie à David. Des liens de complicité et même d'amitié se tissent entre les deux hommes si bien que Rosalie, qui veut être aimée séparément par l'un et par l'autre, va tenter de s'interposer entre eux, puis va partir...

    Dans ce film de 1972, qui fut souvent comparé à Jules et Jim de Truffaut, on retrouve ce qui caractérise les films de Claude Sautet : les scènes de café, de groupe et la solitude dans le groupe, la fugacité du bonheur immortalisée, l'implicite dans ce qui n'est pas- les ellipses- comme dans ce qui est-les regards- (Ah, ces derniers regards entre les trois personnages principaux! Ah, le regard de David lorsque l'enfant passe des bras de Rosalie à ceux de César, scène triangulaire parfaitement construite!).

    Sur la tombe de Claude Sautet au cimetière Montparnasse, il est écrit : « Garder le calme devant la dissonance », voilà probablement la phrase qui définirait aussi le mieux son cinéma : d'abord parce que son cinéma est un cinéma de la dissonance, de l'imprévu, de la note inattendue dans la quotidienneté (ici, l'arrivée de David) et ensuite parce que cette épitaphe fait référence à la passion de Claude Sautet pour la musique. Claude Sautet a ainsi été critique musical au journal « Combat », un journal de la Résistance, il avait ainsi une vraie passion pour le jazz et pour Bach, notamment. Il a par ailleurs consacré un film entier à la musique, « Un cœur en hiver », (d'après un recueil de nouvelles de Lermontov : « Un héros de notre temps ») le meilleur selon moi tant les personnages y sont ambivalents, complexes, bref humains, et tout particulièrement le personnage de Stéphane interprété par Daniel Auteuil, le « cœur en hiver », pouvant donner lieu à une interprétation différente à chaque vision du film. Le tempo de ses films est ainsi réglé comme une partition musicale, impeccablement rythmée, une partition dont on a l'impression qu'en changer une note ébranlerait l'ensemble de la composition. C'est évidemment aussi le cas dans « César et Rosalie ».

    « L'unité dans la diversité ». Pour qualifier le cinéma de Claude Sautet et l'unité qui le caractérise malgré une diversité apparente, nous pourrions ainsi paraphraser cette devise de l'Union européenne. Certes a priori, « L'arme à gauche » est un film très différent de « Vincent, François, Paul et les autres », pourtant si son premier film « Classe tous risques » est un polar avec Lino Ventura et Jean-Paul Belmondo (« Bonjour sourire », une comédie, a été renié par Claude Sautet qui n'en avait assuré que la direction artistique), nous pouvons déjà y trouver ce fond de mélancolie qui caractérise tous ses films. Tous ses films se caractérisent d'ailleurs aussi par le suspense (il était fasciné par Ford et Hawks ) : le suspense sentimental avant tout, concourant à créer des films toujours haletants et fascinants. Claude Sautet citait ainsi souvent la phrase de Tristan Bernard : « il faut surprendre avec ce que l'on attend ». On ne peut certainement pas reprocher au cinéma de Claude Sautet d'être démesurément explicatif, c'est au contraire un cinéma de l'implicite, des silences et du non-dit. Pascal Jardin disait de Claude Sautet qu'il « reste une fenêtre ouverte sur l'inconscient ».

    Dans « Nelly et M. Arnaud » se noue ainsi une relation ambiguë entre un magistrat à la retraite, misanthrope et solitaire, et une jeune femme au chômage qui vient de quitter son mari. Au-delà de l'autoportrait ( Serrault y ressemble étrangement à Sautet ), c'est l'implicite d'un amour magnifiquement et pudiquement esquissé, composé jusque dans la disparition progressive des livres d'Arnaud, dénudant ainsi sa bibliothèque et faisant référence à sa propre mise à nu. La scène pendant laquelle Arnaud regarde Nelly dormir, est certainement une des plus belles scènes d'amour du cinéma: silencieuse, implicite, bouleversante. Le spectateur retient son souffle, le suspense, presque hitchcockien y est à son comble. Sautet a atteint la perfection dans son genre, celui qu'il a initié: le thriller des sentiments.

    Les films de Sautet ont tous des points communs : le groupe, (dont « Vincent, François, Paul et les autres » est le film emblématique), des personnages face à leurs solitudes malgré ce groupe, des scènes de café,( « A chaque film, avouait Sautet, je me dis toujours : non, cette fois tu n'y tournes pas. Et puis, je ne peux pas m'en empêcher. Les cafés, c'est comme Paris, c'est vraiment mon univers. C'est à travers eux que je vois la vie. Des instants de solitude et de rêvasseries. ») les personnages filmés à travers les vitres de ces mêmes cafés, des scènes de pluie qui sont souvent un élément déclencheur, des scènes de colère (peut-être inspirées par les scènes de colère incontournables dans les films de Jean Gabin, Sautet ayant ainsi revu « Le jour se lève » ...17 fois en un mois!), des femmes combatives souvent incarnées par Romy Schneider puis par Emmanuelle Béart, des fins souvent ouvertes et avant tout un cinéma de personnages : César, Rosalie, Nelly, Arnaud, Vincent, François, Paul, Max, Mado, ...et les autres, des personnages égarés affectivement et/ou socialement, des personnages énigmatiques et ambivalents.

    Claude Sautet, en 14 films, a imposer un style, des films inoubliables, un cinéma du désenchantement enchanteur, d'une savoureuse mélancolie, de l'ambivalence et de la dissonance jubilatoires, une symphonie magistrale dont chaque film est un morceau unique indissociable de l'ensemble. Il a signé aussi bien des "drames gais" avec « César et Rosalie », ou encore le trop méconnu, fantasque et extravagant « Quelques jours avec moi », un film irrésistible, parfois aux frontières de l'absurde, mais aussi des films plus politiques notamment le très sombre « Mado » dans lequel il dénonce l'affairisme et la corruption...

    « Les films de Claude Sautet touchent tous ceux qui privilégient les personnages par rapport aux situations, tous ceux qui pensent que les hommes sont plus importants que ce qu'ils font (..). Claude Sautet c'est la vitalité. », disait Truffaut. Ainsi, personne mieux que Claude Sautet ne savait et n'a su dépeindre des personnages attachants, fragiles mais si vivants (à l'exception de Stephan interprété par Daniel Auteuil dans Un cœur en hiver, personnage aux émotions anesthésiées quoique...) comme le sont César et Rosalie.

    Ici au contraire ce n'est pas « un cœur en hiver », mais un cœur qui bat la chamade et qui hésite, celui de Rosalie, qui virevolte avec sincérité, et qui emporte le spectateur dans ses battements effrénés. Et effectivement on retrouve cette vitalité, celle de la mise en scène qui épouse le rythme trépidant de César face au taciturne David. César qui pourrait agacer ( flambeur, gouailleur, lâche parfois) face à la fragilité et la discrétion de l'artiste David. Deux hommes si différents, voire opposés, dans leur caractérisation comme dans leur relation à Rosalie que Sautet dépeint avec tendresse, parfois plutôt une tendre cruauté concernant César.

    Là se trouve la fantaisie, dans ce personnage interprété magistralement par Yves Montand, ou dans la relation singulière des trois personnages, si moderne. Un film qui n'est pas conventionnel jusque dans sa magnifique fin, ambiguë à souhait. Sans effets spéciaux. Simplement par la caractérisation ciselée de personnages avec leurs fêlures et leur déraison si humaines.

    On a souvent dit de Claude Sautet était le peintre de la société des années 70 mais en réalité la complexité des sentiments de ses personnages disséquée avec une rare acuité est intemporelle. S'il est vrai que la plupart de ses films sont des tableaux de la société contemporaine, notamment de la société d'après 1968, et de la société pompidolienne, puis giscardienne, et enfin mitterrandienne, ses personnages et les situations dans lesquelles il les implique sont avant tout universels, un peu comme « La Comédie Humaine » peut s'appliquer aussi bien à notre époque qu'à celle de Balzac.

    « César et Rosalie » est un film à l'image de son personnage principal qui insuffle ce rythme précis et exalté : truculent et émouvant, mélancolique et joyeux, exubérant et secret. Un film intemporel et libre, qui oscille entre le rire et les larmes, dans lequel tout est grave et rien n'est sérieux (devise crétoise, un peu la mienne aussi). Un film délicieusement amoral que vous devez absolument voir ou revoir ne serait-ce que pour y voir deux monstres sacrés (Romy Schneider et Yves Montand, l'une parfaite et resplendissante dans ce rôle de femme riche de contradictions moderne, amoureuse, indépendante, enjouée, et triste, incarnant à elle seule les paradoxes de ce « drame gai » ; l'autre hâbleur, passionné, cabotin, bavard, touchant face à Samy Frey silencieux, posé, mystérieux, séduisant mais tous finalement vulnérables, et les regards traversés de voiles soudains de mélancolie ) au sommet de leur art et pour entendre des dialogues aussi incisifs, précis que savoureux (comme pour le scénario également cosigné par Jean-Loup Dabadie)...

    Claude Sautet disait lui-même que ses films n'étaient pas réalistes mais des fables. Son univers nous envoûte en tout cas, et en retranscrivant la vie à sa « fabuleuse » manière, il l'a indéniablement magnifiée. Certains lui ont reproché son classicisme, pour le manque de réflexivité de son cinéma, comme on le reprocha aussi à Carné dont Sautet admirait tant « Le jour se lève. » On lui a aussi reproché de toujours filmer le même milieu social (bourgeoisie quinquagénaire et citadine). Qu'importe ! Un peu comme l'ours en peluche du « Jour se lève » qui a un œil qui rit et un autre qui pleure, nous ressortons de ses films, entre rires et larmes, bouleversés, avec l'envie de vivre plus intensément encore car là était le véritable objectif de Claude Sautet : nous « faire aimer la vie »...et il y est parvenu, magistralement. Personne après lui n'a su nous raconter des « histoires simples » aux personnages complexes qui nous parlent aussi bien de « choses de la vie ».

    Retrouvez également ma critique du film Les choses de la vie de Claude Sautet, ici.

    Retrouvez ma critique de Un cœur en hiver de Claude Sautet, ici.

     

  • Découvrez mon premier podcast !

    2_20220316_105647_0001.png

    En attendant ma prochaine sortie en librairie, le 4 mai, aux Editions J'ai Lu (j'ai hâte de vous en parler, il faudra encore attendre quelques jours...), je vous invite aujourd'hui à découvrir mon premier podcast, ici !
    Pour cette première, j'ai choisi d'enregistrer ma nouvelle lauréate du Prix Alain Spiess 2020, "Les âmes romanesques" (à écouter en entier ou par épisodes qui sont au nombre de 8). 
    Cette nouvelle écrite lors du premier confinement, parle de bleus à l'âme et de deuil, mais aussi d'amour et d'espoir.
    J'espère qu'elle suscitera des émotions. Ma raison d'écrire. 
    Merci d'avance pour vos retours, précieux. 
    Promis, j'essaierai de parler moins vite la fois suivante. Et de ne plus écorcher aucun mot. C'est encore très perfectible, j'espère néanmoins que l'écoute sera agréable.
    Si le procédé vous séduit, je poursuivrai en piochant dans mes nombreux textes libres de droit. Mais aussi en y parlant cinéma...
    Bonne écoute !
    Lien permanent Imprimer Catégories : MON PODCAST Pin it! 0 commentaire
  • Critique de TROIS FOIS RIEN de Nadège Loiseau (au cinéma le 16 mars 2022)

    trois fois rien Nadège Loiseau.jpg

    Après Goliath de Frédéric Tellier, La Brigade de Louis-Julien Petit, voici un troisième film que je vous recommande d’aller voir à l’occasion du Printemps du Cinéma (20 au 22 mars).

    Brindille (Philippe Rebbot), Casquette (Antoine Bertrand) et La Flèche (Côme Levin) vivent comme ils peuvent, au jour le jour, dans le bois de Vincennes. Mais leur situation précaire devrait changer du tout au tout le jour où ils gagnent au Loto. Encore faut-il pouvoir encaisser l’argent, car sans domicile, pas de carte d’identité à jour et sans compte bancaire, pas de paiement !

    Le rituel semble immuable pour Brindille et Casquette : la douche (à l’occasion de laquelle ils rencontreront La Flèche, ainsi baptisé en raison de son cerveau qui ne fonctionne pas vraiment à la vitesse de la lumière, et son indéfectible compagnon à 4 pattes dont je vous laisse découvrir le doux nom qui donnera lieu à quelques quiproquos), le loto, et la soirée sur le banc depuis lequel ils regardent les résultats diffusés à la télévision d’un appartement. C’est ainsi qu’ils découvrent qu’ils ont gagné. La Flèche ayant payé le loto, il leur faudra donc partager avec lui les gains…et les aventures…et mésaventures qui en découleront.

    Cinq ans après Le petit locataire, Nadège Loiseau signe son deuxième long-métrage présenté en compétition au Festival International du Film de comédie de l'Alpe d'Huez qui, décidément, proposait cette année une programmation de qualité puisque le remarquable film de Louis-Julien petit, La Brigade, pour lequel Audrey Lamy a obtenu le prix d’interprétation féminine, figurait également parmi les films en compétition.

    L’absurdité de l’administration à laquelle ils se heurtent est prétexte à des scènes aussi kafkaïennes que justes. Sans justificatif de domicile et de compte bancaire, il leur est en effet impossible de poser le chèque en banque et, sans papiers d’identité, il leur est impossible d’avoir un logement…

    Paris, à l’exception de quelques plans, est un décor presque absent. Nadège Loiseau a préféré braquer sa caméra sur ceux qu’on ignore habituellement et qui y errent et y survivent pourtant, tant bien que mal.

    Comme le film précité, le film de Nadège Loiseau est également une comédie sociale. Avec son coscénariste, Niels Rahou, elle a trouvé le ton juste, burlesque et tendre, pour nous émouvoir avec l’histoire d’amitié entre ces trois naufragés de la vie, tous trois tombés dans la précarité. Trois être fragiles, vulnérables, écorchés par la vie qu’un coup de chance va lier, eux qui en ont tant manqué. A priori, rien d’autre ne les relie si ce n’est l’expérience de la rue. Tout pourrait les opposer même.

    L’un est tombé dans la précarité suite à une séparation et une dépression, un autre suite au décès de ses parents, fuyant ses familles d’accueil. Quant au troisième, Casquette, le mystère demeure quant aux raisons qui l’ont amené dans la rue et même son identité ne sera jamais dévoilée. Philippe Rebbot lui apporte son côté dégingandé,  lunaire et poétique, que l’on aimait déjà tant dans L’amour flou (le film puis la série). Dans le bois de Vincennes, il vit dans une cabane qui semble sorti d’un conte qui contraste avec l’appartement vide dans lequel ils aménagent, un lieu sans passé, où ils sont en quête d’avenir. Casquette, lui l’avenir, celui dont il rêve, c’est un tour du monde avec Brindille…qui a d’autres projets en tête…

    Là, les trois se reconstituent une famille dont La Flèche est l’enfant inconséquent. Le personnage le plus attachant est celui incarné par le Québécois Antoine Bertrand. Ce gain va être pour lui le moyen de prendre un nouveau départ et de tenter de renouer avec ses enfants qu’il n’a pas vus depuis des années et qui ignorent même qu’il est en vie, ce qui donnera lieu à une scène absolument poignante.

    A noter aussi, la présence lumineuse de Nadège Beausson-Diagne, qui semble tout droit sortie d’une bd et complète parfaitement cette étrange équipée.

    Nadège Loiseau a trouvé la note juste, tragi-comique, lorgnant même parfois du côté de la fable, une note si complexe pour traiter d’un sujet aussi délicat. Ces trois blessés de la vie, sur le chemin de la résilience, nous accompagneront bien longtemps après le générique de fin, grâce à la remarquable interprétation de ses trois acteurs principaux qui donnent de la voix et de la visibilité à ceux qui en manquent cruellement.

    Au cinéma le 16 mars 2022

     

    Lien permanent Imprimer Catégories : CRITIQUES DES FILMS A L'AFFICHE EN 2022 Pin it! 0 commentaire