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IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) - Page 101

  • Les films à l'affiche recommandés par inthemoodforcinema.com

    Après un petit ralentissement sur inthemoodforcinema.com, l'actualité va être de retour cette semaine mais d'abord, petit rappel des films actuellement à l'affiche à ne pas manquer. (Cliquez sur les titres des films cités pour accéder à mes critiques)

    1. Je commence par "Copie conforme" d'Abbas Kiarostami pour lequel Juliette Binoche a reçu le prix d'interprétation féminine à Cannes, un prix amplement mérité pour ce premier film du cinéaste iranien tourné en Europe.

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    5. "Shutter island" de Martin Scorsese (pour moi le chef d'oeuvre de l'année que vous pouvez encore voir dans quelques salles).
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    Autre film à l'affiche dont vous pouvez trouver la critique sur inthemoodforcinema.com:
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  • Un livre, un café : les politiques s'emparent de Saint-Germain-des-Prés

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    Comme cette année, je serai à Paris une partie de l'été, en tout cas jusqu'à la fin du Festival Paris Cinéma dont j'aurai le plaisir de faire partie du jury blogueurs avec 6 autres blogueurs, je vous informerai régulièrement de ce que vous pouvez faire à Paris ici et/ou sur In the mood for luxe . 

    M'intéressant à la fois à la littérature, à la politique et à Saint-Germain-des-Prés je ne pouvais pas ne pas vous parler de l'événement "Un livre un café" à l'occasion duquel le Boulevard Saint-Germain reçoit des auteurs politiques sur le thème "Biographies et Mémoires, ce que les Politiques nous racontent."

    Quartier littéraire par excellence, Saint-Germain-des-Prés accueille ainsi pour la cinquième année consécutive l'opération "Un livre - un café "initiée et organisée par la mairie du 6ème arrondissement depuis 2006.  10 auteurs politiques dédicaceront leurs ouvrages dans les célèbres cafés du boulevard. Cette manifestation littéraire est soutenue par un comité de parrainage composé de : Pierre Arditi, Régine Desforges, Jean-François Derec, Gonzague Saint-Bris, Adrien Goetz, René Guitton, et avec le maire du 6ème JEan-Pierre Lecoq et l'adjoint ç la Culture Olivier Passelecq.

    L"inauguration aura lieu à  16H place Saint-Germain-des-Prés et les rencontres de 16H30 à 18H30.

    Liste des auteurs présents et des lieux où ils seront:

    1. François D'Aubert (ndlr: ancien maire de Laval) pour "Colbert, la vertu usurpée" aux Editions Perrin

    Le Relais Odéon- 132 Boulevard Saint-Germain

    2. Roger Chinaud pour "De Giscard à Sarkozy, dans les coulisses de la Vème", aux éditions de l'Archipel

    Le Relais Odéon- 132 Boulevard Saint-Germain

    3.Jacques Chirac pour "Mémoires. Chaque pas doit être un but" aux éditions Nil

    La Rhumerie - 166 Boulevard Saint-Germain

    4. Christine Clerc pour "Un si déchirant amour. De Gaulle et Malraux, aux éditions Nil

    Le Café de Flor- 172 Boulevard Saint-Germain

    5. François Hollande pour "Droit d'inventaires" aux Editions du Seuil

    Le Mabillon- 164 Boulevard Saint-Germain

    6.Emmanuel Pierrat pour "Maître de soi", aux éditions Fayard

    Le Québec- 45 rue Bonaparte

    7. Lionel Jospin pour "Lionel raconte Jospin" aux éditions du Seuil

    La Brasserie Lipp- 151 Boulevard Saint-Germain

    8. Raphaëlle Bacqué pour "L'enfer de Matignon", aux éditions Albin Michel

    Le Bonaparte- 42 rue Bonaparte

    9. Jean Lassalle pour "La parole donnée" aux Editions Le Cherche-Midi

    Le Café Les Editeurs - 4 Carrefour de l'Odéon

    10. Hubert Védrine pour "Le temps des Chimères (200"-2009)", aux éditions Fayard

    Le Café des Deux Magots- 6 place SAint-Germain-des-Prés

    Liens:

    Site officiel de la Mairie du 6ème

    Page Facebook Mairie du 6ème

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  • Programme du Festival du Film de Cabourg 2010

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    Il y a quelques jours, je vous annonçais ici le jury et les principaux événements du Festival du Film de Cabourg 2010 qui aura lieu du 9 au 13 juin. Je ne sais pas encore si j'y serai mais quoiqu'il en soit je vous recommande vivement ce festival. Vous trouverez plus bas la programmation détaillée des longs métrages dont les films suivants que je vous recommande et dont vous pouvez retrouver les critiques sur inthemoodforcinema.com en cliquant sur leurs titres :

    "L'Autre monde" de Gilles Marchand

    "L'Arnacoeur" de Pascal Chaumeil

    Gainsbourg (vie héroïque) de Joann Sfar

    L'Homme de chevet d'Alain Monne

    Le père de mes enfants  de Mia Hansen - Løve

    Longs-métrages en compétition :

    « Le premier qui l'a dit » ( Mine Vaganti )  de Ferzan Ozpetek

     « Yo, también »  de Álvaro Pastor et Antonio Naharro

    Espagne / 2009 / 1h43 / Couleur / VOSTF

     « Ce que je veux de plus »  de Silvio Soldini

    Italie, Suisse / 2010 / 2h / Couleur / VOSTF

    « Air Doll"  de Hirokazu Kore-eda

    Japon / 2009 / 2h06 / Couleur / VOSTF

    Un poison violent  de Katell Quillévéré

    France / 2010 / 1h32 / Couleur

    Amore  de Luca Guadagnino

    Italie / 2009 / 2h / Couleur / VOSTF

    Pieds nus sur les limaces  de Fabienne Berthaud

    France / 2010 / 1h48 / Couleur

    Les amours imaginaires  de Xavier Dolan

    Canada / 2010 / 1h42 / Couleur / VO

    Section Panorama

    Insoupçonnable  de Gabriel Le Bomin

    France / 2010 / 1h35 / Couleur

    Je vous aime très beaucoup  de Philippe Locquet

    France / 2009/ 1h35 / Couleur

    La blonde aux seins nus  de Manuel Pradal

    France / 2009 / 1h40 / Couleur

    Petit tailleur  de Louis Garrel

    France / 2010 / 43mn / Noir & Blanc

    Encore un baiser  de Gabriele Muccino

    Italie, France / 2010 / 2h20 / Couleur / VOSTF

    L'autre monde  de Gilles Marchand

    France, Belgique / 2010 / 1h44 / Couleur

    Le nom des gens  de Michel Leclerc

    France / 2010 / 1h35 / Couleur

    Les petits ruisseaux  de Pascal Rabaté

    France / 2009 / 1h36 / Couleur

    D'amour et d'eau fraîche  de Isabelle Czajka

    France / 2010 / 2h / Couleur

    Trop belle !  de Jim Field Smith

    États-Unis / 2010 / 1h44 / Couleur / VOSTF

    Ciné-Swann 2010

    À la nuit tombante, le vendredi et le samedi soir, les grands succès romantiques de l'année écoulée sont diffusés sur un écran géant (18 mètres au sol par 14 mètres de haut). Le public assiste gracieusement à ces projections, installé dans 400 transats sur la plage/

    Vendredi 11 juin

    22 H > L'ARNACOEUR de Pascal Chaumeil

    France / 2009 / 1h45 / Couleur

     00H15 > GAINSBOURG (VIE HÉROIQUE) de Joann Sfar

    France / 2010 / 2h10 / Couleur

     Samedi 12 juin

    22H00 > L'HOMME DE CHEVET de Alain Monne

    France / 2009 / 1h33 / Couleur

     00H00 > ENSEMBLE, NOUS ALLONS VIVRE UNE TRÈS TRÈS GRANDE HISTOIRE D'AMOUR de Pascal Thomas

    France / 2009 / 1h39 / Couleur

    Premiers rendez-vous 2010

     Pour soutenir les jeunes talents cinématographiques, le palmarès s'est ouvert en 2008 à un nouveau prix récompensant la toute première apparition à l'écran d'une actrice et d'un acteur, dans une production française : un "Premier Rendez-vous" à l'écran, fidèle à la tradition romantique du Festival du Film de Cabourg. Le Prix du Premier Rendez-vous est doté d'une aide au perfectionnement dans le métier d'acteur.

    La folle histoire d'amoour de Simon Eskenazy  de Jean-Jacques Zilbermann

    France / 2009 / 1h30 / Couleur

    Le père de mes enfants  de Mia Hansen - Løve

    France / 2009 / 1h50 / Couleur

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  • "Sur la route de Madison" de Clint Eastwood dimanche soir au ciné club des Cinoches

    route3.jpgJ'ai le plaisir de faire la programmation encore pour trois semaines du ciné club du restaurant Les Cinoches avec, au programme, dimanche prochain "Sur la route de Madison" de Clint Eastwood. La critique ci-dessous et pour en savoir plus sur les cinoches, rendez-vous sur leur site officiel.

    L’éphémère peut avoir des accents d’éternité, quatre jours, quelques heures peuvent changer, illuminer et sublimer une vie. Du moins, Francesca Johnson (Meryl Streep)  et Robert Kincaid (Clint Eastwood) le croient-il et le spectateur aussi, forcément, inévitablement, après ce voyage bouleversant sur cette route de Madison qui nous emmène bien plus loin que sur ce chemin poussiéreux de l’Iowa. Caroline et son frère Michael Johnson  reviennent dans la maison où ils ont grandi pour régler la succession de leur mère, Francesca. Mais quelle idée saugrenue a-t-elle donc eu de vouloir être incinérée et d’exiger de faire jeter ses cendres du pont de Roseman, au lieu d’être enterrée auprès de son défunt mari ? Pour qu’ils sachent enfin qui elle était réellement, pour qu’ils comprennent, elle leur a laissé une longue lettre qui les ramène de nombreuses années en arrière, un été de 1965… un matin d’été de 1965, de ces matins où la chaleur engourdit les pensées, et réveille parfois les regrets. Francesca est seule. Ses enfants et son mari sont partis pour un concours agricole, pour quatre jours, quatre jours qui s’écouleront probablement au rythme hypnotique et routinier de la  vie de la ferme sauf qu’un photographe au National Geographic, Robert Kincaid, emprunte la route poussiéreuse pour venir demander son chemin. Sauf que, parfois, quatre jours peuvent devenir éternels.

    Sur la route de Madison aurait alors pu être un mélodrame mièvre et sirupeux, à l’image du best-seller de Robert James Waller dont il est l’adaptation. Sur la route de Madison est tout sauf cela. Chaque plan, chaque mot, chaque geste suggèrent l’évidence de l’amour qui éclôt entre les deux personnages. Ils n’auraient pourtant jamais dû se rencontrer : elle a une quarantaine d’années et, des années auparavant, elle a quitté sa ville italienne de Bari et son métier de professeur pour se marier dans l’Iowa et y élever ses enfants. Elle n’a plus bougé depuis. A 50 ans, solitaire, il n’a jamais suivi que ses désirs, parcourant le monde au gré de ses photographies. Leurs chemins respectifs ne prendront pourtant réellement sens que sur cette route de Madison. Ce jour de 1965, ils n’ont plus d’âge, plus de passé, juste cette évidence qui s’impose à eux et à nous, transparaissant dans chaque seconde du film, par le talent du réalisateur Clint Eastwood. Francesca passe une main dans ses cheveux, jette un regard nostalgico-mélancolique vers la fenêtre alors que son mari et ses enfants mangent, sans lui parler, sans la regarder: on entrevoit déjà ses envies d’ailleurs, d’autre chose. Elle semble attendre Robert Kincaid avant même de savoir qu’il existe et qu’il viendra.

    Chaque geste, simplement et magnifiquement filmé, est empreint de poésie, de langueur mélancolique, des prémisses de leur passion inéluctable : la touchante maladresse avec laquelle Francesca indique son chemin à Robert; la jambe de Francesca frôlée furtivement par le bras de Robert;  la main de Francesca caressant, d'un geste faussement machinal, le col de la chemise de Robert assis, de dos, tandis qu’elle répond au téléphone; la main de Robert qui, sans se retourner, se pose sur la sienne; Francesca qui observe Robert à la dérobée à travers les planches du pont de Roseman, puis quand il se rafraîchit à la fontaine de la cour; et c’est le glissement progressif vers le vertige irrésistible. Les esprits étriqués des habitants renforcent cette impression d’instants volés, sublimés.

    Francesca, pourtant, choisira de rester avec son mari très « correct » à côté duquel son existence sommeillait, plutôt que de partir avec cet homme libre qui « préfère le mystère » qui l’a réveillée, révélée, pour ne pas ternir, souiller, ces 4 jours par le remord d’avoir laissé une famille en proie aux ragots. Aussi parce que « les vieux rêves sont de beaux rêves, même s’ils ne se sont pas réalisés ». 

     Et puis, ils se revoient une dernière fois, un jour de pluie, à travers la vitre embuée de leurs voitures respectives. Francesca attend son mari dans la voiture. Robert est dans la sienne. Il suffirait d’une seconde… Elle hésite. Trop tard, son mari revient dans la voiture et avec lui : la routine, la réalité, la raison.  Puis, la voiture de Francesca et de son mari suit celle de Robert. Quelques secondes encore, le temps suspend son vol à nouveau, instant sublimement douloureux. Puis, la voiture s’éloigne. A jamais. Les souvenirs se cristalliseront au son du blues qu’ils écoutaient ensemble, qu’ils continueront à écouter chacun de leur côté, souvenir de ces instants immortels, d’ailleurs immortalisés des années plus tard par un album de photographies intitulé « Four days ». Avant que leurs cendres ne soient réunies à jamais du pont de Roseman.  Avant que les enfants de Francesca ne réalisent son immense sacrifice. Et  leur passivité. Et la médiocrité de leurs existences. Et leur envie d'exister, à leur tour. Son sacrifice en valait-il la peine ? Son amour aurait-il survécu au remord et au temps ?...

    Sans esbroufe, comme si les images s’étaient imposées à lui avec la même évidence que l’amour s’est imposé à ses protagonistes, Clint Eastwood filme simplement, majestueusement, la fugacité de cette évidence. Sans gros plan, sans insistance, avec simplicité, il nous fait croire aux« certitudes qui n’arrivent qu’une fois dans une vie » ou nous renforce dans notre croyance qu’elles peuvent exister, c'est selon. Peu importe quand. Un bel été de 1965 ou à un autre moment. Peu importe où. Dans un village perdu de l’Iowa ou ailleurs. Une sublime certitude. Une magnifique évidence. Celle d’une rencontre intemporelle et éphémère, fugace et éternelle. Un chef d’œuvre d’une poésie sensuelle et envoûtante. A voir absolument.

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  • Palmarès des Lutins du court-métrage 2010

    Le Lutin du meilleur film  est attribué à :
    ¿ Dónde está Kim Basinger ? de Edouard Deluc
    produit par Bizibi représenté par Emmanuel Agneray, Jérôme Bleitrach et  Campocine représenté par Nicolas Avruj

    Le Lutin des meilleurs costumes est attribué à :
    Györgyi SzakÁcs pour L’histoire de l’aviation

    Le Lutin des meilleurs effets spéciaux est attribué à :
    Bif pour Dix

    Le Lutin des meilleurs décors est attribué à :
    Sidney Dubois pour Les astres noirs

    Le Lutin du meilleur son est attribué à :
    Julien Maisonneuve, Luc de la Selle, Bruno Seznec, Fabien Devillers et Sébastien Marquilly pour L’homme à la gordini

    Le Lutin du meilleur montage est attribué à :
    Frédéric Baillehaiche pour C’est gratuit pour les filles

    Le Lutin de la meilleure photo est attribué à :
    Mátyás Erdély pour L’Histoire de l’aviation

    Le Lutin de la meilleure actrice est attribué à :
    Nanou Garcia pour Annie de Francia

    Le Lutin de la meilleure musique originale est attribué à :
    Baptiste Bouquin pour Un transport en commun

    Le Lutin du meilleur acteur est attribué à :
    Philippe Rebbot pour ¿ Dónde está Kim Basinger ?

    Le Lutin du meilleur scénario est attribué à :
    Edouard Deluc, David Roux et Olivier de Plas pour ¿ Dónde está Kim Basinger ?

    Le Lutin de la meilleure réalisation est attribué à :
    Edouard Deluc pour ¿ Dónde está Kim Basinger ?

    Le Lutin du meilleur film d’animation est attribué à :
    Madagascar, carnet de voyage de Bastien Dubois

    Le Lutin du public est attribué à :
    Annie de Francia de Christophe Le Masne

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  • Découvrez une scène coupée de "In the air"

    "In the air" est disponible en dvd et blu-ray. Critique du film telle que publiée au moment de sa sortie:

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    Quoi de mieux pour s'évader en cette période hivernale que d'aller voir un film intitulé « in the air » ? Détrompez-vous pourtant, il vous ramènera au contraire à la réalité de notre époque, à l'image de « Thank you for smoking » et « Juno », les deux premiers longs métrages de Jason Reitman qui se penchaient déjà sur des maux de notre société. Ce film n'en est pas moins réussi et divertissant mais pas seulement car surtout d'une nuance salutairement audacieuse contrairement à « Thank you for smoking » que j'avais trouvé finalement très conventionnel, démagogique et politiquement correct à force de revendiquer si ostensiblement ne pas vouloir l'être. Pour cette troisième réalisation, Jason Reitman a donc choisi d'adapter le roman de Walter Kirn « Up in the air ».

    Le protagoniste d' « In the air », Ryan Bingham est un professionnel du licenciement, il est ainsi chargé par des sociétés d'annoncer à leurs employés qu'ils vont être licenciés. Sa profession l'amène à parcourir les Etats-Unis et à passer beaucoup de temps dans les airs, dans les aéroports, les hôtels des aéroports, les bars des aéroports. Il collectionne les miles et atteindre les 10 millions de miles est son rêve le plus cher. Cette vie lui permet de fuir tout engagement : mariage, propriété, famille mais lorsque, lors d'un de ses nombreux voyages,  il rencontre son double féminin Alex (Vera Farmiga), tout se complique d'autant plus que, dans le même temps, son patron (Jason Bateman) l'incite à faire évoluer ses méthodes. Sur les conseils d'une jeune collaboratrice ambitieuse Natalie Keener (Anna Kendrick), il décide ainsi de faire désormais les licenciements par vidéo conférence, ce qui l'amènera à limiter ses voyages. Dans un premier temps Natalie l'accompagne...

    A lire ce synopsis, probablement vous attendez-vous à voir une énième comédie romantique dont le cynique protagoniste ouvre subitement les yeux sur le monde qui l'entoure et termine son existence  heureux et avec plein d'enfants de celle dont il est tombé amoureux, évidemment au premier regard. Alors, pour la deuxième fois, détrompez-vous et c'est là le grand atout d' « In the air » que celui de jouer avec les codes. Les codes d'un genre cinématographique d'un côté, les codes de notre société de l'autre.

    « In the air » est en effet une parfaite métaphore d'une société mondialisée qui n'a jamais communiqué si rapidement avec autant de moyens pour y parvenir. Nous n'avons jamais eu autant de moyens et de facilités à communiquer et voyager mais ces communications et ces voyages restent souvent illusoires et superficiels. Ne restent bien souvent que des images parcellaires des lieux et des personnes croisés telles ce que nous voyons du haut d'un avion. Un survol plus qu'un vol. A l'image de tous ces lieux que parcourt Ryan : uniformisés, froids, sans âme où il arrive et repart, sans attache.  Même l'amour se calcule par critères et en termes de rapidité comme dans cette scène où Natalie énumère les critères de son homme idéal tel un produit de consommation.

    Et puis il joue avec les codes du genre cinématographique, « in the air » mêlant habilement documentaire (les témoignages sont, pour la plupart, ceux de vrais licenciés ancrant ainsi l'intrigue dans une vraie réalité économique et lui donnant judicieusement cette humanité dont le film dénonce l'absence dans notre société actuelle qui veut aller toujours plus vite quitte à annoncer des licenciements par ordinateur) répondant aux codes de la comédie romantique pour mieux nous dérouter, et, en un plan magistral, nous montrer la violence fracassante du retour sur terre lorsqu'on a pour habitude de survoler et fuir la réalité. Et c'est pour cela que je parle d'audace... Quand je vois les films d'une société de production française que je ne citerai pas mais que vous reconnaîtrez tous qui construit toutes ses productions sur le même modèle (un pitch accrocheur, un scénario qui ne l'est pas forcément, des têtes d'affiche et  des personnalités venant de l'univers télévisuel, des décors exotiques ...), écrire et produire des scénarii nuancés relève de l'audace. Le film y gagne, à l'image de son personnage principal, en profondeur et en lucidité sur le monde qui l'entoure et nous entoure.

    « In the air » n'en est a pour autant un film démoralisant. Certes lucide sur notre société matérialiste, uniformisée et individualiste, il n'en est pas moins par moments (peut-être justement de par cette lucidité) irrésistible, le scénario regorgeant de bonnes idées, d'instants jubilatoires et les trois acteurs principaux étant parfaits dans leurs rôles respectifs avec une mention spéciale pour George Clooney qui, de par ses  choix de rôles, se construit une carrière des plus cohérentes, et est ici parfait en homme a priori cynique (mais pas tant que ça pour ne pas forcer le trait et rester dans la nuance) qui voit ses certitudes et son style de vie être ébranlés. Les décors et la lumière épousent intelligemment ce passage du contrôle au chaos, de la frénésie de son existence à davantage de calme, de réflexion, d'un univers déshumanisé à l'humanisation. Si la prise de conscience reste assez prévisible, les chemins pour y parvenir sont traités avec une nuance réjouissante pour le spectateur,  le cinéaste ayant par ailleurs l'intelligence de ne pas faire un discours moralisateur et  de ne pas nous dicter un choix de vie plutôt qu'un autre.   Ajoutez à cela une bande originale particulièrement réussie, des dialogues délectables et vous serez forcément ravis de ce voyage dans les airs.

    Résultat : 6 nominations aux Golden globes (dont celles de meilleur acteur dans un drame pour George Clooney et celle meilleur film). Rendez-vous dès demain matin pour en voir les résultats sur inthemoodforcinema.com !

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  • Aux courts d'uns soir: une soirée consacrée aux meilleurs courts-métrages 2009/2010

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    Si comme moi vous aimez les courts-métrages et découvrir des pépites cinématographiques et peut-être les grands cinéastes de demain alors cette soirée du 8 juin à l'Espace Pierre Cardin est pour vous d'autant que cet événement est ouvert au public sur invitation (dans la limite des places disponibles: cinema@espacepierrecardin.fr  .)

    Ainsi, depuis plusieurs années, l'Espace Pierre Cardin apporte son soutien à la création et à la diffusion de courts-métrages en invitant public et professionnels à découvrir les nouveaux talents du cinéma français.

    Cette année encore, plus d'une dizaine de films - une sélection des meilleures productions 2009 /2010- seront à l'honneur lors d'une soirée placée sous le signe de la convivialité dans les jardins des Champs Elysées.

     19h30, en « 1ère publique » : 6 courts-métrages inédits en compétition

     Les films seront présentés dans les meilleures conditions de projection (numérique 2K, 35mm HD, Béta num).

      Le réalisateur lauréat se verra attribué : un transfert sur film et copie 35 mm d'une valeur de 10 000 € offert par Digimage Cinéma ainsi qu'une projection dans la grande salle de l'Espace Pierre Cardin. Ces dotations sont à valoir sur le prochain court du lauréat.

     6 films en compétition :

    LES FIGURES de Julien Petit 11'35 - DCP 2K - 2010 - La coupure

     IN LIMBO d'Aurélia Morali et Julien Gras-Payen 15'35 - Beta num - 2009 - Kazak productions

    MÉMOIRE D'UNE JEUNE FILLE DÉRANGÉE de Keren Marciano 17'45 - 35mm - 2010 - Mitiki productions

    CE JOUR-LA de Sandra Stadeli 13'50 - HD - 2010 - Studio Kremlin

    ET TOI ? de Méliane Marcaggi et J M Peyrefitte 10' - Beta num - 2009 - Il ou elle productions

    A SAMUEL de Loïc Pottier 13' - DCP 2K - 2010 - Five2one

    20h45, une sélection de 5 courts français parmi les plus récompensés de l'année 2009/2010

    5 films parmi les plus primés de l'année :

     8 ET DES POUSSIÈRES de Laurent Teyssier 23'30 - 35mm - 2009 - Tita productions

    FARD de David Alapont et Luis Briceno 12'55 - 35mm - 2009 - Metronomic

    LA CARTE de Stefan Le Lay 7'20 - 35mm - 2009 - Les films du Varech

    TOUTE MA VIE de Pierre Ferrière 5' - 35mm - 2010 - Five2one

    GILLES CORPORATION de Vianney Meurville 6'55 - 35mm - 2009 - La bise au chat

     À l'issue de la soirée, un des six films en compétition sera récompensé par un jury présidé par Pierre- William Glenn  (Chef-Opérateur, Président de la C.S.T, Directeur du Département Image à la FEMIS).

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