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  • En attendant la critique d' "Inception" de Christopher Nolan et le récit de ma rencontre avec l'équipe du film...

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    Je ne sais pas encore si j'aurai le temps aujourd'hui de vous parler d' "Inception" de Christopher Nolan, la journée étant chargée entre le Festival Paris Cinéma l'après-midi et la projection presse du film le matin. Vous retrouverez également ici le récit de la conférence de presse  (en présence de Leonardo DiCaprio, Marion Cotillard, Ellen Page, Joseph Gordon-Levitt, Ken Watanabe, Cillian Murphy, Tom Hardy,  Michael Caine, Christopher Nolan,  Emma Thomas) puis de ma rencontre avec 5 des acteurs du film: Joseph Gordon-Levitt, Tom Hardy, Ellen Page, Ken Watanabe et Cillian Murphy.

    En attendant, vous trouverez ci-dessous la bande annonce du film...

    Vous pouvez désormais lire ma critique du film en cliquant ici.

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  • Aujourd'hui à Paris Cinéma: "L'autre monde" présenté par Gilles Marchand, Louise Bourgoin et Melvil Poupaud

    Le temps me manque pour vous parler des films vus hier et aujourd'hui dans le cadre de Paris Cinéma  mais je me rattraperai dès que possible. En attendant, aujourd'hui, je vous recommande "L'Autre monde" de Gilles Marchand, projeté à 22H15 au mk2 Bibliothèque et présenté par le réalisateur, Louise Bourgoin et Melvil Poupaud.

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    Alors que le virtuel prend de plus en plus le pas sur le réel ou en tout cas fait partie intégrante de nos existences, le cinéma s'empare de plus en plus du sujet, thème d'ailleurs récurrent de ce Festival de Cannes 2010. Gilles Marchand réalise là son deuxième long après « Qui a tué Bambi »  qui, comme « L'Autre monde » sélectionné hors compétition du Festival de Cannes 2010, figurait en sélection officielle du Festival de Cannes (2003). Gilles Marchand est avant tout scénariste, notamment des films de Dominik Moll dans lesquels une situation ordinaire dérapait déjà toujours vers une réalité déroutante. Déjà vers un autre monde.

    L'été dans le Sud de la France. Gaspard (Grégoire Leprince-Ringuet) vient de tomber amoureux de Marion (Pauline Etienne.) Il partage son temps entre cette dernière et ses deux meilleurs amis. Mais un jour, alors qu'il se trouve avec Marion, il va tomber par hasard sur un portable égaré, celui d'Audrey (Louise Bourgoin). Les jeunes amoureux vont alors aller à un rendez-vous donné sur le portable d'Audrey.  Gaspard ne peut s'empêcher d'être attiré par cette jeune femme belle, sombre et double. Gaspard découvre que sur un jeu en réseau « Black hole » Audrey est Sam. Gaspard se crée à son tour un avatar pour la rejoindre.  La vie de Gaspard va alors basculer. Dans L'Autre Monde...et dans celui-ci.

    L'écueil à éviter était de tomber dans le film pour jeunes ou uniquement destiné aux amateurs de jeux vidéos. Un écueil intelligemment contourné par un scénario qui mêle judicieusement l'univers réaliste et lumineux de la réalité par lequel le film commence, à celui inquiétant et sombre de l'univers virtuel dans lequel il nous plonge progressivement. Si les adultes ou du moins les personnes responsables sont peu présentes, (à l'exception du père de Marion, autoritaire et menaçant) chacun peut  néanmoins s'identifier à Grégoire Leprince Ringuet qui incarne un jeune homme normal et heureux qui perd progressivement le sens des réalités.

    Par un habile jeu de mise en abyme, le frère d'Audrey (Melvil Poupaud) est d'une certaine manière le double du scénariste/réalisateur et le spectateur celui de Gaspard puisque le film le plonge lui aussi dans un « autre monde » sur lequel il désire en savoir davantage et puisqu'il est lui aussi manipulé par le réalisateur/démiurge comme l'est Gaspard. Le film joue sur la tentation universelle de fuir la réalité que ce soit par le cinéma ou en s'immergeant dans un univers virtuel. Audrey/Sam symbolise à elle seule cet autre monde, celui du fantasme, et des tentations adolescentes de jouer avec son identité et avec la mort. Un monde de leurres, ici aussi troublant, fascinant que malsain. Un univers factice qui donne une illusion d'évasion et rejaillit sur la réalité. Un monde qui a pour seul loi les désirs, érotiques et/ou morbides. Que serait un monde sans morale et sans loi ? Black hole. Un trou noir.

     Sans être moraliste (et heureusement), le film met en garde contre ces univers virtuels dans lesquels mourir se fait d'un simple clic et où jouer avec la vie devient un jeu enfantin. Le sens, absurde, de cette réalité virtuelle se substitue alors au sens des réalités et la mort, mot qui perd alors tout sens, devient un jeu dans la vie réelle comme dans cette scène où les amis de Garspard se placent devant des voitures lancées à vive allure.

     « Black hole » c'est à la fois l'évasion et le paradis (heaven comme le tatouage que porte Audrey) mais Heaven symbolise aussi cet univers de perdition dans lequel Audrey est Sam. Un univers auquel les images d'animation procurent une beauté sombre et troublante.

    Par une réalisation fluide, Gilles Marchand nous embarque nous aussi dans un autre monde, un monde de contrastes entre luminosité et noirceur, entre film réaliste et archétypes du film noir (avec sa femme fatale et ses rues sombres de rigueur), un monde dangereusement fascinant, sombre et sensuel comme cette plage noire, purgatoire où se retrouvent les morts de « Black hole ».

    Louise Bourgoin est parfaite en fragile femme fatale, sensuelle et mystérieuse face à un Grégoire Leprince-Ringuet dont la douceur et la normalité semblent à tout instant pouvoir basculer, un être lumineux dont « Black hole » va révéler les zones d'ombre. Pauline Etienne est elle aussi parfaite en jeune fille enjouée et fraîche qui connaît ses premiers émois amoureux.

     « L'Autre monde » est une brillante mise en abyme,  un film  sur le voyeurisme, la manipulation, la frontière de plus en plus étroite entre réel et virtuel qui  plonge le spectateur dans un  ailleurs aussi inquiétant que fascinant, un film haletant, savamment « addictif » comme « Black hole », qui nous déroute et détourne habilement de la réalité. Un film que je vous recommande vivement !

    En introduction à la projection, Gilles Marchand a ainsi précisé que le rapport du joueur au jeu, à l'écran l'avait toujours intrigué : « Les choses qui se passent dans le monde virtuel me paraissent particulières à notre époque et universelles. Ce qui m'intéressait c'était d'avoir une narration fluide et un montage parallèle entre ces deux mondes. Second life a fait partie de l'inspiration. Le fait qu'il n'y ait pas de but précis dans le jeu m'intéressait. On était entre le réseau social et le jeu. Ce qui m'intéressait aussi c'était le parcours de Gaspard, son hésitation entre deux femmes, deux archétypes de femmes ».

    Je vous signale également que vous pouvez devenir coproducteurs de ce film sur touscoprod.com .

    Sortie en salles : le 14 juillet

     

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  • Festival Paris Cinéma 2010- Compétition : « Alamar » de Pedro Gonzalez-Rubio et « If I want to whistle, I whistle » de Florin Serban

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    Parmi nos privilèges de jurés blogueurs de ce Festival Paris Cinéma 2010, nous avons celui, inédit, de pouvoir parler des films en compétition avant le palmarès. Voici donc un premier rapide tour d’horizon des quatre premiers films de cette compétition sur lesquels je reviendrai plus en détails ultérieurement.

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    La compétition a débuté avec le film mexicain « Alamar » de Pedro Gonzalez-Rubio. « Alamar » raconte la vie d’un père, Jorge, et de son petit garçon, Natan, sur la barrière de corail de Chinchorro. Une parenthèse enchantée pour l’un et l’autre puisque le petit garçon n’est là que pour quelques mois devant ensuite retrouver sa mère, qui vit à Rome, dont Jorge est séparé.  Pedro Gonzalez-Rubio vient du documentaire duquel sa première fiction tire le meilleur : une caméra qui laisse vivre ses personnages et une très petite équipe (le réalisateur et un preneur de son) en harmonie avec le dépouillement du sujet, facilitant la proximité avec le sujet donc mais aussi avec le spectateur, les acteurs et la nature. La beauté, la simplicité, la richesse de la nature font ainsi écho à celles de la relation père/fils qui vivent à son rythme doux, lent, empreint d’une lumineuse nostalgie suscitée par le caractère éphémère de ces quelques mois.  A l’image de la nature qui les environne, ces quelques mois sont pour eux un ilot paradisiaque, ensemble, et loin de la vie urbaine pour Natan. Avec Natan, nous apprivoisons la nature, belle et sauvage, à laquelle le film est un hymne constant. La qualité d’un film se juge souvent à l’empreinte qu’il vous laisse quelques jours après l’avoir vu et « Alamar », quelques jours après, m’accompagne encore, renforçant la douce empreinte laissée lors de la projection.  « Alamar » est une rencontre à la fois simple, universelle et magique entre un père et son fils, entre des Hommes et la nature… une parenthèse enchantée d’une beauté enchanteresse qui vous ensorcelle progressivement bien après la projection comme on imagine que ces quelques mois agiront dans la mémoire du petit garçon passée des bras (dont l’île a la forme circulaire symbolique) de sa mère à ceux de la mer qui l’auront d’une certaine manière l’une et l’autre enfanté et ouvert au monde, à sa fragile beauté que ce film éclaire magnifiquement.

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    La compétition s’est poursuivie avec un film roumain : « If I want to whistle, I whistle » de Florin Serban dans lequel Silviu, un jeune délinquant de 18 ans, attend sa libération de la maison de redressement où il termine sa quatrième et dernière année d’emprisonnement.  Seulement, après une longue absence, sa mère est rentrée d’Italie pour emmener son petit frère avec elle. Il la tient pour responsable de sa situation et ne veut pas que son frère vive la même chose. Son enfermement devient insupportable. Pris de panique, il kidnappe Ana la jeune assistance sociale dont il est tombé amoureux.  Il y a des films, comme celui-ci, et plutôt rares, qui captent votre attention pour ne plus la lâcher. La caméra à l’épaule au plus près de Silviu, au plus près de sa fébrilité, de sa rage qui affleure, des tourments qui le hantent, de la déraison qui le menace, nous plonge entre ces quatre murs qui l’oppressent, à cette liberté qu’il enrage de retrouver. Le film doit beaucoup à son acteur principal, George Pistireanu au mélange de force, de fragilité, de tension qui émanent de son regard et de ses gestes. Florin Serban le filme comme un animal sauvage, apeuré, dont la violence est, à ses yeux, une question de survie. La tension culmine lors de la scène de la prise d’otage, lorsque Silviu et Ana se retrouvent seuls. Notre souffle est suspendu à chacun de ses gestes, à ce corps-à-corps presque fiévreux, au souffle saccadé d’Ana, au regard à la fois déterminé et perdu de Silviu. Puis, le cadre, les couleurs, le décor changent. Le décor champêtre procure à cette liberté chèrement payée et éphémère une tension encore plus palpable alors que le calme règne et que pourtant le piège qu’il s’est construit se referme sur lui. Les longs silences et regards entre Ana et Silviu sont alors riches de sens, de douleurs, de regrets, de pardons après ce corps-à-corps intense, d’une violence presque sensuelle.  Un huis-clos haletant et fiévreux, tout en forces et fragilités, sur la fureur de vivre et d’être libre que la caméra de Florin Serban sait si bien débusquer dans le regard de son talentueux acteur principal. Après « Un Prophète » de Jacques Audiard, la prison et le sentiment de révolte qui l’anime n’a visiblement pas fini d’inspirer les cinéastes et de procurer à leurs films une rage fascinante.

    Cet article serait complété ultérieurement par les critiques des deux autres films en compétition déjà visionnés.  Mon « devoir » de festivalière m’appelle pour aller voir « Les Félins » de René Clément… Je vous en parlerai évidemment également ainsi que du très beau film de Neil Jordan « Ondine », vu en avant-première hier.

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  • Bande annonce de "Djinns" d'Hugues et Sandra Martin

    En attendant ma critique du film, voici, en exclusivité, la bande-annonce du film "Djinns".

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  • L'affiche Viscontienne du 2ème Festival Lumière de Lyon

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  • "Les petits mouchoirs" de Guillaume Canet : extraits du making of

    En attendant la sortie des "Petits mouchoirs", le nouveau film de Guillaume Canet voici deux extraits du making of qui rendent vraiment impatient d'être au 20 octobre, date de sortie du film!

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  • Festival Paris Cinéma: "La Poursuite impitoyable" d'Arthur Penn, à ne pas manquer aujourd'hui

    Comme vous le savez Jane Fonda est l'invitée d'honneur du Festival Paris Cinéma 2010( retrouvez ici mon compte rendu et les vidéos de sa master class). A cette occasion le festival propose de voir ou revoir des classiques avec cette dernière. Aujourd'hui notamment au programme: "La Poursuite impitoyable"  (The Chase), un film de 1966 d'Arthur Penn (présenté par Sophie Bénamon), à 17H45 à la Filmothèque du Quartier Latin.

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    A l’occasion du Festival Paris Cinéma 2010 dont Jane Fonda sera l’invitée d’honneur, je vous propose de découvrir un des films incontournables projeté en son hommage dans le cadre du festival.  Il s’agit donc d’un film de 1966 réalisé par Arthur Penn (« Bonnie and Clyde », « Little big man », « Georgia »…).

    Synopsis : Bobby Reeves (Robert Reford) s’évade du pénitencier avec un dangereux criminel quelques mois avant sa libération et se retrouve dans sa ville natale, une petite ville du Texas, alors qu’il souhaitait initialement fuir vers le Mexique. Entre le shérif  Calder (Marlon Brando) qui souhaite le protéger des autres habitants, sa femme (Jane Fonda) et son amant qui est à la fois un ami d’enfance de Bobby et le fils de Val Rodgers, un richissime propriétaire, sans compter d’autres habitants qui n’ont pas la conscience tranquille, l’annonce de son évasion et son retour imminent mettent toute la population en émoi…

    Un an avant « Bonnie and Clyde », Arthur Penn pose les premiers jalons du renouveau du cinéma américain. « La poursuite impitoyable » est certes en apparence relativement classique dans sa forme mais l’atmosphère de décadence dans lequel il baigne dès le début et qui ira crescendo tout au long du film est déjà annonciatrice d’un changement qui se matérialise par une scène de lynchage d’une violence et d’un réalisme radicaux pour l’époque.

     Lors d’une soirée de fête interminable, Bobby devient la proie d’une population paranoïaque et haineuse. A ces figures d’une classe moyenne et d’une bourgeoise sur lesquelles il porte un regard sans concessions, Arthur Penn oppose  le shérif incorruptible qui cherche avant tout à protéger  Bobby, et ce dernier que cette société semble avoir enfanté, écorché vif malchanceux voué à un triste sort.

    Dans cette ville enivrée par l’alcool et par la haine, des passions et des rancœurs vont éclater au grand jour. La tension monte progressivement jusqu’au paroxysme final lors duquel la ville s’embrase comme prise d’une folie meurtrière face à laquelle Bobby, pourtant visiblement instable, semble finalement incarner une forme de raison.

    « La poursuite impitoyabe » dresse un tableau peu glorieux de la classe moyenne et de la bourgeoisie de cette petite ville du Texas. Racistes, menteurs, lâches, cyniques. Tel est le portrait de ces habitants sans parler de cet argent avec lequel Val Rodgers imagine tout pouvoir acheter. La peur et l’alcool mais aussi l’ennui font tomber les masques et laissent apparaître de pitoyables visages. Bobby va devenir une bête traquée et sa fuite désespérée la macabre attraction des ces Texans oisifs. Arthur Penn dénonce ainsi la violence aveugle d’une foule grégaire. Face à elle le shérif représente l’intégrité, la tolérance, l’humanité et la justice que la population en furie essaiera très significativement de défigurer. Pour ne plus voir la noblesse de ce visage qui s’oppose à la médiocrité du sien ?

    Au milieu de ce triste tableau, les personnages de Robert Redford et Jane Fonda émergent comme les êtres les plus purs et naïfs alors que la société corrompue, sinistrement cynique les marginalise et les condamne.

    Un film pessimiste qui à travers cette petite ville du Texas décadente dresse un tableau tristement universel et intemporel d’une ville de province, néanmoins illuminé par les présences de ses acteurs principaux qui y apportent leur beauté mélancolique, aussi fascinante que ce film fièvreux étrangement envoûtant d’une noirceur cruelle et hypnotique. Un film qui s’achève par le plan d’un visage anéanti saisissant de désespoir et que vous n’êtes pas prêts d’oublier…

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