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Critique de « Melancholia » de Lars von Trier : LE film du Festival de Cannes 2011 et de l’année 2011

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Après trois semaines loin du cinéma et des blogs, pour mon retour, je me réjouissais de retourner voir « Melancholia » pour vous en livrer une critique digne de ce nom, en tout cas plus que les quelques lignes suite à mes commentaires après la projection cannoise...seulement, là où je me trouve actuellement, on préfère passer « Les Schtroumpfs », « Cars 2 », « Itinéraire bis », « Winnie l’Ourson », « Super 8 »... C’est dire l’intérêt du complexe cinématographique en question pour le grand cinéma. En attendant de vous livrer la vraie analyse que mérite ce film, pour moi LE film du Festival de Cannes 2011 qui aurait indéniablement mérité la palme d’or, mais aussi LE film de l’année (pour le moment mais je ne vois pas comment il serait possible de faire mieux)…et même un  immense  choc, tellurique certes mais surtout cinématographique, je vais tout de même essayer de vous convaincre qu’il ne faut sous aucun prétexte passer à côté de ce film magistral. Retrouvez ci-dessous mes commentaires cannois revus et corrigés aujourd’hui (en attendant mieux après une seconde projection).

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De cette projection, je garde une impression à la fois jubilatoire et dérangeante, et de fascination, accentuée par le fait que j’ai vu ce film dans le cadre de sa projection cannoise officielle suite à la conférence de presse tonitruante en raison des déclarations pathétiques de Lars von Trier dont le film n’avait vraiment pas besoin et dont nous ne saurons jamais si elles lui ont coûté la palme d’or que, à mon avis, il méritait beaucoup plus que « Tree of life ».  Rarement (jamais ?) en 11 ans de festival, l’atmosphère dans la salle avant une projection ne m’avait semblée si pesante et jamais, sans doute, un film n’aura reçu un accueil aussi froid (d’ailleurs finalement pas tant que ça) alors qu’il aurait mérité un tonnerre d’applaudissements.

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Je pourrais vous en livrer le pitch. Ce pitch vous dirait que, à l'occasion de leur mariage, Justine (Kirsten Dunst) et Michael (Alexander Skarsgård ) donnent une somptueuse réception dans le château de la sœur de Justine, Claire(Charlotte Gainsbourg) et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige inéluctablement vers la Terre...

 Mais ce film est tellement plus que cela…

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Dès la séquence d’ouverture, d’une beauté sombre et déroutante, envoûtante et terrifiante (une succession de séquences et photos sur la musique de Wagner mêlant les images de Justine  et les images de la collision cosmique), j’ai été éblouie, subjuguée, happée par ce qui se passait sur l’écran pour ne plus pouvoir en détacher mon attention. Après ce prologue fantasmagorique et éblouissant,  cauchemardesque,  place au « réalisme » avec les mariés qui sont entravés dans leur route vers le château où se déroulera le mariage. Entravés comme Justine l’est dans son esprit. Entravés comme le sera la suite des évènements car rien ne se passera comme prévu dans ce film brillamment dichotomique, dans le fond comme dans la forme.

Lars von Trier nous emmène ensuite dans un château en Suède, cadre à la fois familier et intemporel, contemporain et anachronique, lieu du mariage de Justine, hermétique au bonheur. La première partie lui est consacrée tandis que la seconde est consacrée à sa sœur Claire. La première est aussi mal à l’aise avec l’existence que la seconde semble la maitriser jusqu’à ce que la menaçante planète « Melancholia » n’inverse les rôles, cette planète miroir allégorique des tourments de Justine provoquant chez tous cette peur qui l’étreint constamment, et la rassurant quand elle effraie les autres pour qui, jusque là, sa propre mélancolie était incompréhensible.

Melancholia, c’est aussi le titre d’un poème de Théophile Gautier et d’un autre de Victor Hugo (extrait des « Contemplations ») et le titre que Sartre voulait initialement donner à « La nausée », en référence à une gravure de Dürer dont c’est également le titre. Le film de Lars von Trier est la transposition visuelle de tout cela, ce romantisme désenchanté et cruel. Ce pourrait être prétentieux (comme l’est « Tree of life » qui semble proclamer chaque seconde sa certitude d’être un chef d’œuvre, et qui, pour cette raison, m’a autant agacée qu’il m’a fascinée) mais au lieu de se laisser écraser par ses brillantes références (picturales, musicales, cinématographiques), Lars von Trier les transcende pour donner un film d’une beauté, d’une cruauté et d’une lucidité renversantes.

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 C’est aussi  un poème vertigineux, une peinture éblouissante, un opéra tragiquement romantique, bref une œuvre d’art à part entière. Un tableau cruel d’un monde qui se meurt ( dont la clairvoyance cruelle de la première partie fait penser à « Festen » de Vinterberg) dans lequel rien n’échappe au regard acéré du cinéaste : ni la lâcheté, ni l’amertume, ni la misanthropie, et encore moins la tristesse incurable, la solitude glaçante face à cette « Mélancholia », planète vorace et assassine, comme l’est la mélancolie dévorante de Justine.

« Melancholia » est un film bienheureusement inclassable, qui mêle les genres habituellement dissociés (anticipation, science-fiction, suspense, métaphysique, film intimiste…et parfois comédie certes cruelle) et les styles (majorité du film tourné caméra à l’épaule) .

Un film de contrastes et d’oppositions. Entre rêve et cauchemar. Blancheur et noirceur. La brune et la blonde. L’union et l’éclatement. La terreur et le soulagement. La proximité (de la planète) et l’éloignement (des êtres).

Un film à contre-courant, à la fois pessimiste et éblouissant. L’histoire d’une héroïne  incapable d’être heureuse dans une époque qui galvaude cet état précieux et rare avec cette expression exaspérante « que du bonheur ».

Un film dans lequel rien n’est laissé au hasard, dans lequel tout semble concourir vers cette fin…et quelle fin ! Lars von Trier parvient ainsi à instaurer un véritable suspense terriblement effrayant et réjouissant qui s’achève par une scène redoutablement tragique d’une beauté saisissante aussi sombre que poignante et captivante qui, à elle seule, aurait justifié une palme d’or. Une fin sidérante de beauté et de douleur. A couper le souffle. D’ailleurs, je crois être restée de longues minutes sur mon siège dans cette salle du Grand Théâtre Lumière, vertigineuse à l’image de ce dénouement, à la fois incapable et impatiente de transcrire la multitude d’émotions procurées par ce film si intense et sombrement flamboyant.

Et puis… comment aurais-je pu ne pas être envoûtée par ce film aux accents viscontiens (« Le Guépard » et « Ludwig- Le crépuscule des Dieux » de Visconti ne racontant finalement pas autre chose que la déliquescence d’un monde et d’une certaine manière la fin du monde tout comme « Melancholia »), étant inconditionnelle du cinéaste italien en question ? (J’en profite pour vous rappeler que « Ludwig- Le Crépuscule des Dieux de Visconti » est ressorti en salles la semaine dernière. A -re-voir absolument).

Le jury de ce 64ème Festival de Cannes  a d’ailleurs semble-t-il beaucoup débattu du « cas Melancholia » (cf vidéo en bas de cette page).  Ainsi, selon Olivier Assayas, lors de la conférence de presse du jury : « En ce qui me concerne, c’est un de ses meilleurs films. Je pense que c’est un grand film. Je pense que nous sommes tous d’’accord pour condamner ce qui a été dit dans la conférence de presse. C’est une œuvre d’art accomplie. »

Kirsten Dunst incarne la mélancolie (d’ailleurs pas pour la première fois, tout comme dans « Marie-Antoinette » et « Virgin Suicides ») à la perfection dans un rôle écrit au départ pour Penelope Cruz. Lui attribuer le prix d’interprétation féminine était sans doute une manière judicieuse pour le jury de récompenser le film sans l’associer directement au cinéaste et à ses propos, lequel cinéaste permettait pour la troisième fois à une de ses comédiennes d’obtenir le prix d’interprétation cannois (se révélant ainsi un incontestable très grand directeur d’acteurs au même titre que les Dardenne dans un style certes très différent), et précédemment Charlotte Gainsbourg pour « Antichrist », d’ailleurs ici également époustouflante.

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 Un très grand film qui bouscule, bouleverse, éblouit, sublimement cauchemaresque et d’une rare finesse psychologique qui, trois mois après l’avoir vu, me laisse le souvenir lancinant et puissant  d’un film qui mêle savamment les émotions d’un poème cruel et désenchanté, d’un opéra et d’un tableau mélancoliques et crépusculaires.

Alors je sais que vous êtes nombreux à vous dire réfractaires au cinéma de Lars von Trier…mais ne passez pas à côté de ce chef d’œuvre (et je n’ai employé ce terme pour aucun autre film cette année) qui vous procurera plus d’émotions que la plus redoutablement drôle des comédies, que le plus haletant des blockbusters, et que le plus poignant des films d’auteurs et dont je vous garantis que la fin est d’une splendeur qui confine au vertige. Inégalée et inoubliable.

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Lien permanent Imprimer Catégories : CRITIQUES DES FILMS A L'AFFICHE EN 2011/2012 Pin it! 8 commentaires

Commentaires

  • Merci pour ce très beau commentaire. J'ai vraiment envie d'aller voir ce film mais dans ma ville, il ne sort pas de suite! Pas assez grand public je suppose. Je suis fan de Charlotte Gainsbourg et de Kiefer Sutherland bien sûr comme l'atteste mon blog. Quand est-il de sa prestation dans le film ? C'est un excellent acteur, même s'il n'a pas le rôle principal et que le film est axé sur les 2 soeurs...
    Quel dommage que les propos de Lars Von trier à Cannes aient suscités tant de malaise car d'après toutes les critiques que j'ai déjà lu, la palme était à sa porté !

  • Kieffer Sutherland est vraiment formidable dans ce film...

    Sinon, oui, c'est jusqu'à présent (car je suis loin d'avoir vu les films du festival) LA palme d'or... qui n'a rien d'aussi prétentieux que l'Arbre de Vie qui abandonne le spectateur sur le bord du chemin.
    Ici c'est magnifique et terrible... et il est vrai que les 5 premières minutes, comme les 5 dernières qui serrent le coeur comme rarement au cinéma, élèvent ce film au rang de chef d'oeuvre !

  • Bonsoir,
    Je vous trouve très bienveillante à l'égard de Mélancholia, voire même excessivement élogieuse. De multiples films m'ennuient, mais Mélancholia a la singularité de figurer dans mon classement des films qui excèdent. Vous évoquez d'abord la somptuosité de la première scène du film, et j'aurais presque pu être d'accord avec vous. Mais dès cette première scène, l'un des écueils majeurs du film est révélé : le rythme. Les images sont effectivement superbes, la musique aussi (c'est du Wagner, après tout !) mais cette mise en bouche est effroyablement lente. Le film m'a d'ailleurs semblé très long pour le contenu inexistant qu'il offre : un mariage dénué d'intérêt suivi d'un deuxième partie consacrée à C. Gainsbourg plus enthousiasmante mais encore très en-deçà du "niveau" que j'espérais de ce film. Bref, voyage au bout de l'ennui pour aboutir à une fin digne des dénouements d'épisodes de Pokémon / Dragon Ball Z où une boule d'énergie se forme autour des duellistes. Malheureusement, Mélancholia n'est pas seulement un mauvais film, c'est aussi un chef-d'oeuvre d'exaspération. De nombreux bruits parasites perturbent le visionnage : raclements des couteaux et des fourchettes, cuillères qui tombent, déglutitions, mâchoires qui claquent, chaussures qui frottent sur le parquet... Tout ce qui m'horripile chez moi se retrouve dans ce film. Personnellement, je vous recommande d'économiser vos 10 euros pour acheter Les Contemplations qu'évoque Sandra Mézière au début de sa critique. Votre investissement sera ainsi bien mieux rentabilisé :-)

  • @jennyalice: De rien.:-) Ah oui, c'est vraiment agaçant ces villes qui préfèrent diffuser des films prétendus plus "grand public". Kiefer Sutherland est lui aussi exceptionnel. Comment ai-je pu oublier de le mentionner! Il n'a pas le rôle principal mais non moins important. Je ne sais pas si Lars von Trier aurait obtenu la palme sans ses propos désolants mais en tout cas pour moi ayant vu quasiment tous les films de la compétition, il la méritait vraiment et c'est certain, ses propos ont de toute façon empêché qu'il l'ait.

    @Pascale: Oui, j'ai honteusement oublié de parler de Kiefer! Oui, la palme sans aucun doute. Une consolation avec un Oscar du meilleur film étranger? Non, ce sera "The artist" peut-être. -Quel film aussi d'ailleurs!- Dommage aussi que Pedro n'ait rien eu. Tu verras... Oui, magnifique et terrible. Ce film m'a bousculée et éblouie comme je ne l'avais pas été depuis longtemps au cinéma. Vivement que je puisse le revoir.

    @Tom: Pourquoi serais-je "bienveillante" ou "excessivement élogieuse" puisque j'ai sincèrement été éblouie par ce film, avant même d'avoir lu quoi que ce soit à son sujet puisque c'était la première projection? Je ne vois pas pourquoi la lenteur de la première scène serait un défaut. C'est un effet voulu qui montre parfaitement le désespoir et l'accablement. Depuis quand un film doit-il être rapide pour être de qualité? Je ne comprends pas non plus comment on peut trouver "un contenu inexistant". La scène du mariage est d'une rare finesse psychologique. Je l'ai trouvée palpitante, passionnante. Quasiment du Hitchcock (la cruauté en plus). Quant aux "bruits"...euh... que dire... Je persiste et signe: ce film est un chef d'oeuvre... aussi bien visuellement que scénaristiquement. Et je retournerai le voir.

  • En fait, quand je parle de rythme, je ne vois pas de problème à ce qu'une scène soit lente, bien au contraire. Seulement, dans le cas de cette scène, je trouve qu'elle était un chouïa trop lente. De plus, j'ai trouvé un aspect "bricolage d'enfant" dans certaines images de cette scène, notamment lorsque C. Gainsbourg enfonce ses bottes dans le sol en même temps qu'elle tient son fils dans les bras.L'effet dramatique pâtit de ces deux défauts selon moi, mais je ne remets pas en cause l'esthétique du film.
    Pour ce qui est du mariage, j'avoue ne pas cerner la raison de votre engouement. Je n'y ai pas perçu de finesse psychologique, contrairement aux mariages auxquels on assiste dans Le Parrain ou Voyage au bout de l'enfer. La psychologie des personnages de Melancholia me semble trop basique, et plusieurs d'entre eux sont d'ailleurs des personnages prétextes qui n'apportent pas assez d'éléments à l'intrigue. Par ailleurs, je ne comprends pas votre dernière comparaison avec Hitchcock. Ce réalisateur de génie entretient le suspense, alors que cette notion n'est pas présente dans Melancholia puisque le film nous entraîne au contraire dans la passivité pour souligner la fatalité de la confrontation entre la Terre et Melancholia.

    A mon sens, le film aurait mérité soit un traitement plus long et donc plus complet, soit une durée moindre en épurant la scène du mariage.

  • Je pense que vous n'êtes simplement pas réceptif à ce genre de cinéma. La lenteur doit probablement être une tendance en ce moment, comme sofia coppola dans somewhere qui semble "annoncer la couleur" dès la scène d'introduction par des tours de circuit d'une voiture qui donnent à certain l'envie de sortir de la salle. Ici c'est un peu le même principe: ce film est un tableau, il se contemple, et Lars Von Trier nous l'indique clairement dès le début. L'idée qui aurait pu être traitée façon guerre des mondes par n'importe quel autre réalisateur mais là c'est d'une justesse, d'une cohérence et d'une crédibilité effrayante, la lenteur est un des ingrédients qui y contribue. Et les moyens que ce réalisateur s'est donné sont très intelligent, pas de plans inutiles qui font flamber le budget pour affadir le fond, juste un huit clos dans ce domaine charismatique et quelques très beau effet de post-production. tout le film tiens dans la puissance du jeu d'acteur et la psychologie tellement subtile des personnages. On parle ici de cinéma, mais j'ai trouvé dans ce film quelque chose de plus. comme le dit sandra, c'est un film à part et vous ne vous y retrouverez pas en prenant les comparaisons à d'autres oeuvres au pied de la lettre. Il faut peut être avoir un fond mélancolique pour l'apprécier pleinement.

  • Bonjour à tous, je vais tenter de me joindre à ces échanges qui ont su rester respectueux.

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    Avant tout, vu l'heure je devrais travailler, je n'ai donc pas pu me relire plus précisément, ne m'en veuillez pas trop pour les fautes et tournure de style.
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    En premier lieu quand je suis sortie du Cinéma, l'incompréhension m'a assailli. Pourquoi ?!!
    A quoi sert ce film, aucune question métaphysique n'en ressort.
    J'ai bien immédiatement pensé à Festen qui était aussi dérangeant dès le début. Mais dans Festen, il y avait une raison et objectif claire à la lourdeur des scènes. Le réalisateur traité un sujet important.
    Donc je suis là, sur le net, à comprendre pourquoi et pour quelles raisons (justifiées ou non) j'ai trouvé ce film si vide ...

    Ma vision (qui n'engage que moi donc)

    L'introduction :
    De magnifiques images et un effet d'ultra ralenti saisissant. Mais au bout de la 3ième scène on se demande où peut en venir le réalisateur .. vu que l'on ne comprend pas le sens de ces images à part leur beauté propre (n'oublions pas que nous sommes au début du film) .. disons que si j'étais allé au musée pourquoi pas mais là c'est un film .. pas une expo.
    4ième ... 5ieme ... je ne sais même plus combien il y en a eu .. beau mais incompréhensible ...

    Partie 1: Justine
    Tout semble normal, le film commence, l'espoir revient.
    On se rend compte assez vite que Justine ne semble pas être joyeuse... Mais quelle maladie a t'elle ?!! Que s'est il passé dans cette famille ? Le père est il donc réellement alzheimer (théorie d'une copine) .. viole, inceste .. mort d'un petit frère ... qu'on t'il tous et surtout elle.
    Sa mère a t'elle la même maladie que Justine ?
    A quoi sert l'histoire avec le Boss de Justine (micro histoire dans un film sans scénario)

    Donc clairement, je rejoins le commentaire précédent de Pascale, cette partie était soit totalement inutile soit trop courte car au final on nous abreuve d'informations, de traits de caractères, de détails significatifs mais sans aucune explication ...
    et au final : d'incompréhension dont nous n'aurons jamais les réponses ....
    donc non ce n'est pas que je n'aime pas les films qui dérangent mais seulement les films qui ne font que déranger sans aucun autre objectif visible .. (car si quelqu'un a une vraie réponse hors de celle qui consisterait à dire que c'est du cinéma d'auteur, je suis preneur) ..

    Ma conclusion à cette première partie est une question :
    Ne serait elle donc QUE mélancolique Force 10 ???
    Si oui, c'est un bien piètre jeu de mot avec le nom de la planète. Mais bon.

    Partie 2 :
    On retrouve John et Claire, les seuls personnages normaux du film avec le Maître d'hôtel. Et a nouveau Justine qui est maintenant inerte, ne réussissant même pas à lever un pied...
    Et 2 jours plus tard, elle fait du cheval ...
    Pourrai t'on à un moment donné nous dire pourquoi !! comment !! .. bref, expliquer aux spectateurs (qui n'est pas un mouton) .. ce qu'il se passe .. quand même.

    En suivant, autre question, à quoi sert la scène du nue de Justine pendant laquelle elle se caresse ?
    (Ceci dit en fond d'écran Wallpaper pourquoi pas .. encore une de ces belles images du film).

    Autre scène, Justine avoue à Claire, qu'elle sait tout .. ??!! 678 haricots c'est ça ?
    Il faut savoir : soit c'est un film d'anticipation .. soit Justine n'est pas mélancolique .. elle ne serait donc folle et ne désirait plus que faire du mal autour d'elle.

    Donc si on résume ce que j'ai ressenti, enlevons les belles images (trop belles), les effets de style de ralentis (trop longs et au final ennuyeux), et la maladie de Justine qui n'apporte strictement rien à une quelconque compréhension ou intérêt dans le scénario choisi par le réalisateur ...

    Nous obtenons donc un film catastrophe sans aucun scénario à part celui de : John qui finalement se révèle moins fort que ce que l'on pouvait imaginer et Claire qui au final l'est bien plus .. (un cliché du genre mais bon)

    Donc, je reste toujours excessivement étonné que l'on puisse trouver un intérêt à ce film et pourtant force est de constater que c'est bien le cas... cela fait donc une énigme supplémentaire dans le monde.

    Pour répondre a Antoine, je pense qu'on a tous la capacité à être mélancolique. D'ailleurs plus on vieilli plus on doit l'être ... enfin perso je le suis à certain moment quand je pense à certaines choses ... et ce n'est ni une qualité ni un défaut .. mais comme le rire, un trait propre aux êtres vivants conscients de leur existence et donc de leur passé.

    Et je te rejoins Antoine, ce film est un tableau pas un film.

    Stéphane

    PS : Je propose que nous gardions la 1ère scène où la terre est détruire, la partie 2 sans la scène du nue et des haricots et on a un film triste.
    Tout le reste ne me semble pas apporter d'informations utiles à une quelconque compréhension d'un scénario pour moi donc inexistant ...

  • Bonsoir,
    J'espère que qqn pourra répondre à mes questions.
    Je suis au lycée, et j'ai une option cinéma. Pour le bac, je dois présenter un film à l'oral. J'ai tout de suite pensé à ce film, qui m'a bouleversée.
    Je dois choisir une séquence d'environ 5/8 min et l'analyser. Je dois donc aussi trouver une problématique pour l'analyse.
    Mais là je sèche. Je n'arrive pas à trouver LA séquence, tant toutes mes paraissent géniales et tellement importantes..
    Je ne sais pas si le mieux serait de parler de la mélancholie de Justine, ou plutôt d'axer sur la fin et l'apocalypse (au mieux, trouver une séquence qui permet de parler des deux)
    Merci d'avance pour vos avis

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