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In the mood for news (3): semaine du 3 octobre

L’info festivals de la semaine

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Le Festival du Film Britannique de Dinard débute demain J’y serai pour la neuvième année consécutive. Vous pourrez lire mes reportages en direct à partir de demain donc (si possible, sinon vous pourrez évidemment lire un compte-rendu exhaustif à mon retour). Je vous ai déjà dévoilé la programmation dans mes précédents articles. (cliquez ici pour y accéder)

 Voici quelques conseils pratiques si vous désirez venir au festival:

- Les accréditations (professionnelles) et les pass  (vendus au public à Dinard début juin) ne sont plus délivrés mais vous pouvez en revanche acheter des tickets à la séance pour 5 euros, dans les salles où les films sont projetés. Il vous faudra néanmoins arriver assez à l’avance aux projections. (Renseignements: cliquez ici)

- Pour le logement, vous trouverez tous les renseignements nécessaires (ici) : comptez plutôt sur la chance et un désistement car tous les hôtels de Dinard sont complets.

Le Festival du Film Britannique de Dinard ne ressemble à aucun autre festival : surtout pas à Cannes, ni même à Deauville. La convivialité et la cinéphilie y priment avant tout. Je vous le recommande.

-Pour tout savoir pour venir au festival: cliquez ici.

-Pour accéder à la grille de programmation, cliquez ici.

-Autres liens utiles:

-Site officiel du Festival du Film britannique 2007

-Le Web de la feuille du festival

-Mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2006

-Mon compte-rendu du Festival 2005

-Site officiel de l'Office de Tourisme de Dinard

Le film de la semaine: Un Secret de Claude Miller

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 Vous pourrez lire ma critique ici dans la soirée. J’ai eu la chance de voir ce film en projection test en début d’année. Je me revois encore ressortir de la salle, ébranlée, bouleversée aussi, comme ayant reçu un vrai coup de poing cinématographique,  historique, émotionnel aussi, peut-être davantage, il est vrai. Je retourne donc le voir cet après-midi pour vous en écrire une critique et vous parler du livre de Philippe Grimbert qui l’a inspiré aussi, une critique  je l’espère plus cinématographique qu’émotionnelle : je ne promets rien. En tout cas, d’ores et déjà, je vous recommande ce film : à voir absolument !

Le rattrapage de la semaine : La face cachée de Bernard Campan

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A priori le style, intimiste,  sied mal à un ancien Inconnu. Mais après tout le cinéma est là pour bousculer les préjugés. Se souvenir de Se souvenir des belles choses : Bernard Campan y campait déjà un personnage à des années lumière de ceux qu’il a interprétés  avec les Inconnus, avec beaucoup de justesse.

 Après des années de vie commune,  Isa et François ne se voient plus, ne se voient plus réellement. Emmuré dans ses questionnements et sa douleur existentielle, François ayant l'impression de voir sa vie se dérouler hors de lui ne voit plus ceux d'Isa, qu’elle aussi est en quête de sa réalité. C’est une quête et une enquête aussi :  « La face cachée » est un thriller de l’intime, énigmatique, qui nous fait avancer par touches impressionnistes. Le film est divisé en 4 week end : les personnages ne sont pas socialement situés. Derrière la banalité des situations : l’universalité des fêlures. La forme est en harmonie avec le fond : de nombreux plans séquences, parfois pesants,  à dessein, comme le long tunnel dans lequel sont les personnages, comme le long et inexorable tunnel de l’existence qui les étouffe,  comme lorsqu’ils avancent dans cette forêt à la fois majestueuse et oppressante, comme la forêt de questions trop grandes pour eux, qui les dépassent. La face cachée, c’est cette part inconnue de l’autre, cette part insondable, cette part recouverte par la forêt. Karin Viard interprète avec beaucoup de nuance cette femme qui surjoue sa gaieté et sa légèreté, son bonheur d’être pour masquer  le poids de son existence, sa douleur muette à laquelle François est sourd, lui dont la douleur est si bavarde. Le plan de la fin, de Karin Viard, cachée derrière Campan, dans l’ombre,  puis se retrouvant face à lui, dans sa vraie lumière, enfin, pourrait résumer tout le film.  La face cachée c’est ce masque que nous portons tous à un moment ou à un autre. C’est la part d’ombre d’un masque parfois lumineux. La face cachée c’est aussi la posture de l’adulte qui est resté un enfant, qui a toujours ses douleurs d’enfance, là, avec lui, tapies dans l’ombre. C’est la réalité qu’on ne veut pas voir en face (alors que son meilleur ami interprété par  Anglade est  lui, en plein dans la réalité, dans le concret de son mariage, François s'enfonce dans ses questionnements abstraits).  La face cachée est elliptique comme l’existence qu’il ne parvient pas à saisir. La face cachée, c’est ce qu’on aimerait fuir mais le canoe kayak continuera à avancer,  (ceux qui ont vu le film comprendront) quoiqu’il arrive.  La face cachée ce sont aussi des moments de grâce insaisissables parce qu’on est déjà ailleurs ou dans l’après. Même la fugue de Bach qui rythme judicieusement n’aidera pas à cette fuite-là.  La face cachée est un film empreint de la maladresse touchante de l’adolescence : sans compromis, parfois agaçant ou parfois naïf  avec ses métaphores  aériennes, maritimes ou ferroviaires redondantes sur l’existence mais tellement à fleur de peau qu’il nous touche et nous renvoie forcément à nos propres masques et questionnements. Un film grave, voire austère,  dont on ressort en se disant que l’essentiel est là : se souvenir des belles choses, oui, mais surtout les saisir dans l’instant présent. Un film d’auteur : il fallait déjà oser. On attend la suite avec impatience…

Sandra.M

Commentaires

  • N'oublions pas que c'est Jean Pierre Améris qui a senti le premier la profondeur dramatique qui couvait chez ce garçon !
    :-)))))))))
    J'ai beaucoup aimé la rencontre avec Bernard Campan, très touchant lorsqu'il dit : "je l'aime ce film avec ses défauts".
    A une spectatrice qui lui demandait pourquoi ses interprétations au piano étaient si hésitantes, il répondait : "c'est parce que c'est comme ça que je joue...".
    En tout cas, c'est un beau, beau film d'amour, surprenant.

    Bon festival, veinarde !

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