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  • Critique "Ludwig ou le Crépuscule des Dieux" de Luchino Visconti à 20H40 sur Ciné + Club

    Ce soir, ne manquez sous aucun prétexte "Ludwig ou le Crépuscule des Dieux" de Luchino Visconti (sur Ciné + club à 20H40) et retrouvez ma critique, ci-dessous.

    Critique de "Ludwig - le Crépuscule des Dieux" : un opéra funèbre d'une vertigineuse beauté

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    Aparès mon dossier sur « Le Guépard », je vous propose aujourd’hui la critique d’un autre chef d’œuvre de Luchino Visconti, son dernier (même s’il réalisa encore deux films ensuite) datant de 1972 : « Ludwig ou le Crépuscule des dieux ». Coproduction italienne, française et allemande, il s’agit du dernier volet de sa trilogie allemande également composée des « Damnés » (1969) et de « Mort à Venise » (1971). Visconti voulait initialement réaliser l’adaptation de « A la recherche du temps perdu » de Proust mais, faute de financements, en attendant que ce projet puisse voir le jour, il décide de tourner « Ludwig ». D’une durée initiale de 3H40 le film sort en France avec une durée de 3H, encore davantage malmené, contre les vœux de Visconti, pour la sortie en Allemagne. Après la mort de Visconti, le film est vendu aux enchères par les producteurs en faillite et est adjugé pour 68 millions de lires à des proches du cinéaste qui se cotisent, avec le soutien de la RAI, afin de récupérer l’intégralité des bobines. Après la mort de Visconti, Ruggero Mastroianni et Suso Cecchi d’Amico remonteront une version approchant des quatre heures et dix minutes d’origine.

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    Ludwig (Helmut Berger) c’est le portrait tragique du roi Louis II, devenu, à 19 ans, en 1864, roi de Bavière, royaume allemand encore autonome, entre la Prusse et l'empire austro-hongrois. Sa rencontre avec Wagner (Trevor Howard), la même année, va bouleverser l’existence de l’un et de l’autre. Le roi y trouvant une amitié et un sujet d’admiration, le compositeur un riche et puissant mécène contribuant à son succès. Epris de sa cousine l’impératrice Elisabeth d’Autriche (Romy Schneider) qui, comme Wagner, le décevra, il se fiance avec sa sœur Sophie (Sonia Petriva) avant de rompre les fiançailles puis de sombrer dans la solitude et la démence.

    Comment parler d’un film dont chaque plan est un tableau somptueux et dont chaque seconde est un hymne à la beauté qui imposent le silence ? Comment rendre hommage à ce chef d’œuvre fascinant ? Aucun mot sans doute ne pourra transcrire ce que les images de Visconti célèbrent magnifiquement, visuellement et musicalement. Dès les premiers plans, cela vous heurte et vous subjugue tout à la fois, et vous coupe le souffle : une magnificence visuelle tragique et ensorcelante. Le visage du roi, d’une beauté d’abord jeune mais grave et mélancolique déjà. Des scènes entrecoupées de plans fixes de témoins de l’Histoire et de son histoire qui s’expriment face à nous, le visage à demi dans la pénombre, voilé à l’image de la vérité que, sans doute, ils trahissent. Ils nous prennent alors à témoin de la folie de ce roi ou en tout cas de ce que eux appellent folie et ne pourront, de leur médiocrité, sans doute jamais comprendre : son goût des arts, de la beauté, de la liberté. Comment pourraient-ils comprendre ce roi épris de liberté et prisonnier des conventions de son rang ? Comment pourraient-ils comprendre ce roi si différent d’eux : homosexuel, esthète, amoureux de la liberté et des arts ?

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    Tandis que tout se décompose : son visage, son pays, son entourage, ses dernières illusions reste cette beauté inaltérable de l’art mais une beauté hantée déjà par la fatalité et la mort, une beauté douloureuse soulignée par la somptuosité des décors et des costumes. Des salons byzantins de Neuschwanstein à la grotte de Linderhof aux galeries de miroirs de Herrenchiemsee, la caméra de Visconti, accompagnée de la musique de Wagner (Tannhäuser ; Tristan und Isolde) ou de Schumann (Kinderscenen), en caresse les lignes baroques, admirables, raffinées et extravagantes, la beauté démesurée et tragique, nous émouvant aux larmes comme Ludwig l’est par la musique de Wagner.

    Si, malgré la décomposition du monde de ces dieux au crépuscule (le Crépuscule des dieux est le nom d'un drame musical de Wagner) qui l’entourait, la beauté était la dernière lueur de l’espoir chez le Prince de Salina dans « Le Guépard », elle est ici désespérée mais non moins éblouissante, signe d’une immortalité impossible, ce à quoi les châteaux plus spectaculaires les uns que les autres que fit construire le roi ne changeront rien.

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    Ludwig c’est donc Helmut Berger à la fois fragile et hautain, solitaire et exalté, puissant et perdu, en force et en retenue. Au fur et à mesure que les années s’écoulent, que les désillusions s’accumulent, que son idéalisme choit, le visage et le regard de l’acteur s’imprègnent de plus en plus de gravité, de déchéance, de noirceur mais il gagne aussi notre sympathie, nous, juges impuissants pris à témoin. Face à lui Romy Schneider prend sa revanche sur les Sissi, ce personnage candide et frivole dont elle a si longtemps voulu se détacher qu’elle incarne ici à nouveau mais tout en mystère, ambigüité. Impériale impératrice qui semble voler plus qu’elle ne marche tel un cygne noir, élégant, gracieux, sauvage qui ressemble tant (trop) au Ludwig des premières années.

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    Visconti, trois ans avant sa mort, comme un écho testamentaire, nous livre une subtile mise en abyme qui interroge et illustre la beauté de l’art, une symphonie visuelle et sonore, un chant de désespoir, un film d’une flamboyance crépusculaire, une réflexion ardente et vertigineuse sur l’art, la solitude, la folie enchaînés douloureusement et sublimement sur la musique de Wagner, comme en une fatale étreinte. Un hymne à la beauté des corps et des âmes, fussent-elles (ou surtout car) torturées. Un hommage à l’art. Au sien. A celui dont la beauté transcende ou isole. A celui qui perdra un roi, héros romantique, trop sensible, trop exalté, trop différent. Le portrait d’un roi à son image, un opéra funèbre à la beauté inégalée, sombre et éblouissante, et qui lui procure ce qu’il a tant et mortellement désiré : des accents d’éternité.

     

  • Concours n°2 : Gagnez vos pass pour le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012 – 17 pass en jeu !

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    Pour la 5ème année consécutive, j’ai le plaisir de vous faire gagner vos pass pour le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012 (grâce à Orange les premières années, et désormais grâce au Centre International de Deauville). 10 pass ont été mis en jeu la semaine dernière.  J’en mets 17 nouveaux aujourd’hui.  Vous avez été très nombreux à participer au premier concours et nombreux à trouver toutes les bonnes réponses. Bravo ! Malheureusement, je n’ai pas pu attribuer de pass à tout le monde, mais si vous avez déjà participé au premier concours, rien ne vous empêche de participer au second (à l’exception des gagnants du premier, bien entendu) d’autant que cette fois 9 lots de pass sont mis en jeu (17 pass) vous aurez donc davantage de chances de faire partie des lauréats. Comme certaines questions sont semblables dans les deux concours, je publierai en même temps les réponses aux deux concours, fin août.

     Vous pouvez d’ores et déjà retrouver le programme complet, détaillé et commenté de ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012 (un programme particulièrement riche et diversifié) dans mon article, ici. Votre avis est d’ailleurs le bienvenu à la suite de l’article en question.

    Vous pouvez également gagner des pass pour le Festival sur sa page Facebook Officielle « Festival du Cinéma Américain de Deauville » et obtenir de nombreuses informations sur le site officiel : http://festival-deauville.com .

    Vous pourrez suivre le festival en direct comme chaque année sur mon blog dédié http://www.inthemoodfordeauville.com , et retrouver les principales informations et de nombreuses archives sur mon nouveau blog http://inthemoodforfilmfestivals.com .  Vous pouvez suivre le premier sur twitter à @moodfdeauville et le second à @moodforfilmfest et mon compte principal @moodforcinema . Enfin, si vous voulez débattre du festival, j’ai créé un compte Facebook dédié (http://facebook.com/inthemoodfordeauville ).

     

    Règlement du concours :

    Cette semaine, je mets donc en jeu 17 pass (valeur unitaire du pass journée : 30 euros) :

    1Erprix:  pass pour le vendredi 7, samedi 8, dimanche 9 septembre

    2ème prix: pass pour le vendredi 7, samedi 8, dimanche 9 septembre

    3ème prix: pour pour le samedi 1er  et dimanche 2 septembre

    4ème prix:  pass pour le mardi 4, mercredi 5, et jeudi 6 septembre

    5ème prix: pass pour le lundi 3 et mardi 4 septembre

    6ème prix : pass pour le Lundi 3 septembre

    7ème prix : pass pour le Mardi 4 septembre

    8ème prix : pass pour le mercredi 5  septembre

    9ème prix : pass pour le   jeudi 6 septembre

     

    1 seul prix par nom de famille. En cas d’égalités, les personnes n’ayant jamais gagné de pass les années précédentes seront délibérément privilégiées.

    Fin de ce premier concours : le 25 août. N’oubliez pas de joindre vos coordonnées (nom réel -pas de pseudo-  adresse et numéro de téléphone) sans lesquelles votre participation sera caduque. Vous ne pourrez pas changer les dates de vos pass donc ne participez que si vous êtes certains d’être libres à ces différentes dates.

    Pour faire partie des heureux lauréats, répondez correctement aux questions suivantes avant le 25 août à minuit. Envoyez vos réponses à inthemoodforfilmfestivals@gmail.com avec, pour intitulé de votre email "Concours n° 2 pass Deauville 2012".

    Si vous n’avez pas toutes les réponses, vous pouvez quand même tenter votre chance, au cas où personne ne les trouverait toutes. Seuls les gagnants seront contactés (par email).

    Et rien ne vous empêche de participer juste pour le plaisir!

    CONCOURS

     1. De quel film américain est extraite l'image découpée ci-dessous?

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    2. Quel est le lien entre l'image ci-dessus et l'édition 2012 du Festival du Cinéma Américain de Deauville?

     3. De quel film américain est extraite l'image suivante (légèrement modifiée?)

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    4. De quel classique du cinéma américain est extraite l'image ci-dessous?

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    5. De quel chef d'oeuvre du cinéma américain est extraite l'image suivante légèrement modifiée?

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    6.     Quel prix ce film a-t-il obtenu à Deauville ?

     

    7.       Si je vous dis 1540, quel est le lien avec Deauville?

     8.     De quel film a été extraite l’image (découpée) ci-dessous ?

     9.      2 nouveaux festivals ont récemment vu le jour à Deauville. Quels sont-ils ?

     10.       De quelle affiche du festival est extraite l’image découpée ci-dessous ?

     

    11.      Quel est le lien entre le film dont l’affiche a été découpée ci-dessous  et le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012 ?

    12. De quel film américain est extraite cette image "légèrement" modifiée?

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    13.   Quel est votre film américain préféré et pourquoi (en 3 phrases)?

    14.   Pourquoi voulez-vous aller au Festival du Cinéma Américain de Deauville?

     Bonne chance à tous!

     Suivez également les autres blogs inthemood : http://inthemoodlemag.com , http://www.inthemoodforcinema.com , http://www.inthemoodforcannes.com , http://www.inthemoodfordeauville.com , http://www.inthemoodforluxe.com , http://inthemoodforfilmfestivals.com

    Et si vous vous intéressez aux festivals de cinéma alors peut-être mon recueil de 13 nouvelles sur les festivals de cinéma (dont 3 sur Deauville) sélectionné et ouvert à l’édition participative vous intéressera-t-il? N’hésitez pas à le soutenir! Je vous en dis plus, ici: http://inthemoodforfilmfestivals.com/en-savoir-sur-le-recueil-de-nouvelles-sur-les-festivals/ .

     

    Lien permanent Imprimer Catégories : CONCOURS, FESTIVAL DU CINEMA AMERICAIN DE DEAUVILLE 2012 Pin it! 0 commentaire