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  • L'affiche du 65ème Festival de Cannes en hommage à Marilyn Monroe

     

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    C'est la première information concernant le 65ème Festival de Cannes (dont nous savons seulement pour l'instant que son jury sera présidé par Nanni Moretti) que je vous dévoile avec plaisir: l'affiche qui rend un bel hommage à Marilyn Monroe, disparue il y a 50 ans déjà, une sublime photo en noir et blanc de celle-ci dans l'habitacle d'une limousine, après la photo de Faye Dunaway prise par Jerry Schatzberg en 1970  qui figurait sur l'affiche du festival l'an passé.

     Celle-ci, les yeux baissés, comme une invitation douce et langoureuse au rêve, souffle une bougie. Une affiche à la fois gracieuse et épurée réalisée à partir d'une photo de l'actrice faite par Otto L. Bettmann. Symbole mythique du cinéma, symbole moderne et intemporel, mélange de glamour et de fragilité, et réconciliant cinéphiles et grand public. Marilyn... A la fois sophistiquée et simple. Fragile et complexe. Elegante et à fleur de peau. Le symbole idéal pour le Festival de Cannes qui concilie si bien ces beaux paradoxes. Et puis Marilyn souffle une bougie, une manière de nous rappeler que ce festival, un autre mythe, fêtera ses 65 ans, et qu'il découvre et célèbre le cinéma d'aujourd'hui aussi bien que celui d'hier (à travers Cannes Classics notamment). 

    Voilà une belle image et de beaux symboles qui annoncent le meilleur pour cette édition 2012 que je vous ferai suivre comme chaque année sur http://www.inthemoodforcannes.com , http://www.inthemoodforcinema.com et sur mon nouveau site http://inthemoodlemag.com et sur mon compte twitter dédié http://twitter.com/moodforcannes .

    Marilyn Monroe est actuellement à l’honneur dans le biopic « My week with Marilyn » qui sortira en France le 4 Avril. 

     Voici le communiqué de presse du festival:

    "Cinquante ans après sa disparition, Marilyn demeure l’une des figures majeures du cinéma mondial, référence éternelle et résolument contemporaine de la grâce, du mystère et de la séduction.
    Chacune de ses apparitions éveille l’imagination. Surprise ici dans un moment d’intimité où la mythologie rejoint la réalité, Marilyn célèbre un anniversaire qui pourrait être celui de Cannes. Elle nous ensorcelle d’un geste qui se fait promesse, d’un souffle en forme de baiser.
    Cette rencontre, entre la parfaite incarnation du glamour et le Festival qui en est le temple, figure un idéal de simplicité et d’élégance.
    L’agence Bronx (Paris) a réalisé l’affiche à partir d’une photo d’Otto L. Bettmann (©Corbis/Bettmann) et signera toute la création graphique du Festival 2012."

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DE CANNES 2012 Pin it! 1 commentaire
  • Critique de « Oss 117 : Rio ne répond plus » de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin, ce soir, sur M6

    Après le triomphe de "The Artist" de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin aux Oscars, je vous suggère de revoir leur précèdent film ensemble, ce soir, sur M6, à 20H50 ainsi que mes vidéos de ces derniers lors de l'avant-première.

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    Nous ne sommes donc plus en Egypte en 1955 comme dans "OSS117: Le Caire, nid d'espions" mais une décennie plus tard, plus exactement en 1967, au Brésil, à Rio. En France, De Gaulle et Pompidou ont remplacé Coty et Faure. Douze ans après, OSS 117 (Jean Dujardin) reprend donc du service, cette fois lancé à la poursuite, non pas du diamant vert, mais d’un microfilm compromettant pour l’Etat français. Il va alors devoir faire équipe avec une séduisante jeune femme, lieutenant-colonel du Mossad, Dolorès (Louise Monod) pour capturer un nazi maître chanteur.

     

    Hubert Bonisseur de la Bath est désormais affublé du ravissant pseudonyme de Noël Flantier mais il n’a rien perdu de ses costumes et de son attitude surannés, ni de sa misogynie, de son racisme et de toutes ses autres tares légendaires (la pire affliction qu’on puisse lui reprocher étant pour lui la première !) qui, vues sous le prisme du premier degré ou maladroitement mises en scène et interprétées, pourraient être consternantes, voire dangereuses. Ce n’est heureusement pas le cas. D’abord parce que, ici, on présuppose l’intelligence du spectateur qui saura rire du personnage principal et non rire avec, contrairement à la majorité des comédies qui n’osent pas prendre ce « risque » . Aussi parce que les réactions, de consternation le plus souvent, de ceux qui lui font face désamorcent l’abjection de ses propos (ici Louise Monod, malheureusement moins nuancée dans son jeu que Bérénice Béjo, peut-être aussi, parce que son personnage est moins riche et moins construit) . Et même si le film n’est pas militant et même s’il est foncièrement politiquement incorrect, c’est finalement peut-être beaucoup plus efficace, contre le racisme et l’antisémitisme et toutes autres formes de bêtises, que le film d’Etienne Chatillez, « Agathe Cléry » sorti la même année, qui avait totalement manqué son objectif,... à condition évidemment d’être mis sous des yeux clairvoyants.

    Ensuite, la mise en scène est toujours aussi réjouissante, imprégnée cette fois de l’atmosphère des années 60, de ses couleurs acidulées, usant et abusant du split screen (mais ici à bon escient puisque cela devient un instrument du comique) mais aussi des références cinéphiliques. Lors du débat qui avait suivi Michel Hazanavicius avait même avoué avoir « pillé » certains films, évoquant ainsi « Sueurs froides » auquel il est explicitement fait référence. La spectaculaire scène du dénouement au sommet du Christ du Corcovado que je vous laisse découvrir semble, quant à elle, directement inspirée de celle de la « Mort aux trousses » sur le Mont Rushmore, et les scènes de poursuite semblent suivre l’enseignement d’Hitchcock dans le film précité qui avait inversé les codes de la course poursuite, se déroulant jusque-là la plupart du temps dans une rue étroite et sombre.

    On ne peut évidemment pas ne pas penser à « L’Homme de Rio » tant Jean Dujardin rappelle Belmondo, conciliant sens de l’action, du comique, qualité de jeu, et bénéficiant du même capital sympathie auprès du public, et ne s’économisant d’ailleurs pas, lui non plus, pour le conquérir. (Voir vidéos ci-dessous). Comme Belmondo, à une époque où les films se faisaient sur son nom et où les titres reflétaient cette importance, là aussi, le film semble ne pas avoir de raison d'être sans Jean Dujardin qui lui insuffle son énergie débordante. Sans doute faut-il énormément d’intelligence pour interpréter avec autant de vraisemblance et d’apparente conviction un personnage aussi stupide, sans pour autant lui rendre le spectateur totalement hostile. Il n’économise ni ses rictus, ciselés, ni ses soulèvements de sourcils, ni ses silences, ni ses incoercibles rires gras, trouvant toujours la note juste pour contribuer à une partition à la fois baroque et sans fausse note et il montre une nouvelle fois la large pallette de son talent à ceux qui en douteraient encore après tous les prix qu'il vient de recevoir pour "The Artist". 

    Si certaines répliques sont particulièrement décapantes, c’est donc à mon avis dans le jeu de Jean Dujardin aux frontières du burlesque, mais aussi dans l’absurde de certaines situations et dans leur caractère inattendu que cet OSS est le meilleur (scène de l’hôpital puis du « jardinier » etc), quand le comique n’est pas annoncé par des roulements de tambour et arrive subrepticement. C’est en cela qu’il diffère peut-être le plus du premier volet dont , pour le reste, il épouse la structure, quasiment à l’identique, avec cependant des personnages féminins moins présents, moins écrits, plus secondaires.

    Le spectateur est transporté dans un ailleurs temporel et spatial qui contribuent aussi à son plaisir et à son dépaysement et à l’embarquer dans cette aventure fantasque des plages et extraordinaires paysages de Rio aux forêts amazoniennes.

    Le seul bémol concerne le scénario, signé Jean-François Halin et Michel Hazanavicius. Si Michel Hazanavicius s’est vraisemblablement là aussi inspiré d’Hitchcock pour le MacGuffin (objet matériel et généralement mystérieux qui sert de prétexte au développement de l’action du film)-ici le microfilm-, chez Hitchcock le parfait enchaînement des scènes grâce à un scénario exemplaire nous le fait, toujours, totalement oublier, ici nous avons davantage la sensation d’une succession de saynètes sans réel but défini. Le rythme soutenu, la qualité de l’interprétation, de la mise en scène, des décors et des dialogues parviennent néanmoins à rendre ce défaut anecdotique et à nous emporter dans ces rocambolesques et absurdes aventures brésiliennes.

    A l’heure où les comédies sont de plus en plus formatées, suivant les demandes des chaînes de télévision mais aussi une demande (probablement à tort) présupposée du public, cet hymne au politiquement incorrect, grâce à l’intelligence de la mise en scène et de l’interprétation transforment ce qui aurait pu être un simple film potache en un salutaire divertissement, malin et de qualité.

     

    Vidéos de la soirée au Forum des Images:

     

     

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