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  • Un été sous les étoiles avec TCM pour revoir les grands classiques du cinéma

    En ce mois d'août, encore sous l'effet des bienfaits balnéaires et en quête frénétique de grand air, j'ai décidé de fréquenter les salles obscures avec parcimonie (mais rassurez-vous, dès septembre, de retour du Festival du Cinéma Américain de Deauville, je reprendrai mes critiques des films à l'affiche) et d'ailleurs sans regrets (le mois d'août est toujours très calme en sorties cinématographiques) et de privilégier l'actualité liée aux festivals et aux classiques du cinéma. Cela tombe bien puisque ma chaîne fétiche, TCM, dans le cadre de "Un été sous les étoiles", pour rendre hommage à 60 stars du cinéma, diffuse actuellement de nombreux grands classiques,  l'occasion pour moi de découvrir hier soir "Yakuza", un film de 1975 de Sydney Pollack qui n'a pas très bien vieilli (contrairement à son acteur principal, Robert Mitchum) mais non dénué d'un certain charme désuet mais surtout l'occasion de revoir de nombreux classiques dont je vous laisse découvrir le passionnant programme pour ces prochains jours, ci-dessous:

    VENDREDI 13 AOUT 2010 > ALFRED HITCHCOCK

    A l’occasion de l’anniversaire de sa naissance

    20:40 Mais qui a tué Harry ? (The Trouble with Harry, 1956, d’Alfred Hitchcock, avec Edmund Gwenn, John Forsythe, Shirley MacLaine, Mildred Natwick)

    22:15 L’Inconnu du Nord Express (Strangers on a Train, 1951, d’Alfred Hitchcock, de Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker, Patricia Hitchcock)

    23:55 L’Ombre d’un doute (Shadow of a Doubt, 1943, d’Alfred Hitchcock, de Teresa Wright, Joseph Cotten, Macdonald Carey, Henry Travers, Patricia Collinge)

    01:45 Frenzy (1972, d’Alfred Hitchcock, avec Jon Finch, Barry Foster, Barbara Leigh-Hunt, Anna Massey)

     SAMEDI 14 AOUT 2010 > MICHAEL CAINE

    20:40 Ipcress - Danger immédiat (The Ipcress File, 1965, de Sidney J. Furie, de Michael Caine, Nigel Green, Guy Doleman, Sue Lloyd)

    22:30 La main du cauchemar (The Hand, 1981, d’Oliver Stone, avec Michael Caine, Andrea Marcovicci, Annie McEnroe 

    DIMANCHE 15 AOUT 2010 > CATHERINE DENEUVE 

    20:40 Belle de jour (1967, de Luis Buñuel, avec Catherine Deneuve, Jean Sorel, Michel Piccoli, Geneviève Page)

    22:25 Mayerling (1968, de Terence Young, avec Omar Sharif, Catherine Deneuve, Ava Gardner, James Mason 

    LUNDI 16 AOUT 2010 > BURT LANCASTER

    20:40 Airport (1970, de George Seaton, avec Burt Lancaster, Dean Martin, Jean Seberg, Jacqueline Bisset)

    22:50 La Furie du désert (Desert Fury, 1947, de Lewis Allen, avec Burt Lancaster, Lizabeth Scott, John Hodiak, Wendell Corey)

     MARDI 17 AOUT 2010 > JACK NICHOLSON 

    20:30 Plan(s) rapproché(s) Mars Attacks par Christophe Carrière

    20:40 Mars Attacks! (Mars Attacks! 1996  Tim Burton avec Jack Nicholson, Glenn Close, Annette Bening, Pierce Brosnan, Danny DeVito, Sarah Jessica Parker, Michael J. Fox, Natalie Portman)

     MERCREDI 18 AOUT 2010 > LIZ TAYLOR

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    0:40 La Vénus au vison (Butterfield 8, 1960, de Daniel Mann, avec Elizabeth Taylor, Laurence Harvey, Eddie Fisher, Dina Merrill)

    22:25 Le Père de la mariée (Father of the Bride, 1950, de Vincente Minnelli, avec Spencer Tracy, Elizabeth Taylor, Joan Bennett, Don Taylor)

    23:55 Cérémonie secrete (Secret Ceremony, 1968, de Joseph Losey, avec Elizabeth Taylor, Robert Mitchum, Mia Farrow)

    01:45 Ivanhoe (1953, de Richard Thorpe, avec Elizabeth Taylor, Robert Taylor, Joan Fontaine, George Sanders)

     JEUDI 19 AOUT 2010 > KEN LOACH

      

    20:40 Kes (1969, de Ken Loach, avec David Bradley, Freddie Fletcher, Lynne Perrie, Colin Welland)

     VENDREDI 20 AOUT 2010 > ROBERT MITCHUM

    20:40 Massacre pour un fauve (Rampage, 1963, de Phil Karlson avec Robert Mitchum, Jack Hawkins, Elsa Martinelli, Sabu)

    22:15 Yakuza (1975, de Sydney Pollack, avec Robert Mitchum, Ken Takakura, Brian Keith

     SAMEDI 21 AOUT 2010 > CLINT EASTWOOD

    20:40 L’Epreuve de force (The Gauntlet, 1977, de Clint Eastwood, avec Clint Eastwood, Sondra Locke, Pat Hingle, William Prince, Bill McKinney, Michael Cavanaugh)

    22:35 Un frisson dans la nuit (Play Misty for Me, 1971, de Clint Eastwood, avec Clint Eastwood, Jessica Walter, Donna Mills, John Larch)

     DIMANCHE 22 AOUT 2010 > CYD CHARISSE

    20:40 Quinze jours ailleurs (Two Weeks in Another Town, 1962  Vincente Minnelli Kirk Douglas, Cyd Charisse, Edward G. Robinson, George Hamilton)

    22:30 Traquenard (Party Girl, 1958, de Nicholas Ray , avec Robert Taylor, Cyd Charisse, Lee J. Cobb, John Ireland, Kent Smith)

     LUNDI 23 AOUT 2010 > CHARLES BRONSON

    20:40 La Bataille des Ardennes (Battle of the Bulge, 1965, de Ken Annakin, avec Henry Fonda, Robert Shaw, James Mac Arthur, Robert Ryan, Charles Bronson)

    23:05 Le Chevalier des sables (The Sandpiper, 1965, de Vincente Minnelli, avec Elizabeth Taylor, Richard Burton, Eva Marie Saint, Charles Bronson)

     MARDI 24 AOUT 2010 > BEN AFFLECK

    20:40 Les Glandeurs (Mallrats, 1995, de Kevin Smith, avec Shannen Doherty, Ben Affleck, Jeremy London, Jason Lee)

     MERCREDI 25 AOUT 2010 > FRITZ LANG

     

    20:40 Les Contrebandiers de Moonfleet (Moonfleet, 1955, de Fritz Lang, avec Stewart Granger, George Sanders, Joan Greenwood, Viveca Lindfors)

    22:05 Espions sur la Tamise (Ministry of Fear, 1944, de Fritz Lang, avec Ray Milland, Marjorie Reynolds, Carl Esmond, Hillary Brooke)

     JEUDI 26 AOUT 2010 > DENNIS HOPPER

     

    20:40 Johnny Guitare (Johnny Guitar, 1954, de Nicholas Ray, avec Joan Crawford, Sterling Hayden, Mercedes McCambridge, Scott Brady et Dennis Hopper)

     VENDREDI 27 AOUT 2010 > STEVEN SPIELBERG

    20:40 Always (1989, de Steven Spielberg, avec Richard Dreyfuss, Audrey Hepburn, Holly Hunter, John Goodman)

     SAMEDI 28 AOUT 2010 > STEVE MC QUEEN

    20:40 Bullitt (1968, de Peter Yates, avec Steve Mc Queen, Robert Vaughn, Jacqueline Bisset)

     DIMANCHE 29 AOUT 2010 > MONTGOMERY CLIFT

    20:40 Soudain l’été dernier (Suddenly Last Summer, 1959, de Joseph L. Mankiewicz, avec Elizabeth Taylor, Katharine Hepburn, Montgomery Clift)

    22:30 Les Anges marqués (The Search, 1948, de Fred Zinnemann, avec Montgomery Clift, Wendell Corey, Aline MacMahon, Ivan Jandl)

    LUNDI 30 AOUT 2010 > PAUL NEWMAN

    20:25 Plan(s) Rapproché(s) L’Arnaque par Bruno Solo

    20:40 L’Arnaque (The Sting, 1973, de George Roy Hill, avec Paul Newman, Robert Redford, Robert Shaw, Charles Durning)

    22:45 Juge et hors-la-loi (Life and Times of Judge Roy Bean, 1972, de John Huston, avec Paul Newman, Ava Gardner, Jacqueline Bisset, John Huston)

    MARDI 31 AOUT 2010 > NICOLAS CAGE

    20:40 Leaving Las Vegas (1995, de Mike Figgis, avec Nicolas Cage, Elisabeth Shue, Julian Sands, Richard Lewis)

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  • Festival du Cinéma Américain de Deauville 2010 : "Ces amours-là" de Claude Lelouch en avant-première?

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    "Ces amours-là" est un film français me direz-vous et quel rapport donc avec le Festival du Cinéma Américain de Deauville. Tout d'abord Deauville et Claude Lelouch sont indissociables depuis 1966 et le succès planétaire d' "Un Homme et une femme". (voir ma critique ci-dessous) Ensuite, "Les Parisiens" avait été projeté en avant-première dans le cadre du festival, en 2004 , année où Claude Lelouch présidait le jury uniquement entouré de jurées féminines. Je me souviens alors du silence  violent et fracassant qui avait accompagné la montée de l'équipe du film sur scène, lequel avait ensuite connu un échec retentissant. Claude Lelouch osera-t-il renouvelé l'expérience? Quoiqu'il en soit il est resté profondément attaché à Deauville où on le croise chaque année. Par ailleurs, étant donné la date de sortie du film (le 15 septembre), une projection dans le cadre du festival qui se déroule juste avant est tout à fait plausible...

    Synopsis de "Ces amours-là" :  Le destin flamboyant d'une femme, Ilva, qui, sa vie durant, a placé ses amours au dessus de tout et se les remémore au rythme d'un orchestre symphonique. Dans cette fresque romanesque, Ilva incarne tous les courages et les contradictions d'une femme libre. Et si ce n'était pas Dieu qui avait créé la femme mais chaque homme qu'elle a aimé ?

    Casting: Audrey Dana, Laurent Couson, Raphaël, Samuel Labarthe, Judith Magre,  Dominique Pinon, Liane Foly, Zinedine Soualem...

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    Ci-dessous, ma critique de "Un homme et une femme " de Claude Lelouch:

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    Je ne sais plus très bien si j'ai vu ce film avant d'aller à Deauville, avant que cette ville soit indissociablement liée à tant d'instants de mon existence, ou bien si je l'ai vu après, après que mon premier séjour à Deauville, il y a 17 ans, ait modifié le cours de mon « destin »... Toujours est-il qu'il est impossible désormais de dissocier Deauville du film de Claude Lelouch qui a tant fait pour sa réputation, « Un homme et une femme » ayant créé la légende du réalisateur comme celle de la ville de Deauville, et notamment sa réputation de ville romantique à tel point qu'il y a 4 ans, pendant le Festival du Cinéma Américain 2006, a été inaugurée une place Claude Lelouch, en sa présence et celle d'Anouk Aimée. J'étais présente ce jour-là et l'émotion et la foule étaient au rendez-vous.

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    Alors sans doute faîtes-vous partie de ceux qui adorent ou détestent Claude Lelouch, ses « instants de vérité », ses hasards et coïncidences. Rares sont ceux qu'il indiffère. Placez son nom dans une conversation et vous verrez. Quelle que soit la catégorie à laquelle vous appartenez, peut-être ce film « d'auteur » vous mettra-t-il d'accord...

    Le 13 septembre 1965, Claude Lelouch est désespéré, son dernier film ayant été un échec. Il prend alors sa voiture, roule jusqu'à épuisement en allant vers Deauville où il s'arrête à 2 heures du matin en dormant dans sa voiture. Réveillé le matin par le soleil, il voit une femme depuis sa voiture, étonné de la voir marcher avec un enfant et un chien. Sa « curiosité est alors plus grande que la tristesse ». Il commence à imaginer ce que peut faire cette femme sur cette plage, avec son enfant, à cette heure matinale. Cela donnera « Un homme et une femme ».

    Synopsis : Anne (Anouk Aimée), scripte, inconsolable depuis la mort de son mari cascadeur Pierre (Pierre Barouh), rencontre à Deauville, en allant chercher sa fille à la pension, un coureur automobile, Jean (Jean-Louis Trintignant), dont la femme s'est suicidée par désespoir. Jean raccompagne Anne à Paris. Tous deux sont endeuillés, et tous deux ont un enfant. C'est l'histoire d'un homme et d'une femme qui s'aiment, se repoussent, se retrouvent et s'aiment encore...

     J'ai vu ce film un grand nombre de fois, tout à l'heure encore et comme à chaque fois, avec le même plaisir, la même émotion, le même sentiment de modernité pour un film qui date de 1966, étonnant pour un cinéaste dont beaucoup de critiques raillent aujourd'hui le classicisme. Cette modernité est bien sûr liée à la méthode Claude Lelouch d'ailleurs en partie la conséquence de contraintes techniques et budgétaires. Ainsi, Lelouch n'ayant pas assez d'argent pour tourner en couleurs tournera les extérieurs en couleurs et les intérieurs en noir et blanc. Le montage et les alternances de noir et blanc et de couleurs jouent alors habilement avec les méandres du temps et de la mémoire émotive, entre le présent et le bonheur passé qui ressurgit sans cesse.

    Je ne sais pas si « le cinéma c'est mieux que la vie » mais en tout cas Claude Lelouch fait partie de ceux dont les films et surtout « Un homme et une femme » nous la font aimer.  Rares sont les films qui donnent à ce point la sensation de voir une histoire d'amour naître et vibrer sous nos yeux, d'en ressentir -partager, presque- le moindre battement de cœur ou le moindre frémissement de ses protagonistes, comme si la caméra scrutait les visages et les âmes. Par une main qui frôle une épaule si subtilement filmée. Par le plan d'un regard qui s'évade et s'égare. Par un sourire qui s'esquisse. Par des mots hésitants ou murmurés. Par la musique éternelle de Francis Lai (enregistrée avant le film) qui nous chavire le cœur. Par une photographie aux accents picturaux qui sublime Deauville filmée avec une lumière nimbée de mélancolie, des paysages qui cristallisent les sentiments de Jean-Louis et d'Anne, fragile et paradoxalement impériale, magistralement (dirigée et) interprétée par Anouk Aimée. Rares sont les films qui procurent cette impression de spontanéité, de vérité presque. Les fameux « instants de vérité » de Lelouch.

    Et puis il y a le charme incomparable du couple Anouk Aimée/ Jean-Louis Trintignant, le charme de leurs voix, notamment quand Jean-Louis Trintignant prononce « Montmartre 1540 ». Le charme et la maladresse des premiers instants cruciaux d'une histoire d'amour quand le moindre geste, la moindre parole peuvent tout briser. Et puis ces plans fixes, de Jean-Louis dans sa Ford Mustang (véritable personnage du film), notamment lorsqu'il prépare ce qu'il dira à Anne après qu'il ait reçu son télégramme. Et puis ces plans qui encerclent les visages et en capturent la moindre émotion. Ce plan de cet homme avec son chien qui marche dans la brume et qui  fait penser à Giacometti (pour Jean-Louis). Tant d'autres encore...

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     Avec « Un homme et une femme » Claude Lelouch a signé une histoire intemporelle, universelle avec un ton très personnel et poétique. La plus simple du monde et la plus difficile à raconter. Celle de la rencontre d'un homme et une femme, de la rencontre de deux solitudes blessées. Il prouve que les plus belles histoires sont les plus simples et que la marque du talent est de les rendre singulières et extraordinaires.

    Alors pour reprendre l'interrogation de Jean-Louis dans le film citant Giacometti « Qu'est-ce que vous choisiriez : l'art ou la vie » Lelouch, n'a certainement pas choisi, ayant réussi a insufflé de l'art dans la vie de ses personnages et de la vie dans son art. Voilà c'est de l'art qui transpire la vie.

    Alors que Claude Lelouch a tourné sans avoir de distributeur, sans même savoir si son film sortirait un jour, il obtint la palme d'or à Cannes en 1966, l'oscar du meilleur film étranger et celui du meilleur scénario et 42 récompenses au total et aujourd'hui encore de nombreux touristes viennent à Deauville grâce à « Un homme et une femme », le film, mais aussi sa musique mondialement célèbre. Vingt ans après, Claude Lelouch tourna une suite « Un homme et une femme 20 ans déjà » réunissant à nouveau les deux protagonistes. Je vous en parle très bientôt.

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