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  • Critiques de NANCY de Christina Choe et PUZZLE de Marc Turtletaub (compétition Festival du Cinéma Américain de Deauville 2018)

     

    affiche de nancy de christina choe

    Synopsis de NANCY : Nancy, trente-cinq ans, est intérimaire et vit encore avec sa mère et son chat. Elle rêve de devenir écrivain mais ses manuscrits sont constamment rejetés par les maisons d'édition. Afin d'atténuer sa peine et d'exister aux yeux du monde, Nancy s'invente d'autres vies sur la toile en utilisant des pseudonymes. Un jour, en regardant la télévision, elle tombe par hasard sur l'histoire d'un couple dont leur fille, âgée de cinq ans au moment des faits, est portée disparue depuis trente ans. Réalité et fiction ne font bientôt plus qu'une dans l'esprit de Nancy qui finit par être persuadée que ces étrangers sont ses véritables parents…

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    Synopsis de PUZZLE : Agnès est une mère de famille rangée vivant dans la banlieue de New York, jusqu'au jour où elle se découvre une passion pour les puzzles. Ce nouvel univers fait prendre à sa vie un tournant qu'elle n'aurait jamais imaginé…

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    affiche de puzzle

    Projetés le même jour, Nancy de Christina Choe et Puzzle de Marc Turtletaub proposaient là aussi deux portraits de femmes. Le second a même valu à son réalisateur une standing ovation (méritée) lors de sa première projection à Deauville. Il a également reçu le prix du public de la ville de Deauville. Puzzle, remake d’un film argentin de Natalia Smirnoff, c’est ainsi l’histoire d’Agnès, 40 ans, silhouette d’adolescente et mère de famille vivant dans la banlieue de New York, jusqu'au jour où elle se découvre une passion pour les puzzles. Comme un puzzle, la vie d’Agnès est à reconstruire. Le premier plan la montre dans la pénombre, occupée à passer l’aspirateur. Enfermée dans le cadre et dans son quotidien morose et répétitif. Le dernier en est l’exact contraire. Entre ces deux plans, grâce au puzzle et à la rencontre d’un homme aussi ouvert sur les vicissitudes du monde (et bien que ne quittant pas une grande maison vide !) qu’elle est enfermée dans le sien, Agnès va prendre en douceur le pouvoir sur son existence -parfaits Kelly MacDonald et la star du cinéma indien Irrfan Khan dans ces rôles respectifs- . Et c’est absolument jubilatoire du début à la fin. Plutôt que d’en faire un personnage mièvre qui découvre naïvement la vie, une écriture sensible transforme la vertueuse épouse catholique pratiquante en femme combattive, rebelle et indépendante. Nancy, dans le film éponyme, quant à elle, trente-cinq ans, engluée dans un quotidien aussi sinistre, va se faire passer pour la fille de parents dont l’enfant a disparu trente ans plus tôt. L’une et l’autre, enfermées dans un rôle, vont redevenir elles-mêmes et s’émanciper grâce à des rencontres qui vont élargir leurs horizons mais surtout grâce à elles-mêmes. Ces femmes vont en effet prendre un nouveau départ, au sens propre comme au sens figuré. Les plans de début et de fin des deux films se répondent d’ailleurs. Il n’est pas surprenant de découvrir que Puzzle a été réalisé par le producteur de Little Miss Sunshine car, comme ce film récompensé du Grand Prix à Deauville en 2006, c’est un « feel good movie » intelligent et réjouissant. En plus de montrer des femmes qui n’ont plus tout à fait vingt ans mais encore l’âge de tous les possibles, ces deux films dressent les portraits de personnages féminins qui s’emparent de leurs destins sans l’aide de quiconque, nous enjoignant à faire de même. Mais aussi à savourer l’existence et à « contrôler le chaos » comme Agnès avec ses puzzles. La fin évite en plus brillamment l’écueil des comédies romantiques (je vous laisse découvrir lequel) et nous procure un immense souffle de liberté alors souhaitons à Puzzle le même destin qu’à Little miss sunshine, au box-office…

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  • Critique de GALVESTON de Mélanie Laurent (Première du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2018)

    44ème Festival du Cinéma Américain de Deauville 18

    Synopsis : 1988. Les temps sont durs pour Roy, petit gangster de la Nouvelle-Orléans. La maladie le ronge. Son boss lui tend un guet-apens auquel il échappe de justesse. Une seule issue : la fuite, en compagnie de Rocky, une jeune prostituée. Deux êtres que la vie n’a pas épargné. En cavale vers la ville de Galveston, ils n’ont plus rien à perdre…

    Galveston 2

    Quatre cinéastes français avaient cette année leurs films (américains) projetés à Deauville parmi lesquels la talentueuse Mélanie Laurent. Mélanie Laurent fait partie de ceux que certains aiment détester parce qu’elle a « le malheur » d’être une jeune femme polyvalente, déterminée et talentueuse dans chacun des domaines auxquels elle s’attèle : elle chante, joue, réalise. Une artiste à part entière guidée par le désir de créer. Avec Respire, elle signait un film à la fois intemporel (Mélanie Laurent ne situe d’ailleurs pas vraiment l’intrigue dans une époque précise) et dans l’air du temps (mais qui ne cherche pas à l’être) qui peut-être en aidera certain(e)s à fuir et ne pas se laisser enfermer par ces « ami(e)s » toxiques qui, avancent masqué(e)s, séduisent tout le monde avec une habileté et une ingénuité fourbes, pour mieux exclure la proie choisie, se l’accaparer, puis la détruire. Un film dont la brillante construction met en lumière la noirceur et la détermination destructrices de ces êtres, nous plongeant avec la victime dans cet abyme mental en apparence inextricable. Un film d’une remarquable maîtrise et justesse, au parfum pernicieusement envoûtant, prenant, parfaitement maîtrisé du premier au dernier plan qui est d’une logique aussi violente qu’implacable. Le dénouement apparaît en effet finalement comme la seule respiration et la seule issue possibles. Un film qui m’a laissée à bout de souffle, longtemps après le générique de fin et dont les personnages continuaient à m’accompagner bien après celui-ci. Si je vous parle de Respire aujourd’hui, c’est d’une part pour vous inciter à voir ce film remarquable et d’autre part parce que ce fut avec Galveston comme avec Respire. Les personnages m’ont en effet accompagnée bien après le générique de fin. Mélanie Laurent est une directrice d’acteurs de grand talent. Avec ce premier film américain de sa carrière de réalisatrice, une adaptation du roman de Nick Pizzolatto (créateur de la série True detective), elle tire le meilleur de ses interprètes principaux Elle Fanning et Ben Foster. L’histoire se déroule en 1987, à la Nouvelle-Orléans. Ce film qui sortira le 10 octobre prochain en France, est un thriller sombre et ensorcelant. Les lieux, amoureusement filmés, évoquent la mythologie américaine et constituent un personnage à part entière, notamment cette Nouvelle Orléans écrasée de chaleur. Elle regarde ses personnages, ces deux âmes blessées, avec tant de bienveillance que la fin, aussi d’une effroyable cruauté, n’en est que plus bouleversante.

     

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  • Critique de AMERICAN ANIMALS de Bart Layton (compétition - Festival du Cinéma Américain de Deauville 2018)

    affiche du film american animals

    Synopsis : Quatre étudiants abhorrent l'idée d'avoir une vie ordinaire et décident crânement de réaliser le plus audacieux vol d'œuvre d'art de l'histoire des États-Unis. Alors qu'ils préparent minutieusement leur coup, ces apprentis voleurs se demandent si leur recherche de sensations fortes va vraiment donner un sens à leur existence. Lorsqu'ils ont enfin un semblant de réponse, le point de non-retour est franchi et ils ne peuvent plus faire marche arrière...

    Alors que, cette année, la compétition dresse principalement des portraits de femmes qui s’emparent de leurs destins, dans American animals, ce sont en revanche 4 étudiants avides de sensations fortes qui, pour échapper à une vie qu’ils estiment trop ordinaire, décident de réaliser un vol d’œuvres d’art. Dès les premiers plans, notre attention est happée par la savante maitrise de la réalisation et du montage, et par un rythme et une musique, d’emblée haletants. Le film débute sur l’image en gros plans de leurs visages qu’ils maquillent tout comme ils masquent la vérité dans leurs propos. American animals est en effet inspiré d’une histoire vraie et le réalisateur alterne entre la fiction et les témoignages des protagonistes qui parfois se contredisent, ayant visiblement une vision tronquée de leurs méfaits. Ces animaux, ce sont ceux qui figurent sur les dessins qu’ils souhaitent dérober. Ce sont aussi ce qu’ils deviennent, perdant peu à peu leur humanité, hypnotisés par la volonté de briller qui, malgré quelques scrupules, leur fait occulter la gravité de leurs actes. Ces American animals, c’est aussi ce que nous fait devenir une société qui, si tristement, érige en héros ceux qui sont simplement célèbres, souvent pour de mauvaises raisons, si éloignées de celles qui ont conduit les œuvres que les quatre étudiants convoitent et leurs auteurs à être reconnus. American animals est certes un hommage savoureux et jouissif aux films de braquage avec des clins-d ‘œil aux cinéastes qui les ont sublimés, le réalisateur jouant avec les codes du genre pour mieux les réinventer, mais il dépasse le simple film de genre pour nous interroger sur le rapport à l’image et à la vérité. Les quatre garçons vont atteindre le point de non-retour en séquestrant la bibliothécaire qui s’occupait de ces œuvres. Le film n’atteint-il pas alors ses limites en ce qu’il glorifie d’une certaine manière ce qu’il dénonce, donnant la parole aux coupables, leur permettant de s’enorgueillir publiquement de ce qu’ils considèrent toujours comme leur « exploit extraordinaire » même si leurs propos et leur « exploit » ainsi mis en lumière sont certes contrebalancés par ceux de la victime, qui apparaît à la fin, dans toute son humilité et sa souffrance, elle qui, dans l’ombre a consacré sa vie à protéger le laborieux travail des artistes ? A vous de juger.

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  • Critique de FRIDAY’S CHILD de A.j. Edwards (compétition Festival du Cinéma Américain de Deauville 2018)

    affiche de friday's child

    Synopsis : Richie, dix-huit ans, quitte sa famille d'accueil et se heurte à la dure réalité d'une vie marginale semée d'embûches et de tentations. Alors qu'il devient le principal suspect d'un cambriolage raté, il fait une rencontre improbable et découvre un amour impossible. Avec la police à ses trousses et un mystérieux individu menaçant de révéler son passé, il ne reste à Richie que peu de temps pour prendre les bonnes décisions et revenir dans le droit chemin.

    44ème Festival du Cinéma Américain de Deauville 10

    La compétition a commencé très fort avec Friday’s child de A.J. Edwards, aussi beau et déchirant qu’un poème (un chef-d’œuvre de la littérature a inspiré le réalisateur, Crime et châtiment de Dostoïevski). Cela débute par la fenêtre d’une sinistre maison qui s’éclaire, symbole du fragile espoir qui brille dans la nuit de l’existence du personnage principal, Richie. Y errent des enfants en difficulté, abandonnés, des ombres fantomatiques à l’image de Richie, dix-huit ans et le visage encore enfantin incarné par Tye Sheridan (Ready Player One, Mud), qui quitte sa famille d’accueil pour se heurter à l’âpre réalité d’une vie d’adulte esseulé. Sur sa route : une propriétaire sans scrupules, une jeune femme endeuillée et divorcée, Joan, et un mauvais génie. C’est le deuxième long métrage du réalisateur qui a travaillé avec Terrence Malick comme monteur et comme consultant artistique. Cela se ressent dans chaque plan qui exhale la même magnificence lyrique. Certains diront qu’il ne fait là que le singer, pourtant se dégage de ce film une personnalité singulière qui, dès le premier plan, vous happe. Quelle virtuosité dans la mise en scène ! Ainsi, les personnages sont souvent enfermés dans un cadre et un univers déshumanisés (un carré suffocant, des couloirs sans fin, ou dans l’embrasure d’une porte comme un hommage aux célèbres plans de John Ford) comme ils le sont par leur existence d’emblée placée sous le sceau de la tragédie. C’est un film de contrastes. Entre les décors gris et les lignes carcérales (qui m’évoquent ceux de Playtime de Jacques Tati) et les plans éblouissants baignés de lumière du soleil. Entre l’horizon apaisant filmé au format 16/9ème lorsque Richie est en compagnie de Joan et que son avenir s’éclaire. Et le format 4/3 qui l’enserre lorsque son futur s’obscurcit et qu’il semble sans espoir. Entre la poésie qui émane de ce couple d’âmes blessées et la dureté de la vie qui les broie telles ces machines carnassières sur lesquelles travaille Richie. Ajoutez à cela une musique lancinante, obsédante, hypnotique qui reflète judicieusement l’état d’esprit de Richie et vous obtiendrez un film dont la dernière scène, magistrale, vous hante longtemps après la fin. Le portrait d’une Amérique impitoyable avec les plus fragiles. A l’image des films de cette compétition.

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  • Critique - LE SECRET DES KENNEDY de John Curran (film d’ouverture du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2018) et hommage à Jason Clarke

    Le secret des kennedy

    C’est Le secret des Kennedy de Jason Clarke qui a ouvert le festival et le bal des premières.

    44ème Festival du Cinéma Américain de Deauville 6

    Synopsis officiel : Le 18 juillet 1969, la jeune Mary Jo Kopechne, directrice de campagne du sénateur Ted Kennedy, meurt noyée après que ce dernier eut perdu le contrôle de sa voiture en tentant de traverser le tristement célèbre pont Dike, sur l’île de Chappaquiddick dans l’État du Massachusetts. Cet événement a non seulement coûté la vie à une future stratège politique proche des Kennedy, mais il a intrinsèquement changé le cours de l'histoire présidentielle, en mettant au grand jour les rouages intimes du pouvoir politique, l'influence de la plus célèbre famille des États-Unis, ainsi que la fragilité de Ted Kennedy, le fils cadet accusé d'avoir laissé mourir Mary Jo Kopechne, dans l'ombre de son héritage familial.

    44ème Festival du Cinéma Américain de Deauville 9

    Chappaquiddick : derrière ce nom qui semble tout droit sorti d’une fable se cache un lieu qui lui-même dissimule une histoire tragique. 1969. Ted Kennedy est le dernier survivant, le dernier des célèbres frères Kennedy. Ce film, à la réalisation et au scénario malheureusement trop classiques, nous fait pourtant découvrir une histoire passionnante et qui l’est a fortiori à son dénouement. Comment Ted Kennedy va-t-il vivre avec son terrible secret, cette mort sur la conscience ? Il aurait été très intéressant de se pencher sur cette question. « Je ne serai jamais président », dit-il lorsqu’il revient au milieu de ses amis après l’accident. Cette phrase seule illustre le personnage prêt à tout par ambition, guidée avant tout par la volonté d’être estimé par son père, une volojnté qui balaie tout sur son passage, y compris sa propre personnalité et ses propres désirs. Seul cet objectif et sa lâcheté semblent déterminer sa conduite. Conditionné pour devenir président, pour remplacer les frères tous tragiquement disparus, il est le dernier espoir de son père, patriarche irascible en fauteuil roulant qui ne s’exprime plus que douloureusement en regards et formules foudroyants. Pour les conseillers convoqués par le père, la mort de la jeune femme est une simple crise de plus. Armstrong s’apprête à marcher sur la Lune et tout le monde espère que ce pas historique détournera l’attention de ce drame qui implique Ted. Jason Clarke, est impeccable dans le rôle de ce personnage dominé par la lâcheté qu’on peine à trouver sympathique. Il a été honoré par le festival d’un Deauville Talent Award.

    Critique de EVEREST de Baltasar Kormakur

    Dans le cadre du festival et de la rétrospective consacrée à Jason Clarke a également été projeté Everest de Baltasar Kormakur. Comme s’en enorgueillit son affiche, le film projeté en 3 D en ouverture du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2015 a été écrit « d’après une histoire vraie », voilà qui récuse d’emblée toute accusation éventuelle d’invraisemblance. Le film de Baltasar Kormákur est en effet une adaptation du livre autobiographique Tragédie à l’Everest écrit par l’écrivain, journaliste et alpiniste Jon Krakauer. Le livre raconte, comment, en 1996, huit alpinistes réputés ont péri dans une redoutable tempête alors qu’ils effectuaient l’ascension de l’Everest. Krakauer avait ainsi été envoyé par le magazine Outside' pour participer à cette expédition. Inspiré d’une désastreuse tentative d’ascension de la plus haute montagne du monde, Everest suit deux expéditions distinctes confrontées aux plus violentes tempêtes de neige que l’homme ait connues. Luttant contre l’extrême sévérité des éléments, le courage des grimpeurs est mis à l’épreuve par des obstacles toujours plus difficiles à surmonter alors que leur rêve de toute une vie se transforme en un combat acharné pour leur salut. Si l’effet est indéniablement réussi au point de nous faire éprouver le vertige et une véritable sensation de peur et la conscience de notre petitesse face à la force redoutable, irréfragable, destructrice des éléments, si le film est incontestablement spectaculaire, il souffre en revanche d’un scénario conventionnel et convenu et/ou d’un montage qui sacrifie les personnages les plus intéressants et qui, surtout, en oublie certains en cours de route à commencer par Krakauer lui-même qui pose la question la plus intéressante aux alpinistes (pourquoi faites-vous cela?) à laquelle le film, ne voulant pas heurter la sensibilité des familles des victimes et des survivants, ne répond jamais vraiment. C’est pourtant l’aspect le plus intéressant du film: pourquoi ces hommes et ces femmes ont-ils besoin d’affronter et même de défier la mort? Eprouver leurs limites? Se sentir vivants? Il passe aussi à côté d’une réflexion sur l’exploitation de la nature par l’homme que laissait d’ailleurs présager ce choix symptomatique de la 3D (tout comme les alpinistes veulent éprouver toujours plus de sensation, le spectateur devient un consommateur à qui il en faut toujours plus pour ressentir des émotions que les mots et les images devraient suffire à susciter). Un bon divertissement qui passe néanmoins à côté de la passionnante réflexion à laquelle il aurait pu donner lieu, en raison d’une volonté délibérée d’absence de point de vue. Mais si vous voulez faire un voyage éprouvant et vertigineux sur le plus haut sommet du monde alors ce voyage est fait pour vous…

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