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  • A (re)voir absolument, ce soir, sur Arte, LES LIAISONS DANGEREUSES : mon interview de John Malkovich

    A (re)voir absolument, ce soir, sur Arte, LES LIAISONS DANGEREUSES de Stephen Frears. A cette occasion, retrouvez mon interview de John Malkovich pour sa mise en scène du roman de Choderlos de Laclos, au théâtre de l'Atelier, l'an passé et ma critique de la pièce.

     

    Vingt-quatre ans après avoir interprété Valmont dans le magnifique film de Stephen Frears « Les Liaisons dangereuses », adapté du chef d’œuvre éponyme de Choderlos de Laclos, John Malkovich le met aujourd’hui en scène, au Théâtre de l’Atelier. Une idée qu’il a eue avant même de jouer Valmont dans le film de Stephen Frears, rôle auquel il doit sa notoriété et une interprétation à laquelle les futurs Valmont lui doivent d’être condamnés à une cruelle comparaison tant il est indissociable de ce rôle dans lequel il était aussi époustouflant, charismatique que machiavélique.

    Avant-hier, j’ai eu le plaisir de découvrir la pièce lors de sa répétition générale puis de pouvoir interviewer John Malkovich, après la représentation. Cette adaptation du roman pour le théâtre a été faite par le dramaturge britannique Christopher Hampton, dans une nouvelle traduction de Fanette Barraya.

     

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    C’est avec un plaisir non dissimulé que je me suis rendue au Théâtre de l’Atelier, d’abord parce que « Les Liaisons dangereuses » est un de mes romans préférés (mais quel amoureux de la littérature et de l’écriture ne le serait pas tant, au-delà de son histoire, c’est un sublime et terrible hommage au redoutable pouvoir de l’écriture) et parce que j’étais particulièrement curieuse et impatiente d’en découvrir cette mise en scène ayant beaucoup aimé celle, également de John Malkovich, de « Good Canary » (cf ma critique en bas de cette page), ensuite parce que aller au théâtre est toujours pour moi comme un rendez-vous amoureux, auquel je me rends avec fébrilité et bonheur, et parce que j’en ai pris trop peu le temps ces derniers mois, enfin parce que je me réjouissais de pouvoir interviewer John Malkovich (je croyais d’ailleurs alors que nous serions plusieurs à l’interviewer en même temps, ignorant que j’aurais le plaisir d’une interview individuelle, juste après la pièce, bien qu’étant encore dans l’émotion, dévastatrice, de celle-ci).

    Pierre Choderlos de Laclos a écrit son célèbre roman épistolaire en 1782 lorsque, militaire dans l’armée de Louis XVI, il s’ennuyait dans sa triste vie de garnison. Qu’en est-il aujourd’hui de la résonance de ce texte devenu un chef d’œuvre de la littérature?

    Il m’a d’abord fallu quelques minutes avant de me départir de mes souvenirs de la musique incisive des mots de Choderlos de Laclos, du style épistolaire, de mes souvenirs vivaces du roman, de ce duel libertin au Siècle des Lumières, puis pour m’habituer à la mise en scène, au décor et aux costumes volontairement inachevés, intemporels, incluant des éléments contemporains pour nous rappeler l’incroyable modernité de cette œuvre écrite en 1782. Les dix comédiens (choisis par John Malkovich parmi les 300 environ qui ont auditionné) sont présents sur scène d’emblée au milieu d’un décor relativement dépouillé, en arc de cercle. Un cercle vicieux sans doute. Le vice du libertinage. Le cercle épistolaire, littéraire qui les relie tous les uns aux autres dans un manège implacable et fatal, aussi. Il m’a fallu aussi quelques minutes pour oublier Malkovich, Close et Pfeiffer et substituer à leurs souvenirs ces visages juvéniles (à l’exception de la comédienne Sophie Barjac, tous ont moins de 27 ans, d’ailleurs pas un anachronisme mais au contraire une fidélité au roman puisque les personnages avaient entre 15 et 30 ans).

    Je me suis d’abord sentie comme en dehors de l’intrigue. Ne vous méprenez pas : il ne s’agissait pas d’ennui mais au contraire de la légèreté contagieuse, celle de Valmont (je n’étais donc pas en dehors de la pièce mais bel et bien dedans), sa désinvolture… et puis, peu avant l’entracte, la cruauté dissimulée derrière cette légèreté désinvolte a commencé à agir, à retentir. Les lumières se tamisent et se teintent alors de couleurs mystérieuses, inquiétantes même. La violence des sentiments gronde. La musique résonne, poignante. Oui, poignante comme un coup de poignard. Le jeu de séduction se transforme en rivalité meurtrière. Le combat de Merteuil contre Valmont. Mais aussi celui de Mme de Tourvelle contre Valmont, contre elle-même, contre ses sentiments mais elle cède, enfin, déjà, à ses sentiments irrépressibles, alors tragiquement belle et passionnée. Ses mots, sa douleur, sa passion résonnent dans la salle, en moi. L’interprétation (vraiment sidérante) de Jina Djemba m’a donnée des frissons. L’âge des comédiens n’a plus d’importance. Jina Djemba EST alors Mme de Tourvel, ses tourments exaltés et ravageurs. Le corps et le cœur dominent la raison. (La mise en scène retranscrit d’ailleurs parfaitement cela, de par l’engagement physique qu’elle réclame aux acteurs, impressionnant duel de fin et impressionnantes scènes entre Tourvel et Valmont). L’émotion surgit, brusquement. J’ai beau connaître le tragique dénouement, je n’ai pu m’empêcher d’espérer que Mme de Tourvelle ne s’échappe avant qu’il ne soit trop tard, je n’ai pu m’empêcher d’espérer que Valmont n’éprouve un remord salutaire. Les comédiens sont convaincants pour certains, voire époustouflants pour d’autres ( en particulier Jina Djemba dans le rôle de Mme De Tourvel mais aussi Julie Moulier qui joue toute la cruauté, l’assurance, l’impertinence, la perversité avec un aplomb, une diction, une facilité admirables ; Rosa Bursztejn est parfaite dans le rôle de l’ingénue Cécile de Volanges, et Yannik Landrein campe un Valmont très différent de celui de Frears mais d’une sournoise désinvolture tout aussi redoutable ) à tel point que j’ai tout oublié : le décor, l’époque, la lumière qui un jour se rallumera, pour ne voir que ces personnages qui luttent contre les autres et contre eux-mêmes, que ces sentiments cruels, réfrénés, exaltés. La preuve de l’incroyable modernité du texte d’où, à mon avis, l’inutilité d’y inclure ipad et iphone pour en témoigner et de faire que des scènes libertines frôlent alors la farce et même le graveleux. Seul vrai bémol qui ne m’empêche pas de vous recommander la pièce, ne serait-ce que pour (re)découvrir le texte et des comédiens épatants. Quant à savoir si cela résonne encore aujourd’hui… Est-ce si différent aujourd’hui dans certains « cercles » parisiens ? Seulement, les masques ne finissent pas toujours par tomber… Et puis les sentiments, leur violence, est évidemment intemporelle tellement bien retranscrite grâce à la lucidité cruelle de Choderlos de Laclos.

    Après l’entracte, la cruauté, la sauvagerie dominent en effet. Le décor même s’écroule violemment, se dépouille un peu plus encore, pour n’être plus que débris et corps enchevêtrés, avant que le masque de la Marquise de Merteuil ne tombe, qu’elle ne se démaquille, que soit enfin découvert son ignominieux visage si longtemps et bien dissimulé. Reste la beauté, celle sacrifiée, de Mme De Tourvelle. Celle des mots de Choderlos Laclos. Celle, terrible et envoûtante, de l’écriture. Celles de la manipulation, de la séduction et de l’échange épistolaire dont Choderlos Laclos fait un art. Pouvoir terrible, magique, des mots qui peuvent susciter le désir, la passion mais aussi détruire impitoyablement, et tuer. Physiquement comme Valmont. Socialement comme Mertueil. Sans doute la plus cruelle des vengeances mais qui les laissera tous deux vaincus, sans que personne d’autre ne sorte victorieux de cette lutte impitoyable, annonciatrice d’un 1789 et d’une autre Terreur en réponse à celle des mots et de la débauche dont la Noblesse se servait et abusait. Revoyez d’ailleurs également « Ridicule » de Patrice Leconte qui en témoigne aussi magnifiquement et cruellement.

    Reste aussi et enfin un texte, le vertige sensuel, cruel, intemporel des mots, de l’œuvre, sa clairvoyance sur la duplicité des apparences, à tel point que je n’ai qu’une envie : le relire. Un texte bouleversant de lucidité, de beauté, de cruauté, que cette mise en scène singulière, surprenante, donnera, je l’espère, envie de découvrir à ceux qui ne le connaissaient pas encore et qui, peut-être, mésestiment le pouvoir de l’écriture et des mots, peut-être, finalement, les seuls vainqueurs.

    Retrouvez également cet article sur mon nouveau site : http://inthemoodlemag.com

    Pour tout savoir sur la pièce rendez-vous sur son site officiel, sa page Facebook et son compte twitter. Et retrouvez mon interview de John Malkovich ci-dessus, en haut de cet article.

     

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    En bonus, ci-dessous, ma critique de « Good Canary » précédente mise en scène de John Malkovich

    »Les Liaisons dangeureuses » – Théâtre de l’Atelier, à partir du 12 janvier, 1, place Charles-Dullin (XVIIIe). Tél: 01 46 06 49 24.- Horaires: 20 h du mardi au samedi, mat. Samedi et dimanche. 16 h. – Places: de 10 à 38 €. Durée: 1 h 55.- Jusqu’en mai.

    Un petit extrait ci-dessous qui, je l’espère, donnera envie de lire le livre mais aussi de voir le film remarquable de Stephen Frears et j’en profite enfin pour vous rappeler que vous pouvez soutenir la publication de mon recueil de nouvelles, en vous inscrivant comme fan sur la page suivante: http://www.mymajorcompanybooks.com/meziere .

  • Théâtre – Critique – « La Compagnie des spectres » avec Zabou Breitman – Théâtre de la Gaîté Montparnasse

    Comment ai-je pu délaisser le théâtre pendant si longtemps ? La dernière fois que j’y suis allée, c’était en début d’année, pour « Les Liaisons dangereuses » de Choderlos de Laclos mises en scène par John Malkovich, au théâtre de l’Atelier, un vertige sensuel, cruel, intemporel, une mise en scène singulière qui donnait envie de redécouvrir ce texte bouleversant de lucidité, de beauté, de cruauté. Pour l’occasion, j’avais eu le plaisir de réaliser une interview impromptue de John Malkovich (une interview et une critique à retrouver, ici).

    C’est aussi notamment avec cette volonté de faire redécouvrir un texte que Zabou Breitman signe la mise en scène et l’interprétation seule en scène du livre éponyme de Lydie Salvayre, spectacle créé il y a deux ans au théâtre Sylvia Montfort qu’elle reprend ici. Déjà, à peine arrivée rue de la Gaîté, me voilà plongée dans cette atmosphère réjouissante, paradoxalement festive et recueillie, symptomatique des théâtres, dans un ailleurs proche, à la fois dans l’essence même de ce qui fait la vie parisienne (ou son image d’Epinal pour moi, jeune provinciale quand j’y ai débarqué il y a 10 ans) et plus tout à fait Paris.

    La Gaîté Montparnasse est un petit théâtre où l’accueil est aussi chaleureux que le lieu qui sied parfaitement à cette pièce et à son décor : un petit appartement dans lequel vivent, recluses, une mère et sa fille. Au centre de leur vie et de l’appartement décoré d’objets simples, voire kitchs, un téléviseur qui diffuse « Questions pour un champion ». Parmi l’amas d’objets indéfinis, nous découvrons un corps apparemment sans vie, peut-être une marionnette, dont le visage est recouvert d’un masque. Soudain, le masque tombe. Le visage apparaît et le corps bouge. Une femme commence alors à nous raconter dans une langue belle et soignée et au passé simple, une histoire à la fois complexe et banale : celle des spectres qui hantent son existence. Son existence et celle de sa mère, surtout de sa mère.

    Ce jour-là, un huissier de justice vient procéder à l’inventaire de leurs biens avant saisie. Il va devenir l’interlocuteur, bien malgré lui, de ces femmes hantées par les spectres de leur histoire et de l’Histoire. La mère prend l’huissier pour Darnand. La fille, affolée, essaie d’éviter un nouveau drame et, pendant l’état des lieux qui est finalement aussi celui d’une vie,
    la fille raconte sa mère qui raconte sa propre mère, remontant deux générations jusqu’à ce drame familial sous l’Occupation et le régime de Vichy, qui perdurera jusqu’à aujourd’hui, soixante-sept ans plus tard…

    Le très beau premier film de Zabou réalisatrice s’intitulait « Se souvenir des belles choses » et traitait déjà de la mémoire, la mémoire évanescente quand ici il est question de mémoire sélective, quand il est question de « se souvenir des terribles choses », une période à la fois révolue et omniprésente pour la mère qui ressasse sans cesse le drame de son existence, l’histoire des jumeaux Jadre (beauté cruelle de la langue qui fait résonner l’allitération en J comme une terrible litanie) et de la mort de son frère. La mémoire est ici celle de l’histoire (personnelle) et de l’Histoire (collective), de leur poids redoutable. Une pièce qui montre aussi la nécessité du recul pour appréhender l’histoire et la nécessité de la mémoire, une autre mémoire, quand celle personnelle se fait au contraire parfois trop pesante et présente.

    Zabou Breitman interprète à la fois cette fille écrasée par le passé de sa mère, cette mère étouffée par ses souvenirs, l’huissier, ces « bons français » odieux d’autant plus qu’ils le sont avec le sourire et une criminelle affabilité…toute une galerie de personnages, de « mémoires », de spectres, qu’elle interprète avec un brio, une énergie, une présence absolument époustouflants, pendant plus d’une heure trente, que ces personnages soient touchants ou médiocres, mais souvent armés ou désarmés de folie plus ou moins douce, plus ou moins meurtrière. Des spectres du passé qui hantent et assombrissent le présent dans ce décor à la fois rassurant et malmené, d’une inquiétante banalité. La beauté triste de la pièce culmine le temps d’une danse qui montre encore une fois l’étendue du talent de Zabou, qui s’improvise marionnettiste, dans un duo terrible et sublime avec Pétain, scène d’une cruelle, cynique et sinistre drôlerie, d’une naïveté redoutable, et d’une beauté violente.

    Jamais dans la performance, mais toujours subtile et sur le fil, Zabou, aidée par la précision cruelle et le rythme à la fois impitoyable et ensorcelant des mots de Lydie Salvayre, passe d’une émotion et d’un personnage à l’autre avec un talent incontestable…et nous fait entrer dans l’histoire (et l’Histoire) comme si elle se jouait réellement sous nos yeux nous faisant oublier son visage angélique, juvénile même encore, pour nous y faire projeter l’image des personnages qu’elle interprète sans qu’il soit besoin de nul masque pour nous y faire croire, grâce à son interprétation rare et remarquable mais aussi à des variations subtiles de lumières et grâce à l’utilisation du décor comme un cirque dont elle serait le clown mélancolique. Sa robe des années 40, la pièce : tout semble ainsi à la fois figé dans le passé et intemporel.

    Jamais larmoyante, la pièce est caustique, tendre parfois, cruelle, lucide, drôle, poignante, et nous emporte dans son tourbillon pour nous laisser bouleversés, songeant à nos propres spectres, à la nécessité, parfois, de laisser ou faire tomber les masques et surtout, malgré leur poids, à la nécessité de « se souvenir des terribles choses », nous laissant aussi avec en tête, le souvenir de cette interprétation exceptionnelle et bouleversante de Zabou Breitman (et qui m’a éblouie et terrassée), ce tourbillon de colère, de vie, de folie, de révolte et, enfin, avec le souvenir d’une citation comme une note d’espoir désenchantée : «Vous pouvez tout emporter, vous n’emporterez jamais nos désirs ! ».

    Fêtes de fin d’années :
    – Dimanche 23 décembre : 16h,
    – Lundi 24 décembre : relâche,
    – Mardi 25 décembre : relâche,
    – Mercredi 26 décembre : 19h,
    – Jeudi 27 décembre : 19h,
    – Vendredi 28 décembre : 19h,
    – Samedi 29 décembre : 19h
    – Dimanche 30 décembre à 16h

    Janvier 2013 :
    - mercredi 2 janvier à 19h
    - jeudi 3 janvier à 19h
    - vendredi 4 janvier à 19h
    - samedi 5 janvier à 19h
    - dimanche 6 janvier à 16h

    Zabou BREITMAN
    D’après le roman de Lydie SALVAYRE
    Mise en scène et adaptation de Zabou BREITMAN

    Jusqu’au 6 janvier 2013
    Du mardi au samedi : 19h
    Matinée le dimanche : 16h (sauf 25 novembre)

    36 € (1ère Cat.)
    28 € (2e Cat.)
    18 € (3e Cat.)

    Retrouvez également cette critique sur mon blog http://inthemoodforcinema.com et découvrez et éventuellement soutenez mon projet littéraire sur My Major Company, ici.

    Lien permanent Imprimer Catégories : CHRONIQUES THEATRALES Pin it! 0 commentaire
  • La nouvelle publicité Nespresso avec George Clooney et John Malkovich

    Une fois n'est pas coutume, une petite publicité, puisqu'il s'agit presque de cinéma avec mini-scénario et casting de choix et puisque son acteur principal est actuellement à l'affiche de "The American" dont vous pouvez lire ma critique en cliquant ici. Je vous laisse donc découvrir la nouvelle publicité Nespresso avec George Clooney et John Malkovich ci-dessous...

    ...et la version longue de la précèdente publicité:

  • What else? (George Clooney et John Malkovich)

    Oui, je sais, je sais: j'avais dit "pas de publicité sur inthemoodforcinema"! Mais celle-là, c'est davantage un court-métrage qu'une publicité et personne ne m'a demandé de la mettre en ligne. Je l'ai découverte hier soir, je l'ai trouvée très réussie et les deux petits nouveaux qui s'y essaient à la comédie très prometteurs ... Alors, en attendant de vous parler du dernier film de Terry Gilliam, de Charlie Chaplin, de Gorbatchev, de Jean-Laurent Cochet ces heures prochaines, je vous laisse avec George et John... (Et vous pouvez aussi revoir George Clooney sur inthemoodfordeauville lors de sa venue au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2007, en cliquant ici).

  • Avant-première- "L'échange" de Clint Eastwood: politique et manichéen

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    John Malkovich, au CID, présentant "L'échange", au 34ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, photo http://inthemoodfordeauville.hautetfort.com
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    Photo ci-dessus, Clint Eastwood lors du 61ème Festival de Cannes (photo "In the mood for Cannes")
    Ci-dessus, John Malkovich présentant "L'Echange" au 34ème Festival du Cinéma Américain de Deauville (vidéo http://inthemoodfordeauville.hautetfort.com )
     Ce film (qui sort demain en salles, en France) projeté en Première au Festival du Cinéma Américain de Deauville avait été projeté en compétition du 61ème Festival de Cannes. Vous pouvez retrouver ma critique écrite lors de ce 61ème Festival de Cannes ci-dessous et également sur "In the mood for Cannes", mon blog consacré à ce 61ème Festival de Cannes.
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    Ci-dessus, Angelina Jolie dans "L'échange"
    Critique publiée sur "In the mood for Cannes" lors de la présentation en compétition du 61ème Festival de Cannes de "L'échange":
     L'évènement d'hier c'était la projection de "L'échange" de Clint Eastwood. Les échos étaient tels que même en séance du lendemain dans la salle du 60ème, sorte de séance de rattrapage qui permet de voir les films le lendemain des projections dans le Grand Théâtre Lumière, la salle était comble 1 heure 30 avant le début de la projection, certains ayant déjà évoqué une potentielle palme d'or pour Clint Eastwood.

    C'est avec fébrilité que j'entrai donc dans la salle, m'apprêtant à vivre une expérience cinématographique aussi intense que "Sur la route de Madison" (mon préféré de Clint Eastwood cinéaste mais aussi acteur, voir ma critique de "Sur la route de Madison" en cliquant ici).

    Le synopsis était en effet particulièrement attractif et propice à un suspense eastwoodien. Clint  Eastwood revenait ainsi hier sur la Croisette de nouveau avec un film noir 5 ans après y avoir présenté "Mystic River" dans lequel jouait un certain Sean Penn...

    Synopsis: Los Angeles, 1928 : un samedi matin, dans une banlieue ouvrière, Christine  (Angelina Jolie) dit au revoir à son fils Walter et part au travail. Quand elle rentre à la maison, Walter a disparu. Une recherche effrénée s’ensuit et, quelques mois plus tard, un garçon de neuf ans affirmant être Walter lui est restitué. Désorientée par l’avalanche de policiers et de reporters et par ses propres émotions, Christine ramène le garçon à la maison. Mais au fond de son coeur elle sait qu’il n’est pas son fils.

    Il en va des films comme des personnes: il y en a que l'on aimerait savoir détester ou par lesquels on aimerait savoir être envoûté. J'aurais aimé porter (et être portée par) un enthousiasme inconditionnel pour ce film d'un des maîtres du cinéma américain, malheureusement j'en suis ressortie avec une impression très mitigée.

     Inspiré de faits réels le scénario a été écrit par Joe Michael Straczynski et nous plonge dans l'angoisse puis le combat de cette mère dont le fils était la raison de vivre et dont le retrouver est la raison de se battre. C'est d'abord un portrait de femme meurtrie, courageuse, déterminée, portée par la foi et un espoir irrationnel qu'Angelina Jolie incarne avec beaucoup de talent, de sensibilité, avec l'aura des stars hollywoodiennes des années 40 et 50, un cinéma auquel Clint Eastwood rend d'ailleurs ouvertement hommage, notamment en nimbant la photographie, magnifique, d'une lumière subtilement surannée.

    Vous vous demanderez alors probablement pourquoi ce film dont l'action débute en 1928 et qui traite d'une réalité lointaine est pressenti pour recevoir la palme d'or alors que Sean Penn a précisé qu'il faudrait que le lauréat ait "conscience du monde dans lequel il vit", tout simplement parce que, et c'est là le grand intérêt du film, en nous parlant des injustices hier, Clint Eastwood nous parle de celles d'aujourd'hui. A quelques détails près, le sujet est finalement effroyablement actuel et le combat de Christine a une résonance intemporelle et universelle, de même que la corruption, le poids de la religion dans la société ou encore le rôle de la presse .

    Au risque de susciter de nombreuses réactions de désapprobation, ce qui m'a avant tout gênée c'est ce qui m'avait gênée dans la fin du scénario de "Million dollar baby": son caractère outrancièrement mélodramatique et davantage encore ici, ce à quoi se prête le style, en l'occurrence celui du film noir: le manichéisme. Ainsi Angelina Jolie incarne une femme qui ne fléchit ni ne doute jamais, le capitaine Jones incarne la corruption sourde des autorités, prêtes à tout pour voiler la vérité, imposer la leur, (même interner une femme saine d'esprit, tenter de lui faire croire et de faire croire à tous qu'un enfant qui lui est étranger est le sien) et donner l'image d'une police exemplaire. La vérité face au mensonge. La justice du combat d'une femme pour retrouver son fils face à l'injustice d'institutions corrompues. L'identification devrait être immédiate et pourtant ce manichéisme a fait que je suis toujours restée à distance, certes constamment là, mais à distance.

     Par ailleurs, si le sujet n'avait été tiré d'un fait réel, j'aurais  eu du mal à adhérer à cette histoire de tueur en série  bourreau d'enfants(dont un instant j'ai imaginé qu'il serait manipulé par la police, créant de nouvelles ramifications dans cette histoire finalement un peu trop limpide à l'image de sa réalisation d'un classicisme certes impeccablement maîtrisé) .

     Clint Eastwood reste un raconteur d'histoire exemplaire, sachant magnifier ses histoires et ses acteurs par une réalisation fluide mais à force de trop vouloir magnifier, à force de vouloir lui aussi, avec beaucoup de conviction, nous imposer sa vérité, il en oublie d'en donner le sentiment ave tout ce qu'elle recèle d'ambivalence.  Certaines scènes demeurent particulièrement réussies comme celle qui nous glace le sang, de la confession de l'enfant ou celle dans laquelle un psychiatre tente de convaincre et se convaincre de la folie de Christine. Nous retrouvons alors ici l'ambivalence qui fait défaut au reste du film, chacune de ses paroles ayant un double sens, chaque rictus, chaque regard, chaque mot pouvant témoigner de sa folie. Une démonstration implacable du caractère alors subjectif de la vérité.

    Clint Eastwood toujours reparti bredouille de la compétition cannoise (à l'exception d'un prix d'interprétation pour Forest Whitaker  dans "Bird") n'a rien obtenu à nouveau pour "L'échange", il  a en revanche été récompensé par le jury présidé par Sean Penn d'un prix pour l'ensemble de sa carrière.

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    Ci-dessus, la montée des marches de Clint Eastwood et Angelina Jolie pour "L'échange" au 61ème Festival de Cannes-Photo L'Oréal Cannes-
    Sandra.M
  • Le programme du 34ème Festival du Cinéma Américain de Deauville 2008 - 5 au 14 septembre 2008- (avec le complément de programmation du 20 août)

    affichedeauville2008.jpg34. 1975. 1995. 2007. 55000. 35. 15. 11. 5… : ces nombres ne sont pas les numéros du loto d’une contrée lointaine mégalomaniaque mais les nombres et dates clefs du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2008, créé en 1975 et qui aura lieu cette année pour la 34ème année consécutive.

    Quoiqu’il arrive pour moi, fin août début septembre est synonyme de Festival du Cinéma Américain de Deauville auquel j’assiste depuis 15 ans avec toujours le même enthousiasme, la même soif de découvertes cinématographiques, la même envie insatiable de visionner et découvrir aussi bien des films indépendants que des blockbusters puisque là se trouve l’originalité de ce festival , dans cette diversité de sa programmation, et surtout avec le souhait accru de vous faire partager ma passion pour ce festival et mes pérégrinations cinéphiliques puisque vous pourrez suivre le Festival en direct sur mon blog « In the mood for Deauville », de l’ouverture à la clôture du festival, un blog sur lequel vous pouvez d’ailleurs d’ores et déjà trouver le programme détaillé, et bientôt des critiques et articles en direct à l’image de ce que j’ai réalisé pour le Festival de Cannes sur « In the mood for Cannes » (blog lauréat du concours de blogs du Festival de Cannes 2008).

    Alors certes le générique du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2008 sera moins prestigieux et spectaculaire que celui du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2007, exceptionnel (avec notamment Casey Affleck et Brad Pitt pour le chef d’œuvre de 2007 « L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford » d’Andrew Dominik, avec Matt Damon pour le trépidant « La vengeance dans la peau », avec George Clooney pour « Michael Clayton », avec Michael Douglas etc) mais la programmation 2008 reste néanmoins dense et diversifiée avec un générique plutôt alléchant. Sont ainsi notamment attendus : John Malkovich, Angelina Jolie, Spike Lee, Ed Harris , Uma Thurman, Helen Hunt, Pierce Brosnan, Renée Zellweger, Viggo Mortensen, Kevin Spacey, Laura Dern, Juliette Binoche, Carole Bouquet

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    Photo ci-dessus, inthemoodforcinema.com , Pierce Brosnan lors du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2005

    mamma mia affiche.jpgLe festival débutera en beauté et en chansons avec la comédie musicale de Phyllida Lloyd « Mamma mia ! », avec Meryl Streep et Pierce Brosnan, deux habitués du Festival qui devraient de nouveau être là cette année pour ce film basé sur des chansons du groupe Abba, un film tourné en Grèce où il caracole actuellement en tête du box-office. 

    Parmi les temps forts du festival, figurent, depuis 1977, les hommages cette année décernés au réalisateur, scénariste, producteur, comédien Spike Lee, à la comédienne Parker Posey, au comédien, réalisateur, producteur, scénariste Ed Harris et au réalisateur Mitchell Leisen.

    Autre temps fort que j’essaie de ne jamais manquer : la compétition de films indépendants créée en 1995 et qui a couronné des films singuliers et des cinéastes talentueux comme « Sunday » de Jonathan Nossiter (1997), « Dans la peau de John Malkovich » de Spike Jonze (1999), « Girlfight » de Karyn Kusama (2000), « Collision » de Paul Haggis (2005), « Little miss sunshine » de Jonathan Dayton et Valérie Faris (2006)…

    Cette année le jury présidé par Carole Bouquet (et composé de : Edouard Baer, Ronit Elkabetz, Pierre Jolivet, Cédric Kahn, Bouli Lanners, Cristian Mungiu, Leonor Silvera, Dean Tavoularis)  devra départager 11 films dont 5 premiers films pour remettre son Grand Prix et son Prix du Jury.

    Le jury Révélation Cartier  récompensant un des films de la compétition officielle pour ses qualités novatrices sera présidé par Zoe Cassavetes et composé de Léa Drucker, Diastème, Jalil Lespert et Ara Starck . (Complément de programmation du 20 août)

    Une nouvelle section nommée grand angle sera consacrée à une personnalité du cinéma américain afin de mettre en avant son travail particulier, cette année Charles Burnett. (Complément de programmation du 20 août)

    L'échange.jpg35 longs métrages inédits ont été sélectionnés à ce jour avec, parmi ceux-ci, ce qui a fait la renommée de ce festival : les  Premières parmi lesquelles « L’échange », le dernier film de Clint Eastwood avec Angelina Jolie présenté en compétition au dernier Festival de Cannes mais aussi « Appaloosa » de Ed Harris, « Coup de foudre à Rhode Island » de Peter Hedges avec notamment Juliette Binoche, « Hellboy 2 » de Guillermo del Toro,  « Lakeview Terrace » de Neil La Bute avec Samuel Lee Jackson, « Miracle à Santa Anna » de Spike Lee etc.

    affiche nuits américaines 2008.jpgLe Public Système Cinema, toujours en collaboration avec la Cinémathèque Française, a par ailleurs eu la bonne idée de reconduire les Nuits Américaines initiées en 2007, des classiques du septième art programmés 10 jours sur 10,  24H sur 24 et classés en 5 thématiques : la science-fiction, le film noir, la comédie, le mélodrame et la comédie musicale. Vous pourrez ainsi notamment revoir « Elle et lui » de Leo MacCarey, « Bienvenue à Gattaca » d’Andrew Niccol, « Le Mécano de la Général » de Buster Keaton, « Certains l’aiment chaud » de Billy Wilder, « Casablanca »  de Michael Curtiz ou encore « Sur la route de Madison » de Clint Eastwood et beaucoup d’autres chefs d’œuvre du cinéma américain que je vous recommande évidemment. A cette liste s’ajouteront « Les introuvables de Deauville », projetés chaque jour à 11h et parmi lesquels « Lettre d’une inconnue » de Max Ophuls ou encore « Le secret derrière la Csablanca.jpgporte » de Fritz Lang. Un pass de 10 euros exclusivement dédié aux Nuits Américaines sera ainsi édité.

    Comme chaque année, depuis 2003, vous pourrez également découvrir de passionnants, parfois édifiants, documentaires présentés dans la section « Les Docs de l’Oncle Sam », cette année au nombre de 7.  

    livre forestier.jpgLe prix Michel d’Ornano qui récompense un premier film français sera cette année décerné à Jean-Stéphane Sauvaire pour « Johnny Mad Dog », et le prix littéraire sera attribué à François Forestier pour « Marilyn et JFK ».

    Enfin, le festival s’achèvera par la cérémonie du palmarès le 14 septembre puis par le film de clôture, cette année « Then she found  me » de et avec Helen Hunt, avec également Colin Firth, Bette Midler, Matthew Broderick etc.

     Une édition 2008 qui a de quoi réjouir autant les cinéphiles les plus avertis que les amateurs de cinéma de divertissement…

     Alors le Festival 2008 fera-t-il mieux que 2007 avec ses 55000 spectateurs et ses 200000 visiteurs ? En tout cas la licorne qui figure sur l’affiche 2008 et qui semble survoler une mer troublante et mystérieuse, toujours aux couleurs de la bannière étoilée, accompagnée de ses étoiles intrépides sous un soleil insolent, nous laisse présager une édition then she found me2.jpgautant propice aux rêves qu’à la singularité que ce festival sait si bien concilier.

    farelly cartier 003.JPG Une édition que vous pourrez donc suivre sur « In the mood for Deauville », du 5 au 14 septembre prochain.

      Le pass public permanent coûte 145 euros (séances du soir sur cartes d'accès uniquement). Il existe également des badges journaliers. Pour connaître toutes les modalités d’accréditation, public et professionnel, je vous renvoie à cet article ou au site officiel du Festival.

    Un complément de programmation a été apporté ce 20 août avec notamment la composition du jury Révélation mais aussi une nouvelle section( Grand Angle), de nouveaux "Docs de l'Oncle Sam" et de nouvelles avant-premières, retrouvez-les en détails sur "In the mood for Deauville" : http://inthemoodfordeauville.hautetfort.com

    Deauville.JPG

     Quelques liens pour en savoir plus sur le Festival du Cinéma Américain de Deauville :

     -Le site internet officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville

    -Le site de l’office de tourisme de Deauville

    -Mon compte-rendu du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2005

    -Mon compte-rendu du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2006

    -Mon compte-rendu du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2007

    -Le blog « In the mood for Deauville » pour suivre en direct le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2008 (conférences de presse, Premières, compétition etc), pour voir le programme détaillé et toutes les informations pratiques pour venir et assister au Festival, ainsi qu’une cinquantaine de liens internet concernant le festival...

    Sandra.M

  • In the mood for news 28

    Les films de la semaine du 30 Avril à l’affiche

    La critique de la semaine  « In the mood for cinema »:

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    "Le Grand Alibi" de Pascal Bonitzer, avec Miou-miou, Lambert Wilson, Valeria Bruni-Tedeschi, Pierre Arditi

    (France)-Genre : Drame - Durée : 1H33 mn

    CLIQUEZ ICI POUR LIRE MA CRITIQUE DU GRAND ALIBI A L’OCCASION DE L’AVANT-PREMIERE AU CINEMA LE BALZAC A PARIS

    Les autres films de la semaine à l'affiche 

    "Iron Man" de Jon Favreau avec Robert Downey Jr. et Gwyneth Paltrow

    Titre original : IRON MAN (Etats-Unis)-Genre : Science-Fiction, Action

    Pitch: Tony Stark, inventeur de génie, vendeur d'armes et playboy milliardaire est kidnappé en Afghanistan. Forcé par ses ravisseurs à fabriquer une arme redoutable, il construit en secret une armure hi-tech révolutionnaire qu'il utilise pour s'échapper. Comprenant la puissance de cette armure, il décide de l'améliorer et de l'utiliser pour faire régner la justice et protéger les innocents.

    «  Mèche Blanche, Les Aventures Du Petit Castor »  de Philippe Caldéron(France)

    Durée : 1H30 mn

    Pitch : Il était une fois, dans le Grand Nord canadien, un jeune castor espiègle et insouciant, Mèche Blanche, qui vivait avec Mère Castor et Petite Sœur, entouré de ses amis Petit Lynx et Petit Ours. Mais un jour, le barrage qui sert de refuge à Mèche Blanche et à sa petite famille s’écroule. Mèche Blanche est alors emporté par le courant loin des siens.

     « Ciao Stefano » de Gianni Zanasi, avec Giuseppe Battiston, Anita Caprioli

    Titre original : NON PENSARCI (Italie)-Genre : Drame - Durée : 1H44 mn

    Pitch : Petite star du rock punk indépendant, Stefano Nardini a trente-six ans et dresse le bilan : il y a bien longtemps qu’il ne fait plus les couvertures des magazines, sa fiancée le trompe et il n’a plus de lit où dormir ; il lui reste sa guitare et une voiture aux portières bloquées... En somme, le moment est venu de prendre le temps de réfléchir, de chercher un refuge, de retourner vers sa famille qu’il n’a pas vue depuis des années.

    «  L'Amour De L'Or »  d'Andy Tennant avec Matthew Mcconaughey, Kate Hudson, Alexis Dziena...

    Titre original : FOOL'S GOLD (Etats-Unis)-Genre : Comédie Romantique

    Pitch :Ben Finnigan est un ancien surfer qui consacre désormais l’essentiel de son temps à la chasse aux trésors sous-marins. Depuis huit ans, ce flegmatique aventurier rêve de découvrir la légendaire «Dote Royale» – 40 coffres renfermant d’inestimables trésors qui coulèrent en 1715 au large des Caraïbes.

    «  L'Un Contre L'Autre »  de Jan Bonny avec Matthias Brandt, Victoria Trauttmansdorff, Wotan Wilke Möhring

    Titre original : GEGENüBER (Allemagne)-Genre : Drame, Policier - Durée : 1H36 mn

    Pitch : Toujours calme et réfléchi, Georg est un policier apprécié par tous ses collègues. Son partenaire Michael, plus jeune que lui, admire aussi Georg pour l’harmonie qui règne apparemment dans le couple qu’il forme avec Anne, une séduisante institutrice. Mais alors que Georg monte en grade, le voilà qui perd toujours davantage le contrôle sur la façade soigneusement entretenue de sa vie de famille «intacte». 

    « Deux Jours A Tuer »  de Jean Becker avec Albert Dupontel, Marie-Josée Croze, Pierre Vaneck...

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     (Bientôt la critique de "Deux jours à tuer" sur « In the mood for cinema »)

    Genre : Comédie Dramatique - Durée : 1H25 mn

    Pitch : Antoine Méliot, la quarantaine, a tout pour être heureux : une belle épouse, deux enfants adorables, des amis sur lesquels il peut compter à tout instant, une jolie demeure dans les Yvelines et de l'argent. Mais un jour, il décide de tout saboter en un week-end : son bonheur, sa famille, ses amis. Que s'est-il passé chez cet homme pour qu'il change si étrangement de comportement ?

     « Il Va Pleuvoir Sur Conakry » de Cheick Fantamady Camara

    (Guinée)-Genre : Drame - Durée : 1H30 mn

    Pitch : Bangali alias BB est un journaliste caricaturiste moderne et progressiste. Son père Karamo ainsi que son frère aîné Amine sont plutôt rompus à la pratique religieuse et au respect des traditions ancestrales. BB est amoureux de Kesso, mais ne peut la présenter à son père, parce que celle-ci est une informaticienne née d’une famille de classe moyenne, et ne correspond pas au genre de femme qu’il est supposé lui souhaiter comme épouse. Depuis plusieurs semaines, la sécheresse sévit à Conakry, capitale de la République de Guinée.

     "Les Hauts Murs"  de Christian Faure avec Carole Bouquet, Catherine Jacob

    (France)- Genre : Drame - Durée : 1H35 mn

    Pitch : Pour Yves Tréguier, quatorze ans, la France des années 30 est celle des maisons de correction, qui ont tout du bagne pour mineurs : son statut d’orphelin a suffi à le faire placer dans une « Maison d’éducation surveillée », bâtisse austère entourée de hauts murs.  Du jour où il y met les pieds, Yves n’a plus qu’une idée en tête : échapper à la violence s’enfuir, et rejoindre un port où il embarquera pour New York...

     " Des Temps et Des Vents"  de Reha Erdem, avec Ozkan Ozen, Ali Bey Kayali, Elit Iscan et Selma Ergec

    Titre original : BES VAKIT (Turquie)-Genre : Drame - Durée : 1H47 mn

    Pitch : Un petit village pauvre, adossé aux rochers, au loin la mer Égée. Les habitants sont des gens simples et laborieux. Ils vivent au rythme de l'air, de l'eau, des chèvres, de la nuit, des jours et des saisons. L'appel du muezzin ponctue les journées. Les parents élèvent les enfants comme ils l'ont été.

    «  15 Ans Et Demi »  de Thomas Sorriaux et François Desagnat, avec Daniel Auteuil

    (France)-Genre : Comédie - Durée : 1H37 mn

    Pitch : Philippe Le Tallec, brillant scientifique vivant aux Etats-Unis depuis 15 ans, décide de rentrer en France s'occuper de sa fille Eglantine. Il espère profiter de cette occasion pour tisser des liens avec cette jeune fille et rattraper le temps perdu, mais elle a bien d'autres préoccupations que de passer du temps avec son père... Le séjour s’annonce très différent de ce qu’il avait imaginé, et Philippe est totalement dépassé. Il va se résoudre à faire un improbable stage de rééducation pour pères en difficulté, animé par Jean-Maxence, un célèbre auteur de méthodes en tous genres…

     « Marié(s) Ou Presque «  de Franck Llopis, avec Bernard Le Coq, David Brécourt...

    (France)-Genre : Comédie Romantique - Durée : 1H20 mn

    Pitch :Coustaud et Milka doivent organiser une fête mémorable pour enterrer la vie de garçon de leur pote Tom. Ils entrent dans leur café habituel, où tous les clients, ce soir là, apportent leur regard sur le mariage, ses déboires et ses désagréments.

    «  Joshua »  de George Ratliff avec Sam Rockwell, Vera Farmiga, ...

    Titre original : JOSHUA (Etats-Unis)-Genre : Drame

    Pitch : Dans leur superbe appartement de l’Upper East Side, Brad et Abby Cairn célèbrent la naissance de leur deuxième enfant, Lily. Joshua, le grand frère, ne voit pas l’arrivée de sa sœur d’un bon œil. D’une intelligence et d’une précocité rares, sa politesse et son calme apparent contrastent fortement avec son âge et masquent à peine la jalousie viscérale qu’il éprouve envers sa petite sœur. La vie de famille va peu à peu se fissurer. 

    Le Palmarès des Molière 2008

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    436442494.jpgC’est John Malkovich qui a reçu le Molière de la meilleure mise en scène pour « Good Canary ». Je vous avais longuement parlé de cette pièce qui a également reçu le Molière du Décorateur-scénographe attribué à Pierre-François Limbosch. Rien d’étonnant : la mise en scène ( et la prestation de Christiana Réali qui s’est vue « ravir » le Molière de la comédienne par Myriam Boyer pour « La vie devant soi") était l’indéniable atout de cette pièce.

     CLIQUEZ ICI POUR LIRE MA CRITIQUE DE "GOOD CANARY".

    Molière du Théâtre public: Juste la fin du monde, de Jean-Luc Lagarce, mis en scène par Michel Raskine
    Molière des Compagnies: La Petite Catherine de Heilbronn de Kleist, mis en scène par André Engel (Compagnie Le Vengeur masqué)
    Molière du Théâtre privé:
    La Vie devant soi, de Gary-Ajar, mis en scène par Didier Long
    Molière du Théâtre musical: Le Roi Lion, mis en scène par Julie Taymor
    Molière du meilleur adaptateur: Xavier Jaillard pour La Vie devant soi
    Molière du Metteur en scène: John Malkovich pour Good Canary
    Molière de la Révélation théâtrale: Raphaëline Goupilleau dans Une souris verte
    Molière du Décorateur-scénographe: Pierre-Francois Limbosch pour Good Canary
    Molière du Créateur costumes: Julie Taymor pour Le Roi Lion
    Molière du Créateur lumières: Donald Holder pour Le Roi Lion
    Molière du Spectacle seul(e) en scène: Eric Métayer dans Un monde fou
    Molière du Comédien: Michel Galabru dans Les Chaussettes - opus 124
    Molière de la Comédienne: Myriam Boyer dans La Vie devant soi
    Molière du Comédien second rôle: Gilles Privat dans L'Hôtel du libre-échange
    Molière de la Comédienne second rôle: Valérie Bonneton dans Le Dieu du carnage
     Molière de l’Auteur: Roland Dubillard, Les Diablogues
    Molière du Jeune public: L'hiver 4 chiens mordent mes pieds et mes mains, Philippe Dorin, mis en scène par Sylviane Fortuny

    L’actualité festivalière de la semaine

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    Retrouvez toute la programmation et l'actualité du 61ème Festival de Cannes sur « In the mood for Cannes » et bientôt le Festival en direct, en cliquant ici …