Palmarès et compte rendu d’ « Aux courts d’un soir » à l’Espace Pierre Cardin (09/06/2010)

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Hier soir, le Département Cinéma de l'Espace Pierre Cardin organisait une soirée intitulée « Aux courts d'un soir : Les meilleurs courts métrages français 2010 ». Deux bonnes raisons pour moi au moins d'aller à cette soirée : retourner à l'Espace Pierre Cardin, lieu de tant de souvenirs inoubliables de ma participation au jury du Festival de Paris il y a 12 ans déjà, et les courts-métrages trop rarement mis à l'honneur. La soirée était divisée en deux parties :

 - une sélection de courts métrages français 35mm vidéo et HD inédits (pas encore diffusés, ou présentés en festival au moment de la sélection, années de production 2009-2010).

- une sélection des courts métrages français 35mm vidéo et HD primés dans les principaux festivals français 2009-2010.
La première sélection était soumise à un jury de professionnels qui décernait un prix au meilleur court-métrage inédit afin d'aider le lauréat à réaliser et à promouvoir son prochain court-métrage.

Le jury était présidé par Pierre-William Glenn, Chef-Opérateur, Président de la C.S.T., Directeur du Département Image à la FEMIS. A ses côtés : Francine  Lévy (Directrice de l'E.N.S Louis Lumière), Reinhard Wagner (Compositeur de musique de films), Guesh Patti (Chanteuse interprète), Stéphane Saint-Martin (Directeur des « Lutins du court-métrage »).

C'est le court-métrage de Keren Marciano, "Mémoire d'un jeune fille dérangée"  qui a reçu le prix du court-métrage "Aux courts d'un soir".

"Les Figures" de Julien Petit  quant à lui reçu le coup de cœur du jury.

Je n'avais lu aucun synopsis afin de garder intact le plaisir de la découverte. Découvrir des courts-métrages à la suite est toujours un voyage surprenant et passionnant et l'occasion de plonger dans des univers différents. Un thème commun reliait pourtant curieusement la majorité des courts-métrages,  celui de la disparition  sous toutes ses formes, des courts-métrages desquels ressortait une commune impression de suffocation. C'est pourtant justement le seul qui n'abordait pas ce thème dans la première sélection qui a été primé, pour sa légèreté, son ton décalé, qui doivent beaucoup au jeu savoureusement burlesque de son actrice principale,  Sara Giraudeau.

J'ai préféré la seconde sélection avec une mention spéciale pour le magnifique film d'animation « Fard » de David Alapont et Luis Briceno qui, en nous plaçant dans un futur proche, stigmatise le monde de l'entreprise et sa déshumanisation corrélative, avec une forme de poésie désenchantée. « 8 et des poussières », chronique sur les conséquences désastreuses de la précarité dénote quant à lui par la qualité de jeu de ses interprètes. « Toute ma vie » de Pierre Ferrrière est illuminé par la présence de Caterina Murino dans un redoutable face-à-face . Mon deuxième coup de cœur : « La Carte » de Stefan Le Lay, le seul (avec le premier cité) à refléter un réel univers, ici plein de fantaisie, de poésie, véritable bouffée d'air frais dans une sélection plutôt sombre. Enfin « Gilles Corporation » de Vianney Meurville, un peu facile, se gargarisant de son mauvais goût, jouant sur les clichés de Paris et de la province et assimilant le Parisien à un animal élevé en batterie et qui relève beaucoup plus du sketch que du court-métrage.

Même si les courts-métrages présentés étaient d'un niveau inégal et/car diversifiés, parmi ceux-ci figuraient de belles surprises qui valaient largement le déplacement. Je continuerai par ailleurs désormais régulièrement à vous faire découvrir des courts-métrages sur ce blog et cela dès cet après-midi...

11:36 Écrit par Sandra Mézière | Lien permanent | Commentaires (17) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | | Pin it! | |